Carnet de voyage à Shanghai — Treizième jour

Le 19 septembre 2010
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Au renouvellement de ma carte de crédit, je ne voulais pas de carte à puce. Mais, m’a-t-on répondu, cela ne se fait plus. De mauvaise grâce, j’ai donc fini par l’accepter, sentant toutefois que cela me causerait des problèmes. Imaginez un vieux grincheux qui se dirait : « Maudite invention du Diable ! ». Eh bien, vous lisez dans mes pensées…

Environ la moitié des restaurants et des commerces à Shanghai n’acceptent pas de cartes de crédit, d’où l’importance d’avoir sur soi de l’argent comptant. Or la devise chinoise ne s’obtient qu’en Chine; on ne peut s’en apporter du Canada.

De plus, il y a quatre manières d’obtenir des devises chinoises :

  1. en échangeant des devises étrangères aux bureaux de change situés dans les aéroports chinois,
  2. aux comptoirs des banques chinoises si vous parlez le Mandarin (ce qui n’est pas mon cas),
  3. à la réception des hôtels qui font également office de bureaux de change (ce qui n’est pas le cas de mon hôtel), et dernièrement
  4. aux guichets automatiques des banques chinoises qui acceptent votre carte de crédit ou votre carte bancaire.

Puisque ce dernier cas correspond à ma seule possibilité, le problème, c’est que la grande majorité des guichets automatiques d’ici n’acceptent pas la carte à puce VISA. Ils l’accepteront sans doute un jour, mais pour l’instant, ça ne fonctionne pas. Sauf dans de rares cas.

Or il ne faut pas se tromper de guichet. Si vous allez dans un qui ne l’accepte pas, non seulement refusera-t-il la transaction mais il est possible, en plus, qu’il inactive votre carte, la rendant nulle partout ailleurs, y compris là où elle devrait être acceptée.

Ici en Chine, le système banquaire est totalement chinois; il n’y a pas de grande banque internationale, mais plutôt que des banques chinoises dont les noms nous sont totalement inconnus. C’est ainsi que la seule banque que je connaisse qui accepte la carte VISA à puce est la Huaxia Bank. Avis donc aux autres titulaires de carte à puce qui connaîtraient présentement les mêmes difficultés que moi.

J’ai donc passé la soirée à essayer en vain à retirer de l’argent dans six quichets différents — pour finalement réussir après que VISA eut débloqué ma carte à Montréal à la suite de mon interurbain de vingt minutes. Mais jusque là, la journée s’était bien déroulée. Elle avait commencé par une visite au Royaume sauvage des insectes. Ce dernier est plus qu’un insectarium puisqu’on y trouve aussi un grand nombre de petits animaux (lapins, cobayes, salamandres, chèvres, etc.).

Puis j’ai visité deux des gratte-ciel parmi les plus hauts au Monde. J’ai d’abord pris un café au restaurant du 53e étage de l’hôtel Hyatt situé dans la Tour Jinmao — qui compte 88 étages et qui a la silhouette d’une pagode. Puis je me suis rendu à la plateforme d’observation (photo du haut) du 100e étage du Centre financier mondial de Shanghai — haut de 101 étages et qui a la forme d’un décapsuleur.

Au sortir de ce dernier édifice, un vieux monsieur s’est approché de moi en me montrant l’arrière de son appareil-photo. Méfiant, ma première réaction a été de me demander ce qu’il essayait de me vendre. Mais j’ai bien ri quand j’ai réalisé qu’il m’avait photographié à mon insu, en contre-jour dans la plateforme d’observation (photo du bas). Puisque qu’après la visite, je m’étais attardé une demi-heure à regarder des timbres au bureau de poste situé dans ce gratte-ciel, c’était par pure coïncidence que nous étions sortis ensemble de l’édifice.

Et puis, pendant qu’il s’éloignait, j’ai réalisé qu’il me fallait une copie de cette photo. J’ai couru le rejoindre. Et alors que la photo était encore affichée sur l’écran arrière de son Sony, j’ai sorti mon Panasonic pour prendre une photo de sa photo. En lui montrant le résultat sur l’écran arrière de mon appareil, nous avons tous deux éclatés de rire, un peu comme les spectateurs du court-métrage « L’arroseur arrosé », des frères Lumière.

Somme toutes, ce fut une rencontre très plaisante : pourtant ni lui ni moi ne comprenons la langue de l’autre. Comme quoi les mots sont très utiles, mais ne sont pas absolument nécessaires à la compréhension entre les peuples…

J’ai terminé la journée par une brève visite du Parc du Centenaire, puis mon retour en métro à l’hôtel.

Détails techniques : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45mm
1re photo : 1/160 sec. — F/4,5 — ISO 100 — 14 mm
2e photo  : 1/60 sec. — F/3,5 — ISO 100 — 14 mm


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