La photo 3D avec l’Olympus OM-D e-m5

15 mai 2012
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Parmi les appareils-photo µ4/3 (ou « Micro quatre tiers »), six de Panasonic — les Lumix G2, GF2, GH2, G3, GF3 et GX1 — et un seul d’Olympus (l’OM-D e-m5) peuvent prendre des photos tridimensionnelles.

L’objectif 3D de Lumix

Au moment où ces lignes sont écrites, un seul objectif est disponible à cette fin; le Lumix 3D 12,5mm. Il se vend au prix de 270$ au Canada et 62$ aux États-Unis (208$ de moins).

Cet objectif ne fait pas de mise au point; il est toujours en hyperfocale. En d’autres mots, il a été conçu de manière à ce que la profondeur de champ soit maximale. Pour l’utilisateur, c’est simple : tout est clair de 60cm à l’infini. Sur une photo, quand un objet est flou, c’est qu’il était en mouvement ou qu’il a été photographié de trop près.

De plus, cet objectif ne possède pas de diaphragme. Lorsque votre appareil est en mode 3D, il se comporte comme si vous aviez choisi de photographier en prise de vue « priorité ouverture »; l’appareil ajuste alors la luminosité de manière électronique (en modifiant la sensibilité ISO du capteur), donc sans tenter d’ajuster l’ouverture du diaphragme.

Cette absence de diaphragme fait également en sorte que l’ouverture est fixe. À F/12, c’est donc un objectif de faible luminosité. Sans stabilisateur d’image, il est réservé à la prise de vue dans des conditions d’éclairage intense.

Puisqu’il s’agit d’un objectif de 12,5mm, on devrait s’attendre à ce que ce soit un grand-angulaire. Ce n’est pas le cas. Cet objectif est constitué de deux objectifs jumeaux, placés côte-à-côte, qui prennent deux photos siamoises — comme des bébés siamois, réunis à la naissance — comprimées horizontalement. Leur angle de vision est étroit comme s’il s’agissait d’un objectif de µ4/3 de 33mm (équivalent à 66mm sur un appareil-photo plein format).

Heureusement, le viseur et l’écran arrière ne montrent pas ces deux images siamoises, mais seulement celle de gauche, décompressée, qu’ils affichent normalement, en 2D seulement.

Parce que ces deux objectifs-jumeaux ne sont séparés que de 10mm — comparativement à une distance de 60 à 70mm entre nos yeux — l’effet 3D ne se remarque pas au-delà d’une certaine distance. Les 2e et 3e photos ci-dessus vous permettront de juger à partir d’où, la photographie d’objets éloignés ne vaut pas la peine.

L’emploi de l’OM-D e-m5

Les photos ci-dessus ont toutes été prises une même journée ensoleillée. Si on examine les détails techniques de ces photos (précisés à la fin du texte), on remarquera que la dernière, prise à l’ombre, possède un ISO de 800 et un temps d’exposition de 1/40e de seconde. Sur n’importe quel appareil µ4/3 de Panasonic dépourvu de stabilisateur d’image, cela aurait signifié une photo probablement floue, avec beaucoup de grain.

Grâce à son stabilisateur d’image interne, l’OM-D e-m5 est présentement le premier appareil µ4/3 apte à prendre des photos 3D dans des conditions variées d’éclairage. En effet, lorsque cet objectif est vissé à cet appareil, il bénéficie de son révolutionnaire stabilisateur d’image.

Lorsqu’on allume l’e-m5 alors que cet objectif lui est vissé, l’appareil indique le message « Veuillez basculer en mode SCN 3D ». Cela signifie qu’on doit tourner la molette de mode, située sur le dessus de l’appareil, au mode SCN (pour « scène ») et choisir sur l’écran arrière de l’appareil, le mode « Photo 3D ».

Chaque fois qu’une photo 3D est prise, l’e-m5 enregistrera deux fichiers portant le même nom mais avec des extensions différentes. D’abord un JPEG de 1,2 Mo qui correspond à la version bi-dimensionnelle de l’image, à une résolution de 1824 x 1024 pixels. Cela correspond à l’image siamoise de gauche, « décompressée ».

Puis un fichier MPO de 2,5 Mo qui correspond à la version 3D, affichable sur un écran Panasonic destiné au cinéma 3D. La résolution de cette photo n’est pas celle l’appareil photo mais seulement celle dont a besoin le téléviseur pour afficher l’image en haute définition.

