Comment supprimer les demandes intempestives d’abonnement sous WordPress

Publié le 30 août 2024 | Temps de lecture : 3 minutes
Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Introduction

Il y a quelques jours, je me suis rendu compte que des demandes d’abonnement surgissaient lorsqu’on consultait mon blogue à partir d’un appareil mobile. Peut-être était-ce le cas également lorsque cette consultation s’effectuait sur un ordinateur.

Depuis quinze ans, n’importe quelle personne peut consulter gratuitement mon blogue, abonnée ou non.

Au contraire, cette fenêtre popup laisse entendre qu’il faut s’abonner au blogue si on veut poursuivre sa lecture ou consulter d’autres articles.

Antérieurement

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Jusqu’à tout récemment, il y avait deux moyens de s’abonner au blogue.

Le premier moyen se trouvait au bas de chaque texte; c’est le formulaire de commentaire (ci-dessus, à gauche), dont la dernière ligne sert justement à s’abonner.

Le deuxième moyen s’affichait au bas de la colonne de droite de l’interface (ci-dessus, à droite), soit le formulaire d’abonnement proprement dit. Or c’est ce deuxième moyen qui disparait, remplacé par des fenêtres surgissantes.

Le coupable

Parmi tous les modules facultatifs de WordPress, le plus utile est Jetpack.

Malheureusement, sans aviser ses millions de blogueurs, Jetpack a décidé dernièrement de supprimer le formulaire d’abonnement proprement dit, et de le remplacer par des fenêtres popup.

Comment faire en sorte qu’elles n’apparaissent plus ?

La solution

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Pour corriger cela, il faut accéder au blogue à titre d’administrateur. Il est préférable de le faire à partir d’un ordinateur.

On clique d’abord sur Jetpack, puis sur Réglages.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Dans les réglages, on clique sur l’onglet Newsletter, situé en haut, à droite.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

C’est l’item ‘Afficher la fenêtre contextuelle d’abonnement…’ qui fait problème. Il suffit de l’inactiver pour que le problème s’évanouisse.

Et pendant que nous y sommes, attardons-nous quelques instants sur ces réglages.

On pourrait tout aussi bien inactiver le premier réglage, soit ‘Donner la possibilité aux visiteurs de s’abonner à ce site…’. Mais ce faisant, on inactiverait tous les réglages qui suivent, dont l’avant-dernier. Cela ferait donc disparaitre le choix de s’abonner en cochant la dernière ligne du formulaire de commentaire.

Si on laisse le premier réglage actif, on peut toutefois remplacer la case à cocher du formulaire de commentaire par une version plus petite de la fenêtre popup dont nous parlons depuis le début, et qu’on trouverait donc au bas du formulaire de commentaire.

Pour ce faire, il suffit d’activer l’item ‘Ajouter le bloc S’abonner à la fin de chaque article’ (ci-dessus, au centre).

Lorsque l’item ‘Superposition d’abonnement sur la page d’accueil’ est activé, la première chose qu’une personne voit en accédant au blogue, c’est un formulaire d’abonnement encore plus gros que la fenêtre surgissante dont nous parlons. De quoi faire fuir tous ceux qui accèdent au blogue.

Le retour de l’ancien formulaire d’abonnement

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Pour faire réapparaitre l’ancien formulaire d’abonnement, il faut cliquer sur ‘Apparence’, puis sur ‘Widgets’.

À droite, on doit fouiller, parmi les ‘widgets’ désactivés, pour trouver celui qui correspond à l’ancien formulaire d’abonnement. Puis il faut le faire glisser vers le haut, parmi les widgets actifs.

Pour terminer, on clique sur le bouton ‘Mettre à jour’.

Et voilà !

Laissez un commentaire »

| Informatique | Mots-clés : , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Des pivoines de mai dernier – 2e partie

Publié le 29 août 2024 | Temps de lecture : 1 minute
Pivoine herbacée hybride ‘Claire de Lune’
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
Pivoine herbacée hybride ‘Merry Mayshine’
Pivoine herbacée hybride ‘Sweet May’
Pivoine arbustive ‘Leda’

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150 mm F/2,8
1re photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
2e  photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 90 mm
3e  photo : 1/500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 82 mm
4e  photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 100 mm
5e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm

Laissez un commentaire »

| Botanique, Fleurs, Nature | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


L’été est la saison des ‘p’titres vites’ : la CAQ manque d’argent pour franciser

Publié le 28 août 2024 | Temps de lecture : 5 minutes

Le volet migratoire de toute politique linguistique au Québec doit viser à maintenir l’équilibre linguistique, soit 80 % de locuteurs francophones.

Immédiatement avant la pandémie au Covid-19, seulement 55 à 60 % des néoQuébécois parlaient notre langue à leur arrivée.

La moitié des autres parlait anglais tandis que le reste possédait une connaissance insuffisante à la fois du français et de l’anglais.

À défaut de posséder tous les pouvoirs en matière d’immigration — ce que le Québec aurait en faisant son indépendance — les cours de francisation destinés aux néoQuébécois et aux immigrants temporaires représentent un des rares moyens dont dispose le Québec pour éviter l’extinction du peuple francoQuébécois.

Depuis toujours, les cours de francisation sont facultatifs et ne comportent pas de récompense en cas de réussite.

