La freguesia de Cedofeita, à Porto

Publié le 15 mars 2020 | Temps de lecture : 6 minutes
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Au recensement de 2011, 22 077 personnes peuplaient les 2,66 km² de l’unité administrative (ou freguesia) de Cedofeita.

En trois minutes, nous visiterons la freguesia d’est en ouest, de l’église du quartier de Lapa à la Maison de la musique.

Au cours de la construction de l’Igreja da Lapa — qui débuta lentement à partir de 1756 et qui dura plus d’un siècle — plusieurs architectes se succédèrent à la tâche, dont José de Figueiredo Seixas et, pour les clochers érigés dans la 2e moitié du XXe siècle, José-Luís Nogueira Júnior.

L’église est décorée d’un maitre-autel et de dix autels latéraux encastrés d’assez bonne facture.

Sur le mur gauche du chœur (à 0:26), on peut voir un mausolée qui renferme depuis 1835 le cœur du roi Pierre IV de Portugal. Le reste de son corps repose au Panthéon national de Lisbonne.

L’église est également célèbre pour son orgue, le plus imposant de la péninsule ibérique. La puissance de cet instrument est remarquable.

Imaginez-vous en Transylvanie, le comte Dracula en personne montant lentement les marches de l’escalier d’honneur de son château poussiéreux alors que les chauvesouris tourbillonnent fébrilement vers les étages supérieurs, là où les invités disparaissent à jamais.

Eh bien, c’est exactement l’impression que vous laisse cet instrument lors de la procession au début de la messe du dimanche.

L’extrait présenté par le diaporama dure 28 secondes. Les mélomanes qui voudraient entendre l’enregistrement au complet cliqueront sur ceci.

On évitera de faire entendre cet enregistrement à des enfants avant de les mettre au lit…

De 0:38 à 0:44, nous voyons trois sculptures au jardin créé en l’honneur de Teófilo Braga, président du gouvernement provisoire issu de la Révolution portugaise de 1910.

La première de ces sculptures (due à Henrique Moreira) représente Américo Monteiro de Agular (1887-1956), un religieux portugais qui a consacré sa vie au travail de rue en faveur des enfants nécessiteux.

La statue República de Bruno Marques date de 2010.

Baco (Bacchus, en français) est un bronze créé en 1916 par António Teixeira Lopes pour célébrer le sixième anniversaire de la proclamation de la République portugaise.

De 1:18 à 1:23, nous avons un aperçu de la chapelle franciscaine de Notre-Dame-des-Anges et, à 1:30, de l’église méthodiste de Mirante (joliment décorée d’azuléjos de style néogothique).

La ville de Porto est très attachée à la préservation des fontaines auprès desquels les citoyens s’approvisionnaient en eau potable pendant des siècles.

Construite en 1718, la Fonte das Oliveiras se caractérise par son bec en dauphin (à 1:34). Remodelée en 1823, démontée en 1866, et reconstruite à son emplacement actuel en 1879, elle fut restaurée en 1941.

De 1:48 à 1:52, nous voyons l’Igreja de São Martinho de Cedofeita.

Construite de 1087 au début du XIIIe siècle, cette église romane fut dépouillée en 1935 des attributs décoratifs ajoutés à l’époque baroque. C’est la plus vieille église chrétienne du Portugal.

Selon l’inscription gravée en 1767 sur le tympan du portail principal (à 1:50), elle fut construite sur le site d’une église plus ancienne élevée en 559 sur ordre du roi franc Théodomir.

Ce dernier voulait remercier le Ciel de la guérison miraculeuse de son fils Ariamiro à la vue de reliques de saint Martin de Tours. L’église originelle aurait été édifiée tellement rapidement qu’on lui donna le nom de São Martinho de Cedofeita (ce qui veut dire Saint-Martin de tôt faire, d’où le nom actuel de la freguesia).

De 2:00 à 2:14, nous voici au Mercado Bom Sucesso.

On y trouve une série de comptoirs de restauration et de produits alimentaires artisanaux. Ils ont l’allure des galions des explorateurs portugais. Tout ce qu’on y présente est appétissant.

À 2:16, il s’agit de la synagogue Kadoorie Mekor Haim, une des plus grandes d’Europe, inaugurée en 1938.

L’automne, tout comme à Paris, on voit à Porto et à Lisbonne des vendeurs de marrons sur la rue. Au Portugal, les marrons sont rôtis au charbon de bois et vendus couverts de suie blanche (très certainement cancérigène).

Pour se nettoyer les poumons de la fumée de charbon, quoi de mieux pour ce vendeur que de s’allumer une bonne cigarette…

Au Jardim da Rotunda da Boavista (de 2:22 à 2:24), on a dressé (de 1909 à 1951) un monument qui célèbre la victoire portugaise contre l’occupation française du pays durant la Guerre d’indépendance espagnole (1807-1814).

Le diaporama se termine par une visite de la Casa da Música, conçue par l’architecte néerlandais Rem Koolhaas et terminée en 2005.

L’esplanade ondulée qui entoure l’édifice est en marbre. C’est un des lieux favoris des planchistes de la ville.

À l’intérieur de l’édifice, le mur des voies de circulation est soit laissé en béton poli gris perle, soit revêtu de plaques d’aluminium trouées.

L’édifice est un octogone irrégulier traversé par sa salle principale (d’une capacité de 1 238 spectateurs).

Sur les côtés de cette salle, les murs sont revêtus de bois décoré d’un motif métallique qui correspond à l’agrandissement pixelisé du grain de ce bois. À chacune de ses extrémités, la salle s’ouvre sur le quartier à l’aide de deux grandes fenêtres panoramiques en verre ondulé à doubles parois.

Le générique du diaporama est un montage de photos que je me suis amusé à prendre de la réflexion d’un planchiste dans les fenêtres de cette salle de concert.


Détails techniques : Le diaporama présente 86 photos réalisées à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5 mark II.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (68 photos), le M.Zuiko 25 mm F/1,2 (11 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (6 photos), et l’hypergone 8 mm F/1,8 (1 photo).

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Écrit par Jean-Pierre Martel