Cette vidéo présente la partie de Shanghai que j’ai visitée au nord de la rivière Wusong. Vous n’y verrez pas ou peu d’Occidentaux parce que nous sommes ici dans le Shanghai « ordinaire », celui du peuple de la ville.
Durant la première partie du diaporama, nous longerons la rivière Wusong d’est en ouest. Dans la deuxième et dernière partie, nous partirons de la gare pour nous rendre au stade Hongkou, située à 3 km plus au nord.
La première partie
La vidéo débute par l’hôtel Shanghai Mansions. Cet établissement Art déco était le préféré de Mao Zedong lorsqu’il séjournait dans la ville. J’y prends le repas du midi. Je ne sais pas très bien si je dois être honoré ou horrifié à l’idée de peut-être manger dans la même vaisselle que lui.
À 0:17, nous entrevoyons le Club philatélique puis nous pénétrons dans la Poste centrale de la ville (bâtie en 1924) située en face. Cette dernière abrite un musée de la poste dans lequel la présentation en mandarin est diffusée par enceintes paraboliques (à 0:32) de manière à limiter la diffusion du son.
Sur le toit plat du même édifice, un jardin offre une vue panoramique des environs et en particulier (à 0:54) de l’embouchure de la rivière Wusong (avec le quartier futuriste de Pudong à l’arrière-plan). Immédiatement après, nous voyons brièvement l’Embarkment House (au centre de l’image) construit en 1932. À l’époque, c’était le plus vaste immeuble d’habitation de Shanghai.
À quelques coins de rue, nous nous promenons au marché Qipu. Noir de monde, c’est un marché où on se procure des biens à prix abordable. Et ce, dans un quartier ancien, aux maisons à deux étages, en bois, mais qu’on est en train de démolir. Il est fascinant de voir comment une activité commerciale intense peut coexister avec un effondrement urbain.
À 1:25, la séquence vidéo (visuellement médiocre) a pour but de vous faire partager l’expérience de ces boutiques successives qui crachent à tue-tête de la musique aux passants.
À partir de 2:34, nous traversons une zone de maisons en train d’être détruites. Étonnamment, plein de gens y vivent toujours. On croirait une zone sinistrée, victime d’un tremblement de terre ou le plateau d’un film de guerre. Dans ces maisons encore debout dont certaines pièces sont éventrées, des gens sont toujours là. Peut-être parce qu’ils y ont vécu toute leur vie et qu’ils se sont jurés de la quitter seulement lorsqu’ils n’auront plus le choix, soit que leur nouvelle demeure, promise par les autorités, n’est pas encore disponible.
Toute une activité économique parallèle se développe en marge de cette démolition. Ici, on accumule les poutres verticales qui supportent le toit. Là, les portes, les fenêtres et les escaliers. Bref, toute une économie souterraine, axée sur le recyclage, s’est développée.
Puis on passe en revue ces tours résidentielles qui remplacent peu à peu les vieilles maisons du quartier.
La deuxième partie
Nous prenons l’autobus afin de nous rendre au stade Hongkou et de visiter le parc Lu Xun, situé à l’arrière du stade.
Cette visite fut pour moi un enchantement. À 4:31, nous voyons la statue de Lu Xun, le plus important écrivain moderne de Chine ; c’est le « Michel Tremblay » chinois, c’est-à-dire le premier à écrire dans la langue du peuple, et non dans la langue savante de la littérature classique chinoise.
Quant au parc nommé en l’honneur de cet écrivain, tout le côté ludique des Shanghaiens y est résumé. Ici des retraités jouent aux cartes. Là on y fait du pédalo en famille, on s’y baigne, on tricote, on fait la sieste ou du cerf-volant. Dans un bosquet, un musicien y joue du violoncelle chinois. Plus loin, un parc d’attraction amuse des enfants. Et dans une cacophonie des plus charmantes, des solistes, des chœurs et des ensembles instrumentaux composent) spontanément et dans le plus merveilleux désordre, un hymne irrésistible à la vie.
À 5:38, on entend la musique que diffusent des enceintes dissimulées çà et là dans certaines allées du parc. À 6:19, nous voyons l’intérieur d’un mausolée en l’honneur d’un résistant shanghaien torturé à mort par l’ennemi au cours de la guerre sino-japonaise.
Adjacent à ce parc se trouve le musée (à 6:58) consacré à l’écrivain dont nous avons parlé plus tôt. À 7:02, toujours dans ce musée, nous voyons un support qui permet d’accrocher et surtout de verrouiller son parapluie.
Puis c’est une promenade dans les environs, jusqu’à une porte monumentale (à 7:22) qui marque l’entrée de la rue Duolu, une rue piétonne bordée de boutiques aménagées dans de vieilles maisons restaurées. Sur cette rue, on trouve la seule église chrétienne de la ville dont l’architecture soit d’inspiration chinoise. Elle date de 1928.
En franchissant une autre porte qui marque notre sortie de la rue Duolu, nous accédons à d’autres commerces des environs.
La vidéo se termine à la station de métro la plus proche.
Voir aussi : Liste des diaporamas de Shanghai