L’année qui a précédé la défaite libérale de 2018, la vérificatrice générale concluait que la francisation des immigrants était un échec.

Remis en 2017, son rapport révélait que les deux tiers des immigrants qui ne pouvaient pas parler français à leur arrivée ne se donnaient même pas la peine d’assister aux cours gratuits qu’on leur offrait. Que le tiers des inscrits abandonnaient leur formation avant la fin. Et que dans 90 % des cas, ceux qui tenaient bon jusqu’à la fin étaient toujours incapables de fonctionner en français.

Depuis 2018, la Coalition Avenir Québec (CAQ) est au pouvoir. De 2019 à 2024, les sommes allouées par la CAQ à la francisation des immigrants ont augmenté de 50 %, passant de 69 à 104 millions de dollars.

Entre l’année fiscale 2018-2019 et l’année 2023-2024, le nombre de participants a plus que doublé, passant de 30 734 à 68 844.

Malgré cela, ces sommes demeurent très insuffisantes selon le nouveau commissaire à la langue française en raison du déluge migratoire voulu par Ottawa afin de faire passer la population canadienne de 36 à 100 millions de personnes d’ici 2100.

Dans le rapport qu’il a remis plus tôt cette année, celui-ci estime que le nombre d’heures réalisées en francisation correspond à environ 5 a 6 % du nombre nécessaire pour que tous les immigrants temporaires puissent parler couramment français.

En d’autres mots, si on n’admettait plus aucun immigrant temporaire, cela prendrait seize à vingt ans pour franciser ceux qui sont actuellement sur le territoire québécois… en supposant qu’ils demeurent temporairement chez nous tout ce temps.

Ceci étant dit, où est la ‘p’tite vite’ du titre ?

C’est qu’on apprenait le 10 aout dernier (donc, en plein été) qu’en raison d’une ‘impasse budgétaire’, la CAQ force un certain nombre d’écoles à réduire ou à limiter le nombre de classes de francisation et ce, malgré l’explosion de la demande.

En d’autres mots, après avoir gaspillé en 2019 un milliard de dollars afin que l’industrie du taxi devienne compatible avec le modèle d’affaires d’Uber, après avoir abaissé l’an dernier les taux d’imposition de manière à priver l’État de recettes fiscales représentant deux-milliards de dollars par année, après avoir gaspillé l’électricité du Québec en la vendant au coutant à des mineurs de cryptomonnaies et des centres de données, voilà que la CAQ manque d’argent pour franciser nos immigrants.

Jean de la Fontaine écrivait : « La Cigale, ayant chanté tout l’été, se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue…»

Parions que bientôt la CAQ ira crier famine chez la fourmi fédérale, sa voisine, la priant de lui prêter quelques grains pour subsister…

Comme tout cela est pathétique…

Références :
Anglicisation du Québec : l’omelette de la loi 96
Controversy over Chinese miners in B.C. prompts review
Couillard regrette d’avoir dit le fond de sa pensée: les ouvriers doivent tous parler anglais!
Défense du français : les tergiversations de la CAQ
Face à un achalandage record, les délais chez Francisation Québec explosent
Francisation des immigrants – Québec loin de ses objectifs
Hausse « phénoménale » des demandes, mais peu d’impacts sur le français
Immigration temporaire :choisir le français
Immigration temporaire: jusqu’à 13 milliards $ pour la francisation
La baisse d’impôt promise par la CAQ ne fait pas l’unanimité
La Cigale et la Fourmi
La francisation des immigrants au Québec est un échec, selon la vérificatrice générale
Le miracle impossible de la francisation
L’ubérisation du taxi québécois : le premier grand gaspillage de la CAQ
Moins de classes de francisation malgré une forte demande

Paru depuis : L’offre en francisation se réduit à Montréal, Granby et Sherbrooke (2024-10-17)

Un commentaire

| 2018-202X (années Legault), Anglicisation du Québec, Langue française, Politique québécoise | Mots-clés : , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


L’été est la saison des ‘p’tites vites’

Publié le 26 août 2024 | Temps de lecture : 4 minutes
Salle du Conseil municipal de Montréal

Pour les politiciens au pouvoir, le meilleur temps pour faire passer en douce des mesures controversées, c’est de le faire quand la population a la tête ailleurs.

Et pendant que l’actualité était tournée vers le bilan des Jeux olympiques de Paris et le sort des Gazaouis, la ville de Montréal décidait de modifier les règles concernant la rémunération des élus municipaux. Très peu de médias en ont parlé.

Jusqu’ici, la rémunération des élus était ajustée à l’inflation. Ce qui évitait qu’ils aient à voter sur leur propre salaire.

Le 19 aout dernier, l’administration Plante adoptait un nouveau règlement qui stipule qu’à partir de maintenant, la majoration de la rémunération des élus serait basée sur l’augmentation qu’ils ont consentie aux employés municipaux l’année précédente.

Concrètement, pour l’année 2024, le salaire des élus montréalais est gelé puisque la ville a gelé le salaire de ses employés l’an dernier.

Toutefois, à partir de maintenant, les élus montréalais ont un intérêt personnel à ce que la ville perde le contrôle de sa politique salariale.

D’où la question : peut-on imaginer que nos représentants municipaux puissent faire passer leur intérêt personnel avant l’intérêt des contribuables ?

Pour répondre à cette question, prenons un cas précis : celui de l’élue montréalaise Valérie Plante. Celle-ci cumule les postes de mairesse de Montréal et de mairesse de l’arrondissement Ville-Marie (qui comprend le Centre-Ville et le Vieux-Montréal).

À la suite du décès de la petite Mariia Legenkovska sur le chemin de l’école, Mme Plante avait été incapable d’expliquer pourquoi l’arrondissement Ville-Marie avait systématiquement refusé les demandes des parents du quartier en vue de sécuriser les traverses écolières aux intersections les plus dangereuses de leur arrondissement.

Lors de l’incendie à la place d’Youville, Mme Plante a appris à la lecture d’un quotidien torontois que le service des incendies de l’arrondissement Ville-Marie n’effectuait plus de visites de routine pour vérifier la sécurité des bâtiments, notamment pour s’assurer de la présence d’avertisseurs de fumée. Ce que, par contre, le service des incendies de mon quartier (Mercier-Hochelaga-Maisonneuve) fait de manière exemplaire.

Il y eut une époque où Ville-Marie possédait son propre maire d’arrondissement.

En mars 2023, nous avons soutenu l’idée que cumuler les fonctions de mairesse de Montréal et de mairesse de l’arrondissement Ville-Marie était trop pour une seule personne.

Officiellement, l’administration Plante soutient que le cumul de ces deux fonctions permet à l’arrondissement Ville-Marie d’être mieux représentée au Conseil municipal.

En réalité, Mme Plante préfère cumuler les deux fonctions parce que cela lui permet d’empocher deux salaires.

En désespoir de cause, n’importe quel citoyen de Montréal — sauf s’il habite dans Ville-Marie — peut frapper à la porte de leur ‘maire de proximité’ (ou prendre rendez-vous avec lui) quand rien d’autre ne semble faire l’affaire.

Le citoyen de Ville-Marie ne le peut pas. S’il veut communiquer avec sa mairesse de proximité, il devra plutôt le faire à partir du site web général de la ville. Or Mme Plante est protégée par un mur électronique qui empêche tout citoyen de véritablement entrer en contact avec elle.

Ceci étant dit, revenons au sujet principal de notre texte.

L’intérêt personnel de Mme Plante est de cumuler les salaires de deux postes à plein temps et de boire du vin à 60$ la bouteille aux frais des contribuables lorsqu’elle est voyage officiel à Vienne.

Son mauvais exemple est éloquent.

Comment peut-elle s’imaginer que les élus de sa formation politique sauront résister dorénavant à la tentation de se graisser la patte en cédant mollement aux demandes salariales des employés municipaux ?

Références :
Controverse des allocations de dépenses – Plante : « Je m’excuse sincèrement »
Douche froide pour des terrasses de la rue Peel
Le feu à la place d’Youville : pour la scission de l’arrondissement Ville-Marie
Ville de Montréal : les élus auront les mêmes hausses salariales que les employés

Paru depuis : Centre-ville de Montréal : « On a perdu le contrôle » (2024-09-03)

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, hypergone M.Zuiko 8mm F/1,8 — 1/60 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 8 mm

Un commentaire

| Politique municipale | Mots-clés : , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Des pivoines de mai dernier – 1re partie

Publié le 25 août 2024 | Temps de lecture : 1 minute
Pivoine herbacée hybride ‘May Lilac’
Pivoine arbustive (Paeonia x suffruticosa Paeoniaceae)
Pivoine herbacée hybride ‘Coral Fay’
Pivoine herbacée hybride ‘Salmon Dream’
Pivoine arbustive hybride ‘Baron Thyssen-Bomemisza’

En juin dernier, toutes les photos publiées sur ce blogue ont été transmises à un nouvel hébergeur. En juillet, une menace sécuritaire qui planait sur le blogue a été définitivement dissipée. Et en aout, nous avons quitté le fournisseur internet avec lequel nous faisions affaire depuis un quart de siècle.

Tout cela a causé un peu de retard dans la publication de nos photos. Un retard que nous espérons combler avant la fin du mois de septembre.

Voici donc la première partie d’une série de deux textes consacrée aux pivoines de mai dernier.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150 mm F/2,8
1re photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
2e  photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 125 mm
3e  photo : 1/640 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
4e  photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
5e  photo : 1/1000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm

Laissez un commentaire »

| Botanique, Fleurs, Nature | Mots-clés : , , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Postes Canada : langue de service vs langue de travail

Publié le 22 août 2024 | Temps de lecture : 4 minutes

Introduction

Lundi dernier, on apprenait l’intention de Postes Canada d’offrir davantage de services en anglais au Québec.

Cela est normal; la région montréalaise s’anglicise et conséquemment, la clientèle anglophone augmente. Postes Canada, comme toutes les entreprises qui offrent leurs services directement à la population, doit faire face à cette demande accrue.

La langue de service

La Loi 101 a pour but d’assurer qu’on puisse vivre en français au Québec, ce qui implique le droit d’un francophone d’être servi dans sa langue. Cette loi n’a jamais eu pour but d’empêcher un angloQuébécois d’être servi dans la sienne.

Parmi les locuteurs anglophones, l’État québécois peut distinguer entre les angloQuébécois ‘de souche’ et les autres.

Mais on ne doit pas s’attendre à ce qu’il soit nécessaire d’apporter son certificat de naissance pour pouvoir acheter un timbre en anglais au Québec.

Il en est autrement de la langue de travail.

La langue de travail


 
Plus de quatre-millions de Québécois sont unilingues français. Évidemment, ceux-ci peuvent baragouiner quelques mots d’anglais, mais ne peuvent pas postuler pour un poste où le bilinguisme est exigé.

Donc, toute exigence de la connaissance de l’anglais lorsque cela n’est pas nécessaire correspond à une discrimination à l’embauche exercée contre la moitié de la population québécoise.

Prenons un cas concret. Il est normal que les employés à la réception d’un hôtel montréalais soient tous bilingues. Et il est normal d’avoir une personne bilingue à la comptabilité au cas où un touriste voudrait des détails sur sa facture.

Mais il n’est pas normal d’exiger le bilinguisme à tout le personnel de son département de comptabilité au cas où il recevrait un appel en anglais : si cela arrive, on passera plutôt l’appel à la personne bilingue.

L’exigence abusive de l’anglais, c’est ce que font généralement les sociétés fédérales lors de l’embauche de leur personnel. Et c’est le cas à Postes Canada, que ce soit à l’embauche de personnes pour livrer le courrier que pour travailler à ses centres de tri.

Lorsqu’on apprend que Postes Canada viole la Loi 101 à l’embauche, il ne lui suffit pas de s’excuser; elle doit congédier la personne embauchée par erreur et la remplacer, selon le cas, par un francoQuébécois unilingue ou par un Québécois (francophone ou anglophone) bilingue.

Ce congédiement est un service qu’on rend à l’employé unilingue anglais puisque c’est la meilleurs manière de le motiver à apprendre la langue commune du Québec.

Règle générale, il faut parler la langue de Shakespeare pour s’épanouir dans les provinces anglaises du pays. De manière similaire, il n’y a pas de place pour l’unilinguisme anglais sur le marché du travail au Québec.

À preuve, la Loi 101 oblige même l’employeur anglophone à s’adresser en français à son personnel francophone. Donc, même un patron doit savoir parler français : à plus forte raison un employé.

Conclusion

La controverse au sujet de l’augmentation de l’offre de services en anglais par Postes Canada est une tempête dans un verre d’eau. Le problème est ailleurs.

Par contre, il est regrettable que nos taxes à Ottawa (qui épongent les déficits colossaux de Postes Canada) servent à angliciser le Québec, notamment par la discrimination à l’embauche exercée par les entreprises fédérales contre la moitié de la population québécoise.

C’est entre autres par ce moyen que s’exerce la colonisation anglaise du Québec.

Références :
Anglicisation de Montréal depuis quinze ans
Année 2023 – Postes Canada enregistre une perte de 748 millions avant impôt
Emplois «in English» à Postes Canada: «Une nouvelle preuve du mépris du gouvernement fédéral»
«C’est bourré d’unilingues»: pas besoin de parler français pour être facteur au Québec en 2024
Postes Canada offrira davantage de services en anglais au Québec

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au prix que nous payons pour appartenir au Canada, veuillez cliquer sur ceci.

Laissez un commentaire »

| Anglicisation du Québec, Langue française, le prix du fédéralisme, Politique canadienne | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Les débuts chaotiques de la diplomatie ukrainienne en Afrique

Publié le 20 août 2024 | Temps de lecture : 10 minutes
Pays (en vert) qui n’ont pas adopté de sanctions économiques contre la Russie

Un effort diplomatique remarquable

Depuis son indépendance en 1991, l’Ukraine a ouvert huit ambassades dans les pays africains suivants : en Algérie, en Angola, en Égypte, en Éthiopie, au Kenya, au Nigeria, au Sénégal et en Afrique du Sud.

Kyiv annonçait dernièrement sa décision de faire passer à vingt le nombre de ses ambassades africaines.

C’est ainsi que le 12 avril dernier, l’Ukraine aménageait sa nouvelle ambassade en Côte d’Ivoire dans une maison cossue de 1 200 m² située à deux pas de l’ambassade de la Russie (selon les précisions de la BBC).

L’Ukraine veut ainsi être en mesure de faire plus efficacement la promotion de ses intérêts auprès d’une vingtaine de pays africains sur les 53 pays que compte le continent. À titre de comparaison, on trouve des ambassades et des consulats canadiens dans 35 pays africains.

Dans les faits, le travail quotidien de ces délégations à l’Étranger sera d’informer et de délivrer des visas aux personnes de ces pays qui voudront voyager en Ukraine et d’autre part, aider les Ukrainiens sur place qui auront perdu leur passeport ou qui se seront fait voler leurs effets personnels.

En aout 2022, deux des plus importantes agences de notation financière — S&P Global Ratings et Fitch Ratings — ont rétrogradé les finances de l’Ukraine au niveau de l’avant-dernier échelon de leur grille; en défaut de paiement sélectif. En somme, l’Ukraine est presque en faillite.

Longtemps deuxième pays le plus pauvre d’Europe, l’Ukraine n’a jamais eu les moyens de se doter d’un corps diplomatique important. On s’étonne que, dans l’état actuel de ses finances, l’Ukraine ait décidé maintenant de corriger cette lacune.

