La sixième saison du télé-crochet Révolution

Publié le 30 septembre 2024 | Temps de lecture : 1 minute

Il y a trois ans sur ce blogue, j’avais présenté le concours de danse télévisée ‘Révolution’.

La série en est à sa sixième saison.

Ont été invités à participer à la série de cette année, vingt-quatre danseurs ou groupes de danseurs qui se sont illustrés au cours des cinq premières saisons.

Les trois premiers épisodes ont consisté à faire le tri entre eux afin de retenir la crème de la crème, celle qui s’affrontera au cours du reste de la saison.

L’épisode de dimanche soir fut exceptionnel. Rarement a-t-on vu autant de créativité, d’audace et de talents présentés en une heure.

Ceux qui l’ont raté peuvent se reprendre pour un temps limité sur l’internet ou grâce à l’application TVA+ pour appareils mobiles (une application disponible sur l’Apple Store).

Sinon, l’article paru dimanche soir sur le site du Journal de Montréal en donne un aperçu (sans la captation à 360° de l’instant le plus spectaculaire des performances).

Laissez un commentaire »

| Télévision | Mots-clés : , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


La vie nocturne de Montréal et le cas d’un cabaret de quartier

Publié le 29 septembre 2024 | Temps de lecture : 6 minutes
Manisfestion d’appui au cabaret La Tulipe

De la salle de cinéma muet au cabaret bruyant

Au début du XXe siècle, Montréal était connue comme le ‘Paris’ de l’Amérique du Nord.

Le vendredi soir, de riches Américains louaient des cabines dans le train de nuit qui reliait New York à Montréal afin de fêter le lendemain soir dans les clubs de jazz du quartier de la Petite Bourgogne, où l’alcool coulait à flots.

Rappelons qu’au sud de la frontière, la prohibition régnait aux États-Unis.

Pendant ce temps, les familles qui fuyaient la misère des campagnes québécoises s’entassaient dans les logements insalubres de l’Est de la ville. Montréal possédait alors un des taux de tuberculose les plus élevés en Amérique du Nord.

Face à ce paupérisme, les quelques entrepreneurs qui ouvraient des salles de spectacle dédiées aux ouvriers étaient presque perçus comme des bienfaiteurs en permettant à ces derniers, le temps d’un divertissement, d’oublier leur condition sociale.

Quand le Théâtre Dominion, financé par la Confederation Amusement Ltd, ouvre ses portes en 1913, c’est d’abord une salle de cinéma muet où les projections, entrecoupées d’entractes musicaux, sont accompagnées au piano.

Il en sera ainsi pendant seize ans, jusqu’à l’arrivée du cinéma parlant.

Si cette salle était demeurée un cinéma de quartier, cela ne créerait pas de problème de voisinage puisqu’il n’est pas rentable de programmer, dans les milieux ouvriers, des films qui débutent très tard en soirée.

C’est ainsi que de nos jours, le denier film projeté au Cinéma Beaubien débute à 21h30 pour se terminer vers 23h.

Le problème du théâtre Dominion, c’est qu’il est devenu le seul ‘cabaret de quartier’ de Montréal alors que tous les autres étaient situés au centre-ville.

L’âge d’or de la vie nocturne montréalaise

Dans les années 1940 à 1960, Montréal devint la Mecque du divertissement au Canada; c’est à cette époque qu’on vit se multiplier les spectacles offerts tous les soirs, au bénéfice principalement de touristes.

En 1944, c’est dans la métropole que s’établit l’effeuilleuse Lily Saint-Cyr, pourtant Américaine de naissance. En 1951, Alain Bernardin fonde le Crazy Horse Saloon de Paris après avoir vu son spectacle à Montréal.

À cette époque, le règlement municipal concernant le tapage nocturne visait plus des fêtards au sortir des tavernes que les établissements de spectacle. Et ce, pour deux raisons.

Premièrement parce que les cabarets étaient situés au centre-ville. Et deuxièmement parce que personne n’osait se plaindre d’eux puisqu’ils appartenaient à la pègre.

Le règlement anti-bruit du Plateau Mont-Royal

Un règlement bien écrit est un règlement facile d’application.

L’article 9 du règlement anti-bruit de l’arrondissement du Plateau Mont-Royal interdit tout bruit perceptible hors d’un appartement ou d’un établissement commercial.

Lorsqu’un citoyen se plaint du bruit fait par un voisin, la police n’a même pas besoin d’entrer chez ce voisin; il lui suffit d’aller chez le plaignant, d’y entendre le bruit en question et de glisser la contravention sous la porte du voisin tapageur.

Depuis des années, l’arrondissement du Plateau Mont-Royal a refusé de sévir à l’égard des boites de nuit, des bars, des restaurants, des théâtres bruyants du quartier, se contentant d’empocher l’argent des contraventions. Pour la ville, le tapage nocturne était une source intéressante de revenus.

Pour les plaignants, la seule manière de forcer la ville à régler le problème était de la poursuivre devant les tribunaux.

En raison de l’inaccessibilité économique des tribunaux, les familles du plateau rongeaient leur frein. Jusqu’au jour où un citoyen fortuné décida de s’adresser aux tribunaux afin d’obtenir justice.

Officiellement, cette cause opposa un citoyen à la ville. Dans les faits, ce citoyen avait derrière lui des dizaines de milliers de travailleurs dans une situation analogue à la sienne un peu partout sur l’ile de Montréal.

De nos jours, toutes les personnes qui louent un logement s’attendent et exigent qu’il soit habitable.

Or ‘habitable’, cela ne signifie pas seulement que ce logement soit doté d’un toit et des vitres aux fenêtres qui les protègent des intempéries, qu’il soit doté d’un système de chauffage, mais également que les enfants et leurs parents puissent y dormir en paix.

Un cataplasme sur une jambe de bois

En panique depuis le jugement unanime de la Cour d’appel du Québec, l’administration Plante se propose de soustraire la pollution sonore de l’industrie du divertissement de l’application de l’article 9 de son règlement anti-bruit.

Pendant deux heures aujourd’hui, j’ai cherché en vain sur l’internet le texte exact du nouveau règlement anti-bruit de la ville.

Les citoyens inquiets de l’intention de la ville ont quelques jours seulement pour s’opposer à un règlement fantomatique dont la teneur est maintenue secrète.

Selon ce qu’on en sait, le nouveau règlement ne changera strictement rien.

Dans la cause concernant le cabaret La Tulipe, le plaignant s’est appuyé sur l’article 9 parce c’était l’argument légal le plus simple à démontrer; en substance, il demandait aux tribunaux de forcer la ville à faire respecter son propre règlement.

Même si l’article 9 du règlement municipal n’avait pas existé, le plaignant se serait appuyé sur ses droits constitutionnels. Ce que les tribunaux lui auraient accordé sans hésitation.

L’article 6 de la Charte québécoise des droits et libertés de la personne se lit comme suit :

Toute personne a droit à la jouissance paisible et à la libre disposition de ses biens, sauf dans la mesure prévue par la loi.

En d’autres mots, exempter l’industrie du divertissement de l’application de l’article 9 rend le nouveau règlement invalide parce que contraire aux libertés fondamentales du Québec.

Conclusion

L’administration Plante entend faire reposer le ‘nightlife’ de Montréal sur le sacrifice de ses travailleurs.

Si cette gauche caviar au pouvoir — celle qui se paie des huitres à 350$ à Paris ou qui boit du vin à 60$ la bouteille à Vienne — est incapable de comprendre que cela est une violation de nos droits fondamentaux, elle ne doit pas s’attendre à être réélue.

Référence : Un changement au règlement sur le bruit inquiète les citoyens du Plateau

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II + objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 — 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 20 mm

2 commentaires

| Politique municipale, Sociologie | Mots-clés : , , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Par un matin brumeux

Publié le 28 septembre 2024 | Temps de lecture : 1 minute
Stade olympique



Au Jardin botanique

Ce matin, lorsque j’ai finalement tiré mes stores, j’ai eu la surprise de voir que la ville était envahie par la brume.

