Selon la firme de sondage Gallup, le pourcentage des Ukrainiens qui sont favorables à une paix négociée dans les plus brefs délais est passé de 23 % au début de la guerre à 57 % en octobre 2024 (après répartition des indécis).
En raison de la guerre civile qui y régnait déjà depuis 2014, les provinces situées à l’est et au sud du pays étaient déjà lasses des affrontements lorsque la guerre russo-ukrainienne a éclaté.
Trois ans plus tard, le changement de l’opinion publique ukrainienne s’est produit principalement dans les régions éloignées du front. Dans la capitale (Kyiv) et tout l’ouest du pays, le pourcentage de ceux qui veulent la poursuite de la guerre jusqu’à la victoire contre la Russie a chuté de plus du tiers.
Si bien que l’appui à la poursuite de la guerre coute que coute est passé sous la barre de 50 % dans toutes les régions du pays.
De plus, il y a six mois, 57 % des Ukrainiens étaient favorables à des concessions territoriales à la Russie dans le cadre de négociations de paix.
Référence : Half of Ukrainians Want Quick, Negotiated End to War
Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés à la guerre russo-ukrainienne, veuillez cliquer sur ceci.
Céder à Poutine des territoires, c’est le bar ouvert pour la prédation territoriale pour les dictateurs de la planète.
Drôle… les USA de Trump ont rejoint ce clan de mafieux souverains, enrobés insolemment dans leurs drapeaux nationaux.
En premier lieu, je vous inviterais à prendre connaissance du texte L’engrenage ukrainien.
À la lecture de ce document, si certains de ses passages vous étonnent, sachez que toutes les informations qui s’y trouvent s’appuient sur sa longue liste de références.
En résumé, au début de 2014, lorsque le gouvernement de Kyiv a annoncé son intention de retirer au russe son statut de langue officielle dans les régions peuplées majoritairement d’Ukrainiens russophones, il a aussitôt déclenché une guerre civile spontanée.
Pour mater cette sédition, Kyiv a payé des milices néonazies de l’ouest du pays pour venir massacrer ses propres citoyens russophones à l’autre bout du pays.
Ce conflit a fait entre quatorze-mille et seize-mille morts, principalement parmi les Ukrainiens russophones. C’est ce qui a incité les dirigeants des provinces sécessionnistes à demander l’aide de Moscou pour les défendre (puisqu’ils ne disposaient pas d’armée) et au final, à vouloir faire partie de la Russie.
Dans le cas précis des Criméens, ceux-ci ont voté par référendum en faveur de leur indépendance. Personne ne conteste les résultats de cette consultation populaire. Pourtant, au lieu de défendre la Démocratie, les pays occidentaux ont préféré rejeter la validité du référendum et soutenir l’importance du respect des frontières.
Le respect des frontières et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes font tous deux partie du Droit international. Mais ils sont incompatibles; on ne peut pas à la fois accéder à l’indépendance et respecter l’intégrité territoriale du pays dont on se sépare.
En somme, dans le confort de notre domicile, qui sommes-nous pour nous opposer à ce que l’Ukraine cède des territoires à Poutine quand la majorité des Ukrainiens eux-mêmes sont d’accord ?
Bonjour Jean-Pierre,
Je ne contesterai pas les fautes politiques, brouillonnes et incompétentes, des autorités ukrainiennes de 1991 à 2022. Elles ont travaillé comme des cinglés.
J’ignore si les crimes attribués par les pro-Russes sont exacts. La Russie dictatoriale (tsariste et communiste) a toujours menti.
En fait, Russes et Ukrainiens sont politiquement et solidairement responsables de leur grosse incurie. Pourtant, la solution eût été simple : l’érection d’une nouvelle constitution ukrainienne fédérale, avec provinces (landers ou régions) quasi souveraines. À l’égal des landers allemands, des États américains ou des provinces canadiennes.
Cette formule civilisée aurait évité la catastrophe de 2022.
D’ailleurs, Poutine n’a jamais proposé la solution fédérale, idéale pour le Dombass et la Crimée. Qu’en penses-tu ?
Je vous remercie pour votre commentaire. En raison de sa longueur, ma réponse à votre question sera publiée d’ici peu sous forme d’un nouvel article.