La première moitié de cette courte vidéo présente le Pavillon de la Sécession, alors que la deuxième moitié montre des exemples de produits alimentaires offerts dans le marché le plus populaire de la capitale autrichienne.
Le Pavillon de la Sécession
Au XIXe siècle, les fortifications destinées à protéger Vienne sont devenues inutiles et nuisent au développement urbain de la capitale. On décide donc de les abattre, ce qui sera fait de 1857 à 1865.
À la place des remparts, on crée alors un boulevard périphérique qui encercle la Vieille ville et, conséquemment, qu’on appellera le « Ring » (c’est-à-dire « l’Anneau »).
Jusqu’à la fin des années 1880, on construira le long du Ring, une série d’édifices publics et privés somptueux, décorés de motifs empruntés à différentes époques de l’histoire de l’Art. Malgré la splendeur de cet ensemble hétéroclite, des voix s’élèvent à Vienne pour critiquer ce pot-pourri de styles anciens, où le pastiche tient lieu de la création.
En 1897, dix-neuf parmi les plus brillants créateurs viennois démissionnent avec fracas de l’Association des artistes autrichiens, jugée trop conservatrice, afin de fonder un nouveau mouvement artistique appelé « Sécession viennoise ».
Même si ce mouvement fait partie de l’Art nouveau, on lui conserve à Vienne ce nom distinctif en raison de ses caractéristiques propres, plus géométrique et moins anguleux que l’Art nouveau belge, français ou tchèque.
Afin d’atteindre leur but, les « sécessionnistes » créeront en 1897-1898 leur propre espace d’exposition — appelé Pavillon sécession ou Palais de la Sécession — sur les plans de Josef-Maria Olbrich.
L’édifice actuel est une copie puisqu’après des années d’abandon, la bâtisse avait sérieusement été endommagée au cours de la Deuxième guerre mondiale. Depuis, on l’a donc refaite à l’identique. La dorure récente du dôme a été possible grâce à un don personnel de l’ambassadeur américain à Vienne.
De plan carré, quasiment dépourvu de fenêtres et surmonté d’un dôme ajouré, l’édifice fait vaguement penser à un palais mésopotamien. Son dôme est constitué de glands de chêne et de 3 000 feuilles de laurier, dorées à l’extérieur et laqués vert à l’intérieur.
Écrite en lettres d’or sur la façade, la devise « Der Zeit ihre Kunst — Der Kunst ihre Freiheit » (À chaque époque, son art — À l’art, sa liberté) est un manifeste contre l’historicisme, c’est-à-dire la tendance en art à imiter les époques passées.
À gauche de la façade, « Ver Sacrum » signifie « Printemps sacré ». C’est le nom de la revue officielle de la Sécession viennoise.
L’intérieur de l’édifice est très sobre. On y trouve un petit nombre installations d’art contemporain et, au sous-sol, des fragments de la frise peinte en 1902 par Klimt en hommage à Beethoven.
Je ne suis pas convaincu que la vocation actuelle des lieux soit la plus heureuse. Pour être positif, celle-ci est conforme à l’esprit qui a mené à son édification (présenter l’art contemporain du moment). Toutefois, cela a le défaut de souligner la simplicité (pour ne pas dire la pauvreté) de l’intérieur qui, originellement, était rehaussée par la splendeur décorative des œuvres Art nouveau qui y étaient présentées.
Naschmarkt
Situé en diagonale avec le Pavillon de la Sécession, le Naschmarkt est le marché le plus animé de Vienne. Il s’étend sur 1,5 km. On y trouve de tout. Non seulement des aliments en vrac, mais également de nombreux cafés et terrasses de restaurant.
Voir aussi : Liste des diaporamas de Vienne