Depuis des années, l’État ukrainien vit sous le respirateur artificiel de l’Occident.
En effet, ce sont les sommes que lui versent les pays occidentaux qui permettent à ce pays de payer non seulement la solde de ses soldats, mais également les pensions de vieillesse et le salaire de tous ceux qui dépendent de l’État; les fonctionnaires, les professeurs, les médecins, les éboueurs, etc.
Puisque Washington refuse maintenant de poursuivre ses aides militaire et financière à Kyiv, l’Union européenne (UE) cherche depuis ce temps à prendre la relève. Ce dont elle n’a pas les moyens.
Dernièrement, les dirigeants européens se sont fait dire publiquement ce que nous soutenons sur ce blogue depuis le début de la guerre; on peut geler les avoirs d’un pays ennemi, mais pas les confisquer.
Pour pallier cette contrainte, l’UE a décidé en faveur d’un prêt de 90 milliards d’euros (dont dix-sept payés par la France) qui couvrirait une bonne partie des 135 milliards dont l’État ukrainien a besoin au cours des deux prochaines années.
Ces sommes ne serviront pas à la reconstruction de l’Ukraine, mais permettront plutôt à ce pays de s’acquitter de ses dépenses courantes.
Et pendant que l’UE tente de retarder de deux ans la capitulation inévitable de l’Ukraine, l’administration Trump a compris qu’il est plus pragmatique d’en tirer profit.
Pour ce faire, Trump maintient deux équipes de négociateurs, chacune sympathique au belligérant avec lequel elle transige.
Celle qui négocie avec le vainqueur (soit la Russie) a pour mandat d’établir la place des États-Unis dans la reconstruction de l’Ukraine.
Pendant ce temps, pour donner aux vassaux de Washington l’illusion qu’ils comptent encore dans les affaires du monde, Trump leur offre le hochet d’une négociation parallèle qui mène nulle part.
Référence : L’UE trouve 90 milliards d’euros pour l’Ukraine, sans recours aux avoirs russes
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Écrit par Jean-Pierre Martel