Je me suis mis immédiatement en route vers le Jardin botanique. Parce que je sais que les matins brumeux à Montréal ne durent jamais très longtemps.

Les photos ci-dessus ont été prises en moins de dix minutes.

Détails techniques : Sigma DP1 infrarouge à spectre complet.
Pré-traitement : filtres Fuchsia pour Foveon (filtre bleu B+W KB20 + filtre vert jaunâtre B+W 061 + filtre bleu LBC8 de Kenko + filtre anti-infrarouge partiel GRB3/KG3 [1mm d’épaisseur]).
Post-traitement : Nik Color Efex Pro
1re photo : 1/25 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 16,6 mm
2e  photo : 1/6 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 16,6 mm
3e  photo : 1/0,3 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 16,6 mm
4e  photo : 1/15 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 16,6 mm

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés à l’infrarouge couleur, veuillez cliquer sur ceci.

Laissez un commentaire »

| Infrarouge couleur, Photo infrarouge, Photos de Montréal, Photos de voyage, Photos du Canada | Mots-clés : , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Le droit au sommeil à Montréal

Publié le 26 septembre 2024 | Temps de lecture : 4 minutes

Introduction

À la suite du jugement rendu plus tôt cette semaine par la Cour d’appel du Québec, le cabaret La Tulipe a décidé de fermer temporairement ses portes.

Historique

L’origine de cette affaire est une erreur administrative des autorités municipales.

Le cabaret La Tulipe est une salle de spectacle construite en 1913.

En mars 2016, Pierre-Yves Beaudoin se porte acquéreur d’un édifice adjacent. Au moment de l’achat, le rez-de-chaussée est déjà occupé par deux commerces donnant sur la rue Papineau tandis qu’un entrepôt se trouve l’arrière. Aux étages supérieurs, il y a cinq logements.

Voulant transformer l’entrepôt en logement, M. Beaudoin demande en juin à l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal un permis de transformation qui lui sera accordé en aout 2016.

Un an plus tard, le propriétaire aménage dans le nouveau logement du rez-de-chaussée.

Très tôt, il constate que plusieurs fois par semaine, le bruit émanant du cabaret fait vibrer les murs et les planchers de son immeuble. En vain, il s’en plaint de manière répétée à la ville et la police.

En aout 2021, la ville lui transmet une mise en demeure indiquant que le permis qu’elle lui a été délivré cinq ans plus tôt était une erreur de sa part.

En septembre 2022, la ville intente une poursuite contre le propriétaire demandant une cessation d’utilisation du local à des fins de résidence.

Il y a trois jours, trois juges de la Cour d’appel du Québec, unanimement, donnent raison au propriétaire et ordonnent au cabaret de cesser d’émettre tout bruit audible à l’intérieur du bâtiment adjacent.

Compte tenu du bruit de fond nocturne de la ville, cela signifie une limite maximale audible de 20 décibels dans le logement de M. Beaudoin.

Incapable financièrement de respecter cette décision, le cabaret a décidé de fermer ses portes pour l’instant.

Réaction de la ville

Pour masquer le fait que cette affaire résulte d’une erreur de sa part, l’administration Plante s’est lancée dans une campagne haineuse contre le propriétaire, l’accusant de menacer “l’écosystème culturel” de Montréal, et le qualifiant même de dictateur.

Dans quelques heures se tiendra une manifestation de soutien au cabaret La Tulipe. Cette manifestation aura lieu devant le cabaret, c’est-à-dire à quelques pas de l’appartement personnel de M. Beaudoin.

Pour l’instant, on ignore si la ville autorisera cette manifestation.

Après la diabolisation dont M. Beaudoin est l’objet depuis l’annonce du jugement, il ne faudrait pas se surprendre que tout cela dégénère.

Conclusion

La vie serait triste si on n’avait pas le droit de fêter ou de se divertir en assistant à un spectacle.

Mais plus fondamental que le droit de s’amuser est le droit au sommeil.

Heureusement, les deux ne sont pas incompatibles.

Dans une ville bien conçue, le zonage municipal interdit la juxtaposition de salles de spectacle et d’immeubles résidentiels.

Ce qui signifie que les lieux bruyants situés au rez-de-chaussée doivent être situés entre des commerces.

Cela est facilement réalisable dans des villes nouvelles,

Dans le cas de Montréal, dont le développement s’est déroulé sur plusieurs siècles, cet idéal est plus difficile à respecter.

D’où l’inévitabilité de conflits à ce sujet.

Dans ce cas-ci, la ville a non seulement accordé un permis de transformation par erreur, mais a eu l’audace de sommer arbitrairement l’entrepreneur d’abandonner son logement, aménagé à grands frais.

De toute évidence, il s’agit d’un abus de pouvoir. Aux frais des contribuables, l’administration Plante a voulu la chicane. Et c’est exactement ce qu’elle a obtenu.

À l’opposé, en défendant son droit au sommeil, le citoyen Beaudoin a défendu la multitude de personnes qui sont dans sa situation et qui n’ont pas les moyens de défendre leurs droits.

Merci de leur part.

Références :
Bruit, boboïsation et judiciarisation
Décision en première instance
Décision en appel
La Cour d’appel ordonne à La Tulipe de baisser le son de manière importante
Le cabaret La Tulipe dit cesser ses activités « pour le moment »
« Non à la dictature d’un voisin », dit Valérie Plante

2 commentaires

| Politique municipale, Urbanisme | Mots-clés : , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Aperçu de la Route verte No 3 – 4e partie

Publié le 25 septembre 2024 | Temps de lecture : 2 minutes
Chemin Saint-Jean

Je ne pouvais pas aller à La Prairie sans visiter l’Église de La-Nativité-de-la-Sainte-Vierge, construite en 1841.

Malheureusement, son parvis était l’objet d’excavations tandis qu’un mariage se déroulait à l’intérieur.

J’ai donc vadrouillé çà et là à vélo.

237 rue Saint-Ignace

La Maison Sauvageau a été construite par Alexis Sauvageau en 1847 en y intégrant des éléments de pierre acquise en 1833

222 rue Saint-Ignace
164 rue Saint-Georges

La Maison Barbeau dit Boisdoré fut érigée vers 1807 par Joseph Barbeau dit Boisdoré. À la suite d’un incendie en 1846, on dut refaire en briques le haut des murs-pignons (c’est-à-dire les côtés).

251 rue Saint-Jacques

Cette maison m’a plus en raison de ses pignons et son large bandeau contrastant.

Détails techniques : Sigma DP1 infrarouge à spectre complet.
Pré-traitement : filtres Fuchsia pour Foveon (filtre bleu B+W KB20 + filtre vert jaunâtre B+W 061 + filtre bleu LBC8 de Kenko + filtre anti-infrarouge partiel GRB3/KG3 [1mm d’épaisseur]).
Post-traitement : Topaz Sharpen AI
1re photo : 1/60 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 16,6 mm
2e  photo : 1/50 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 16,6 mm
3e  photo : 1/30 sec. — F/10,0 — ISO 200 — 16,6 mm
4e  photo : 1/30 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 16,6 mm
5e  photo : 1/40 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 16,6 mm

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés à l’infrarouge couleur, veuillez cliquer sur ceci.

Un commentaire

| Infrarouge couleur, Photo infrarouge, Photos de la banlieue sud de Montréal, Photos de voyage, Photos du Canada | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Aperçu de la Route verte No 3 – 3e partie

Publié le 23 septembre 2024 | Temps de lecture : 2 minutes
Sur la rivière Saint-Jacques

La rivière Saint-Jacques est à la frontière entre la ville de Brossard (au nord) et la municipalité de La Prairie (au sud).

Le piquenique d’une famille de bernaches du Canada




Le long du lac de la Citière

Après avoir franchi la rivière Saint-Jacques, la Route verte No 3 (RV3) se poursuit en direction sud pour atteindre le lac de la Citière dont elle longe du côté ouest.

La pointe sud du lac est à trois-cents mètres du centre-ville de La Prarie (dont nous aurons un aperçu au dernier texte de cette série).

