Moyens de lutte contre les pourriels

19 février 2014

Inroduction

Le pollupostage est l’envoi d’un même message électronique (ou article de forum), de caractère importun et souvent publicitaire, à un très grand nombre de destinataires (ou de forums). Chacun de ces messages s’appelle un pourriel.

On peut acheter sur l’internet des banques de données renfermant des millions d’adresses électroniques. Ces données sont utilisées par les pollueurs afin d’expédier leurs messages non sollicités. À travers le monde, le pollupostage représente entre 75 et 90% de tout le courrier électronique.

MailWasher

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Un premier moyen de défense contre les pourriels est de faire croire à l’expéditeur que votre adresse électronique n’existe pas. Pour ce faire, on utilise le logiciel MailWasher (pour PC seulement).

Lorsque vous ouvrez votre boite aux lettres à l’aide des logiciels de messagerie électronique comme Outlook, Thunderbird, ou Mail, toute votre correspondance est transférée automatiquement sur votre ordinateur.

Au contraire, lorsque vous chargez d’abord MailWasher, ce dernier dresse la liste et vous donne un aperçu de ce qui vous attend. Techniquement, toute cette correspondance n’est pas transférée sur votre ordinateur mais demeure sur le serveur de votre fournisseur de service (Hotmail, Gmail, etc.).

Une des avantages de MailWasher est de vous offrir la possibilité de faire rebondir le pourriel à son expéditeur, comme si son message ne s’était jamais rendu à destination en raison d’une mauvaise adresse.

Cette fonction est utile seulement lorsque l’adresse électronique précisée dans l’entête du message est valide (ex.: lulu@hotmail.fr). Lorsque c’est quelque chose du genre no-reply@hotmail.fr, éviter d’essayer de faire rebondir ce message à l’expéditeur; il vous reviendra comme un boomerang.

Une fois le travail de MailWasher effectué, on démarre son logiciel de messagerie et on ne reçoit alors que les courriels voulus.

Le désabonnement

Certaines compagnies vous permettent retirer votre adresse de leur liste d’abonnés. L’hyperlien est généralement précisé à la fin du message.

Dans certains cas, il ne s’agit que d’une attrape qui permet au pollueur d’obtenir la confirmation de la validité de votre adresse électronique. Une fois cette confirmation obtenue, vous recevez un nombre accru de messages non sollicités, cette fois de sources diverses.

Une solution désespérée

Pendant plus de trois ans, j’ai reçu des centaines de dépêches à caractère financier d’une agence de presse appelée MarketWired. Je n’ai jamais demandé à recevoir ses courriels. En dépit du fait que pendant tout ce temps, j’ai fait rebondir ses messages, cette agence continuait de m’en expédier.

L’aperçu sous MailWasher ne me permettait pas de savoir si ces messages contenaient un hyperlien destiné au désabonnement. Et je ne voulais pas ouvrir ces messages pour le savoir, par crainte qu’ils ne renfermassent — Wow! L’imparfait du subjonctif — un virus informatique.

À l’aide du moteur de recherche de Google, j’ai finalement trouvé la page web au bas de laquelle on pouvait se désinscrire. Une fois cela fait, une page web a confirmé mon désabonnement.

Malheureusement, j’ai continué de recevoir les pourriels de cette agence. J’ai donc tenté de me désabonner de nouveau, croyant que ma première requête ne s’était pas bien rendue.

En cliquant sur le bouton approprié, j’ai reçu le message suivant : « Votre adresse électronique n’apparait pas dans nos listes d’abonnés ». La conclusion était simple; abonné ou non, je devais me résigner à recevoir ses pourriels.

Me résigner, moi ? C’est très mal me connaitre.

Après avoir trouvé sur son site web une adresse électronique valide permettant de s’adresser à ce pollueur (info@marketwired.com), je lui ai adressé sept messages qui ne contenaient pas de texte proprement dit mais plutôt une photo sur laquelle était écrit Stop Sending me Spam, c’est-à-dire « Cessez de m’expédier des pourriels ».

SPAM
 
Puisque la photo fait 4 608 x 3 456 pixels, il s’agit d’une image de 9,4 méga-octets. Chacun de ces sept messages pesait environ 10,9 Mo, pour un total de plus de 75 Mo, soit l’équivalent d’environ cinq mille courriels ordinaires.

Leur expédition m’a pris environ une heure. Durant ce temps, non seulement un des serveurs de cette compagnie ne pouvait pas recevoir d’autres courriels, mais il était incapable d’en expédier.

Mon dernier message portait le titre Enough for Today. More to Come After Your Next Email, ce qui signifie « Assez pour aujourd’hui. Mais encore plus à la suite de votre prochain courriel ». En somme, il s’agissait d’un avertissement.

Depuis, je n’ai plus rien reçu. Comme quoi il faut parfois, en dernier recours, prendre les grands moyens.

Pour télécharger l’image dont je me suis servi, veuillez cliquer sur ceci.

Sur le même sujet : La réglementation canadienne contre le pourriel

10 commentaires

| Informatique | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel