Ma production de tomates en 2024

Publié le 12 octobre 2024 | Temps de lecture : 5 minutes

Trois variétés

Des six graines de tomate que j’ai semées en février dernier, j’ai obtenu trois plants adultes. Trois plants différents.


 
D’abord un plant de tomates cerises orange qui m’a donné une récolte généreuse tout au cours de l’été. Si bien que, pour la première fois cette année, je me suis servi d’une partie de ma récolte pour cuisiner.

Ses fruits étaient délicieux, sucrés, un peu acides, et à la chair ferme. Des fruits qui tombaient spontanément au sol à pleine maturité.


 
Puis des tomates cerises également orange, mais trois fois plus grosses.

Dans tous les cas cette année, je me suis servi de graines prélevées de fruits de l’année précédente. Or je n’avais pas de tomates comme celles-ci autrefois.

Puisque leur gout rappelle celui des tomates cerises de couleur aubergine que j’avais l’an dernier, je présume que ces tomates-ci sont nées d’une mutation.

À la chair moins ferme, ils étaient aussi juteux que les fruits du premier plan dont nous avons parlé, un peu moins sucrés, avec un gout qui rappelle les aliments lactoferméntés. Dans ce cas-ci, la récolte fut également abondante.


 
Finalement, cette année était la dernière chance que je laissais à des tomates Minuit de Montréal. Il s’agit d’une variété capricieuse qui, les années précédentes, m’a occasionné plein de problèmes et donné peu de fruits.

Cette année, le plant a donné naissance à une trentaine de fruits, dont quelques-uns furent jetés prématurément (pour des raisons qui suivent) tandis que seize sont encore verts au moment où ces lignes sont écrites.

Jusqu’ici, j’en ai mangé seulement quatre, très bons et extraordinairement sucrés.

La culture suspendue

La tomate est une plante rampante. Voilà pourquoi elle a besoin d’un tuteur. Certaines variétés ont même besoin que les tiges qui supportent les fruits soient renforcées.


 
Les deux premières années, mes plants de tomate étaient attachés par des cordes au fer forgé de mon balcon. Depuis deux ans, ils sont suspendus à deux poutres situées sous le balcon du voisin d’en haut.


 
Au cours de sa croissance, un plant de tomate se ramifie.

Pour éviter d’avoir à grimper sur un escabeau chaque fois qu’une nouvelle corde est nécessaire, de nouvelles cordes furent nouées aux anciennes.


 
Et dans le cas des branches lourdement garnies, je n’hésite pas à les stabiliser à l’aide de plusieurs cordes.

Dans tous les cas, les cordes sont nouées de manière à laisser à la branche de l’espace pour grossir.

Les maladies

En juin, les nervures de mes plants de tomate cerise se mirent à jaunir.

À tort, j’ai pensé que c’était un manque de magnésium. Lorsque c’est le cas, ce sont les parties des feuilles entre les nervures qui jaunissent et non les nervures elles-mêmes.

L’ajout de sel de magnésie (du sulfate de magnésium) à l’eau d’arrosage ne donna rien. Le problème disparut seulement lorsque j’ai cessé de donner de l’engrais à mes plants. Ce que je faisais depuis le début du mois de mai. Toutes les nouvelles feuilles furent saines.

L’autre problème concernait mon plant de Minuit de Montréal. Les premiers fruits furent atteints de nécrose apicale, c’est-à-dire qu’une tache brune qui apparait à l’opposé du pédoncule. Cela est causé par un manque de calcium.

J’ai donc enlevé tous les fruits encore verts qui en étaient atteints et j’ai ajouté des coquilles d’œufs en poudre et des os broyés à la surface du sol. Ce qui a éliminé le problème.

Le troisième souci fut le mildiou poudreux, une infection fongique.

Dès la deuxième année, j’ai cessé de vaporiser de l’eau sur les feuilles par temps de canicule; tout arrosage se faisait par le sol. Malgré cela, la deuxième année, j’ai eu du mildiou incontrôlable dès le mois de septembre.

C’est seulement à la troisième année que j’ai découvert comment m’en débarrasser; en vaporisant sur les feuilles atteintes un mélange d’eau, de bicarbonate de sodium et de lait.

Cette année, j’ai procédé à quatre applications localisées (deux en septembre et deux en octobre). Le problème fut relativement minime.

Comme les années précédentes, une Épeire diadème (Araneus diadematus) tissa sa toile entre deux de mes plants.

En conclusion, je n’achète plus de tomates à l’épicerie. Les quelques dizaines de tomates (surtout des tomates cerises) que produit mon potager me suffisent.

Cultiver ses propres tomates, ce n’est pas rentable lorsqu’on tient compte du temps qu’on y met.

Mais vu comme un passetemps, c’est une des manières les plus agréables et économiques de s’occuper l’esprit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II + objectifs M.Zuiko 25 mm F/1,2 (1re et 3e photos) wt M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/250 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
2e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
3e  photo : 1/2000 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
4e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
5e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
6e  photo : 1/500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 60 mm
7e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 250 — 150 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Premiers pas en jardinage urbain

Publié le 30 septembre 2020 | Temps de lecture : 2 minutes

À la fin de chaque été, le Jardin botanique de Montréal organise une foire horticole au cours de laquelle sont offerts des fleurs en pot, des tisanes, des outils de jardinage, etc.

L’été dernier, en passant devant un des kiosques de cette foire, l’idée m’est vue de faire un peu d’agriculture urbaine sur mon balcon.

Auprès de la semencière artisanale Terre Promise, je me suis donc procuré des graines de deux variétés de tomates plutôt rares (Minuit à Montréal et Noire de Crimée).

Et pour mettre toutes les chances de mon côté, j’ai acheté la bible du cultivateur-amateur de tomate : La Tomate – De la terre à la table de Lili Michaud.

Le 8 mars de cette année, je semais cinq de mes précieuses graines. Celles-ci sortirent de terre moins de deux semaines plus tard.

Entretemps, le Québec se confinait.

Regarder la nature s’épanouir lentement sous nos yeux est une merveilleuse manière de conserver l’espoir en pleine pandémie.

Dès que mes plants furent suffisamment grands, ce fut le temps de les transplanter dans de gros pots sur mon balcon.

Fleur de tomate

Semaine après semaine, mes cinq plants donnèrent un grand nombre de petites fleurs jaunes.

Je ne sais pas si c’est à cause du confinement, mais il semble que les insectes pollinisateurs ne sont pas sortis de leur ruche cette année…

Tomate ‘Minuit à Montréal’

Si bien que je n’ai récolté qu’une quatorzaine de tomates; gouteuses, légèrement sucrées et presque dépourvues d’acidité.

Détails techniques des photos : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 60 mm F/2,8 Macro (1re photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (2e photo)
1re photo : 1/400 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 60 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/6,3 — ISO 5000 — 40 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel