Dettes nationales par pays européen

Publié le 7 septembre 2011 | Temps de lecture : 3 minutes

En 2010, les déficits courants les plus élevés (en pourcentage du PIB) ont été observés en Irlande (-32,4%), en Grèce (-10,5%), au Royaume-Uni (-10,4%), en Espagne (-9,2%), au Portugal (-9,1%), en Pologne (-7,9%), en Slovaquie (-7,9%), en Lettonie (-7,7%), en Lituanie (-7,1%) et en France (-7,0%).

Les plus faibles déficits ont été enregistrés au Luxembourg (-1,7%), en Finlande (-2,5%) et au Danemark (-2,7%). L’Estonie (0,1%) a enregistré un léger excédent public en 2010 tandis que la Suède (0,0%) a été en équilibre. Au total, vingt-et-un pays de l’UE ont enregistré une amélioration de leur solde public en 2010 par rapport à 2009 et six, une détérioration.

On trouvera ci-dessous un tableau de la dette des pays européens par rapport à leur PIB. À la fin de 2010, les pays les moins endettés ont été l’Estonie (5,8%), la Bulgarie (17,5%), le Luxembourg (20,4%), la Suède (36,8%), la Lituanie (38,2%), la Roumanie (38,6%), la République tchèque (40,7%) et la Slovénie (45,5%).

Des niveaux d’endettement compris entre 50% et 100% du PIB se retrouvent aux Pays-Bas (64,4%), à Chypre (66,8%), à Malte (68,0%), en Espagne (68,2%), en Autriche (72,1%), au Royaume-Uni (79,5%), en Hongrie (82,6%), en France (85,5%), en Allemagne (81,5%), et en Belgique (99,7%).

Les pays européens les plus endettés sont le Portugal (103,3%), l’Irlande (107,0%), l’Italie (120,1%), l’Islande (130,1%) et la Grèce (165,4%).

De 2007 à 2010, la dette accumulée est passé de 59,0% à 80,0% dans l’Union européenne : dans la zone euro (c’est-à-dire des pays qui ont adopté l’euro comme monnaie), elle est passée de 66,2% à 85,1%.

Ces augmentations s’expliquent par les mesures entreprises par les différents états pour sauver leur système bancaire et stimuler leur économie.

Note : Dans le tableau ci-dessous, l’Islande et la Suisse sont au bas parce que ces pays ne font partie ni de la zone euro, ni de l’Union européenne.


Produit intérieur brut (en milliards d’euros) et dette accumulée (en % du PIB) par pays, en 2010

Pays PIB Dette accumulée
• Allemagne 2,499 81,5%
• Autriche 284 72,1%
• Belgique 352 99,7%
• Bulgarie 36 17,5%
• Chypre 17 66,8%
• Danemark 234 46,5%
• Espagne 1,063 68,2%
• Estonie 14 5,8%
• Finlande 180 49,0%
• France 1,948 85,5%
• Grèce 230 165,4%
• Hongrie 98 82,6%
• Irlande 154 107,0%
• Italie 1,549 120,1%
• Lettonie 18 44,7%
• Lituanie 27 38,2%
• Luxembourg 42 20,4%
• Malte 6 68,0%
• Pays-Bas 591 64,4%
• Pologne 335 56,7%
• Portugal 172 103,3%
• République tchèque 150 40,7%
• Roumanie 121 38,6%
• Royaume-Uni 1,663 79,5%
• Slovénie 36 45,5%
• Slovaquie 66 43,4%
• Suède 878 36,8%
Union européenne 12 281 80,0%
Zone euro 9 204 85,1%
     
• Canada 1,147 83,5%
• États-Unis 10,685 69,4%
• Islande 10 130,1%
• Suisse 382 52,4%
• Japon 3,978 208,2%


Références :
Déficit public de la zone euro et de l’UE27
L’Islande risque à nouveau la récession économique
Liste de pays par dette publique

Sur le même sujet :
Les incendiaires
Quelques dettes nationales

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La culture des OGM en Europe

Publié le 23 février 2011 | Temps de lecture : 3 minutes

Seulement deux organismes génétiquement modifiés (OGM) sont cultivés en Europe : le maïs MON810 (de Monsanto) et la patate Amflora (de BASF).

Huit pays de l’Union européenne autorisent ces plantations : l’Allemagne, l’Espagne (80% de la culture d’OGM), la Pologne, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie, la Slovaquie, et la Suède. Dans le cas de l’Allemagne, elle n’autorise que l’Amflora (développé par BASF, une compagnie allemande).

Dans le cas du maïs, il est interdit dans sept pays : l’Allemagne, l’Autriche, Bulgarie, la France, la Grèce, la Hongrie et le Luxembourg.

Ces deux types de culture couvraient 106 739 hectares en 2008 mais seulement 82 254 hectares en 2010, une diminution de 23% en deux ans.

Selon Inf’OGM, une partie de l’abandon de la culture du maïs transgénique s’explique par le refus des Européens d’en consommer. De plus, plusieurs agriculteurs ont réalisé que les promesses de Monsanto de rendements accrus ne s’étaient pas réalisées dans leur cas.

Les consommateurs québécois réticents à consommer ces produits ne peuvent exercer de discernement puisqu’au Canada, rien n’oblige l’étiquetage des produits alimentaires contenant des OGM. Pourtant, 83 % des Québécois estiment que la présence d’OGM dans les aliments devrait être obligatoirement indiquée sur l’emballage.

Les cinq principaux pays producteurs d’OGM sont les suivants :
   • les États-Unis (66,8 millions d’hectares)
   • le Brésil (25,4 millions d’hectares)
   • l’Argentine (22,9 millions d’hectares)
   • l’Inde (9,4 millions d’hectares) et
   • le Canada (8,8 millions d’hectares)

Environ 90% du soya cultivé en Amérique du Nord est transgénique.

Quant au canola transgénique, il en existe quatorze variétés sur le marché canadien : elles représentent environ 80% du canola cultivé au pays.

Au Québec, des variétés de maïs génétiquement modifiées poussent dans la moitié des champs de maïs. Selon Statistique Canada, il s’agit d’un bond de 6% pour 2006 et de 24% depuis 3 ans.

Le maïs transgénique n’est pas destiné à la consommation humaine, mais plutôt à l’alimentation du bétail et à la fabrication de carburant. Toutefois, il serait réduit en poudre et utilisé dans l’alimentation humaine que personne ne le saurait.

Références :
Les OGM reculent-ils vraiment en Europe ?
Étude – Les OGM sont encore plus nombreux et variés en 2010
Who benefits from GM crops? An industry built on myths

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les Européens et la grève

Publié le 15 janvier 2011 | Temps de lecture : 3 minutes

Pourquoi, en français, appelle-t-on « grève » une cessation concertée du travail par les salariés d’une entreprise ?

Au Moyen-Âge, à Paris, les bords de la Seine n’étaient pas aménagés comme ils le sont aujourd’hui. Un des principaux points d’accostage des bateaux dans la capitale française était la Place de grève. Située à proximité de l’hôtel de ville, celle-ci était bordée d’une plage de sable, d’où son nom.

Pour décharger un bateau de sa marchandise, le capitaine comptait en premier lieu sur ses matelots. Lorsque cela n’était pas suffisant, il choisissait parmi les hommes sans emploi qui s’entassaient sur la place dans l’espoir d’une embauche facile. Mais lorsque l’un d’entre eux y avait passé la journée à attendre en vain, on disait qu’il « avait fait la grève ».


Jours de grève par pays, par mille employés, de 2005 à 2009
 


 
Relativement aux arrêts de travail, on classe les pays de l’Union européenne en trois groupes distincts.

Le premier groupe comprend les pays où, en moyenne, on a perdu annuellement moins de vingt jours de travail par tranche de mille employés. Dans l’histogramme ci-dessus, ils sont en vert. Entre 2005 et 2009, ce groupe comprenait tous les pays d’Europe centrale et d’Europe de l’est, de même que le Luxembourg, les Pays-Bas, la Suède et le Portugal. Le record appartient à l’Autriche, un pays sans aucune grève durant ces années, suivi de près par l’Estonie.

Le deuxième groupe, en bleu, comprend le Royaume-Uni, l’île de Malte, l’Italie, l’Irlande et Chypre : ce sont des pays où le ce nombre passe de vingt à soixante jours par année, en moyenne, pour la même période.

Cinq pays forment le groupe (en rouge) où ce nombre est supérieur à soixante jours par année, soit l’Espagne, la France, la Finlande, la Belgique et le Danemark. Il est à noter que les données relatives à ces trois derniers pays sont influencées par une grève des employés du secteur public survenue en Finlande et en Belgique en 2005, de même qu’au Danemark en 2008. Sans cette super-grève, ces trois pays feraient partie du deuxième groupe : par exemple, le Danemark aurait eu 23,7 jours perdus annuellement.

On peut s’attendre à que les données à ce sujet soient très différentes pour les années qui viennent.

Références :
Developments in industrial action 2005–2009
Grève

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Importance de l’Union européenne

Publié le 29 novembre 2010 | Temps de lecture : 1 minute


 
L’Union européenne (en jaune, ci-dessus) compte 27 pays dont seize ont adopté l’euro comme monnaie unique. En 2009, elle représente 28,38 % du produit intérieur brut (PIB) mondial, ce qui en fait la première puissance économique de la planète. Néanmoins, le PIB par habitant reste inférieur à celui des États-Unis.

En 2008, selon le classement du magazine américain Fortune, parmi les 500 premières entreprises mondiales — classées selon leur chiffre d’affaires — 167 avaient leur siège social dans l’UE (soit 33,4 %), contre 153 aux États-Unis (30,6 %) et 64 au Japon (12,8 %)

Huit pourcent de l’humanité habitent l’UE. La natalité est responsable d’environ 30% de la croissance de la population européenne alors que le solde migratoire — l’immigration moins l’émigration — est responsable du reste.


© 2010 — Carte de Google Maps (modifiée)

Référence :
Wikipédia

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Écrit par Jean-Pierre Martel