La fontaine Wallace de l’ile Notre-Dame

Publié le 10 août 2025 | Temps de lecture : 3 minutes


 
À 18 ans, le marquis Richard Seymour-Conway rend enceinte Agnes Jackson (née Wallace). Même si le jeune marquis ne reconnaitra jamais la paternité de son fils illégitime (sauf dans son testament), il prit soin de l’enfant tout au long de sa vie.

Ce fils portera le même prénom que son père biologique (Richard) et utilisera le patronyme à la naissance de sa mère (Wallace).

Élevé par sa grand-mère paternelle, Richard Wallace quittera en 1826 l’Angleterre pour Paris, où les Seymour-Conway possédaient quelques propriétés.

C’est dans cette ville qu’il fit connaissance avec des écrivains et des peintres qui avaient pris l’habitude de se réunir à l’hôtel de Lauzun, sur l’ile Saint-Louis.

À la mort de son père biologique en 1870, il hérite de sa fortune, estimée à soixante-millions de francs (équivalent à 240 millions d’euros).

Or cette année-là, la guerre franco-prussienne éclate. Et Richard Wallace, profondément francophile, restera à Paris assiégée plutôt que de se réfugier dans une de ses nombreuses résidences.

À l’occasion de cette guerre, plusieurs aqueducs ont été détruits. Si bien qu’en 1872, seulement 59 % des Parisiens reçoivent l’eau dans leur logement.

C’est ce qui motiva Richard Wallace à faire installer des fontaines pour permettre l’approvisionnement de tous les quartiers de la ville.

Même de nos jours, les fontaines Wallace permettent aux sans-abris de la capitale de se désaltérer gratuitement.


 
Conçues par Richard Wallace et légèrement améliorées par le sculpteur Charles-Auguste Lebourg, les fontaines Wallace sont en fonte, généralement peintes en vert (puisque c’était la couleur du mobilier urbain de Paris à l’époque).



 
Sur un socle à huit côtés, quatre cariatides — allégories de la Simplicité, de la Bonté, de la Sobriété et de la Charité — se tournent le dos et soutiennent un dôme surmonté d’une pointe et décoré de dauphins.

À l’occasion de l’Expo67, la ville de Paris a donné une de ses fontaines Wallace à la ville de Montréal.

Celle-ci fut installée sur l’ile Notre-Dame, dans le voisinage du pavillon de la France (qui, de nos jours, abrite le Casino de Montréal).

Références :
Fontaine Wallace
Guerre franco-allemande de 1870
Liste des fontaines Wallace de Paris
Les fontaines Wallace (1872-2012) : hygiène, esthétique et patrimoine
Richard Wallace (collectionneur)

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5 infrarouge à spectre complet + objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 + les filtres de l’infrarouge Jaune 3629.

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3 commentaires à La fontaine Wallace de l’ile Notre-Dame

  1. Jacques Légaré dit :

    Citations (qui ne sont pas de moi) :

    Ce n’est que lorsque le puits s’assèche que l’on découvre la valeur de l’eau.

    Le poisson a confiance en l’eau, et c’est dans l’eau qu’il est bouilli.

    Si ton ennemi est dans l’eau jusqu’à la ceinture, tends-lui la main ; si l’eau lui monte aux épaules, appuie sur sa tête.

    Il y a plus de larmes versées sur la terre qu’il n’y a d’eau dans l’océan.

    Lorsque l’eau monte, le bateau fait de même.

  2. André joyal dit :

    Intéressant

    «À l’occasion de l’Expo67, la ville de Paris a donné une de ses fontaines Wallace à la ville de Montréal.»

    J’étais convaincu que la ville l’avait crissée dans une cour à scrap…

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