Le tunnel touristique du Bund

Publié le 10 février 2011 | Temps de lecture : 2 minutes

Parmi tous les moyens de traverser la rivière Huangpu, le plus original est sans contredit le « Bund Sightseeing Tunnel ». À mots plus ou moins couverts, mes guides de voyage m’avaient prévenu : c’est l’attraction la plus quétaine de Shanghai.

Sur le Bund, en face de la rue de Nankin, l’ascenseur qui donne accès au tunnel ressemble à une grosse cabine téléphonique verte.

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Une fois descendus au sous-sol, par groupes d’une vingtaine de personnes, les passagers empruntent ensuite un petit wagon électrique.

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Tout se fait automatiquement, sans la présence d’un conducteur. Le trajet dure à peu près cinq minutes et coûte environ 6$ (3,5€).

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Long de 647 mètres, le tunnel est décoré d’images et de lumières que l’on pourrait qualifier de psychédéliques. Après la sortie des passagers, la cabine pivote sur elle-même, prête à accueillir des passagers pour le trajet inverse.

À la sortie du tunnel, on peut visiter l’Exposition de la culture sexuelle chinoise, située à proximité. C’était mon intention d’y aller — pour des raisons purement culturelles : voyez, c’est écrit culture dans le nom — mais à la sortie du tunnel, la vue des gratte-ciel de Pudong m’a tellement impressionné que j’ai complètement oublié cette partie de mon programme de la journée. Oui, oui, c’est vrai : je vous jure…

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Détails techniques des photos : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45mm
1re photo : 1/200 sec. — F/5,6 — ISO 100 — 17 mm
2e photo  : 1/30 sec. — F/3,7 — ISO 500 — 16 mm
3e photo  : 1/30 sec. — F/3,8 — ISO 800 — 17 mm
4e photo  : 1/640 sec. — F/9,0 — ISO 100 — 14 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les bâtons de lumière de Shanghai

Publié le 8 février 2011 | Temps de lecture : 1 minute

 
Sur une longueur de 4,7 km, l’avenue du Centenaire traverse en diagonale le quartier futuriste de Pudong. Le soir, les arbres qui longent cette voie de circulation sont décorés de milliers de bâtons de lumière.

Il s’agit de cylindres transparents dans lesquels sont superposées des diodes électroluminescentes (LED). Chaque bâton est programmé de manière à ce que les diodes s’allument successivement du haut vers le bas.

Le tout donne l’impression féérique de lambeaux de lumière qui tombent lentement des arbres.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Un jardin pour Mao

Publié le 12 janvier 2011 | Temps de lecture : 1 minute
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L’hôtel Okura Garden de Shanghai date de 1926. C’est un établissement cinq étoiles qui dispose, à l’arrière, d’un jardin plat de trois hectares ouvert au public.

À l’époque, c’était le Club français : on venait y jouer au tennis et à la pétanque.

En 1959, après la Révolution, le président Mao y séjourna brièvement. Le jardin fut alors transformé afin de permettre à ce dernier d’y effectuer des promenades quotidiennes.

Aujourd’hui, on serpente au travers ses pelouses le long de petits sentiers. Au moment de ma visite, une dizaine de personnes profitaient de la fraicheur des lieux. Deux hommes y pratiquaient le Tai Chi, des mamans promenaient leurs bébés tandis qu’un groupe d’étudiants y jouaient aux cartes après avoir soigneusement retiré leurs souliers.

Détails techniques :
Photo du haut : Canon Powershot G6 modifié pour faire de la photographie infrarouge — 1/400 sec. — F/3,5 — ISO 50 — 7,2 mm
Photo du bas : Panasonic GH1, objectif M.Zuiko 9-18 mm — 1/125 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 9 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Au parc Jing’an, à Shanghai

Publié le 7 janvier 2011 | Temps de lecture : 1 minute
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Près de l’extrémité occidentale de la rue de Nankin, se trouve le parc Jing’an.

Ce parc se compose d’une partie d’accès libre, et d’une autre partie qu’on ne peut visiter qu’après avoir payé un droit d’admission : cette dernière, beaucoup plus photogénique, est moins fréquentée.

C’est dans cette dernière partie que fut prises les photos ci-dessus, à l’aide d’un appareil photo infrarouge.

Détails techniques : Canon Powershot G6 modifié pour faire de la photographie infrarouge — 1/400 sec. — F/2,0 — ISO 50 — 7,2 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Dans les jardins Yu de Shanghai

Publié le 23 décembre 2010 | Temps de lecture : 2 minutes
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Depuis mon retour de vacances, je traite les photos que j’ai prises cet automne à Shanghai. Cependant, trois ou quatre milles photos, c’est long. J’en fais environ vingt-cinq quand j’ai congé : cinq à huit, le soir, au retour du travail, en écoutant les films enregistrés durant mon absence sur mon terminal Illico. Certains jours, rien du tout. Bref, j’en ai pour des mois.

À chaque fois, je revis mes vacances. Mon écran d’ordinateur devient une fenêtre au travers de laquelle, des instants figés de mes vacances réapparaissent.

Avant-hier, je suis tombé sur celle-ci. Ce fut le coup de foudre. Aussitôt, j’en ai fait mon fond d’écran sur mon Mac. Et comme je ne m’en lasse pas, j’ai décidé de la partager avec vous qui visitez ce blogue.

La photo a été prise dans le plus extraordinaire jardin que j’ai visité en Chine, soit les jardins Yu, situés dans le quartier de la Vieille ville de Shanghai. J’aurai l’occasion de vous en reparler une autre fois.

Détails techniques : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45mm — 1/100 sec. — F/3,5 — ISO 125 — 14mm

Note : Pour voir le diaporama duquel cette photo est extraite, cliquez sur ceci.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Fascination…

Publié le 29 octobre 2010 | Temps de lecture : 1 minute
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Un jeune couple assis dans un parc du quartier de l’Ancienne concession française de Shanghai. Et un téléphone portable…

Détails techniques :
Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45mm — 1/60 sec. — F/3,7 — ISO 100 — 16 mm. Image transformée sous Photoshop, à l’aide de quelques filtres de la version 4 d’Adjust, de Topaz Labs.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La photographie infrarouge

Publié le 28 octobre 2010 | Temps de lecture : 7 minutes
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À l’aide d’un prisme, on peut décomposer la lumière visible du soleil : cela donne un spectre presque continu qui va du rouge au violet.

Mais ce prisme fait plus que cela ; il extrait aussi des rayons invisibles à nos yeux. Au delà du violet, ce sont les rayons ultraviolets. À l’extrémité opposée, ce sont les rayons infrarouges. Ces derniers représentent près de la moitié de l’énergie émise par le soleil.

D’habitude, les appareils-photo sont dotés d’un filtre qui bloque la presque totalité des rayons infrarouges afin de capter des images conformes à ce que nos yeux perçoivent.

Dans l’image ci-dessus, on aperçoit la même scène, captée à gauche par un appareil-photo conventionnel, et à droite, par un appareil infrarouge. Dans ce dernier cas, on voit que la végétation réfléchit beaucoup de lumière. Si ces rayons n’étaient pas bloqués par un filtre, le feuillage serait trop pâle dans l’image à gauche.

L’équipement

Il y a deux moyens de photographier le rayonnement infrarouge.

Premièrement, on peut visser sur l’objectif une lentille qui bloque la lumière visible mais laisse passer les rayons infrarouges. Ces derniers seront à leur tour bloqués presque totalement par le filtre anti-IR à l’intérieur de l’appareil lui-même. On comptera ainsi sur la faible partie des rayons infrarouges qui auront réussi à se rendre jusqu’au capteur. On aura donc besoin d’un temps d’exposition extrêmement long, ce qui nécessite un trépied et des sujets immobiles.

Les premiers appareils-photo numériques étaient dotés de filtres anti-IR moins efficaces que ceux qui équipent les appareils d’aujourd’hui ; ils laissaient donc passer plus de rayonnement infrarouge. Si vous avez dans un placard un vieil appareil numérique inutilisé, vous pourriez le doter d’un filtre infrarouge (pour moins de 25$ ou 17 euros) et avoir la surprise de constater qu’il prend de meilleures photos infrarouges (en contrepartie de plus de grain) que votre appareil le plus récent.

Le deuxième moyen de prendre des photos infrarouges est plus coûteux mais donne de bien meilleurs résultats. C’est d’utiliser un appareil-photo infrarouge : celui-ci est un appareil conventionnel dont on a retiré le filtre anti-IR pour le remplacer par un filtre qui fait l’inverse, c’est-à-dire qui bloque la lumière visible mais laisse passer les rayons infrarouges.

Plusieurs types de filtres peuvent être utilisés à cette fin. On les distingue par la limite en deçà de laquelle la lumière est bloquée. Par exemple, on parlera d’un filtre de 590 nanomètres, de 665 nm, de 720 nm (les plus populaires), de 850 nm, ou de 950 nm (dit à contraste élevé). Puisque la frontière entre la lumière rouge et les rayons infrarouges se situe aux alentours de 750 nm, les trois premiers filtres laissent passer un peu de lumière rouge, alors que les deux derniers bloquent complètement la lumière visible.

En fait, à 950 nm, on bloque non seulement tout le visible mais également la très grande majorité du rayonnement infrarouge. En effet, 96% du rayonnement infrarouge solaire est compris entre 750 nm et 950 nm.

Puisque les capteurs des appareils-photo numériques cessent d’être sensibles à l’infrarouge au delà de 1300 nm, les photos infrarouges enregistrent donc le rayonnement entre 750 nm et 1300 nm, soit l’infrarouge rapproché.

Mais comment faire la mise au point d’un rayonnement qu’on ne voit pas ? C’est simple. Contrairement à nos yeux (qui ne voient que la lumière visible), les cellules photo-électriques des capteurs sont plus sensibles à l’infrarouge qu’à la lumière visible. Or puisque l’écran arrière des appareils-photo numériques reproduisent ce que le capteur voit, il affichera donc l’image destinée à être enregistrée. De plus, lorsque cet appareil dispose d’un viseur électronique (lui aussi connecté sur le capteur), ce dernier affiche la même image.

On trouvera sur eBay, des appareils-photos infrarouges de très bonne qualité. Leur prix varient généralement entre 200$ et 700$ (140 à 500 euros).

Pour une somme de 250$US (180 euros), certains fournisseurs offrent même de transformer l’appareil-photo que vous leur enverrez en appareil infrarouge : c’est donc un excellent moyen de donner une seconde vie à un appareil-photo numérique dépassé.

Une fois votre appareil transformé, on peut augmenter sa puissance à volonté en vissant sur l’objectif, une lentille infrarouge plus restrictive. À titre d’exemple, en ajoutant un filtre de 850nm ou de 950nm à un appareil bloquant déjà la lumière jusqu’à 720nm, on obtient un appareil qui se comporte exactement comme si on avait choisi de le transformer en appareil infrarouge plus sélectif dès le départ.

Mais l’inverse n’est pas vrai ; visser un filtre IR de 720nm à un appareil infrarouge doté d’un filtre interne de 920nm est complètement inutile puisque les rayonnements entre 720 et 920nm que laissera passer le filtre externe seront bloqués par le filtre interne. D’où l’importance de bien choisir son mode de conversion.

Afin de vous aider à choisir, on trouvera sur ce blogue, un test comparatif entre l’infrarouge de 720nm et celui de 950nm.

Le résultat

Strictement parlant, la photographie infrarouge est du domaine de la perception extra-sensorielle : elle permet de voir ce que la vision humaine ne peut capter. Toutefois, l’infrarouge rapproché suit de près la lumière rouge. Par conséquent, la photo infrarouge ne donne pas des images ésotériques, sans rapport avec la réalité, mais plutôt des images étranges. Dans le cas des paysages, on croirait la nature recouverte de givre.

De manière générale, les personnes photographiées en infrarouge ont un air cadavérique. Puisque l’atmosphère est remarquablement transparente aux rayons infrarouges, les paysages sont d’une netteté exceptionnelle, peu affectés par la pollution. Conséquemment, les ciels sont foncés, comme si on avait utilisé un filtre polarisant. À l’opposé, les nuages dispersent les rayons infrarouges et paraissent très pâles. Les plans d’eau sont particulièrement sombres. La végétation est éclatante tandis que les troncs d’arbres sont noirs.

Puisque les lumières fluorescentes (c’est-à-dire les néons) émettent peu de radiation infrarouge, ce type d’éclairage demandera des temps prolongés d’exposition.

Toute substance incandescente (par exemple, une ampoule au tungstène allumée) émet beaucoup de rayons infrarouges. De plus, n’importe quel objet chauffé à plus de 300 degrés Celsius (ou 572 degrés Fahrenheit) émettra des rayons infrarouges même s’il n’est pas incandescent.

Pour vous donner une idée de ce qu’on peut obtenir avec un appareil infrarouge, voici quelques unes des photos que j’ai prises en septembre dernier dans les parcs de Shanghai, à l’aide d’un appareil doté d’un filtre de 720 nm.

Cliquez sur une des imagettes ci-dessous pour l’agrandir


Détails techniques :
Photo double au début du texte :
À gauche : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45 mm — 1/1250 sec. — F/13 — ISO 640 — 14 mm
À droite : Canon Powershot G6 modifié pour faire de la photographie infrarouge

Les 21 imagettes ci-dessus : Canon Powershot G6 modifié pour faire de la photographie infrarouge.

Complément de lecture :
L’infrarouge pamplemousse rose
L’infrarouge rose rétro
L’infrarouge rose bonbon

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés à l’infrarouge noir et blanc, veuillez cliquer sur ceci. Mais pour consulter l’ensemble des articles publiés sur ce blogue relativement à la photographie infrarouge couleur, veuillez cliquer sur cela.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Carnet de voyage à Shanghai — Dernier jour

Publié le 26 septembre 2010 | Temps de lecture : 3 minutes
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Hier et aujourd’hui furent des journées tranquilles. Samedi, mon programme comprenait trois choses : passer chercher une gravure sur bois que j’avais fait recadrer, prendre possession d’une surchemise en soie taillée sur mesure et visiter le pavillon de l’Arabie Saoudite à l’Expo.

J’avais voulu visiter ce pavillon la dernière fois mais on cessait d’admettre des gens dans la file d’attente dès 19h45. Ce soir, je me suis présenté à 19h21 mais le tout avait été devancé de trente minutes. Conséquemment, j’arrivais donc six minutes trop tard. J’ai toujours aimé les pays qui changent les règles du jeu sans préavis : on ne s’y ennuie jamais. Ce soir-là, le prix de consolation, c’était un groupe saoudien qui interprétait, sur instruments traditionnels, la très belle chanson « Roulons-nous dans le sable chaud et aimons-nous jusqu’à demain, ma belle chamelle » ou quelque chose du genre, mon arabe laissant à désirer.

J’ai donc visité le pavillon des Philippines (banal), du Brunei Darussalem (5,5/10) du Cambodge (plutôt bien), du Sri Lanka (idem), du Pakistan (axé sur les femmes célèbres de ce pays et sur l’amitié avec la Chine), du Turkmenistan (banal), du Qatar (bien fait), du Maroc (extraordinairement beau) et d’Israël (centré sur une présentation d’un excellent film projeté sur écran parabolique).

Aujourd’hui, il a plu toute la journée. Je me suis engouffré dans un centre commercial et j’en suis sorti pour m’acheter un billet d’opéra chinois pour ce soir. En retournant à l’hôtel me changer (j’étais trempé à l’os), j’ai trébuché dans le métro et je me suis fendu l’arcade sourcilière gauche. Beaucoup de sang pour rien. Mais mon appareil-photo est intact.

Ce soir, l’opéra était un mélodrame d’époque. Gestes empathiques, sanglots et trémolos de voix, changements de décor à vue, au moins le quart de l’assistance qui mange ou qui parle à haute voix au cours de la représentation, spectateurs qui changent de siège en tout temps pour rejoindre les amis ou pour être mieux placés. Bref, tout un monde assez spécial.

Après les rappels, la Diva — déchargée des gerbes de fleurs qu’on venait de lui donner — chante pendant environ 15 minutes, sur le devant de la scène, des airs typiquement chinois, accompagnée du public qui en connait toutes les paroles.

Demain. ce seront les préparatifs pour le retour. Alors je ne publierai pas de billet. Celui-ci est donc le dernier de la présente série.

Détails techniques : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45mm
Photo du haut : 1/80 sec. — F/5,1 — ISO 100 — 28 mm
Photo du milieu : 1/40 sec. — F/3,5 — ISO 100 — 14 mm
Photo du bas : 1/60 sec. — F/5,6 — ISO 100 — 45 mm


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Carnet de voyage à Shanghai — Dix-neuvième jour

Publié le 25 septembre 2010 | Temps de lecture : 3 minutes
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Aujourd’hui, j’ai vraiment l’air étrange. Non seulement suis-je en chemise et cravate, mais en plus, j’écris ce billet dans le métro avec un stylo et du papier. Une Occidentale qui habite cette ville depuis plus d’une décennie m’a dit que je ressemblais à un inspecteur prenant des notes.

Sur la voie publique, tout le monde tape ses textes sur son téléphone portable. Certains hommes se laissent d’ailleurs pousser l’ongle des deux pouces — surtout le droit, qu’ils taillent en pointu arrondi — afin de faciliter la saisie du texte sur l’écran de leur téléphone (voir photo du bas).

Dans les couloirs du métro, une bonne partie des femmes seules marchent la tête baissée, comme des zombies, en consultant leur téléphone portable. Les autres ont cette démarche fière dont j’ai parlé plus tôt.

Les stations de métro sont rarement climatisées : par opposition, les wagons le sont presque toujours. Lors des journées chaudes que nous avons connues les deux premières semaines de mon séjour à Shanghai, il devait faire dix degrés Celcius de moins dans les wagons de métro. Brrrr !

On voit parfois des jeunes couples, assis enlacés, chacun consultant silencieusement son téléphone. J’imagine que s’ils ont quelque chose à se dire, le plus simple, c’est de se le texter.

Il n’est pas rare de voir sur la rue deux filles se tenir par la main ou entrecroiser leur bras. Un jeune homme peut passer le bras autour des épaules de son compagnon. Toutefois, dans ce dernier cas, cette marque d’affection n’est jamais réciproque ; c’est à dire que l’homme ainsi enlacé ne passe jamais le bras à la taille de celui qui lui a mis la main à l’épaule.

Les Shanghaiennes se maquillent peu. Elles s’épilent les sourcils et appliquent du mascara mais c’est tout. Quant au tatouage, il est rare ; sur des milliers de personnes que j’ai vues, seulement quatre portaient des tatouages visibles. Chez les hommes, la coloration capillaire est plus fréquente ici qu’ailleurs en Chine. Presque toujours, elle consiste à se colorer les cheveux brun. J’ai vu un gars avec les cheveux noirs et quelques mèches rouges.

Détails techniques : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45mm
Photo du haut : 1/30 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 14 mm
Photo du bas : 1/200 sec. — F/3,5 — ISO 100 — 14 mm


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Carnet de voyage à Shanghai — Dix-huitième jour

Publié le 24 septembre 2010 | Temps de lecture : 4 minutes

Aujourd’hui fut la journée la plus intéressante de mon séjour à Shanghai. Pour la première fois, j’ai mis ce que je porte habituellement en voyage, soit des pantalons noirs, une chemise bleu pâle et une cravate appareillée. Et c’est cette tenue vestimentaire qui m’a permis d’établir la relation la plus amicale avec les Chinois que j’ai rencontrés.

En fait, un plus grand nombre de Shanghaiens m’ont adressé la parole aujourd’hui (en anglais ou en chinois) que dans tout le reste de mon voyage. On pourrait croire qu’une tenue aussi formelle établit une certaine distance. Eh bien non, paradoxalement.

Mon programme aujourd’hui, c’était de terminer mon circuit du nord de Shanghai, entammé hier. J’ai d’abord fait le Musée de la poste situé dans un édifice dont la terrasse (véritable but de ma visite) offre une vue superbe du nord du Bund et de Pudong.

Puis je fais la rue Qipu, située à proximité. Noire de monde, c’est une rue où on se procure des vêtements populaires à prix abordable. Et ce, dans un quartier ancien, aux maisons à deux étages, en bois, mais qu’on est en train de démolir. Fascinant de voir comment une activité commerciale intense peut coexister avec un effondrement urbain.

Puis je pars à la recherche d’un parc recommandé par un de mes guides touristiques mais dont l’accès est teriblement compliqué en raison des voies rapides qui l’encerclent. Je finis par aboutir dans un quaritier en démolition. Étonnamment, plein de gens y vivent toujours. On croirait une zone sinistrée, victime d’un tremblement de terre. Dans ces maisons encore debout dont certaines pièces sont éventrées, des gens sont toujours là. Peut-être parce qu’ils y ont vécu toute leur vie et qu’ils se sont jurés de la quitter seulement lorsqu’ils n’auront plus le choix, soit que leur nouvelle demeure, promise par les autorités, n’est pas encore disponible.

Toute une activité économique parallèle se développe en marge de cette démolition. Ici, on accumule les poutres de bois. Là, les portes et les escaliers. Bref, toute une économie souterraine, axée sur le recyclage, s’est développée.

Évidemment, quand un touriste occidental se pointe dans ce décor, c’est clair pour tout le monde qu’il s’est égaré. Je dois admettre que depuis au moins deux heures, je n’ai pas rencontré un seul Occidental. En d’autres mots, je suis vraiment dans la Chine profonde. Alors dans ce monde 100% chinois, on assiste à la confrontation de deux cultures.

D’un côté il y a moi, en route pour mon parc, et de l’autre, bientôt une vingtaine de personnes qui habitent les lieux et qui se réunissent autour de moi pour m’aider. Personne parmi eux ne parlent anglais. Et moi, je ne sais presque rien en chinois. Que va-t-il de passer ? D’abord moi, je n’ai pas besoin de leur aide. Je ne suis pas perdu : il y a bien un parc, là, au bout de cette ruelle, c’est écrit sur ma carte.

Mais les gens qui habitent de quartier depuis toujours, ils le savent bien que cette ruelle est un cul-de-sac. Alors je leur montre ma carte. Elle est précise, c’est clair et net : il y a un parc au bout de cette ruelle. Alors ils me laissent poursuivre ma route. Effectivement, au bout de cent pas, je dois me rendre à l’évidence : ils ont raison, cette ruelle ne mêne à rien. Alors je bifurque par cette autre ruelle. Je rencontre alors les même gens, que je salue d’un large sourire pour masquer ma déconfiture et je finis par tâtonnement par aboutir à ce fameux parc qui ne valait vraiment pas la peine de tant d’efforts.

Je prends le métro pour le Stade Hongkou et surtout le parc Luxun. Tout le côté ludique des Shanghaiens est résumé dans ce parc.

Ici des retraités jouent aux cartes. Là on y fait du pédalo en famille, on s’y baigne, on tricote, on fait la sieste ou du cerf-volant. Dans un bosquet, un musicien y joue du violoncelle chinois. Plus loin, un parc d’attraction amuse des enfants. Et dans une cacophonie des plus charmantes, des solistes, des chœurs et des ensembles instrumentaux composent spontanément et dans le plus merveilleux désordre, un hymne à la vie susceptible de rendre Dieu satisfait de sa création.


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