L’éléphant dans la pièce

Ces jours-ci, dans le petit monde de la diplomatie internationale, l’Ukraine se comporte comme un éléphant dans un magasin de porcelaine.

Quelques jours après le début de la guerre russo-ukrainienne, sur la page Facebook officielle de son ambassade au Sénégal, l’Ukraine avait fait paraitre une offre d’emploi pour des volontaires prêts à s’enrôler dans son armée.

Aussitôt, le gouvernement sénégalais ordonnait à l’Ukraine de cesser tout recrutement de mercenaires à partir de son territoire.

Le 27 juillet dernier, aidés par l’Ukraine, des rebelles maliens ont tendu un guet-apens aux mercenaires russes de l’Africa Corps (le nouveau nom du Groupe Wagner).

Au cours de cette embuscade qui a duré deux ou trois jours, 84 Russes ont été tués. C’est la pire défaite de cette milice depuis son déploiement dans ce pays, en 2022.

Deux jours plus tard, le porte-parole du Service de renseignement militaire de l’Ukraine révélait à la télévision nationale que la victoire des rebelles avait été facilitée par l’Ukraine.

Pour l’instant, on ignore la nature de cette collaboration. Certaines informations suggèrent que les forces spéciales ukrainiennes auraient formé les séparatistes à l’utilisation de drones d’attaque. Une expertise qui leur aurait été précieuse dans ce cas-ci.

À la suite de la confirmation — par l’ambassadeur ukrainien au Sénégal — selon laquelle l’Ukraine était effectivement impliquée dans cette attaque, le Mali a rompu ses relations diplomatiques avec l’Ukraine le 4 aout.

Il faut savoir que l’attaque dont il s’agit visait un convoi de l’armée malienne accompagné de mercenaires de l’Africa Corps. Au cours de cette bataille, 47 soldats maliens ont également perdu la vie.

Le communiqué émis par le gouvernement malien ne laisse aucun doute quant à sa vive contrariété : « [Le Mali] adhère totalement au diagnostic établi par la [Russie] qui a pourtant mis en garde le monde, depuis des années, sur la nature néonazie […] des autorités ukrainiennes, aujourd’hui alliées au terrorisme international, loin des aspirations de paix et stabilité du peuple ukrainien.»

Voisin oriental du Mali, le Niger a lui aussi rompu ses relations diplomatiques avec l’Ukraine.

Sans aller jusque là, le Sénégal (situé à l’ouest du Mali), a déclaré :

« [Le Sénégal…] ne saurait accepter sur son territoire […] des propos et gestes allant dans le sens de l’apologie du terrorisme, surtout lorsque ce dernier vise à déstabiliser un pays frère comme le Mali

Situé au sud du Mali, le Burkina Faso a rappelé le principe sacro-saint de la non-ingérence dans les affaires intérieures d’un État souverain (le Mali) et s’est contenté de rappeler les responsabilités de la communauté internationale « face au choix opéré par l’Ukraine de soutenir le terrorisme dans un contexte mondial où l’unanimité est faite sur l’impératif de combattre ce fléau.»

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, habituellement très critique à l’égard de la junte militaire malienne, a néanmoins déclaré qu’elle « désapprouve et condamne fermement toute ingérence extérieure dans la région […] et toute tentative visant à entrainer la région dans les confrontations géopolitiques actuelles.»

En d’autres mots, les pays africains jugent que la guerre russo-ukrainienne est un conflit qui ne les concerne pas et refusent d’être les pions d’une guerre hégémonique en Europe. Par-dessus tout, ils s’opposent à ce que leur pays devienne une extension territoriale de ce conflit.

Ceci étant dit, un petit détail est intrigant; tous ces pays accusent l’Ukraine de ‘terrorisme’ alors que nos médias sont muets à ce sujet. Au contraire, chez nous, on se réjouit plutôt de voir l’Ukraine infliger une défaite à la Russie en aidant des rebelles à lutter contre la dictature militaire de leur pays.

Qu’en est-il vraiment ?

Le contexte malien

Pour comprendre la situation actuelle au Mali, il faut remonter à 2011.

Cette année-là, l’Onu ordonnait un embargo sur la fourniture, la vente et le transfert d’armements aux belligérants qui s’affrontaient alors en Libye, un pays situé au nord du Mali.

Puisque le droit international est de facto facultatif, l’Otan n’a pas hésité à violer la résolution de l’Onu en livrant une quantité considérable d’armements aux rebelles en Libye et à tous les habitants de la région qui acceptaient de devenir mercenaires contre le régime libyen de Mouammar Kadfafi.

Après son assassinat, ces derniers sont retournés à leurs occupations habituelles. Dans un grand nombre de cas, les armes puissantes qu’ils avaient reçues étaient beaucoup trop encombrantes pour leur être utiles.

Conséquemment, ces ex-belligérants se sont départis des armes les plus puissantes et les plus lourdes, vendues aux seules personnes que cela pouvait intéresser, soit les milices terroristes qui œuvraient dans la région subsaharienne, notamment au Mali.

Depuis ce temps, ce pays est aux prises avec une révolte de djihadistes qui combattent le gouvernement central malien afin d’établir une république islamiste dans la moitié nord du pays (appelée Azawad) et d’y imposer la charia, voire d’y créer un califat.

Bref, les armes déversées massivement par l’Otan en Libye ont finalement contribué à la puissance militaire des rebelles du Mali et à l’instabilité politique de ce pays.

Le 6 avril 2012, les Touaregs du MNLA (le Mouvement national de libération de l’Azawad) proclamaient l’indépendance de la moitié nord du Mali. Cette proclamation fut condamnée par le Mali, l’Union africaine et la communauté internationale.

Incapable d’imposer l’ordre, le Mali a d’abord fait appel au Tchad, puis peu après à la France, dont les opérations militaires au Mali se succédèrent de 2014 à 2022 sans parvenir à éradiquer la menace djihadiste.

À la suite du coup d’État de 2021, les nouvelles autorités maliennes se sont montrées de plus en plus critiques, publiquement, à l’égard de l’armée française dans le pays. Ce qui a contribué à généraliser son impopularité au sein de la population malienne.

Dès l’année suivante, la France prétextait l’annulation des élections au Mali pour se retirer du pays.

Celui-ci s’est tourné vers le Groupe Wagner d’Evgueni Prigojine, renommé depuis Africa Corps.

Le mois dernier, aveuglées par leur désir d’infliger une défaite à la Russie, les autorités ukrainiennes ne semblent pas avoir réalisé qu’elles aidaient des terroristes à déstabiliser un pays africain.

En dépit de l’ouverture de ses ambassades, l’Ukraine a rendu toxiques les relations qu’elle comptait tisser avec les pays du continent africain.

Conclusion

En septembre 2023, au parlement canadien, l’ovation d’un sympathisant nazi d’origine ukrainienne en présence de Volodymyr Zelensky a éclaboussé la réputation internationale du Canada et fait le jeu de la Russie, heureuse de souligner le passé pro-nazi de l’Ukraine.

Cet incident s’est produit en raison de la profonde méconnaissance de l’histoire que possède notre classe politique puisque personne, apparemment, ne s’est rendu compte de ce qu’il faisait.

Dans le cas qui nous intéresse aujourd’hui, tous les journaux du Québec — imprégnés du néo-maccarthisme ambiant — ont rapporté positivement (voire triomphalement) l’embuscade tendue à l’Africa Corps par l’Ukraine et ses alliés.

Malheureusement, aucun de nos journalistes ne semble avoir soupçonné que l’Ukraine se faisait ainsi complice de djihadistes affiliés à Al-Qaïda et à Daech. Des salafistes qui mettent la moitié du Mali à feu et à sang depuis une décennie.

Il était à prévoir qu’un jour, les groupes terroristes apprendraient comment utiliser des drones non seulement pour glaner des renseignements mais également pour commettre des attentats.

Si les informations partielles que nous possédons sont exactes, nous assistons ici à un transfert technologique du pays le plus expérimenté au monde à ce sujet vers des groupes indésirables. Et ce, sous les applaudissement niais de nos journalistes.

Et pendant que tout ce beau monde se tarde d’inclusion et de diversité, personne ne s’est donné la peine de chercher sur l’internet pour savoir ce que les Africains eux-mêmes en pensaient.

Triste époque…

Références :
Au lendemain de la mort de Mouammar Kadhafi, l’Otan a annoncé la fin de sa mission libyenne le 31 octobre
Azawad
10 nouvelles ambassades ukrainiennes en Afrique: quels sont les enjeux ?
La désinformation au sujet de la Division SS Galicie
Le Burkina Faso invite l’Ukraine à ne pas se tromper de combat
La nostalgie nazie en Ukraine
Le rôle de l’Ukraine dans la défaite de l’Africa Corps russe pourrait-il se retourner contre elle ?
L’Occident ne veut pas payer pour reconstruire l’Ukraine
L’Ukraine frappe la Russie en Afrique
L’Ukraine sous le respirateur artificiel américain
Maccarthysme
Mali
Mali cuts diplomatic ties with Ukraine over Wagner attack controversy
Niger’s junta cuts diplomatic ties with Ukraine
Résolution de l’ONU No 1970 (2011)

Parus depuis :
Burkina, Mali et Niger appellent l’ONU à «prendre des mesures» face au «soutien de l’Ukraine au terrorisme» (2023-08-21)
La méthode Wagner, au service des ambitions russes en Afrique (2023-08-22)

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés à la guerre russo-ukrainienne, veuillez cliquer sur ceci.

Laissez un commentaire »

| Géopolitique, Guerre russo-ukrainienne | Mots-clés : , , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Guerre en Ukraine : amener les Allemands à la raison

Publié le 16 août 2024 | Temps de lecture : 6 minutes

L’Allemagne est le deuxième plus important fournisseur d’armes à l’Ukraine (loin derrière les États-Unis, mais devant la Grande-Bretagne et la Pologne). Ce pays est actuellement dirigé par une coalition tripartite qui n’a de cesse que de s’entredéchirer sur à peu près tous les sujets.

Au parlement allemand, tout comme au parlement européen, ce sont les Verts — ironiquement qualifiés de ‘Verts kaki’ par leurs adversaires politiques — qui battent le plus vivement le tambour de la guerre contre la Russie. Même au prix, paradoxalement, d’un cout environnemental colossal.

Prédite sur ce blogue dès 2022, la récession économique qui frappe actuellement l’Allemagne oblige ce pays à réduire l’importance de l’aide militaire qu’elle comptait accorder à l’Ukraine, faisant chuter cette aide de 8 à 4 milliards d’euros cette année.

