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Abréviation de ‘siège épiscopal’, Sé est le nom de la paroisse de la cathédrale. Son territoire de 48 hectares correspond également à celui de l’unité administrative (ou freguesia) homonyme.
Le diaporama qui lui est consacré est divisé en trois parties :
• du Teatro Nacional São João à la rive du Douro
• les environs de la gare São Bento
• les environs du Sé.
Du Teatro Nacional São João à la rive du Douro
Au cout de 5€, on peut visiter le Théâtre national Saint-Jean (de 0:08 à 0:20).
Inaugurée en 1798, la salle connue sous le nom de Théâtre royal de Porto fut détruite par un incendie en 1908 et rouverte en 1920.
Puis elle devint un palace cinématographique et finalement redevint une salle de théâtre.
La visite permet de voir les coulisses, la loge des comédiens, l’arrière-scène, etc.
Cette visite s’adresse aux passionnés de théâtre. Ceux qui, comme moi, s’attendent à y voir l’opulence d’une salle d’opéra seront déçus; la salle principale est assez quelconque.
Son seul intérêt est son plafond, dont les couleurs jurent depuis que la salle, originellement dans des teintes jaunâtres, a été repeinte dans un rouge chocolaté.
De 0:24 à 0:26, il s’agit de l’Edificio do Governo Civil, datant du XVIIIe siècle. C’est aujourd’hui un petit centre commercial, abritant des boutiques d’artisans.
De 0:27 à 0:33, on se dirige vers l’Igreja de Santa Clara (église des Clarisses). En voie de restauration, il s’agit d’une des églises les plus merveilleuses de Porto. Malheureusement, la photographie y est interdite.
De plan rectangulaire, elle renferme un maitre-autel et des autels latéraux en bois doré parmi les plus beaux de Porto après ceux de l’église Saint-François (dans la freguesia de São Nicolau).
De 0:38 à 0:43, on voit ce qui reste de la Muralha Fernandina. Cette muraille protectrice fut la seconde érigée à Porto. Construite au XIVe siècle après la tentative d’invasion du roi de Castille, elle fut terminée sous le règne du roi Ferdinand Ier de Portugal (d’où son nom).
On la détruisit presque complètement au XVIIIe siècle.
Né à Porto en 1988, l’architecte et artiste de rue Frederico Draw a réalisé la murale AN.FI.TRI.ÃO en 2015 sur le chemin qui mène au pont Dom-Luís (à 0:44). À noter, le mot portugais anfitrião se traduit par hôte en français).
Les environs de la gare São Bento
Cette partie du diaporama débute par deux murales d’Hazul sur la rue Largo dos Lóios.
De 1:01 à 1:07, nous nous arrêtons au restaurant La Maison Rouge, où nous prenons une spécialité culinaire du Portugal (à 1:03); la francesinha (ce qui signifie ‘petite française’).
Ce mets s’apparente au croque-monsieur parisien, à la différence qu’il est recouvert de sauce brune. Les Portuans y vouent un culte semblable à celui que les Québécois vouent à la poutine.
De 1:11 à 1:35, il s’agit de la gare ferroviaire São Bento (ou Saint-Benoit), édifiée en 1896 par José Marques da Silva.
Sa salle des pas perdus est décorée de magnifiques azuléjos composés de vingt-mille tuiles créées en 1930 par le céramiste Jorge Colaço (né à Porto) décrivant des faits marquants de l’histoire du pays.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le mot azuléjo ne vient pas d’azul (bleu en portugais) mais de l’arabe al zulaydj, ce qui signifie ‘petite pierre polie’, désignant chaque pièce d’une mosaïque.
Connu dans de nombreux pays depuis des siècles, cet art a atteint son apogée au Portugal au XVIIIe siècle.
À Lisbonne, en 1755, les édifices qui avaient résisté au séisme étaient souvent endommagés. Plutôt que de simplement calfeutrer les fissures, le recouvrement de plaques de faïence est soudainement devenu une mode.
Cette mode s’est répandue, donnant aujourd’hui un cachet particulier aux édifices du pays.
À 1:39, on voit la Fonte de la Rua Cham, aménagée en 1852, suivie de l’Igreja da Ordem do Terço.
Construite au XVIIIe siècle par João Joaquim Alão, l’église est dédiée à Notre-Dame du Rosaire. Sa façade rococo, décorée d’azuléjos non figuratifs, est dominée par une fenêtre centrale en forme d’ostensoir.
Les environs du Sé
À l’intérieur des remparts qui ceinturaient cette colline (à 1:48), on édifia à partir de 1110 une cathédrale-forteresse de style roman qui fut complétée un siècle plus tard et décorée principalement au XVIIIe siècle.
À proximité de la cathédrale, on trouve deux fontaines.
Celle au nord est la Chafariz do Anjo São Miguel (à 1:51). Dessinée par Niccoló Nasoni, elle est ornée d’un bas-relief en marbre blanc illustrant l’archange saint Michel. Au-dessus se dresse une statue de ce dernier, au sommet d’une colonne (hors-champ).
Celle à l’ouest est la Chafariz de Rua Escura (à 2:00). Originellement construite au XVIIe siècle sur la Rua Escura (ou rue Sombre), cette fontaine fut déménagée sur son site actuel en 1940.
Surmonté des armoiries du Portugal et entouré de deux figures féminines, on voit au centre un pélican : l’eau coulait autrefois de sa poitrine.
Cette fontaine fait allusion au mythe ancien de la mère qui perce sa propre chair pour nourrir ses oisillons (ici au nombre de trois). Elle symbolise le dévouement de la mère pour ses petits.
À 2:04, on voit une statue équestre de Vímara Peres érigée en 1968 pour célébrer le millième anniversaire de la libération de Porto de la domination musulmane.
À l’origine, Porto s’appelait ‘Cale’. À la conquête romaine, le nom du port fut latinisé à ‘Portus Cale’. Les Maures (de religion musulmane) occupèrent la ville pendant quelques siècles, connue alors sous le nom de ’Portucale’, une déformation de son nom latin.
En 868, pour le compte du roi de Galice, le seigneur Vímara Peres chassa les Maures de la vallée du Douro et y fonda un duché auquel il donna le nom ‘Portucale’ (dont découle le nom actuel du pays).
Quant à la ville, elle perdit son suffixe pour s’appeler simplement Portus, puis Porto.
En 1732, sur le flanc gauche de la cathédrale, l’architecte italien Niccoló Nasoni a fait ajouter une loggia baroque au fond de laquelle on peut voir des azuléjos (à 2:06). En soutenant ce côté de l’église, cette loggia joue le même rôle que des arcs-boutants.
La colonne torsadée qu’on voit à 2:08 fut créée en 1945 à partir d’une gravure de 1797. Les crochets métalliques (à 2:10) de la colonne d’origine servaient à la pendaison des condamnés à mort.
À 2:12, on distingue au loin le portail baroque que Nasoni a ajouté en 1772 à l’entrée de la cathédrale, adoucissant ainsi la sévérité de l’édifice.
Si on exclut la rosace, la cathédrale de Porto ne possède pas de vitraux. Les meurtrières de sa façade soulignent son aspect défensif et sa vocation de refuge pour la population en cas d’attaques ennemies.
Le maitre-autel (de 2:14 à 2:19) a été conçu par Santos Pacheco et exécuté par Miguel Francisco da Silva entre 1727 et 1729.
De 2:30 à 2:35, on voit la chapelle du Saint-Sacrement (exécuté entre le XVIe et le XIXe siècle) dont l’autel est en argent massif.
À 2:42, les fonts baptismaux sont surmontés d’un bas-relief en bronze d’António Texeira Lopes décrivant le baptême du Christ.
Le cloitre adjacent à la cathédrale (de 2:50 a 3:36) a été construit à la fin du XIVe siècle. Ses murs sont décorés d’azuléjos de Valentin de Almeida datant du début du XVIIIe siècle.
À 3:02, on y voit le sarcophage de Jean Gordo, surmonté de son gisant, décoré de la Cène, et reposant sur des têtes de lions. Jean Gordo fut un chevalier hospitalier au service du roi Denis Ier.
De 3:04 à 3:06, nous sommes dans la sacristie.
À l’étage, on peut voir (de 3:14 à 3:18) la salle capitulaire dont le plafond est décoré de peintures du XVIIIe siècle réalisées par Giovani Battista Pachini.
La Capela de São Vincente (de 3:24 à 3:26) était originellement dédié à Notre-Dame-de-la-Santé. Sous une voute à caissons en granite, son retable en bois doré a été exécuté au XVIIIe siècle par Rafael de Mendonça. À noter : son tabernacle circulaire présenté par deux allégories.
Le côté gauche de la chapelle (à 3:26) est décoré de cinq panneaux polychromes exécutés au XVIIIe siècle. Ils représentent des scènes du Nouveau Testament et sont surmontés d’une peinture sur bois représentant la Crucifixion.
En face d’eux, sur le côté droit de la chapelle, on voit cinq scènes de l’Ancien Testament surmontées d’une peinture sur bois représentant la Résurrection.
De 3:38 à 3:55, nous procédons à une visite guidée de l’archevêché.
Pendant des siècles, l’archevêque de Porto était l’homme le plus puissant du Portugal. Son palais épiscopal, remodelé dit-on par Nazoni au XVIIIe siècle, témoigne de sa richesse.
Lorsque le temps le permet, le guide ouvrira une fenêtre qui donne sur le Douro (à 4:00). Ce jour-là, des amateurs de motomarine s’ébattaient joyeusement sur le fleuve.
Détails techniques : Le diaporama présente un clip vidéo et 117 photos réalisées à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5 mark II.
En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (60 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (38 photos), le M.Zuiko 25 mm F/1,2 (15 photos), et le M.Zuiko 75 mm F/1,8 et l’hypergone 8 mm F/1,8 (2 photos chacun).