Covid-19 : que penser du variant Delta ?

Publié le 16 juin 2021 | Temps de lecture : 3 minutes

Détecté en Inde où il fait des ravages, le variant Delta (ou variant B.1.617.2) est maintenant la cause d’une légère résurgence de la pandémie en Grande-Bretagne (où il représente 90 % des cas).

En janvier dernier, au pire de la pandémie dans ce pays, on y comptait presque deux-millions de cas actifs. Grâce à une campagne de vaccination énergique, il n’y en avait plus que 88 987 le 19 mai dernier.

Toutefois, le nombre de cas actifs avait remonté à 160 660 hier, un mois plus tard. Rien de comparable à la situation au début de l’année.

Ceci nous indique qu’on ne doit pas présumer que la pandémie est terminée. Et puisque ce retour limité a essentiellement atteint les personnes qui ne sont pas complètement immunisées contre le Covid-19, c’est un rappel de l’importance de la vaccination complète contre ce virus.

S’il est vrai que ce variant cause une augmentation des cas en raison de se contagiosité, il n’est pas prouvé pour l’instant qu’il est plus virulent.

Parce qu’il est devenu, de loin, la variant le plus prévalent en Grande-Bretagne, il y cause plus de décès chez les personnes non vaccinées.

Mais les preuves scientifiques manquent encore pour affirmer qu’il cause plus d’hospitalisations et plus de morts par millier de personnes atteintes.

Aux États-Unis, le variant Delta représentait 2,5 % des nouveaux cas le mois dernier alors qu’il comptait pour 0,6 % des nouveaux cas un mois plus tôt. On estime dans ce pays que les cas de variant Delta doublent toutes les deux semaines.

Selon les autorités américaines, contre ce variant, le vaccin de Pfizer/BioNTech protège à 33 % après une dose et à 88 % après la seconde dose.

Selon les autorités britanniques, dans le cas du vaccin d’AstraZeneca, le pourcentage de protection est respectivement de 30 % et de 60 %.

Au premier abord, cela semble peu. Mais on doit se rappeler qu’en cas d’échec vaccinal, une partie des vaccinés qui attrapent le Covid-19 quand même ne s’en rendent pas compte, tandis que le reste développe habituellement des symptômes mineurs qui ne justifient pas leur hospitalisation.

Les deux doses du vaccin de Pfizer préviennent 94 % des hospitalisations alors que celles d’AstraZeneca les préviennent à 92 %. Donc, c’est pareil.

Quant aux morts chez les vaccinés, on ne possède pas de données populationnelles. Toutefois, dans le cadre des études réalisées chez environ trente-mille volontaires, personne ne mourait du Covid-19 en cas d’échec vaccinal.

Tout comme aux États-Unis, il est à prévoir que le variant Delta deviendra la forme prédominante de Covid-19 partout au Québec cet été.

Ses effets seront extrêmement variables puisque l’immunité grégaire est atteinte d’une manière très irrégulière sur le territoire québécois.

Références :
La contagiosité accrue des variants du Covid-19 et les mesures sanitaires
The Covid Delta variant: how effective are the vaccines?
The Delta variant is spreading. What does it mean for the US?

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Écrit par Jean-Pierre Martel