Cette réduction fait controverse.

La droite américaine fait circuler la rumeur selon laquelle l’Ukraine serait au cœur du sabotage des gazoducs Nord Stream afin d’amener l’opinion publique allemande ‘à la raison’.

Ces oléoducs servaient à approvisionner directement l’Allemagne en gaz fossile russe. En court-circuitant les gazoducs qui passent par le territoire ukrainien — et qui permettaient à l’Ukraine de prélever deux-milliards de dollars de redevances — l’Allemagne abaissait ses couts de production et améliorait ainsi la compétitivité de ses produits industriels.

Il faut savoir que couper sciemment l’approvisionnement énergétique d’un autre pays est un casus belli, c’est-à-dire un acte justifiant une déclaration de guerre.

Selon l’article publié dans le Wall Street Journal (un quotidien financier d’allégeance républicaine), quelques hauts gradés de l’armée ukrainienne auraient planifié en mai 2022 une opération de sabotage contre les gazoducs Nord Stream. Au cout de 300 000$, l’opération aurait été financée par un ou plusieurs oligarques ukrainiens.

Dans un premier temps, l’opération aurait été approuvée par le président ukrainien. Mais celui-ci serait revenu sur sa décision après en avoir été dissuadé par la CIA.

Toutefois, selon certains journaux américains, l’ordre d’arrêter le tout aurait été ignoré par le commandant de l’opération, le général Valerii Zaluzhyi, promu depuis à titre d’ambassadeur plénipotentiaire de l’Ukraine à Londres par Zelensky.

Tout ceci est cousu de fils blancs.

La mer Baltique est une des régions les plus surveillées au monde en raison de son importance géostratégique. S’imaginer que six Ukrainiens (comprenant des plongeurs professionnels) louent un navire de plaisance afin de planter des explosifs au nez et à la barbe de la Russie, de l’Allemagne, de la Pologne, du Danemark et de la Suède, est un scénario totalement invraisemblable.

Beaucoup plus plausible est l’enquête du journaliste Seymour Hersh, traduite et résumée l’an dernier sur ce blogue et qui accusait les États-Unis d’avoir mené cet acte de sabotage.

Par contre, l’article du Wall Street Journal (visant l’Ukraine) se résume à accuser ce pays de terrorisme à l’égard de son principal fournisseur européen d’armement.

Ceci étant dit, le gouvernement fédéral allemand a intérêt à faire semblant de croire à cette accusation afin de faire accepter la réduction controversée de son aide militaire à l’Ukraine.

Toutefois, à quelques semaines des élections régionales au Brandebourg, en Saxe et en Thuringe, cette nouvelle apporte de l’eau au moulin de deux partis d’opposition, l’AfD et la BSW.

Opposée à l’aide militaire à l’Ukraine, la première est un parti d’extrême droite qui est en tête des sondages dans ces trois Lands. De son côté, la BSW est un nouveau parti d’extrême gauche opposé à l’Otan qui, selon le Land, occupe présentement la deuxième ou la troisième position dans les intentions de vote.

Le message ‘subliminal’ de la nouvelle du Wall Street Journal est clair : verser des milliards d’euros allemands pour aider l’Ukraine, c’est récompenser des militaires prêts à saboter l’économie allemande pour parvenir à leurs fins.

D’autre part, la nouvelle américaine brouille l’Allemagne contre la Pologne; cette dernière a laissé un des coupables présumés traverser son territoire pour se réfugier en Ukraine en dépit d’un mandat d’arrestation émis par l’Allemagne.

Bref, on ne se lasse jamais de l’ingéniosité américaine à semer la bisbille partout où ils passent.

Références :
Aide à l’Ukraine et réarmement de l’armée… La bascule militariste de l’Allemagne est-elle tenable ?
Européennes 2024 en Allemagne : vers un nouveau « Mur de Berlin » ?
Guerre en Ukraine : la coalition au pouvoir en Allemagne se déchire sur l’envoi de missiles Taurus à l’Ukraine
Guerre Russie – Ukraine : l’Allemagne “fatiguée” de soutenir l’Ukraine ?
Guerre russo-ukrainienne et désindustrialisation de l’Europe
How did divers manage to blow up the Nord Stream pipeline? We went down to the spot to find out
Le chancelier allemand Olaf Scholz s’inquiète de l’évolution de l’opinion publique sur le soutien à l’Ukraine
Le cout environnemental de la guerre
Le début de la délocalisation industrielle de l’Allemagne
Le sabotage de Nord Stream validé au plus haut niveau ukrainien
L’UE doit-elle continuer à soutenir l’Ukraine ? Notre sondage révèle que les Européens y sont favorables
L’énorme coût environnemental de la guerre en Ukraine
Ukraine et Russie : l’échec cuisant de Victoria Nuland
Ukraine’s top general disobeyed Zelenskyy and blew up the Nord Stream pipeline without permission, report says
Valeur estimée des livraisons d’armes à l’Ukraine de janvier à novembre 2022, par pays

Parus depuis :
En Allemagne, les élections locales pèsent sur l’aide à l’Ukraine (2024-08-19)
Allemagne : l’inquiétante montée de l’extrême droite (2024-09-02)
Social Democrats fend off AfD in crucial German state election, initial results show (2024-09-22)

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés à la guerre russo-ukrainienne, veuillez cliquer sur ceci.

Laissez un commentaire »

| Géopolitique, Guerre russo-ukrainienne | Mots-clés : , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


TicketMaster et Starmania 2024

Publié le 14 août 2024 | Temps de lecture : 4 minutes


 
L’obsolescence programmée

J’ai assisté dimanche dernier à mon premier spectacle en salle depuis le début de la pandémie au Covid-19.

Comme les temps ont changé.

Maintenant, il faut apporter son téléphone pour être admis à certains spectacles (notamment ceux dont les billets sont vendus par TicketMaster).

Il y a deux ans, j’ai jeté mon iPhone 4s — qui fonctionnait parfaitement bien — et je me suis procuré un iPhone 6s d’occasion parce que le premier était incompatible avec l’application mobile de Bixi, essentielle pour pouvoir louer ses vélos électriques.

Deux ans plus tard, l’application mobile de TicketMaster exige au minimum la version 16,0 du système d’application d’Apple. Ce qui signifie que je devrais (théoriquement) jeter mon iPhone 6s et me procurer un iPhone 8 (ou plus récent).

En 2022, cinq-milliards de téléphones ont été jetés aux ordures principalement parce qu’ils ne permettaient pas d’accomplir des tâches accessoires qui n’ont aucun rapport avec la téléphonie.

Cette obsolescence programmée est une colossale source de pollution.

Ces cinq milliards de téléphones, mis bout à bout, font 16 fois la circonférence de la terre (40 000 km). Et c’est ce qu’on jette de manière croissante chaque année.

Heureusement, dans le cas de TicketMaster, ses billets électroniques s’affichent non seulement grâce à son application dédiée, mais également à partir du profil de l’acheteur sur le site web de la compagnie.

En tant que néophyte, mon inquiétude était de savoir si, une fois rendu à la Place Bell, un réseau wifi était disponible afin que je puisse présenter mon billet de spectacle.

Heureusement, tout s’est parfaitement bien passé; à l’entrée, une préposée de la Place Bell n’a eu besoin que d’une minute pour faire apparaitre mon billet électronique sur l’écran de mon iPhone 6s.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Signalons toutefois l’unilinguisme anglais du site de TicketMaster, en violation flagrante avec les exigences de la Loi 101.

Un peuple incapable d’accéder à sa propre culture sans connaitre la langue de ses conquérants est un peuple condamné à disparaitre.

Le spectacle

Créé à Paris en 1979, Starmania est l’opéra rock le plus sombre et le plus désespéré de l’histoire de la musique.

N’y cherchez pas une histoire d’amour, même à l’issue tragique, qui rappellerait l’opéra romantique du XIXe siècle. Quand on aime, cela n’est pas réciproque.

Ici, la noirceur (à la fois des décors, de la scène et même de la salle) reflète la noirceur du propos; on y aborde les thèmes de la violence, de la cupidité, de la domination, et du saccage de l’environnement.

Quand cette noirceur scénique est traversée de faisceaux lumineux, ceux-ci ne sont pas des lueurs d’espoir; ils rappellent plutôt les phares des miradors des prisons.

Lorsque des jets de lumière s’alignent et balaient l’assistance, c’est pour nous montrer en contre-jour des silhouettes humaines alignées comme les travailleurs qui gravissent inexorablement les marches de Métropolis, cette ville futuriste qui donne son nom au premier film d’anticipation de l’histoire du cinéma (sorti en 1927).

Quant à sa scène finale, elle fait plus penser à l’effondrement de notre civilisation qu’à l’avènement d’un monde meilleur.

Je ne sais pas si c’est une question de diction ou d’acoustique, mais je vous avoue avoir manqué les paroles d’une bonne partie des chansons que les interprètes (même Québécois) ont chantées. Je présume que j’aurais mieux compris si j’avais été plus près de la scène.

Au final, il s’agit d’un excellent spectacle que j’aurais très certainement regretté si j’étais resté chez moi.

Recommandé.

Paru depuis :
Déchets électroniques : 5 milliards de téléphones jetés en 2022, avec moins de 20 % qui sont recyclés
Starmania, l’opéra prophétique

Détails techniques de la première image : Sigma DP1 à spectre complet + filtre UV-IR Cut — 1/40 sec. — F/4,5 — ISO 100 — 16,6 mm

Laissez un commentaire »

| Culture, Musique | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Des magnolias en mai 2024

Publié le 5 août 2024 | Temps de lecture : 1 minute
Magnolia de Loebner ‘Spring Snow’
Magnolia ‘Maxine Merrill’
Magnolia étoilé ‘Rose King’
Magnolia ‘Butterflies’
Magnolia ‘Pink Charm’

En mai dernier, la saison des magnolias battait son plein. Voici quelques photos que j’en ai rapportées.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 (1re photo) + multiplicateur de focale M.Zuiko MC-14 (les autres photos)
1re photo : 1/1000 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 170 mm
2e  photo : 1/2000 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 190 mm
3e  photo : 1/4000 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm
4e  photo : 1/1250 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 150 mm
5e  photo : 1/1000 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm

Un commentaire

| Botanique, Fleurs, Nature | Mots-clés : , , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel