La Place Ville-Marie fête son 50e anniversaire

Le 16 septembre 2012
La Place Ville-Marie

C’est entre 1958 et 1962 que le promoteur new-yorkais William Zeckendorf fit construire à Montréal le gratte-ciel cruciforme le plus élevé au monde. Celui-ci fait partie d’un complexe immobilier de quatre édifices qui représentent une surface locative de 0,3 km² (3,4 millions de pieds carrés). Au moment de son inauguration, c’était le plus grand complexe d’affaires du monde.

Un des trois autres édifices du complexe

Pour le construire, le promoteur fit appel à l’architecte Ieoh Ming Pei, relativement peu connu à l’époque, dont c’était d’ailleurs la première œuvre architecturale majeure. Sa réalisation la plus célèbre est aujourd’hui la pyramide du Louvre.

Inaugurée il y a cinquante ans, plus précisément le 13 septembre 1962, ce gratte-ciel de 188,1 mètres et de 44 étages est aujourd’hui le quatrième en hauteur à Montréal. Il tire son nom, Ville-Marie, de celui que portait originellement la ville de Montréal. Jusqu’à la construction du stade olympique, la Place Ville-Marie était l’édifice emblématique de la métropole.

Alors que les autres gratte-ciels modernes de Montréal étaient sombres à cause de leur revêtement en verre teinté, la nouvelle Place Ville-Marie étonnait avec son éclatant revêtement extérieur en aluminium. De plus, sa forme en croix permetait un maximum de bureaux en coin, particulièrement prisés par les entreprises.

La Place Ville-Marie, en plongée

Au premier coup d’œil, l’édifice semble reposer sur quatre blocs de pierre beiges disposés aux angles. En réalité, tout l’édifice est supporté par une série de poutres de métal profondément ancrées dans le sol puisqu’une partie des trains qui partent de la Gare centrale du Canadien Pacifique, un peu au Sud de la Place Ville-Marie, passent sous ce complexe immobilier.

Un des quatre halls d’entrée

Entourés au rez-de-chaussée par des vitrines, ces quatre blocs reposent eux-mêmes sur des poutres métalliques, ce qui contribue à donner un caractère aérien à l’ensemble architectural.

Le complexe immobilier est percé de 13 054 fenêtres. Sa construction a nécessité 49 000 tonnes d’acier, plus d’un million de boulons, 261 km de tuyauterie, 1 150 km de conducteurs électriques et 59 000 luminaires.

Sur son toit, on a installé un gyrophare peut être vu à une distance de 58 km à la ronde. Il prend environ 32 secondes pour faire un tour complet.

« Female » (1972)

Au sud de l’avenue du Collège McGill, le côté nord de l’esplanade est décoré d’une fontaine au centre de laquelle se trouve une sculpture en bronze intitulée « Female » du Torontois Gerald Gladstone. À l’origine, cette esplanade était entièrement minérale : ces jours-ci, des ouvriers s’affairent à la recouvrir de gazon.

« Autoportrait, 2012 »

Don de la Banque Royale, d’Ivanhoe Cambridge et d’AIMco, une installation spectaculaire, grandeur nature, décore depuis trois jours le côté ouest de l’esplanade.

Scellée sous un immense cube transparent, l’œuvre contemporaine s’intitule « Autoportrait, 2012 » de Nicolas Baier. Puisqu’il ne s’agit pas d’un autoportrait de l’artiste, pourquoi ce titre ? Parce l’installation reflète l’essence de ce qu’est la Place Ville-Marie, soit une tour de bureaux. Y sont représentés les accessoires et le mobilier d’une conférence; du projecteur à gauche à l’iPad en bas à droite, le tout en métal chromé.

Galerie marchande

Au sous-sol, une galerie marchande de 80 boutiques constitue la plaque tournante de la ville souterraine. En effet, ce centre commercial est relié à un réseau de 30 km de couloirs qui protègent les utilisateurs des intempéries.

Ce réseau donne accès à des centaines de commerces, restaurants, et bureaux — en fait, à près de 35% de tous les commerces du centre-ville — ainsi qu’au métro et aux principaux terminus de transport. Selon Wikipédia, ce serait le plus grand réseau souterrain piétonnier au monde.

Références :
Montréal souterrain
Place Ville-Marie

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/320 sec. — F/6,3 — ISO 200 — 14 mm
2e  photo : 1/200 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 16 mm
3e  photo : 1/500 sec. — F/8,0 — ISO 200 — 13 mm
4e  photo : 1/125 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 27 mm
5e  photo : 1/500 sec. — F/7,1 — ISO 200 — 13 mm
6e  photo : 1/125 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 15 mm
7e  photo : 1/250 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 12 mm

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