© 2010 — Image tirée du site de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal
Le 22 octobre 2009, la Cour suprême du Canada se prononçait contre la loi 104 (interdisant les écoles passerelles), tout en prolongeant son application pendant une année afin de laisser le temps au gouvernement du Québec de présenter une solution alternative.
Le gouvernement Charest se traîna les pieds jusqu’à la toute dernière journée de la session, en juin dernier, pour présenter la solution tant attendue, soit le projet de loi 103 (qui permet l’accès à l’école publique anglaise à ceux qui n’y ont pas droit en vertu de la Loi 101).
En supposant que le gouvernement ait été dans l’impossibilité de présenter plus tôt ce projet de loi, qu’est-ce qui l’empêchait de prolonger la session parlementaire ?
Rien. Mais plutôt que de débattre d’un sujet aussi important que l’avenir de la langue française au Québec, M. Charest s’est plutôt employé cet été à sa guérilla judiciaire contre Me Bellemare.
Si bien qu’aujourd’hui le gouvernement invoque l’urgence d’éviter un vide juridique pour imposer le bâillon à l’opposition et forcer l’adoption de son projet de loi.
Si monsieur Charest mettait autant de soin et d’énergie à défendre le français qu’il en met à garnir des coffres de son parti, il rallierait sans doute plus de personnes à sa cause.
Lundi soir prochain, le 18 octobre 2010, de 18h à 20h, se tient une manifestation-spectacle, au coin des rues McGill et Sherbrooke à Montréal, contre le projet de loi 103 (qui aura probablement été adoptée de force plus tôt dans la journée).
Références :
Jugement de la Cour suprême du Canada
Le bâillon lundi pour la loi 103 – Le gouvernement invoque l’urgence pour éviter un vide juridique