(À suivre)

Détails techniques : Sigma DP1 infrarouge à spectre complet.
Pré-traitement : filtres Fuchsia pour Foveon (filtre bleu B+W KB20 + filtre vert jaunâtre B+W 061 + filtre bleu LBC8 de Kenko + filtre anti-infrarouge partiel GRB3/KG3 [1mm d’épaisseur]).
Post-traitement : Topaz Sharpen AI
1re photo : 1/60 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 16,6 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 16,6 mm
3e  photo : 1/13 sec. — F/10,0 — ISO 100 — 16,6 mm
4e  photo : 1/13 sec. — F/8,0 — ISO 100 — 16,6 mm
5e  photo : 1/13 sec. — F/10,0 — ISO 100 — 16,6 mm
6e  photo : 1/13 sec. — F/10,0 — ISO 100 — 16,6 mm

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés à l’infrarouge couleur, veuillez cliquer sur ceci.

Laissez un commentaire »

| Infrarouge couleur, Photo infrarouge, Photos de la banlieue sud de Montréal, Photos de voyage, Photos du Canada | Mots-clés : , , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Aperçu de la Route verte No 3 – 2e partie

Publié le 22 septembre 2024 | Temps de lecture : 2 minutes


De l’avenue Tisserand au pont Radisson

Après avoir longé le parc de la Terre, la Route verte No 3 (RV3) tourne à gauche et se poursuit dans un long segment rectiligne vers le sud.

Il a été aménagé sur une large bande de terre expropriée il y a des années par Hydro-Québec afin de permettre le passage de ses pylônes électriques.

Puisque c’était trop pour ses besoins, une partie de cette bande a été cédée pour permettre l’aménagement de la RV3.

Malgré le fait qu’on y trouve quelques petites haltes agrémentées de buissons, l’essentiel de la RV3 se parcourt à découvert. Ce qui, en temps de canicule, est plutôt pénible.

Le réseau des routes vertes du Québec étant en construction, on peut s’attendre à ce qu’éventuellement, des arbres y soient plantés afin d’apporter de l’ombre bienvenue.


Rivière Saint-Jacques et pont Radisson

Après 3,5 km à pédaler, on atteint le parc Radisson; en poursuivant notre route, on atteint le pont homonyme afin de traverser la rivière Saint-Jacques.

(à suivre)

Détails techniques : Sigma DP1 infrarouge à spectre complet.
Pré-traitement : filtres Fuchsia pour Foveon (filtre bleu B+W KB20 + filtre vert jaunâtre B+W 061 + filtre bleu LBC8 de Kenko + filtre anti-infrarouge partiel GRB3/KG3 [1mm d’épaisseur]).
Post-traitement : Topaz Sharpen AI
1re photo : 1/100 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 16,6 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 16,6 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 16,6 mm
4e  photo : 1/50 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 16,6 mm
5e  photo : 1/50 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 16,6 mm

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés à l’infrarouge couleur, veuillez cliquer sur ceci.

Laissez un commentaire »

| Infrarouge couleur, Photo infrarouge, Photos de la banlieue sud de Montréal, Photos du Canada | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Répartition territoriale des langues parlées à Montréal et à Laval

Publié le 21 septembre 2024 | Temps de lecture : 1 minute
Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Référence : Cette carte montre la «superdiversité linguistique» unique de Montréal

Laissez un commentaire »

| Démographie, Sociologie | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Un premier ministre indigne

Publié le 20 septembre 2024 | Temps de lecture : 6 minutes

Introduction

Une des leçons de l’Histoire, c’est qu’il est très dangereux de faire croire faussement à une majorité ethnique qu’elle est menacée par une de ses minorités.

Il y a sept jours, sur les ondes de la station CJAD, le premier ministre du Canada déclarait en anglais ce qui suit :

Legault a décidé que la meilleure façon de protéger le français est d’attaquer les Canadiens anglais. Et cela n’a aucun sens. L’idée que quelqu’un va à l’hôpital pour un test ou quelque chose comme ça, anxieux (il pourrait avoir un cancer), anxieux (il pourrait être malade) et là, il va devoir s’inquiéter de savoir s’il peut ou non se faire soigner en anglais parce que son français n’est pas très solide… c’est mal, tout simplement.

Il n’a jamais été question au Québec de priver le peuple angloQuébécois de son droit de recevoir des services médicaux dans sa langue.

Justin Trudeau ment.

La loi fédérale sur les langues officielles

Selon le point de vue, il y a deux manières de considérer les angloQuébécois.

La première consiste à les voir comme la plus importante minorité ethnique du Québec. La deuxième les voit plutôt comme l’annexe québécoise de la majorité anglo-canadienne.

Appelé à se prononcer à ce sujet, le Comite des droits de la Personne de l’ONU statuait en 1993 :

To summarize, the United Nations Human Rights Committee ruled […] that Quebec’s English community does not qualify for protection as a minority language group, because it forms part of the Canadian English-speaking majority.

En d’autres mots, les Québécois anglophones ne peuvent pas être considérés comme une minorité linguistique dans le contexte canadien où ils sont majoritaires.

Depuis toujours, Ottawa soutient le contraire. Sa loi sur les langues officielles trace un parallèle entre d’une part, les minorités francophones hors Québec et d’autre part, la minorité anglophone au Québec.

En réalité, les miettes qu’Ottawa verse aux premières servent d’alibi pour justifier le financement généreux de la colonisation anglaise au Québec.

À titre d’exemple, en 2017-8, Ottawa versait 302 millions$ à McGill, mais seulement 184 millions$ à l’Université de Montréal, et 177 millions$ à l’université Laval.

Au Québec, Ottawa verse 2 663$ par étudiant anglophone à plein temps et 1 430$ pour un étudiant francophone à plein temps.

Le résultat, c’est que les Cégeps et universités anglaises ont 56 % plus d’argent pour former chacun de leurs étudiants. Cela signifie des classes plus spacieuses, des laboratoires mieux équipés, et plus de moyens pour favoriser la réussite des travaux de recherche.

Depuis la pandémie, Ottawa a fait entrer au Québec plus d’un demi-million d’immigrants dont la majorité ne parle pas français.

Le ministère fédéral de l’immigration approuve 92 % des demandes de requérants étrangers pour étudier à l’université McGill. Par contre, il refuse la moitié des demandes pour étudier à l’université Laval. Le pourcentage des refus grimpe même à 72 % dans le cas des établissements scolaires francophones lorsqu’il s’agit de demandeurs provenant d’Afrique.

Dans leur immense majorité, les néoQuébécois expulsés du Québec par Ottawa, ce sont des Francophones parfaitement bien intégrés dans leur milieu d’accueil que le fédéral expulse sous le moindre prétexte; une case à cocher oubliée ou un formulaire qu’on prétend ne pas avoir reçu.


 
Et pendant que l’anglicisation de Montréal s’accélère, Ottawa finance, par le biais de son Programme de contestation judiciaire, la contestation juridique de toutes lois québécoises visant à défendre le français.

Pour couronner le tout, voilà que le premier ministre du pays souffle sur les braises de l’intolérance en faisant croire aux angloQuébécois qu’ils sont attaqués par le gouvernement québécois.

Conclusion

En écrivant la biographie de Justin Trudeau, un auteur pourrait nous présenter une multitude d’anecdotes intéressantes. Mais s’il devait consacrer un chapitre sur la ‘pensée’ de Justin Trudeau, ce chapitre ne devrait pas dépasser trois paragraphes.

La comparaison avec le père fait ressortir l’indigence intellectuelle du fils.

Justin Trudeau aura été le premier ministre du clivage ethnique.

Au cours de ses huit années au pouvoir, il n’a pas cessé de promouvoir le multiculturalisme.

Sans se douter un seul instant que le multiculturalisme était le tribalisme des sociétés anglo-saxonnes; en enracinant l’appartenance ethnique en tant un marqueur identitaire, le multiculturalisme a contribué à faire du Canada un ensemble de tribus.

Ces tribus peuvent très bien se côtoyer harmonieusement en temps de paix. Mais dès que de violents conflits inter-ethniques éclatent à l’Étranger, ces affrontements se transposent en terre canadienne.

D’autre part, en forçant les organismes financés par Ottawa à se soumettre à ses politiques d’ÉDI (Équité, Diversité et Inclusion), Justin Trudeau y a répandu un wokisme polarisant qui jauge le citoyen à sa pigmentation cutanée, son identité de genre, son orientation sexuelle, son ethnie ou sa religion.

Son appel démagogique à la rébellion des Canadiens anglais attaqués par le gouvernement du Québec entache définitivement la réputation de ce petit premier ministre sans envergure.

Références :
L’anglicisation du Québec et la Caisse de dépôt et placement
Décision de l’Onu
Le multiculturalisme et la guerre des diasporas au Canada
Le multiculturalisme ou le tribalisme des sociétés anglo-saxonnes
Le PCJ, annexe de la machine coloniale canadienne
Partir ou rester dans le goulag québécois? L’étrange débat du «Montreal Gazette»

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au prix que nous payons pour appartenir au Canada, veuillez cliquer sur ceci.

Un commentaire

| le prix du fédéralisme, Politique canadienne | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


L’insupportable popularité de TikTok

Publié le 19 septembre 2024 | Temps de lecture : 3 minutes

Accusée de recueillir des données personnelles pour ce compte du gouvernement chinois, TikTok a apporté des correctifs qui n’ont pas satisfait ses accusateurs.

TikTok n’est pas un appareil; c’est une application. En tant que telle, TikTok ne peut rien colliger de plus que ce que font déjà tous les médias sociaux américains.

Depuis les révélations d’Edward Snowden, on sait que les pays à majorité anglo-saxonne (États-Unis, Grande-Bretagne, Canada, Australie et Nouvelle-Zélande) épient tous nos courriels, tous nos textos et toutes nos conversations téléphoniques.

Dans ce dernier cas, cela ne veut pas dire qu’un espion écoute nos conversations en temps réel, mais que cette conversation est enregistrée et conservée sur d’immenses serveurs.

Que TikTok appartienne à la Chine, au Burkina Faso ou à des Extraterrestres, on ne voit pas très bien ce que ça change.

Une proportion croissante des Américains sont de cet avis.

Selon un sondage réalisé par le Pew Research Center, l’appui au bannissement de TikTok a chuté de 50 % en mars 2023 à 32 % l’été dernier.

Inversement, l’opposition au bannissement est en hausse, passant de 22 % à 28 %. Quatre points de pourcentage séparent maintenant les pour des contre.

Ce qui distingue les uns des autres est moins l’allégeance politique que leur utilisation de l’application; ceux qui s’en servent ne sont que 10 % à vouloir son interdiction alors qu’ils sont 61 % à s’opposer à cette mesure.

Ce qui devrait accroitre la détermination du Congrès américain à aller de l’avant malgré la fonte de l’appui populaire, c’est la découverte que 36 % des utilisateurs de TikTok s’en servent pour s’informer au sujet de la politique américaine.

Cette proportion est même de 39 à 48 % (selon les sondages) chez les jeunes de 18 à 29 ans.

Imaginez que le quotidien le populaire au Québec, ce ne soit pas le Journal de Montréal/Journal de Québec (avec leur 3,6 millions de lecteurs), mais l’édition québécoise de la La Pravda de Moscou…

Que TikTok milite actuellement ou non en faveur d’une idéologie particulière, cela n’a pas d’importance; ce qui compte, c’est qu’il soit en mesure de le faire, notamment en période de crise.

Aux yeux de la plus grande puissance militaire au monde, TikTok est la cellule dormante du pays qui représente la plus grande menace à sa suprématie.

Voilà pourquoi elle sera bannie ou vendue à des intérêts américains.

Références :
About half of TikTok users under 30 say they use it to keep up with politics, news
How Americans Navigate Politics on TikTok, X, Facebook and Instagram
Le bannissement de TikTok au travail
More Americans – especially young adults – are regularly getting news on TikTok
Support for a U.S. TikTok ban continues to decline, and half of adults doubt it will happen
TikTok
TikTok et le Bonhomme Sept Heures
TikTok is Now the Frontier for Political Discourse

Laissez un commentaire »

| Géopolitique, Informatique | Mots-clés : , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel