Carnet de voyage à Shanghai — Seizième jour

Publié le 22 septembre 2010 | Temps de lecture : 4 minutes
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Un typhon de passage dans cette partie du Monde a faut chuter les températures d’environ sept degrés, rendant tout a coup la visite de la ville beaucoup plus agréable. Je m’étais fixé pour la journée un programme très ambitieux dont de je n’ai réalisé qu’une partie. Comme toujours, c’est lorsqu’on s’y attend le moins qu’on a les plus belles surprises.

J’ai visité le nord de la ville. Mon programme commençait par la visite d’un ensemble de maisons traditionnelles recommandées dans un guide touristique. Malheureusement, à mon arrivée, on achevait de les détruire. Au lieu de prendre le taxi, comme prévu, pour me rendre au deuxième item au programme, j’ai plutôt décidé de visiter les environs.

Quelle merveilleuse idée. Je me suis retrouvé dans un quartier populaire sans prétention, un quartier qui respire la vie. Sur mon chemin, le parc Ghangshou. Dans ce dernier, je visite une galerie d’Art puisque ce parc abrite ce commerce. On y vend des peintures figuratives de la qualité de ce qu’on trouve dans notre salon des Métiers d’Art au Québec. Je suis étonné par les prix; une toile de 1,6 par 0,6 mètre que j’aurais achetée — s’il n’y avait pas eu le problème du transport — se vendait $120 (encadrement compris).

Le parc lui-même est un musée de sculptures figuratives. Dans la photo du haut, la sculpture n’est fixée au socle que par le côté externe du pied droit et les orteils du pied gauche. Tout le reste flotte, y compris la tablette, vissée par en dessous.

Puis je visite le Temple du Bouddha de jade. Tout autour de la cour intérieure du temple, et un peu partout dans son enceinte, les vendeurs de camelote s’affairent. Au second étage, dans le saint des saints, là où se trouve le Bouddha de jade blanc, des préposés se chargent de prendre les bouteilles d’huile achetées par les fidèles et de toucher ces bouteilles contre la statue sacrée. Instantanément, comme par magie, l’huile jaune devient jaune (sic), au grand émerveillement des croyants, surpris de voir que l’huile sacrée puisse réussir à ce point à prendre l’apparence d’une huile ordinaire.

Puis, à proximité, le long de la rivière Wusong, plus précisément sur la rue Moganshan, se trouvent des anciens hangars industriels convertis en galeries d’Art contemporain. Beaucoup de petites galeries et une foule d’artistes d’avant-garde représentés témoignent bien que Shanghai est devenue une pépinière de talents. J’y passe des heures et j’y serais resté plus longtemps si le tout ne fermait pas à 18h. Je dois y retourner samedi prochain chercher une gravure sur bois que j’ai achetée et qu’on va recadrer à mon goût d’ici-là.

En me rendant au métro, je tombe sur le Centre commercial Yuexing Furnishings, au moins deux fois plus grand que les Galeries d’Anjou où, sur quatre étages (photo du bas), on ne vend que du mobilier de chambre à coucher et de salon. Rien pour la cuisine ou la salle de bain. Je crois comprendre que chaque boutique est consacrée à un fabricant.

Détails techniques :
Photo du haut : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45 mm — 1/40 sec. — F/5,1 — ISO 125 — 28 mm
Photo du bas : Panasonic GH1, objectif Lumix 20 mm F/1,7 — 1/160 sec. — F/2,0 — ISO 100 — 20 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Carnet de voyage à Shanghai — Quinzième jour

Publié le 21 septembre 2010 | Temps de lecture : 3 minutes
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Hier soir, j’ai pris le repas du soir dans un restaurant japonais situé au Centre commercial Super Brand Mall de Pudong. Ce centre commercial est en face de la boutique Apple dont je vous ai parlé précédemment.

