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Introduction
D’une superficie de 2 km², le parc Jean-Drapeau est formé de deux iles situées au nord-est du centre-ville de Montréal; l’ile Sainte-Hélène et l’ile Notre-Dame.
Cette dernière est une ile artificielle, crée pour l’Expo67 à partir des 28 millions de tonnes de gravats provenant de l’excavation du métro de Montréal (qu’on construisait à la même époque).
Ces débris servirent également à agrandir considérablement la superficie de l’ile Sainte-Hélène.
Le premier texte de cette série présente une promenade informelle dans la partie nord de l’ile Sainte-Hélène.
Avant-propos historique au sujet de l’ile Sainte-Hélène
C’est en 1611 que Samuel de Champlain donna à l’ile son nom en l’honneur de son épouse, Hélène de Champlain (née Boullé).
Il est à noter que la rubrique française de Wikipédia prétend que l’ile Sainte-Hélène aurait été fréquentée entre 1200 et 1600 de notre ère par les Iroquois, une affirmation qu’on ne retrouve pas dans la version anglaise de l’encyclopédie.
Cette affirmation s’appuie erronément sur un document de la ville de Montréal qui affirme, avec raison, que les Autochtones qui habitaient l’ile avant l’arrivée des Européens était les Iroquoiens du Saint-Laurent, un peuple faisant partie (tout comme les Iroquois) de la famille iroquoienne, mais distinct d’eux puisque ces derniers habitaient plutôt dans le nord de la Nouvelle-Angleterre d’aujourd’hui.
Le nord de l’ile Sainte-Hélène
La Ronde
L’ile Ronde est la plus grande des deux iles qui ont été fusionnées à l’ile Sainte-Hélène lors de son agrandissement.
Elle a donné son nom au grand parc d’attractions aménagé sur la pointe nord de l’ile Sainte-Hélène actuelle, c’est-à-dire précisément là où se trouvait autrefois l’ile Ronde (voir le point 1 sur la carte).

Le fort de l’ile Sainte-Hélène
À la suite de la guerre canado-américaine de 1812-1814 — que les Américains ont perdu — on décida de créer un réseau de fortifications afin de mieux protéger la colonie contre nos belliqueux voisins.
À cette fin, les autorités britanniques achetèrent en 1818 l’ile Sainte-Hélène de la famille Le Moyne (qui en était propriétaire depuis 1665) afin d’y construire (de 1820 à 1824) une forteresse destinée à protéger ce qui était, à l’époque, la plus importante ville du Canada.
À vol d’oiseau, cette forteresse adopte la forme d’un large U ouvert sur la ville (point 2).
En plus de la forteresse proprement dite, les installations comprenaient une poudrière, une armurerie et des casernes pouvant loger 274 soldats.
Si le fleuve Saint-Laurent passe de part et d’autre de l’ile, c’est que celle-ci est formée d’une roche, nommée brèche, plus dure que le granite qui eut partiellement raison de l’érosion des glaciers.
À l’extraction, cette pierre est gris pâle. Mais exposée à l’air, elle s’oxyde et devient brun rougeâtre.
C’est ce matériau qui servit à ériger les installations militaires de l’ile.
Aujourd’hui fermé, le fort connut plusieurs vocations successives dont celui d’abriter le Musée militaire et maritime de Montréal (ou musée Stewart) jusqu’en 2021.
Le phare
Un premier phare a été construit sur l’ile Sainte-Hélène en 1907. Quatre années plus tard, il fut remplacé par cette tour carrée, en béton armé, haute de 14,6 mètres (point 3).
Quelques décennies plus tard, son appareillage lui fut retiré. Depuis, il se dégrade lentement.

Sur le chemin du Tour de l’ile
Long de 10,5 km, le chemin du Tour de l’ile comprend deux boucles qui se jettent l’une dans l’autre.
Un premier parcours commence au sud du pont Jacques-Cartier et longe la partie occidentale de l’ile.
Un autre parcours effectue une boucle complète qui débute lui aussi au sud du pont et descend jusqu’au niveau du complexe aquatique pour revenir à son point de départ (point 4).
La Grande poudrière
À l’époque où le fort de l’ile était opérationnel, la Grande poudrière servait d’entrepôt de munitions. Puisqu’elle devait résister à des bombardements ennemis, ses murs font trois mètres d’épaisseur.
L’édifice a été occupé par le théâtre de la Poudrière de 1958 à 1982. Il est abandonné depuis (point 5).


Les étangs de la Grande poudrière
Au cours des deux dernières années, la ville de Montréal s’est affairée à réhabiliter les étangs de la Grande poudrière (point 6). Ceux-ci sont constitués d’une série de trois bassins se jetant les uns dans les autres et totalisant trois-cents mètres.
Même si cette réhabilitation ne sera complétée que dans quelques semaines, on peut déjà affirmer qu’il s’agit-là d’une parfaite réussite; dès l’été prochain, il est à prévoir que de nombreux Montréalais se rendront dans cet endroit enchanteur en quête de fraicheur et de tranquillité.
La chute d’eau
Les étangs de la Grande poudrière sont alimentés par l’eau provenant de la tour de Lévis.
La tour de Lévis
Cet édifice a fait l’objet d’un texte séparé publié hier (point 7).
Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5 infrarouge à spectre complet + objectifs M.Zuiko 40-150 mm R (4e photo), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (5e et 6e photos), Lumix 14-45 mm (8e et 10e photos) et PanLeica 8-18 mm (les autres photos) + les filtres de l’infrarouge Jaune 3629.
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Écrit par Jean-Pierre Martel