Lightroom

Le logiciel Lightroom d’Adobe importe seulement les fichiers JPEG (bi-dimensionnels) de vos photos : après le transfert des images d’une carte-mémoire vers l’ordinateur, il affichera une liste des fichiers MPO ignorés. Si vous désirez entreposer ces derniers sur votre ordinateur, il vous faudra les copier manuellement à l’aide d’un utilitaire comme le Finder (sur un Mac) ou l’Explorateur de Windows.

De plus, sur un Macintosh, lorsque vous demandez à Lightroom de détruire la version bi-dimensionnelle de certaines photos, ces JPEGs ne seront pas vraiment détruits, mais seront plutôt déplacés vers un répertoire secret (qui correspond à la corbeille du Mac sur cette carte). Vous devez savoir que ce répertoire n’est caché que pour un Mac, pas pour votre télé. Lorsqu’une télévision lira votre carte-mémoire, elle trouvera ces photos et les affichera comme si vous n’aviez pas décidé de les détruire.

L’affichage sur l’écran d’un téléviseur 3D

Pour voir vos photos sur l’écran d’un téléviseur 3D, vous devez insérer la carte-mémoire de votre appareil dans la fente prévue à cette fin sur les côtés du téléviseur, appuyer sur le bouton « SD Card » de la télé-commande et, à l’écran, choisir l’option « Photos ».

Votre téléviseur 3D affichera autant les versions bi-dimensionnelles que les versions 3D de vos photos. De plus, il est possible qu’il affiche tous les JPEGs en premier, ce qui pourrait vous amener à croire que votre téléviseur ne fonctionne pas correctement.

Une fois que vos images auront été transférées sur votre ordinateur, il est donc préférable d’utiliser ce dernier pour purger tous les JPEGs de la carte-mémoire. Cela vous permettra d’afficher uniquement les versions 3D de vos photos.

Puisque les lunettes 3D de Panasonic sont teintées, la version 3D de vos photos sera plus sombre que la version bi-dimensionnelle affichée à l’écran de votre ordinateur.

Pour les voir les photos ci-dessus sur votre écran Panasonic 3D — c’est peut-être la même chose avec les téléviseurs d’autres marques mais je ne l’ai pas essayé — il suffit de suivre les étapes suivantes :
• cliquez sur une de ces images pour qu’un fichier .xlcx (normalement utilisé par Excel) soit téléchargé sur votre ordinateur. J’ai dû modifier l’extension de ces quatre fichiers parce que WordPress ne permet pas que les blogues qu’il héberge offrent des fichiers .MPO,
• une fois téléchargés, modifiez l’extension des ces fichiers de .xlcx à .MPO,
• copiez-les sur une carte SDHC dans le répertoire principale ou dans n’importe quel sous-répertoire,
• insérez cette carte dans le lecteur de carte SDHC de votre téléviseur 3D,
• appuyez sur la touche « SD Card » de votre télécommande et choisissez à l’écran l’item « Photo ».

L’esthétique 3D

Présentement, la photographie 3D est méprisée des professionnels. Selon eux, il ne s’agit que d’une mode destinée à sombrer éventuellement dans l’oubli. L’avenir nous dira s’ils ont raison. D’ici là, on doit réaliser que la photographie 3D possède sa propre esthétique.

Une photo bi-dimensionnelle médiocre peut s’avérer meilleure en 3D. À tire d’exemple, la dernière photo de la série ci-dessus possède un grave défaut : les feuilles des Cœurs-saignants ne se distingue pas suffisamment de celles des autres plantes. Normalement, j’aurais foncé tout le reste pour les faire ressortir. Mais je ne possède pas d’outils pour apporter ces corrections sur la version 3D. Heureusement cette troisième dimension suffit à les mettre en relief (dans tous les sens du mot); sur mon téléviseur (et probablement sur le vôtre), certaines tiges de Cœurs-saignants surgissent devant l’écran !

La plus grand contrainte actuelle de la photographie 3D est la profondeur de champ s’étendant jusqu’à l’infini. Le résultat est donc une esthétique particulière où tout est net.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif 3D Lumix 12,5mm
1re photo : 1/200 sec. — F/12,0 — ISO 200 — 12,5 mm
2e  photo : 1/250 sec. — F/12,0 — ISO 200 — 12,5 mm
3e  photo : 1/200 sec. — F/12,0 — ISO 200 — 12,5 mm
4e  photo : 1/40 sec. — F/12,0 — ISO 800 — 12,5 mm

3 commentaires

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le nouvel iPad

20 mars 2012


 
Le nouvel iPad n’a pas de nom. Si la plupart des journalistes l’ont appelé « iPad3 », son fabricant se refuse à l’appeler ainsi; officiellement, c’est le « nouvel iPad ».

Puisque le présent texte pourrait être lu dans quelques années, alors que des versions plus récentes de l’ardoise d’Apple auront été commercialisées, pour éviter toute confusion, je l’appellerai ici « iPad2B », soit l’ardoise qui suit l’iPad2.

Alors qu’il a fallu trois mois pour que les ventes de l’iPad1 atteignent trois millions d’exemplaires, il n’a fallu à l’iPad2B que trois jours pour atteindre cet objectif. C’est un million de plus que l’iPad2 lors des trois premiers jours de sa mise en marché.

La consultation du texte

L’iPad2B possède une résolution quatre fois plus importante que les versions précédentes (2048 x 1536 pixels vs 1024 x 768 pixels). Conséquemment, la lisibilité des petits caractères de texte est visiblement améliorée. De plus, l’amélioration du contraste contribue également à la netteté de l’affichage.

Sur un iPad2, le blanc est gris très pâle : en comparaison, le blanc est plus lumineux sur un iPad2B. Les lettres noires le sont véritablement sur un iPad2B alors que le lissage des caractères sur les anciennes ardoises y fait apparaitre les petits caractères gris foncé.

Objectivement, le contraste est plus net, comme il l’est sur les écrans de télévision les plus récents, en comparaison avec les premières télévisions au plasma.

Les ardoises (et les ordinateurs à écran tactiles) sont les outils parfaits pour naviguer sur l’internet. En effet, on passe à la page suivante ou on fait défiler le texte d’un geste de la main, alors qu’avec un ordinateur, il faut cliquer et surtout enfoncer fréquemment la souris pendant plusieurs secondes (afin de faire défiler du texte, par exemple), ce qui contribue à l’apparition du syndrome du tunnel carpien.

L’iPad2B est doté d’un microprocesseur beaucoup plus rapide que celui de l’iPad1. Si l’accès à une page Web dépend de la vitesse du réseau, son affichage dépend de la puissance du micro-processeur, ici plus rapide.

Lorsqu’on fait défiler verticalement une longue page de texte sur l’iPad1, il faut attendre plusieurs secondes pour qu’un damier de petits carrés blancs et gris soit finalement remplacé par le texte à afficher. Ce n’est pas le cas sur l’iPad2B : le texte s’y affiche habituellement de manière continue.

Pour ceux qui s’en inquiéteraient (c’était mon cas), signalons que malgré la résolution plus élevée des iPad2B, les pages Web sont redimensionnées pour occuper la totalité de l’écran, comme c’est le cas avec des écrans d’un ordinateur (quelle que soit leur résolution).

L’affichage des vidéos

L’iPad2 est incompatible avec les vidéos 1080p. Lors de la consultation sur YouTube, la version 720p d’une vidéo est téléchargée sur les anciens iPads : sur un iPad2B, c’est la version en haute définition véritable qui s’affiche. Cela contribue à faire en sorte que les vidéos sont plus nettes sur un iPad2B. Toutefois, si la vidéo a été filmée à basse résolution, la différence est beaucoup moins évidente et se limite alors au meilleur contraste et la plus grande saturation des couleurs de l’écran de l’iPad2B.

De plus, la mémoire vive de l’iPad2B est d’un giga-octet, soit le double de l’iPad2 et le quadruple de l’iPad1. Conséquemment, l’iPad2B retient davantage de texte déjà lu en mémoire et fait moins d’efforts pour réafficher ce qu’il a déjà consulté.

L’appareil-photo et caméra

On n’achète pas un iPad dans le but de photographier ni de filmer. Mais puisque l’appareil-photo vient avec l’ardoise (ce qui n’est pas le cas de l’iPad1), voyons les améliorations apportées par Apple.

L’iPad2 filmait en 720p (1280 x 720 pixels) : l’iPad2B filme en 1080p (1920 x 1080 pixels). La vidéo (tout comme la photo) bénéficie maintenant d’un stabilisateur d’image et de l’auto-exposition au cours de la prise de vue. De plus, la restitution des couleurs est nettement améliorée grâce à un filtre infrarouge plus efficace. La mise au point automatique demeure lente.

Les photos et vidéos prises par l’objectif situé du même côté que l’écran ont une résolution de 800 x 600 pixels.

L’objectif de l’Pad2B situé du côté opposé est de bien meilleure qualité que sur l’iPad2. Il s’agit d’un grand angulaire dont l’ouverture maximale est de F/2,4 (au lieu de F/2,8), ce qui permet de prendre de meilleures photos en faible luminosité. La résolution grimpe à 5 méga-pixels (2592 x 1936 pixels), soit sept fois celle de l’iPad2 (960 x 720 pixels). Puisque le capteur est aussi petit, les images ont beaucoup de grain : toutefois, cela se remarque peu lorsque le sujet est bien éclairé.

Exemple de photo non-retouchée prise avec l’iPad2B

Pour faire la mise au point sur un sujet qui n’est pas au centre de l’image, il suffit de tapper du doigt sur son image affichée à l’écran. Il est à noter que la distance minimale pour la mise au point est relativement courte (aussi peu que 10 cm), ce qui permet des photos rapprochées. La pièce d’un sou canadien dans la photo ci-dessus permet de juger de la taille des autres objets dans cette photo (qu’on peut cliquer pour agrandir).

La téléphonie

L’iPad2B accepte les carte micro-SIM pour la téléphonie 4G au lieu du standard 3G reconnu par ses prédécesseurs, l’iPad1 et l’iPad2.

Rappelons que tout comme l’iPad2 (mais pas l’iPad1), l’iPad2B possède du même côté que l’écran, une caméra à basse résolution pour ces fins d’appels sur l’internet (par Skype ou FaceTime) ou de vidéo-conférence.

La projection sur écran de télévision

Pour afficher sur un téléviseur ce qui apparait sur un iPad1, il fallait un câble spécial qui possédait à une extrémité, une prise destinée à être connectée à l’iPad1 et à l’autre extrémité, cinq prises (trois pour l’image et deux pour le son) destinées à être connectées au téléviseur. L’image de iPad1 n’occupait alors qu’une partie de l’écran du téléviseur HD véritable.

Avec l’iPad2, il fallait plutôt l’adaptateur MC953ZM/A et un câble HDMI à HDMI portant le numéro MC838ZM/A.

Si on connecte cet adaptateur sur un iPad2B, on obtient un message d’erreur. Il faut plutôt un nouvel adaptateur qui semble identique mais qui porte le numéro MD098ZM/A. Toutefois, le câble dont je viens de parler n’a pas la bande passante suffisante pour supporter la transmission d’une vidéo 1080p. On doit le replacer pas n’importe quel câble HDMI à HDMI vendu par les marchands de télévision en haute-définition. L’image d’un vidéo HD sur l’iPad2B occupe alors le plein écran d’un téléviseur 1080i.

Conclusion

L’iPad2B est une ardoise iPad2 améliorée. Tout comme on ne change pas de téléviseur simplement parce que de nouveaux modèles viennent d’apparaitre, les nombreuses améliorations apportées à l’iPad2B ne justifient pas qu’on passe au 2B.

Même pour les propriétaires d’un iPad1, cela ne justifie pas le coût.

Mais si vous n’avez pas encore succombé au charme d’une ardoise électronique, l’iPad2B est un merveilleux outil de navigation sur l’internet. De plus, ses millions de mini-applications à coût modeste agrémenteront vos loisirs.

Références :
Apple’s new iPad 3 – review
Comparison: New iPad iSight Camera vs. iPad 2 Rear Facing Camera [Video]
Just How Bad Is the iPad 2 Camera?
iPad vs iPad 2: RAM performance in Mobile Safari
New iPad Photo Samples via iSight Dwarfs iPad 2 Camera (PHOTOS)
New iPad 3 review
Nouvel iPad : 3 millions d’unités vendues

À lire également : iPad vs netbook

Photo du vase à l’hibiscus : iPad2B — 1/15 sec. — F/2,5 — ISO 125 — 4,3 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel