Le parc du Mont-Royal (suite et fin)

16 septembre 2021

Le belvédère Camillien-Houde

Vue vers le pont Jacques-Cartier
Vue vers le Stade olympique

Orienté vers l’Est de la ville, ce belvédère fut aménagé en 1958 lors de la construction de la voie Camillien-Houde (qui lui donne accès).

Il honore la mémoire d’un des maires les plus populaires de Montréal. Camillien Houde occupa ce poste à quatre reprises; de 1928 à 1932, de 1934 à 1936, de 1938 à 1940 et de 1944 à 1954.

Lors de son troisième mandat, il s’opposa publiquement à la conscription obligatoire de 1940. Ce qui lui valut d’être interné sans procès dans un camp de concentration jusqu’à la fin de la Deuxième Guerre mondiale.

À la fin du conflit, il fut triomphalement réélu maire de Montréal.

Monument funéraire de Camillien Houde

À son décès en 1958, il fut enterré au cimetière Notre-Dame-des-Neiges. Son monument funéraire est, modestement, une réplique en marbre du tombeau de Napoléon Bonaparte…

L’Est du parc du Mont-Royal

Le monument à George-Étienne Cartier

Déboisée, la partie orientale du parc du Mont-Royal est limitée par l’avenue du Parc.

C’est à cet endroit qu’on a érigé en 1919 le monument à George-Étienne Cartier, œuvre du sculpteur québécois George-William Hill.

Ce monument devait célébrer en 1914 le centième anniversaire de sa naissance. Mais la Première Guerre mondiale retarda ce projet.

Haut de trente mètres, il est composé de dix-huit personnages en bronze (coulés à Bruxelles) autour d’une colonne pyramidale de granite.

Au sommet, debout sur le pied gauche, l’allégorie ailée de la Renommée tend une couronne de laurier au-dessus de la tête de Cartier.

Au centre de la composition, Cartier est représenté dans ses fonctions parlementaires. Il tend un document sur lequel est écrit : Avant tout, soyons Canadiens.

Ici, le mot ‘Canadiens’ doit être interprété dans le sens qu’il avait à l’époque, c’est-à-dire ‘Québécois’ (en opposition aux ‘Anglais’, ce qui désignait les angloCanadiens). Voilà pourquoi cette inscription est le titre d’une chanson composée par Cartier et chantée par les Patriotes en 1837.

La première partie de sa vie publique est associée à la cause des Patriotes. Mais après l’écrasement de leur rébellion et son exil aux États-Unis, il revient à la vie politique et évolue vers un conservatisme politique. Au point de devenir un des Pères de la Confédération canadienne.

Le monument reflète cette évolution. On y trouve donc cette autre citation au socle du monument : ‘We are of different races not for strife but to work together for the common welfare’, ce qui se traduit par ‘Nous sommes d’ethnies différentes non pas pour être en conflit, mais pour travailler ensemble au bien commun’.

Les quatre figures féminines à ses pieds représentent les quatre provinces fondatrices de la Confédération en 1867. À l’arrière du monument, cinq autres figures féminines représentent les cinq autres provinces qui y adhérèrent entre 1867 et la date d’érection du monument.

Aux quatre coins de la terrasse qui supporte le monument, quatre lions au repos symbolisent la puissance et la protection de l’Empire britannique tout en exprimant l’allégeance de Cartier envers lui.

De retour vers le centre-ville

Voilà ce qui termine notre visite du parc du Mont-Royal.

Dans cette série :
Le parc du Mont-Royal (1re partie)
Le parc du Mont-Royal (2e partie)
Le parc du Mont-Royal (3e partie)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le parc du Mont-Royal (3e partie)

12 septembre 2021

Le belvédère Kondiaronk

C’est en 1701 que fut signée la Grande Paix de Montréal, un traité entre les Français et trente-neuf nations autochtones. Ce pacte mettait fin à des décennies de guerre en Nouvelle-France.

Décédé à Montréal deux jours avant la signature de ce traité, le chef huron Kondiaronk en fut un des principaux artisans.

C’est en son honneur qu’on a nommé le plus beau belvédère de la ville.

Pour s’y rendre en transport en commun, on prend le métro jusqu’à la station Mont-Royal — ou jusqu’à la station Laurier lorsque l’avenue Mont-Royal est piétonnière — puis l’autobus No 11 jusqu’à l’arrêt Remembrance.
 


 
De la Maison Smith, située à proximité de cet arrêt, il faut normalement marcher environ 600 mètres. À l’été 2021, des travaux de réfection obligent les visiteurs à parcourir 400 mètres supplémentaires pour s’y rendre.

Le belvédère Kondiaronk
Vue vers l’est
Vue du centre-ville
Vue vers l’ouest

Le belvédère est en réalité la terrasse panoramique du chalet du Mont-Royal. Conçue par l’architecte Aristide Beaugrand-Champagne, cette grande salle des pas perdus fut construite en 1931-1932 dans le cadre du programme d’aide aux chômeurs mis en place lors de la Grande Dépression.

Large de soixante mètres, le belvédère est un hémicycle qui offre une vue incomparable sur le centre-ville de Montréal, sur le fleuve, et sur la Montérégie au loin.

Il est visité annuellement par plus de deux-millions de personnes.

La croix du mont Royal

À environ six-cents mètres du belvédère Kondiarok, se trouve la croix du mont Royal, érigée en 1924.
 


 
Illuminée la nuit par 240 ampoules, c’est un des symboles de la ville. Elle rappelle la croix en bois que Paul Chomedey de Maisonneuve, fondateur de la colonie de Ville-Marie, érigea à cet endroit en 1643.

Haute de trente-trois mètres et large de dix mètres, cette structure en acier pèse 26 tonnes. À l’origine, la croix du mont Royal était protégée par une clôture métallique. Vers 2009, sa base fut refaite par l’architecte Luce Lafontaine de manière à permettre à la population de s’en approcher et même de la traverser.

Dans cette série :
Le parc du Mont-Royal — 1re partie
Le parc du Mont-Royal — 2e partie
Le parc du Mont-Royal — 3e partie (ce texte-ci)
Le parc du Mont-Royal — suite et fin

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le parc du Mont-Royal (2e partie)

10 septembre 2021

Le Jardin des sculptures

À l’est du lac aux Castors s’étend une petite plaine descendant doucement vers le nord et qui se termine près de la Maison Smith (dont nous parlerons bientôt).

Officiellement, ce lieu n’a pas de nom. Il accueille une dizaine d’œuvres issues du premier Symposium international de sculpture en Amérique du Nord. En voici quelques-unes.

La Force (1964), d’Armand Vaillancourt
Sans Titre (1964), d’Augustín Cárdenas
Sans Titre (1964), de Shirley Witebsky
Sans Titre (1964), de Krishna Reddy
L’Ange de pierre (1964), de Pierre Skékely
Optimax (1964), de Kosso Eloul

La Maison Smith

Le Maison Smith

La plupart des piétons qui veulent se rendre au plus spectaculaire belvédère de Montréal le font en descendant à l’arrêt Remembrance de la ligne d’autobus No 11.

C’est près de cet arrêt qu’on trouve la Maison Smith. Un grand stationnement y est aménagé à proximité.

De style néoclassique, cette maison a été construite en 1858. Elle porte le nom de son premier propriétaire, Hosea Bonen Smith. Bostonnais d’origine, M. Smith est déjà un homme d’affaires prospère lorsqu’il s’installe à Montréal vers 1841.

Il acquiert plusieurs parcelles de terre sur le mont Royal entre 1844 et 1855 afin de transformer le tout en exploitation agricole.

Sa ferme est acquise par la ville en 1872 en vue de la création du parc du Mont-Royal en 1876. Cette maison devient alors celle du surintendant du parc de 1874 à 1934.

De nos jours, elle abrite un café-restaurant au rez-de-chaussée et à l’étage, une exposition permanente au sujet du parc du Mont-Royal.

Dans cette série :
Le parc du Mont-Royal — 1re partie
Le parc du Mont-Royal — 2e partie (ce texte-ci)
Le parc du Mont-Royal — 3e partie
Le parc du Mont-Royal — suite et fin

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