C’était la deuxième fois que j’y allais. Les Japonais ont vraiment le tour d’apprêter et de rendre appétissants les espèces en voir de disparition. Les Japonais ne sont pas fous; ils ont compris bien avant nous qu’il faut se dépêcher à en manger pendant qu’il en reste : après, il sera trop tard.

Mon aileron de nourrisson de dauphin (en d’autres mots, ma nageoire de dauphin de lait) était délicieuse, bien rosée à l’arête, et fondait en bouche. J’aurais aimé vous en faire goûter. Le dauphin de grain était moins cher sur le menu mais je n’avais pas confiance.

Moi, j’aime manger frais. Or avec les Japonais, tout est tellement frais. On croirait entendre encore le babouin se débattre dans la cuisine quand on vous apporte ses testicules fumantes dans votre assiette. Incidemment, je me suis toujours demandé s’ils font quelque chose avec le restant du singe; au moins de la soupe, j’espère. Le envieux diront que c’est un peu cher mais on doit comprendre que cette année, le prix du riz a triplé. Alors…

… soyons sérieux. On peut s’y assoir aux tables mais lors des deux seules fois où j’y suis allé, on m’a placé au bar qui entoure les chefs. Les plats défilent sous nos yeux. Selon la couleur de l’assiette, le prix varie de 5 à 25 yuans (de 90 cents à 4$), sauf le wasabi (la moutarde verte japonaise) qui est gratuite (voir les deux premières photos). À la fin du repas, la serveuse calcule l’addition à partir de votre pile d’assiettes.

Toujours hier, j’ai visité le Musée de l’histoire de Shanghai. Très intéressant. Utilisant une foule de moyens conventionnels, mais de manière ingénieuse : statues de cire grandeur nature, photos d’archives, décors de studio, maquettes des maisons patrimoniales, etc. (voir photo du bas, représentant une soirée à l’opéra).

Aujourd’hui, ma journée a été une récapitulation générale en vue d’une excursion éventuelle à Zhouzhuang, un village d’eau situé à 60 km de Shanghai. J’ai passé la soirée à l’Expo. J’y ai visité successivement le pavillon de la Suède (trop IKEA), celui de la Norvège (bien pensé), celui de l’Irlande (sympathique), celui des Pays-Bas (nul), celui du Canada (ludique), celui de l’Inde (mince), et du Népal (architecture traditionnelle spectaculaire).

Détails techniques : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45mm
1re photo : 1/30 sec. — F/3,5 — ISO 320 — 14 mm
2e photo  : 1/25 sec. — F3,5 — ISO 400 — 14 mm
3e photo  : 1/8 sec. — F/3,8 — ISO 800 — 17 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Carnet de voyage à Shanghai — Treizième jour

Publié le 19 septembre 2010 | Temps de lecture : 5 minutes
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Au renouvellement de ma carte de crédit, je ne voulais pas de carte à puce. Mais, m’a-t-on répondu, cela ne se fait plus. De mauvaise grâce, j’ai donc fini par l’accepter, sentant toutefois que cela me causerait des problèmes. Imaginez un vieux grincheux qui se dirait : « Maudite invention du Diable ! ». Eh bien, vous lisez dans mes pensées…

Environ la moitié des restaurants et des commerces à Shanghai n’acceptent pas de cartes de crédit, d’où l’importance d’avoir sur soi de l’argent comptant. Or la devise chinoise ne s’obtient qu’en Chine; on ne peut s’en apporter du Canada.

De plus, il y a quatre manières d’obtenir des devises chinoises :

  1. en échangeant des devises étrangères aux bureaux de change situés dans les aéroports chinois,
  2. aux comptoirs des banques chinoises si vous parlez le Mandarin (ce qui n’est pas mon cas),
  3. à la réception des hôtels qui font également office de bureaux de change (ce qui n’est pas le cas de mon hôtel), et dernièrement
  4. aux guichets automatiques des banques chinoises qui acceptent votre carte de crédit ou votre carte bancaire.

Puisque ce dernier cas correspond à ma seule possibilité, le problème, c’est que la grande majorité des guichets automatiques d’ici n’acceptent pas la carte à puce VISA. Ils l’accepteront sans doute un jour, mais pour l’instant, ça ne fonctionne pas. Sauf dans de rares cas.

Or il ne faut pas se tromper de guichet. Si vous allez dans un qui ne l’accepte pas, non seulement refusera-t-il la transaction mais il est possible, en plus, qu’il inactive votre carte, la rendant nulle partout ailleurs, y compris là où elle devrait être acceptée.

Ici en Chine, le système banquaire est totalement chinois; il n’y a pas de grande banque internationale, mais plutôt que des banques chinoises dont les noms nous sont totalement inconnus. C’est ainsi que la seule banque que je connaisse qui accepte la carte VISA à puce est la Huaxia Bank. Avis donc aux autres titulaires de carte à puce qui connaîtraient présentement les mêmes difficultés que moi.

J’ai donc passé la soirée à essayer en vain à retirer de l’argent dans six quichets différents — pour finalement réussir après que VISA eut débloqué ma carte à Montréal à la suite de mon interurbain de vingt minutes. Mais jusque là, la journée s’était bien déroulée. Elle avait commencé par une visite au Royaume sauvage des insectes. Ce dernier est plus qu’un insectarium puisqu’on y trouve aussi un grand nombre de petits animaux (lapins, cobayes, salamandres, chèvres, etc.).

Puis j’ai visité deux des gratte-ciel parmi les plus hauts au Monde. J’ai d’abord pris un café au restaurant du 53e étage de l’hôtel Hyatt situé dans la Tour Jinmao — qui compte 88 étages et qui a la silhouette d’une pagode. Puis je me suis rendu à la plateforme d’observation (photo du haut) du 100e étage du Centre financier mondial de Shanghai — haut de 101 étages et qui a la forme d’un décapsuleur.

Au sortir de ce dernier édifice, un vieux monsieur s’est approché de moi en me montrant l’arrière de son appareil-photo. Méfiant, ma première réaction a été de me demander ce qu’il essayait de me vendre. Mais j’ai bien ri quand j’ai réalisé qu’il m’avait photographié à mon insu, en contre-jour dans la plateforme d’observation (photo du bas). Puisque qu’après la visite, je m’étais attardé une demi-heure à regarder des timbres au bureau de poste situé dans ce gratte-ciel, c’était par pure coïncidence que nous étions sortis ensemble de l’édifice.

Et puis, pendant qu’il s’éloignait, j’ai réalisé qu’il me fallait une copie de cette photo. J’ai couru le rejoindre. Et alors que la photo était encore affichée sur l’écran arrière de son Sony, j’ai sorti mon Panasonic pour prendre une photo de sa photo. En lui montrant le résultat sur l’écran arrière de mon appareil, nous avons tous deux éclatés de rire, un peu comme les spectateurs du court-métrage « L’arroseur arrosé », des frères Lumière.

Somme toutes, ce fut une rencontre très plaisante : pourtant ni lui ni moi ne comprenons la langue de l’autre. Comme quoi les mots sont très utiles, mais ne sont pas absolument nécessaires à la compréhension entre les peuples…

J’ai terminé la journée par une brève visite du Parc du Centenaire, puis mon retour en métro à l’hôtel.

Détails techniques : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45mm
1re photo : 1/160 sec. — F/4,5 — ISO 100 — 14 mm
2e photo  : 1/60 sec. — F/3,5 — ISO 100 — 14 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Carnet de voyage à Shanghai — Douzième jour

Publié le 18 septembre 2010 | Temps de lecture : 4 minutes
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En écartant les rideaux ce matin, l’air extérieur était propre et j’ai donc décidé que je passerais la journée dans le quartier futuriste de Pudong. Mais dans le fond, j’avais simplement le goût de ne rien faire. Alors, comme un enfant qui cherche des prétextes pour ne pas aller à l’école, je me suis senti fatigué après le déjeuner et j’ai donc fait une petite sieste.

À 13h, la raison a pris le dessus : je pouvais dormir tout le restant de ma vie si j’en avais envie mais maintenant j’étais à Shanghai, pour la seule et dernière fois de ma vie et c’est clair que j’allais profiter de cette occasion unique. Devant une argumentation aussi convaincante que ferme, je me résolus à obéir.

Je traversai la rivière Huangpu dans le tunnel appelé « Bund Sightseeing Tunnel ». Celui-ci offre à ses passagers un spectacle son et lumières pseudo-psychédélique digne d’un cirque ambulant.

Puis je me rends à la Tour de communication Perle de l’Orient (à gauche sur la photo du haut) essentiellement pour y prendre des vues aériennes de Shanghai. Ma visite y durera deux heures dont la moitié pour en redescendre. Le goulot d’étranglement, ce sont les ascenseurs; leur capacité est d’une vingtaine de personnes aux cinq minutes.

À un moment donné dans la foule qui s’agglutinait pour descendre, je sentais qu’on me poussait dans le dos. Après quelques minutes, las d’être pressé contre les gens devant moi, je me suis ancré en agrippant une tige de métal horizontale, ce qui rendait inutile toute pression. La personne qui me poussait a donc changé de victime. C’est alors que j’ai vu une petite femme de 1,5 mètre, les bras croisés en X devant sa poitrine, pousser comme un bulldozer dans le dos du monsieur devant elle. Derrière elle, un espace d’une trentaine de cm libre. Arrivé près des portes de l’ascenseur, j’ai senti être devenu le sujet d’une deuxième pousseuse. Pour la tester, j’ai fait volteface une fois arrivé dans l’ascenseur et immédiatement celle-ci a arrêté de me pousser dessus…

J’ai visité ensuite l’aquarium de Shanghai qui est très bien mais auquel je préfère celui de Barcelone.

Après le repas du midi dans un restaurant japonais, je visite le nouveau magasin Apple de Pudong. Il s’agit d’un commerce souterrain d’un étage. On y accède par un escalier en tire-bouchon surmonté d’un cylindre de verre, au haut duquel est suspendue une pomme lumineuse (voir photo du bas). Ce cylindre est entouré d’un bassin d’eau peu profond, autour duquel s’enroule la file d’attente. Des bouteilles d’eau sont distribuées gratuitement et, par gros soleil, des parapluies noirs sont prêtés aux visiteurs en attente. Le magasin est agréable. Une aire a été aménagée pour permettre aux enfants de jouer à des jeux Macintosh.

Je visite en soirée le centre commercial Super Brand Mall, extrêmement populaire auprès des jeunes.

Pour terminer, je rentre en métro, Pudong étant à trois stations de mon hôtel.

Autant la signalisation est claire et explicite dans les stations, autant il est parfois difficile (sinon impossible, à moins de disposer d’une carte) de savoir de l’extérieur où se trouve une entrée de métro.

Quand l’accès se fait directement par la rue, le métro est identifié par une enseigne lumineuse distinctive. Mais quand l’accès se fait par l’intermédiaire d’un centre commercial, souvent aucune signalisation ne l’indique de l’extérieur. À mon retour à Montréal, je compte vérifier si cela est également vrai des entrées à la station McGill par l’intermédiaire du Centre Eaton ou de La Baie, sur la rue Sainte-Catherine.

Détails techniques : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45mm
1re photo : 1/8 sec. — F/3,5 — ISO 800 — 14 mm
2e photo  : 1/30 sec. — F/4,9 — ISO 100 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Carnet de voyage à Shanghai — Onzième jour

Publié le 17 septembre 2010 | Temps de lecture : 2 minutes
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Au programme d’ajourd’hui, promenade le long du Bund (c’est-à-dire la rive Art Déco de la rivière Huangpu qui traverse Shanghai), visite du Musée des réfugiés juifs de Shanghai et troisième soirée à l’Expo.

Le Bund (photo ci-dessus) est un boulevard jalonné d’édifices qui reflètent la prospérité ostentatoire des firmes étrangères établies à Shanghai, à l’époque où cette ville était le troisième centre financier au Monde. À son extrémité nord, juste avant de traverser un affluent du Hangpu, se trouve un oasis de verdure (le parc Hangpu) où il doit faire au moins trois degrés de moins que sous le soleil de plomb du Bund.

Je prends le repas du midi à l’hôtel préféré de Mao (le Broadway Mansions).

Puis c’est une marche de deux km pour atteindre finalement le Musée des réfugiés juifs de Shanghai, situé au coeur de l’ancien ghetto juif de la ville (dont il ne reste plus grand chose).

Retour en taxi à l’hôtel en prévision de ma soirée à l’expo.

Dans l’ordre, j’y vois successivement le pavillon de l’ONU (formel), celui du Danemark (jouissif), celui de la Slovénie (bien), celui de la République tchèque (axé sur la créativité du peuple tchèque), celui de la Belgique (pavillon qui manque de focus puisque c’est aussi le pavillon de la Communauté européenne), celui de la Serbie (très bien), et finalement celui de l’Espagne (impressionnant).

Puis finalement c’est l’autobus et le taxi vers l’hôtel.

Pour la première fois depuis le début de mes vacances, je crois que je vais avoir le temps de voir tout ce que j’ai l’intention de visiter à Shanghai.

Détails techniques : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45mm — 1/320 sec. — F/9,0 — ISO 100 — 23 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Carnet de voyage à Shanghai — Dixième jour

Publié le 16 septembre 2010 | Temps de lecture : 5 minutes
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En prévision d’une représentation de l’Or du Rhin, de Wagner, donnée par l’Opéra de Cologne au Grand Théâtre de Shanghai, je suis revenu à mon hôtel vers 14h afin d’y faire la sieste. C’est donc une petite journée.

Permettez-moi de vous parler de la ville et de ses habitants.

Shanghai est une ville bruyante. Avec l’automobile, les Shanghaiens ont découvert un nouvel instrument de musique appelé klaxon, capable à lui seul de jouer le cinquième de la gamme pentatonique chinoise. Oubliez le Chinois raffiné, soucieux de ne pas heurter la sensibilité des autres. Comme Dr. Jerkyll et Mr. Hyde, il y a un autre Shanghaien et c’est celui au volant. Dès qu’il démarre son auto, ses ongles allongent, ses crocs s’aiguisent, son visage se couvre de poils.

Alors on klaxonne quand on arrive à un bouchon de circulation. On klaxonne pour signaler à un piéton qu’on s’approche de lui. On klaxonne pour avoir priorité et tourner à droite. On klaxonne pour s’assurer que son klaxon fonctionne bien. Etc. Vous comprenez maintenant pourquoi je tenais tant à avoir une chambre du côté jardin et non du côté rue lorsque j’ai fait ma réservation à l’hôtel.

Shanghai est une ville très sécuritaire. Lorsqu’une ville ne l’est pas, le premier signe est que les femmes n’osent plus s’y aventurer le soir. Ce n’est pas le cas à Shanghai. On y voit des femmes (respectables, dois-je le préciser) à toute heure du jour et de la nuit.

De plus, les crimes commis contre les étrangers sont punis beaucoup plus sévèrement que ceux commis contre des Chinois; conséquemment, vous pouvez imaginer à quel point je m’y sens à l’aise. Je n’hésite pas à m’aventurer dans des petites ruelles hors des circuits touristiques. Évidemment, je le fais de manière respectueuse. Par exemple, ce matin, une femme se brossait les dents au dessus de l’évier extérieur devant sa maison : c’est le genre de chose que j’évite de prendre en photo. Je n’aimerais pas qu’un étranger vole mon intimité si j’étais dans sa situation.

Les femmes shanghaiennes sont plutôt élégantes. Alors que dans les quartiers pauvres de la ville, les hommes âgés sont par temps chaud en boxer et en camisole sans manche, leurs épouses sont souvent en pyjama dans les ruelles et les parcs. C’est une mode récente que le gouvernement chinois a tenté de faire disparaitre en prévision de l’Expo, sans grand succès.

Selon l’occupation et le milieu social, les femmes s’habillent comme chez nous, à l’exception que le style gothique ou gore (perçage, tatouage, chaines et pointus de métal) n’existe pas ici. En fait, je dirais que l’élégance des femmes montréalaises est simplement un peu plus généralisée ici. Leur démarche est fière et assurée.

Lorsqu’il fait chaud, il est étonnant de voir autant de personnes qui font la sieste publiquement. Lors de mon premier voyage en Chine, j’avais été surpris par le nombre de personnes qui jouaient à des jeux de société (cartes, dames chinoises, etc.) lorsqu’ils n’ont rien à faire. C’est un peu moins vrai à Shanghai alors que le téléphone portable occupe les gens dans le métro et aussi au concert.

Ce soir à l’opéra, il y avait beaucoup de jeunes dans la section économique où je me trouvais. Mon voisin de gauche et ma voisine de droite (tous deux dans la vingtaine) ont plusieurs fois vérifié s’ils avaient reçus de nouveaux messages sur leur téléphone portable. Mon voisin de gauche a même tapé et expédié un message alors que les chanteurs s’époumonaient sur la scène.

Ce matin, j’ai réalisé une promesse faite la veille à un jeune Shanghaien travaillant à La Mer Café. J’avais promis de lui apporter les photos de mon premier voyage en Chine. Je lui ai laissé le DVD mais avant de le quitter, nous avons regardé ensemble ma vidéo préférée (celle au sujet de la rivière Li). J’ai été surpris de voir qu’il ignorait les conditions de vie très dures des gens qui habitent cette région, en particulier le fait qu’ils vivaient dans des maisons à peu près pas chauffées.

Détails techniques : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45mm
1re photo : 1/40 sec. — F/5,2 — ISO 160 — 29 mm
2e photo  : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 160 — 45 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Carnet de voyage à Shanghai — Neuvième jour

Publié le 15 septembre 2010 | Temps de lecture : 3 minutes
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La météo de la BBC prévoyait pour aujourd’hui des averses de pluie importantes à Shanghai. Il a fait beau ce matin et ce fut gris le reste de la journée.

Au petit déjeuner, j’avais décidé de poursuivre ma visite du quartier de l’Ancienne concession française. Avec ses rues bordées d’arbres, ce quartier m’avait charmé hier et la séduction s’est poursuivie aujourd’hui.

Au programme, les anciennes résidences de deux dirigeant chinois : Zhou Enlai (bras droit de Mao) et Dr Sun Yat-sen. Il s’agit de villas de deux ou trois étages, assez imposantes, décorées sobrement, dont l’intérieur est plutôt sombre, en raison de la fenestration parcimonieuse. Les environs ont le charme désuet des maisons de « Style 1900 », populaires à Darmstadt.

Avec la chaleur qu’il fait ces jours-ci, je saisis toutes les occasions de m’accorder un peu d’ombre et de fraîcheur. C’est pourquoi j’adore me promener dans les parcs de Shanghai. Dans la photo du haut, vous noterez que les jeunes chinois ont enlevé leurs chaussures avant de jouer aux cartes sur la pelouse devant le Garden Hotel Shanghai.

Vers 16h, après avoir pris une crème de champignons, un filet de saumon et un thé aux pétales de rose — je sais, ce n’est pas très masculin mais ça me tentait d’essayer ça — au La Mer Café, je rentre à l’hôtel me changer et je pars en métro pour l’Exposition universelle.

Il y plus de monde que la dernière fois. Je visite quelques pavillons où les files d’attente sont presque nulles, soit successivement celui de la Finlande (très beau), de l’Estonie (minimaliste), de la Grèce (idem), de la Lituanie (où je déguste leur mets national; une patate truffée de viande, le tout cuit dans de la graisse de bacon), l’Algérie (traditionnel), et le Luxembourg (plutôt bien).

Pour terminer, à dix minutes de la fermeture, je rentre dans le pavillon de l’Italie. Je n’aurais pas assez de toute la nuit (il est 1:00 du matin) pour vous dire le bien que je pense de ce pavillon (photo du bas). Si vous en sortez sans être convaincu du génie créatif du peuple italien, c’est que vous êtes vraiment « dur de comprenure » (pour parler québécois).

Justement, il est tard. Alors bonne nuit à tous.

Détails techniques : Panasonic GH1, objectifs M.Zuiko 9-18 mm (1re photo) et Lumix 20 mm F/1,7 (2e photo)
1re photo : 1/125 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 9 mm
2e  photo : 1/40 sec. — F/1,7 — ISO 100 — 20 mm


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Carnet de voyage à Shanghai — Huitième jour

Publié le 14 septembre 2010 | Temps de lecture : 4 minutes
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À l’ouverture des guichets, je suis là, au Temple Jing’an, sur la rue de Nankin. Ce temple est le plus beau de tous les édifices religieux que j’ai vu à Shanghai jusqu’ici. Ce temple est en bois peint, en bois vernis et en bois doré. C’est une splendeur (voir les deux premières photos).

De l’autre côté de la rue s’étend le parc Jing’an. Au moment de ma visite, des couples de personnes âgées y pratiquent des danses sociales sur de la musique pop chantée en chinois. J’y réalise quelques photos infrarouges. Il est à noter que la photo du bas n’est pas un négatif. Un filtre dans l’appareil-photo bloque complètement la lumière visible et ne laisse passer que la réflexion des rayons infrarouges (provenant surtout de la végétation). Ces photos donnent l’impression que toute la nature est recouverte de givre.

Et puis c’est l’averse. Au lieu de poursuivre ma visite sous la pluie, je me réfugie sous un abri et observe les gens de Shanghai défiler sous mes yeux.

La pluie cessée, je rencontre sur mon chemin d’autres maisons traditionnelles et m’arrête manger dans un restaurant du quartier de l’ancienne Concession française. J’ai commandé un steak de thon, accompagné de ratatouille et de couscous. À l’aide d’une petite cuillère, j’ajoute à chaque bouchée de poisson, un peu de câpres et de beurre liquéfié au thym qui m’ont été servis dans une petite saucière.

À l’issue du repas, Mme Shan Sa — une peintre qui était assise à ma gauche au restaurant — m’invite à visiter la galerie d’art moderne dans laquelle elle expose et qui est à deux pas d’ici. J’accepte avec plaisir et découvre dans cette galerie le talent de quelques uns des artistes chinois contemporains.

En me rendant à la bibliothèque de Shanghai, je me promène dans le quartier de l’ancienne Concession française. Les rues y sont bordées de platanes, un arbre dont les feuilles ressemblent à celles de nos érables, mais dont l’écorce est lisse. C’est un quartier charmant que je découvre alors que le soleil apparait pour la première fois depuis plusieurs jours.

Au cours de cette visite, j’entends des cris derrière moi. Je me retourne : à une dizaine de mètres, deux dames âgées m’appellent en pointant le sol du doigt. Je reviens sur mes pas et je réalise qu’en sortant un mouchoir de ma poche, j’ai laissé tomber trois billets de vingt yuans (équivalent à 10$ ou 6 euros), ce qui représente environ une demi-journée de travail à Shanghai. Je suis alors agréablement surpris et je les en remercie.

Puis il se fait tard : j’emprunte le métro pour me rendre à l’hôtel afin de rédiger ce billet. De passage dans le tunnel qui relie la Place du peuple à la station de métro près de mon hôtel, les wagons se remplissent soudainement d’une forte odeur de fumier. Après une première réaction où chacun de demande s’il est responsable de l’odeur, l’inconfort se lit sur le visage des passagers. Les portes du wagon souvrent. Je sors. Sur les quais, ça sent déjà moins. Aux étages supérieurs de la station, tout est normal. Bizarre.

Détails techniques : Panasonic GH1 + objectif Lumix 14-45 mm (1re et 2e photos) et Canon Powershot G6 modifié pour faire de la photographie infrarouge (3e photo)
Photo du haut : 1/400 sec. — F/7,1 — ISO 100 — 16 mm
Photo du milieu : 1/400 sec. — F/8,0 — ISO 100 — 14 mm
Photo du bas : 1/400 sec. — F/2,0 — ISO 50 — 7,2 mm


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Carnet de voyage à Shanghai — Septième jour

Publié le 13 septembre 2010 | Temps de lecture : 2 minutes
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Ce que j’ai trouvé le plus intéressant aujourd’hui, c’est la visite de deux quadrillatères de maisons traditionnelles situées près de mon hôtel. Dans le quadrillatère le plus rapproché, les maisons sont plus anciennes.

Dans tous les cas, imaginez une ruelle principale traversée perpendiculairement de longues ruelles le long desquelles s’alignent des maisons collées les unes sur les autres. Pas de trottoir; toutes les maisons donnent directement sur la rue.

Dans le cas des maisons les plus vieilles, j’ai remarqué deux modèles. Le long de certaines ruelles, les maisons sont construites en U sur deux ou trois étages, le tout fermé par un muret de plus de deux mètres de hauteur (voir photo du haut). Ailleurs, de part et d’autre, les maisons ne disposent pas d’une cour extérieure à l’avant : elles ont souvent un évier devant la maison qui sert à faire la lessive.

Dans le cas des maisons plus récentes, leur façade est toujours plate. Toutefois, celles qui s’alignent au sud disposent d’une petite cour à l’avant délimitée par un muret (voir photo du bas) alors que derrière elles, les maisons du nord n’en disposent pas. Dans certains cas, cette cour avant a été transformée en petit commerce (restaurant, salon de coiffure, etc.).

Après cette visite, je retourne à l’hôtel me changer car je suis trempé à l’os. En après-midi, je poursuis ma visite de la rue de Nankin. Je m’attarde aux boutiques des fabricants de montres suisses. Les plus grandes marques y ont pignon sur rue.

En soirée je me rends sur le Bund (la rive Art Déco de Shanghai) pour y prendre quelques photos nocturnes.

Détails techniques : Panasonic GH1, objectif M.Zuiko ED 9-18mm
1re photo : 1/30 sec. — F/4,8 — ISO 200 — 13 mm
2e photo  : 1/60 sec. — F/5,0 — ISO 100 — 14 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Carnet de voyage à Shanghai — Sixième jour

Publié le 12 septembre 2010 | Temps de lecture : 2 minutes
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Le matin, je visite une partie du Quartier de la Place du peuple située au sud-est de la rue de Nankin. On y vend des boutons, des rubans, de la dentelle en rouleau, des pompons, et du tissus au mètre. Bref, tout ce qu’il faut pour fabriquer des rideaux. Mais il pleut tellement que je dois rentrer à l’hôtel me changer.

L’après-midi, je parcoure l’extrémité Est de la rue de Nankin. Large de plus de 20 mètres et longue de plus de cinq kilomètres, c’est la plus importante artère commerciale de la ville. En partie piétonne, elle est un mélange des rues Sainte-Catherine et Sherbrooke (pour prendre une comparaison que les Montréalais comprendront). On y trouve quelques hôtels et surtout des boutiques, des magasins à rayons et des centres commerciaux. C’est une rue populaire auprès des gens de Shanghai et des touristes; elle attire plus d’un million de visiteurs par jour.

Ma journée devait s’arrêter au souper mais avec un regain d’énergie en soirée, j’y retourne prendre des vidéos et quelques photos nocturnes.

Détails techniques : Panasonic GH1, objectif Lumix 20mm F/1,7 — 1/125 sec. — F/2,0 — ISO 100 — 20 mm


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