Un tournant majeur dans la guerre en Ukraine

Publié le 19 février 2025 | Temps de lecture : 3 minutes

Le 12 février dernier, lors d’un appel téléphonique, Donald Trump et Vladimir Poutine se sont entendus pour entamer incessamment des pourparlers en vue de mettre fin à la guerre en Ukraine.

Depuis, les dirigeants européens ont appris qu’à la table des négociations, l’Occident parlera d’une seule voix. Et cette voix sera celle de Donald Trump.

En clair : les ténors de l’administration Trump excluent toute participation de l’Europe aux pourparlers.

Le grand problème de l’Union européenne (UE), c’est qu’elle s’est peinturée dans le coin. Elle n’a pas anticipé le bouleversement de la politique étrangère qu’occasionnait l’arrivée au pouvoir de Donald Trump.

Plus précisément, la diplomatie de l’UE a été confiée le 27 novembre dernier à Kaja Kallas. À l’époque où celle-ci était première ministre d’Estonie, elle s’était fait remarquer par sa rhétorique particulièrement belliqueuse à l’égard de la Russie.

Depuis qu’ils ont adhéré à l’Otan, les chihuahuas baltes sont protégés par le bouledogue américain. Enhardis par cette protection, ils n’ont cessé de japper contre la Russie et de réclamer des sanctions de plus en plus sévères contre elle alors qu’eux n’y ont contribué que de manière marginale.

Le basculement de la politique étrangère des États-Unis vers l’Asie, décidé par Donald Trump dès son premier mandat, nécessite que son pays pacifie le continent européen afin de passer à autre chose.

En s’entêtant à poursuivre cette guerre coute que coute, l’Europe s’est disqualifiée comme partenaire des États-Unis en vue de régler le conflit.

En catastrophe, Emmanuel Macron a décidé de réunir de manière informelle à l’Élysée les principaux chefs d’État européens en vue de discuter de la situation en Ukraine.

Malheureusement pour lui, le concert des impuissants n’enterrera jamais la voix des deux grandes puissances qui menaient cette guerre jusqu’ici et qui ont décidé de faire cesser ce carnage.

Au final, Ursula von der Leyen aura peut-être droit à un joli strapontin derrière les vrais négociateurs et Volodymyr Zelinsky signera là où les États-Unis lui diront de signer.

Références :
Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron annonce des nouvelles réunions organisées en France ce mercredi
Guerre en Ukraine : Trump et Poutine lancent les négociations de paix, mais sans les alliés
Kaja Kallas
Lâchés par Trump, les Européens cherchent la parade face à Poutine
L’intégrale du discours de Vance à Munich en anglais et en français !

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés à la guerre russo-ukrainienne, veuillez cliquer sur ceci.

Un commentaire

| Géopolitique, Guerre russo-ukrainienne | Mots-clés : , , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel