Pourquoi ne pas étatiser l’industrie du ‘recyclage’ ?

29 janvier 2020

Introduction

À la fin de 2018, la Chine fermait ses frontières aux déchets importés.

C’est là qu’on a appris que le fruit de nos collectes sélectives était simplement expédié à l’Étranger.

Le résultat est que 95 % du papier que nous croyons recycler ne l’est pas; il est envoyé en Asie pour y être enfoui ou brulé.

En 2018, le taux de recyclage du plastique n’était que de 25 %. Quant au verre, c’était peu.

La faillite du recyclage privé

Nos élus ont décidé de confier à l’entreprise privée le soin de recycler ce qui pouvait l’être.

Mais contrairement au ramassage de la neige ou des ordures, le recyclage exige une expertise qui n’est pas à la portée de n’importe quel entrepreneur.

Recycler, ce n’est pas seulement séparer différents matériaux recyclables. Pour qu’on puisse parler de recyclage, il faut qu’une substance renaisse sous forme d’un nouveau produit. C’est ça, le recyclage.

Or notre industrie du recyclage n’en est pas une; c’est simplement une industrie de triage des déchets imputrescibles.

Depuis trente ans, cette industrie produit des agglomérats de basse qualité dont seule une petite partie trouve preneur, le reste ne répondant pas aux besoins de l’industrie.

Il faut donc exporter ce qui est refusé ici. Et quand les pays étrangers eux-mêmes n’en veulent pas, la situation est sans issue.

À coup de subventions, on a incité des compagnies de triage à s’établir au Québec. Puis on a créé vainement des programmes d’aide visant à augmenter la qualité des matériaux issus de cette industrie.

On est rendu maintenant à éponger leurs déficits d’opération quand ce n’est pas à les sauver de la faillite.

Bref, l’industrie du triage au Québec est actuellement dans un état catastrophique.

D’où la question : ne devrait-on pas faire table rase et repartir à neuf ?

Le triage à l’européenne

Au Québec, la collecte des produits recyclables est calquée sur le modèle de la collecte des ordures ménagères.

Au jour de la collecte, on passe devant votre domicile afin de vider le contenu de votre bac de recyclage dans un immense camion où tout est jeté pêlemêle et compacté.

Lorsqu’il est plein, le camion vient porter sa cargaison dans un centre de tri où on s’affaire à démêler ce qui a été mélangé et broyé dans le camion de la collecte.

Et on s’étonne de la contamination croisée des divers produits collectés…

À Montréal, les usines de tri appartiennent à la ville. Mais elles sont opérées par des entreprises privées qui jugent plus rentable de trier grossièrement le fruit de leur collecte et d’expédier le tout à l’autre bout du monde.

Et comme cela leur couterait plus cher de faire les choses correctement, nos villes ferment les yeux afin de confier la tâche au plus bas soumissionnaire.

En Europe, c’est simple.

Bacs de recyclage à Vienne

En quittant son domicile, le citoyen apporte les items à recycler — la bouteille de vin vide de la veille, le quotidien lu de ce matin, etc.— pour jeter cela dans l’un ou l’autre des gros bacs de recyclage spécialisés qui se trouvent dans le fond de la cour de son immeuble (à Helsinki) ou sur son chemin vers le travail (à Porto, à Vienne, et ailleurs).

Périodiquement, des camions font la tournée des gros bacs à papier pour amener leur contenu directement dans l’usine de recyclage du papier.

Le contenu des gros bacs à contenants de plastique est vidé dans d’autres camions pour être livré à l’usine de transformation du plastique.

Et ainsi de suite.

Fini le triage de ce qui n’aurait jamais dû être mélangé. Et bienvenue aux matières non contaminées recherchées par les usines de transformation.

En somme, on ferme les usines sales de triage et on livre directement la matière pure à l’usine spécialisée qui en a besoin.

Une nouvelle grappe industrielle

Partout sur la planète, on souhaite se doter de solutions durables à la gestion des rebuts.

Le Québec possède un solide réseau de chercheurs universitaires aptes à relever n’importe quel défi technologique.

De plus, une multitude de jeunes entrepreneurs sont déjà à l’œuvre à mettre au point des moyens capables d’augmenter nettement la pureté des matériaux obtenus à partir de la collecte des objets recyclables et d’élargir la gamme de ce qui peut être réutilisé.

D’autre part, incapables de s’approvisionner au Québec, nos industriels importent des tonnes de matériaux recyclables de bonne qualité afin de créer des produits de consommation recyclés.

Le recyclage véritable exige la mise en œuvre de moyens dignes d’un choix de société.

Ce qui veut dire la nationalisation de l’industrie du triage pour les mêmes raisons que le Québec a nationalisé l’hydroélectricité; parce que l’industrie était incapable de faire son job correctement.

De plus, il faut donner au ministère de l’Environnement les ressources humaines qui lui manquent pour réunir tous les intervenants de cette industrie afin de créer une véritable grappe industrielle destinée à exporter ses brevets et son expertise à l’ensemble du monde.

Bref, la cause environnementale ne doit pas être perçue simplement comme une menace à contrer, mais également comme une occasion d’enrichissement collectif.

Parus depuis :
Les sales secrets du recyclage du papier canadien (2022-02-03)
Les sales secrets du recyclage du papier canadien, un an après (2023-04-22)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le sort des piles au lithium mortes

9 août 2019
BMW i8 hybride

Un demi-siècle de mise au rebut

On peut recycler le papier, le verre, et la majorité des plastiques. Voilà pourquoi il est possible d’acheter du papier recyclé et des produits de consommation vendus dans des contenants de verre ou de plastique recyclé.

Qu’en est-il des piles au lithium ?

Depuis leur mise en marché en 1970, il s’est vendu des dizaines de milliards de piles au lithium.

Un demi-siècle plus tard, est-il possible d’en acheter qui soient non seulement rechargeables, mais également recyclées ? Non. Pourquoi pas ?

Il n’existe pas de barrière technologique qui empêche ces piles d’être recyclées. Malgré cela, seulement 10 % des piles au lithium mises au rebut le sont, les 90 % restantes sont incinérées ou enfouies avec les déchets domestiques.

Lors d’essais en laboratoire, on peut extraire 95 % du cobalt, du nickel et du cuivre, et s’en servir pour fabriquer des piles neuves.

Si on exclut les piles des voitures électriques — trop récentes pour avoir donné naissance à une industrie du recyclage — pourquoi recycle-t-on si peu les milliards de piles qui alimentent nos petits appareils électriques autonomes depuis 50 ans ?

C’est que leur composition est en constante évolution.

La course au progrès

Dans les laboratoires de recherche d’un fabricant de piles au lithium, si on découvre que l’ajout d’une partie par million de molybdène augmente la durée des piles, on ajoutera du molybdène à la première occasion.

Quelque temps plus tard, si on découvre qu’un peu plus de cadmium ou de manganèse augmente encore plus la durée, on en augmentera leur teneur. Et ainsi de suite.

Prendre un lot de piles mortes, en extraire le contenu et purifier parfaitement chacun de ses ingrédients chimiques, cela n’est rentable que lorsqu’il s’agit d’extraire des métaux précieux qui seront utilisés pour fabriquer des appareils électroniques dispendieux.

Mais tout séparer pour ensuite faire l’inverse, c’est-à-dire tout mélanger de nouveau, cela n’est pas rentable quand il s’agit de fabriquer des piles neuves bon marché.

Ce qui pourrait être rentable, c’est d’homogénéiser le contenu d’une grande quantité de piles, d’en faire l’analyse et d’ajouter les ingrédients qui se trouvent en quantité insuffisante.

Malheureusement, cela n’est simple qu’à la condition que tout ce qui distingue les vieilles recettes des nouvelles, ce soient des ajouts. Qu’arrive-t-il lorsque le fabricant s’est rendu compte qu’un ajout était une erreur, corrigée depuis ?

Retirer un ingrédient en trop, cela rend toute l’opération non rentable.

Voilà pourquoi personne ne vend des piles recyclées.

Les piles de voitures électriques

En Europe, un constructeur automobile qui souhaite commercialiser un véhicule électrique doit s’assurer qu’il existe une filière de collecte et de recyclage de ses piles sur le territoire de commercialisation.

En France, la Société nouvelle d’affinage des métaux (SNAM) assure la collecte, le recyclage et la traçabilité des piles au lithium en fin de vie que les fabricants lui feront parvenir.

En Amérique du Nord, il n’existe aucune exigence quant au recyclage des piles des voitures électriques.

La désinformation des médias québécois

Au Québec, le danger des piles au lithium est un sujet tabou.

Récemment, une Hyundai Kona EV non branchée a explosé dans le garage d’une résidence de l’Ile-Bizard, dans l’ouest de Montréal.

Les articles publiés par Radio-Canada à ce sujet se terminent par la phrase : « Environ 6 000 voitures à essence prennent feu en moyenne chaque année au Canada

Cela suggère que l’explosion d’une voiture est une chose normale.

En réalité, les voitures à essence peuvent exploser à la suite d’une collision, lorsqu’on y met le feu, ou lorsqu’une bombe est placée à bord. Autrement, cela n’arrive jamais.

Mettez mille voitures à essence au gros soleil dans n’importe quel stationnement du Québec et aucune d’entre elles n’explosera spontanément.

Cette infantilisation fait en sorte que toute critique à l’égard des voitures électriques est perçue comme une attitude réactionnaire face au progrès.

Autre conséquence : aucun parti politique du Québec n’a l’intention d’obliger le recyclage des piles des voitures électriques et personne n’a pensé à imposer une consigne pour motiver les propriétaires à ramener aux concessionnaires les véhicules électriques en fin de vie.

Il serait temps d’y penser…

Références :
Hyundai enquêtera sur l’explosion d’une de ses voitures électriques à Montréal
La ‘batterification’ des transports
Le défi de recycler la batterie d’une voiture électrique
Les limites pratiques du recyclage des batteries au lithium
Récupération par voie hydrométallurgique des métaux à partir des déchets de piles mélangées
Recyclage des batteries
SNAM recyclera les batteries Honda
Vers le recyclage des batteries de véhicules électriques

Parus depuis :
Une Tesla prend feu avec le conducteur à bord (2021-07-02)
Ford rappelle d’urgence 100 000 autos, susceptibles de prendre feu (2022-07-09)
Électrification des transports: la course au recyclage des batteries est lancée (2023-03-30)

Sur le même sujet :
Métaux rares: le côté sombre de la transition énergétique (2019-11-14)
Les défis de la filière des véhicules électriques (2023-05-30)

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 — 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 23 mm

Postscriptum du 25 octobre 2023 : À Montréal, le nombre de feux causé par les batteries lithium-ion utilisés dans les vélos, les trottinettes ou encore les quadriporteurs, est passé de 7 en 2020 à 21 en 2022.

Référence : Montréal prolonge son opération spéciale d’inspection des vieux bâtiments

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le faux recyclage pollue

25 juin 2019

Introduction

Entre 1950 et 2015, on a produit 8,3 milliards de tonnes de plastique.

Sous forme de biens durables ou de produits à usage répété, une proportion de 30% est toujours utilisée. Par ailleurs, 55% sont enfouis, 8% sont incinérés et 6% sont réellement recyclés.

De nos jours, les États-Unis produisent annuellement 34,5 millions de tonnes de plastique. Cela est suffisant pour remplir à ras bord mille fois le stade olympique de Montréal.

Il ne faut pas reculer très loin dans le temps pour se rendre compte que nous sortons à peine de la préhistoire du recyclage.

L’évolution des mentalités des citoyens se heurte maintenant aux décisions des manufacturiers qui, au contraire, ont accéléré la production du plastique au point que la moitié de tout le plastique depuis 1950 a été fabriqué au cours des treize dernières années. C’est ce qui explique que près du tiers est encore utilisé.

La récréation achève

À la fin de 2018, la Chine fermait ses frontières aux déchets importés.

Au début du mois, Le Devoir rapportait le cas de 69 conteneurs canadiens remplis de déchets non recyclables, coincés dans deux ports philippins depuis six ans et qui viennent de reprendre le chemin du retour vers le Canada.

Jusque là, la grande majorité des Canadiens croyaient que la collecte sélective servait à produire des biens recyclés.

En réalité, le fruit de nos collectes sélectives est expédié majoritairement dans des pays en voie de développement pour être enfoui là plutôt qu’ici.

C’est ainsi que 95% du papier que nous croyons recycler ne l’est pas, mais est plutôt expédié en Inde ou en Indonésie. Au Québec, c’est 145 000 tonnes de papier qu’on envoie annuellement à l’autre bout du monde sans savoir ce qu’il en advient.

Après la fermeture des frontières chinoises, la solution de facilité fut de trouver en Asie d’autres pays d’exportation.

Au début de cette crise, les autorités ont bien insisté pour dire qu’il est très important que le public conserve sa confiance pour le système de récupération des déchets au Canada.

Et c’est ce message que nos médias traditionnels se sont efforcés de relayer.

Le réveil des médias

Depuis, les journalistes se sont intéressés au sort de nos déchets. Et ce qu’ils ont appris, c’est qu’on nous ment depuis des années.

Sur les trois-millions de tonnes de déchets produits annuellement par le Canada, on évalue que 9% sont recyclés, 4% sont incinérés alors que 86% sont enfouis.

En réalité, personne ne connait précisément le sort des déchets expédiés à l’Étranger.

Il est impossible pour le Canada de se servir de la Chine comme poubelle sans que les deux pays se soient entendus à ce sujet.

Or le gouvernement canadien est incapable de dire quelle proportion de nos déchets expédiés en Chine est réellement recyclée. Tout ce qu’on sait, c’est qu’une partie est enfouie et le reste sert de combustible.

Cela signifie que le gouvernement canadien n’a jamais rien exigé de la Chine; son seul souci était de se débarrasser de ses déchets, peu importe ce que la Chine en ferait.

En somme, le but de nos collectes sélectives, c’est de prolonger la durée de vie de nos sites d’enfouissement.

La contrepartie de cela, l’acheminement de déchets par bateau nécessite des millions de tonnes de mazout. Ce qui augmente l’empreinte environnementale de nos déchets.

Le contribuable en nous a intérêt à ce que nos sites d’enfouissement durent le plus longtemps possible. À l’opposé, le citoyen responsable est frustré parce que la collecte sélective à laquelle il se livre ne sert pas à grand-chose.

Ce dilemme entre le contribuable et le citoyen est né de la négligence de nos dirigeants politiques à mettre en place une véritable industrie du recyclage de nos déchets.

L’inaction prolongée jusqu’en 2021

Le 10 juin dernier, le premier ministre canadien annonçait son intention d’interdire les plastiques à usage unique dès 2021… si son parti est réélu.

Cette promesse était déjà dans l’excellent programme environnemental du Parti libéral du Canada à l’époque de Stéphane Dion, voilà plus d’une décennie.

Justin Trudeau précise : « Nous allons prendre le temps de nous baser sur la science [et] regarder [ce qu’ont fait] d’autres juridictions comme l’Union européenne.»

Le premier ministre avoue candidement l’inaction de son gouvernement jusqu’ici. Plus grave est son aveu implicite de n’avoir aucune idée de ce qu’il devrait faire puisqu’il lui reste à regarder ce que font les autres pour s’en inspirer.

Ce n’est pas fort pour un champion auto-proclamé de l’environnement…

Pour chacun de ses citoyens, le Canada exporte annuellement 3,7 kg de déchets plastiques, soit davantage que les États-Unis (2,2 kg par citoyen).

Conclusion

Depuis des années, nos gouvernements nous mentent; la collecte sélective de nos déchets ne sert qu’à prolonger la vie de nos sites d’enfouissement puisque nos déchets sont simplement enfouis à l’Étranger plutôt qu’ici.

Or le transport maritime de ces déchets à l’autre bout du monde aggrave notre empreinte environnementale. En d’autres mots, ce faux recyclage pollue.

À mon avis, si on veut réellement sauver cette planète, il faudra nous résoudre à rien de moins qu’une révolution politique.

Références :
Déchets: la Chine ferme sa poubelle, panique dans les pays riches
How you’re recycling plastic wrong, from coffee cups to toothpaste
Humans have made 8.3bn tons of plastic since 1950. This is the illustrated story of where it’s gone
Le Canada exporte toujours des tonnes de déchets de plastique en Asie
Mes poubelles dans ma cour
Où produit-on le plus de déchets? La réponse en carte
Vers la fin du plastique à usage unique dès 2021
Where does your plastic go? Global investigation reveals America’s dirty secret

Parus depuis :
La plus grosse poubelle du Québec bientôt pleine (2019-07-06)
Le Cambodge somme à son tour le Canada de reprendre des conteneurs de déchets (2019-07-18)
Une entreprise du Cambodge condamnée pour importation de déchets nord-américains (2019-07-31)
‘Plastic recycling is a myth’: what really happens to your rubbish? (2019-08-17)
25 conteneurs de matières recyclables renvoyés au Québec (2020-02-11)
Des milliers de tonnes de recyclage aux poubelles (2022-01-17)
Les sales secrets du recyclage du papier canadien, un an après (2023-04-22)

Sur le même sujet :
La naissance de la poubelle
Pourquoi ne pas étatiser l’industrie du ‘recyclage’ ?

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le recyclage à la chinoise

13 novembre 2011
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Les médias occidentaux nous parlent souvent, à juste titre, de la pollution chinoise mais rarement du recyclage qu’on y pratique.

Il ne s’agit pas du recyclage à l’occidentale avec ces bacs verts le long des trottoirs, une ou deux fois par semaine, mais du recyclage à la chinoise.

Lorsque des quartiers entiers sont détruits pour faire place à des immeubles modernes, comme c’est le cas à Shanghai, on trie tout ce qui peut être réutilisé. On accumulera ici les poutres ou les planches de bois, là les portes et les fenêtres, ailleurs les escaliers en tire-bouchon (qui relient les étages), etc.

Détails techniques : Panasonic GH1, objectif 14-45mm
1re photo : 1/400 sec. — F/9,0 — ISO 100 — 18 mm
2e photo  : 1/250 sec. — F/6,3 — ISO 100 — 19 mm
3e photo  : 1/500 sec. — F/7,1 — ISO 100 — 14 mm
4e photo  : 1/60 sec. — F/4,5 — ISO 100 — 20 mm

Note : Cliquez ceci pour voir le diaporama duquel ces photos sont extraites.

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Écrit par Jean-Pierre Martel