À l’hôtel de Délima Poudrier
C’est qui le réalisateur ?
Voilà la question que je me suis immédiatement posée lundi dernier en regardant le deuxième épisode de la quatrième saison du téléroman ‘Les Pays d’en haut’.
Le lendemain, en cherchant sur l’internet, j’ai appris que cette année, le réalisateur Yan Lanouette-Turgeon remplace Sylvain Archambault.
Le premier épisode de la saison ressemblait aux épisodes précédents; mêmes personnages, mêmes décors et mêmes costumes, le tout filmé dans des tonalités chaudes.
Le désespoir de Séraphin Poudrier
Toutefois, ce nouvel épisode se distingue par ses nombreux gros plans à la profondeur de champ minimale dans lesquels le visage des acteurs est sculpté par la lumière.
Le pardon à Donalda
Dans les deux premiers épisodes de la 4e saison, des objets inanimés, filmés également en gros plan, prennent à plusieurs reprises une signification symbolique; un pistolet sur le coin d’une table (au premier épisode), l’anneau de mariage que Séraphin s’est retiré du doigt, et les lunettes héritées de sa mère qu’il confie à Donalda.
Autre caractéristique : l’expressionnisme de la bande sonore.
Parmi les plus importantes, plusieurs séquences sont muettes. Ou, pour être plus précis, celles-ci sont sonores. Comme par exemple, lorsque l’idée de tuer sa femme traverse l’esprit d’un personnage, rien n’est dit et seul le bruit de sa respiration trahit ses pensées.
L’évanouissement de Pâquerette Deschamps
Et parmi tout cela, des séquences qui insufflent une bonne dose d’ironie qui vient alléger le propos.
Bref, cet épisode est un régal pour les cinéphiles. Il fait penser à un croisement entre le meilleur de Podz (dans Minuit, le soir, entre autres) et le meilleur de Friedrich-Wilhelm Murneau (dans ‘Sunrise’).
Je soupçonne que ce style répond à une nécessité; faire en sorte que les téléspectateurs puissent écouter ‘Les Pays d’en haut’ sur tous les types d’écrans actuels. Du téléviseur géant (qui profite de la haute résolution des images) au minuscule écran de téléphone multifonctionnel (où les gros plans font merveille).