Voyage à La Havane — Troisième jour

Le 1 novembre 2012

Lever du jour au chant du coq d’un voisin à 6h45. Ah les joies simples de l’hébergement chez l’habitant…

M’étant couché plus tôt que d’habitude, cette nuit fut bien meilleure que la précédente.

Je profite de ce lever précoce pour écrire le compte-rendu de ma deuxième journée à La Havane. Ce texte est illustré de quinze photos (un record sur ce blogue). Je mets le tout sur une clé USB.

Après le repas du matin (trois miches de pain et un verre de jus), je pars pour le service internet de l’hôtel du Parc central. À mon arrivée, le préposé m’explique que le système de connexion sans fil, disponible aux chambres, avait été en panne hier. D’où l’affluence ce jour-là.

Mais aujourd’hui tout va bien. Conséquemment, j’accède immédiatement au salon internet du premier étage. En moins de trente minutes, mon texte et ses photos sont publiés.

Pour ma première semaine à La Havane, j’ai décidé de voir toutes les rues du quartier de la Vieille ville, en commençant par la rue Lamparillo, celle sur laquelle j’habite, et qui traverse horizontalement ce quartier dans sa partie centrale.

La rue Lamparilla (rue de la Petite lampe)

La capitale cubaine ayant été fondée en 1519, on y trouve une grande variété de styles architecturaux, comme c’est le cas de toutes les villes dont le développement s’est étalé sur plusieurs siècles.

Le long de cette rue, je photographie des portes et des balcons, et je rencontre beaucoup de petits commerces, tous situés au rez-de-chaussée : boucheries, salon de coiffure ou de manucure, dépanneurs (appelés supérettes en France), etc.

Dans le cas d’une des deux boucheries, je vois une cliente toucher à main nue les pièces de viande laissées à l’air libre sur des plateaux disposés sur le comptoir.

Certaines de ces modestes entreprises sont situées à l’entrée du logis de l’entrepreneur. C’est ainsi qu’on amortira le coût d’acquisition d’une machine à expresso en offrant aux passants du café à un peso la tasse au travers les barreaux de la grille métallique qui protège l’entrée du logis.


 
Vers l’extrémité Est de la rue, se trouve une clinique de maternité qui serait, selon mes hôtes, l’hôpital le plus près.

J’y avais été hier afin de leur donner mes modestes offrandes au peuple de La Havane : une centaine de seringues, une centaine de pansements, des carrés de gaze et une bouteille de savon antiseptique utilisé par les chirurgiens.

Mais la pharmacie était fermée au moment de mon arrivée hier, vers 16h15. Aujourd’hui j’y arrive vers 11h30. On me fait monter au quatrième étage — l’édifice ne semble pas avoir d’ascenseur qui fonctionne — afin de rencontrer quelqu’un dont j’ignore le tire et qui recevra le tout d’un air désabusé.

Arrivé au bout de la rue, je prends le repas du midi au Café El Mercurio. Mon choix : carpaccio de bœuf et de saumon, et potage aux légumes. Le service est lent; quinze minutes d’attente avant de recevoir et après avoir terminé le premier plat.

La rue Amargura (rue de l’Amertume)

Afin d’interdire la circulation automobile sur cette rue, les autorités ont choisi un moyen très écologique, en recyclant de vieux canons.


 
Je visite le Musée du chocolat. En réalité, il s’agit d’un café où on ne sert que des produits à base de chocolat. Toutefois, on peut y voir des étagères qui exposent différents objets servant à la fabrication, au moulage ou à la dégustation de cet aliment. J’y prends une tasse de chocolat (délicieuse, au coût d’un demi-peso convertible), ce qui complète le repas pris plus tôt au café El Mercurio.

Puis c’est la visite de l’intéressant Musée de la céramique. On y présente des créations réalisées depuis les années 1940 par différents artisans cubains. Parmi les pièces exposées, cette femme nue, les yeux clos, dont l’abdomen entr’ouvert laisse voir un fœtus. Ou ces deux hommes, dressés comme les Bourgeois de Calais (de Rodin), dont une épingle à linge ferme les lèvres de l’un tandis qu’une masse étire la langue de l’autre et les empêchent ainsi de parler : je vous laisse libre d’imaginer le sens de cette œuvre hardie.

Plus loin, c’est l’exposition d’affiches et d’œuvres contemporaines sous le thème de Cuidad en movimiento (Cité en mouvement).


 
Je visite ensuite l’hôtel Raquel, un édifice Art nouveau spectaculaire, puis nouvelle église St-François d’Assise.


 
Construite en 1633 sous le nom d’église St-Augustin, elle prit son nom actuel en 1842 lorsque l’ancienne église St-François d’Assise (celle qu’on peut voir sur la place du même nom) fut confisquée par le gouverneur de l’île.

Il s’agit d’un lieu charmant avec ses stucs un peu poussiéreux et ses huit autels latéraux très bien exécutés.

La rue Brasil


 
J’y rencontre le Musée de la pharmacie, le plus grand et le plus beau que j’ai vu jusqu’ici.

Sur la Vieille place, la plus ancienne de La Havane, je vois le spectacle Cámara oscura, un peu faible à mon goût. Sur un cercle concave, on projette live des vues panoramiques commentées en anglais, de la capitale cubaine.

En elle-même, la Vieille place est plutôt décevante. Toutefois, elle est bordée de nombreuses attractions touristiques qui sont fermées à cette heure-ci. J’y reviendrai donc demain.

Près de l’extrémité Est de la rue Brasil, se trouve le petit Musée de la parfumerie (appelé Maison cubaine du parfum). Des étagères présentent des flacons de parfum, des épices et des fleurs séchées utilisées en parfumerie. L’intérêt principal de ce musée est que le visiteur peut y faire fabriquer un parfum, une eau de Cologne ou une lotion après le rasage selon ses spécifications.

Je prends le repas du soir au Jardin del Oriente où pour 4,3 pesos (équivalent à 4,3$ ou 3,5€) j’aurai droit à une soupe au poulet, un filet de poisson nappé de fromage et un copieux pudding aux fruits.

Je rentre à la maison et me couche vers 19h30.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/800 sec. — F/9,0 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/160 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 23 mm
3e  photo : 1/320 sec. — F/6,3 — ISO 200 — 19 mm
4e  photo : 1/250 sec. — F/11,0 — ISO 200 — 35 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 12 mm


Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à La Havane, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.

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2 commentaires à Voyage à La Havane — Troisième jour

  1. sandy39 dit :

    Coucher à 19H30 : c’est se coucher quand les poules ! Mais, pour mieux se réveiller avec le coq.

    C’est un séjour où le lever et le coucher sont mêlés aux rythmes des animaux de la basse-cour.

    Vous avez du dormir autant qu’un gamin. Vous rapprochant de l’Equateur, faisait-il déjà nuit ?

    Parce que plus on s’en approche, plus on est censé trouver le jour égal à la nuit.

    • Le premier novembre (la journée de votre commentaire), le soleil se levait à La Havane à 6h35 et se couchait à 17h51, soit une durée d’ensoleillement de 11h16.

      Ce jour là, à Paris, c’était respectivement 7h38 et 17h30, soit 9h52 d’ensoleillement. À Montréal, c’était presque les mêmes données qu’à Paris (7h35, 17h41 et 10h06).

      Donc vous avez raison, les journées s’allongent vers l’équateur.

      Une autre différence est le temps : certaines journées sont complètement ensoleillées dans la capitale cubaine (comme c’est le cas aujourd’hui à Montréal) alors que la majorité du temps au cours de mes vacances, c’était ensoleillé avec passages nuageux.

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