Bratina néorusse de Fabergé

Publié le 8 septembre 2014 | Temps de lecture : 2 minutes
Bratina (vers 1900)

En opposition à l’occidentalisation de l’art russe opérée par le tsar Pierre le Grand (1672-1725), un fort courant nationaliste s’est répendu en Russie au XIXe siècle. Ce courant trouve son apogée entre 1880 et 1910 dans le style dit néorusse; celui-ci touche l’ensemble des disciplines artistiques.

Ce mouvement est contemporain de l’Art nouveau et, tout comme lui, est une réaction à l’art académique et industriel de la fin du XIXe siècle. Il vise à inventer un nouveau langage décoratif en puisant dans les mythes, histoires et arts populaires du passé russe, de même que dans la réalité sociale et politique du pays.

Concrètement, dans les arts décoratifs, le style néorusse se caractérise par l’exubérance et la richesse de l’ornementation.

Il est illustré ici par ce bratina (ou bol à punch), large de 15,6 cm et haut de 14,3 cm. Ce bol est en vermeil. Par endroits, le métal est guilloché et recouvert d’émail de couleur émeraude. Ailleurs il est simplement satiné ou recouvert d’émail cloisonné ou champlevé. Il est serti de saphirs, émeraudes, rubis, grenats, topaze et perles.

Référence : L’art russe dans la seconde moitié du XIXe siècle : en quête d’identité

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm — 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 36 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Des poignées de Fabergé

Publié le 7 septembre 2014 | Temps de lecture : 2 minutes
Poignée d’ombrelle (bowenite, or guilloché, émail et perles)
Poignée d’ombrelle (bowenite, or et rubis)
Poignée d’ombrelle (cristal de roche, or rose, argent guilloché, émail et diamants)
Pommeau de canne (or, argent guilloché, émail et diamants)
Poignée d’ombrelle (aventurine, or, émail et diamants)
Poignée d’ombrelle (cristal de roche, or, argent, vermeil et rubis)
Pommeau d’ombrelle (néphrite, or, diamants et rubis)
Poignée de canne (cristal de roche, or, argent guilloché, émail, diamants et émeraudes)
Pommeau de canne (bowenite, or, argent guilloché, émail et diamants)

Au début du XXe siècle, il devient à la mode de se pavaner sur les boulevards chics de Saint-Pétersbourg, de Moscou ou de Londres avec une canne ou une ombrelle.

Profitant de la popularité de ces accessoires, Fabergé conçoit des pommeaux ravissants et luxueux où il associe généralement sa technique unique du travail de l’émail avec les métaux nobles et les pierres précieuses.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs Voigtländer 25 mm F/0,95 (la quatrième photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 40 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 36 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,0 — ISO 640 — 18 mm
4e  photo : 1/125 sec. — F/2,0 — ISO 2000 — 25 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 38 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 36 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 40 mm
8e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 40 mm
9e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 40 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les œufs de Fabergé au Musée des Beaux-Arts de Montréal

Publié le 6 septembre 2014 | Temps de lecture : 8 minutes
Entrée de l’exposition « Fabergé : joaillier des tsars »
Détail de « Fabergé Egg (Rose Treillis) » (2009)

Le grand panneau qui accueille les visiteurs à l’exposition « Fabergé : joaillier des tsars » est dominé par une toile intitulée « Fabergé Egg (Rose Treillis) », peinte en 2009 par le torontois Dorian Fitzgerald.

L’œuf représenté a été offert en 1907 par le tsar Nicolas II à son épouse. Il fait partie d’une série de 50 œufs impériaux dont 43 existent encore.

Le tout a commencé en 1885. Cette année-là, à l’occasion de Pâques, le tsar Alexandre III (le père de Nicolas II) offre à sa femme un œuf blanc de la taille d’un œuf véritable. Il est en deux parties. L’extérieur est en métal émaillé blanc mat et l’intérieur est tapissé d’or.

Ouvert, il révèle un gros jaune doré. Ce dernier contient à son tour une poule aux yeux de rubis. Son plumage est recouvert de quatre teintes de différents alliages d’or. Le dessus de la poule est amovible : celle-ci renferme un petit rubis en forme d’œuf suspendu à une réplique miniature de la couronne impériale.

Cet œuf faisait référence à deux traditions typiquement russes : celle d’offrir une coquille d’œuf peinte à la main à l’occasion de Pâques et celle des poupées russes de tailles décroissantes placées les unes à l’intérieur des autres.

La réaction enthousiaste de la tsarine en découvrant ce présent incita son époux à commander un autre œuf pascal à Fabergé l’année suivante, puis l’année d’après, et ainsi de suite.

Désireux de maintenir une telle commande, le joaillier créa des pièces de complexité croissante. À chaque fois, ni la destinataire ni même le tsar ne savaient quelle surprise était cachée dans l’œuf.

Œuf au Pélican (1898)

Offert en 1898 par Nicolas II à sa mère, l’Œuf au Pélican est en or rose. L’extérieur est gravé de différents motifs : aigles impériaux, couronnes de laurier, fleurs, etc.

Il est surmonté d’un pélican qui perce sa propre chair pour nourrir des oisillons (en émail, or, et diamants). La scène symbolise le dévouement d’une mère pour ses petits.

Au lieu de n’être qu’une coquille à l’intérieur de laquelle se cache une surprise, l’œuf est plein; il est composé de huit tranches verticales réunies par des charnières habilement dissimulées.

En se déployant, cet œuf révèle huit petits cadres ovales illustrant autant d’écoles ou d’orphelinats sous le patronage de la destinataire de cet œuf. Celui-ci célèbre le centenaire du patronage impérial d’institutions caritatives, une initiative de la tsarine Marie (épouse de Paul Ier).

Œuf de Pierre le Grand (1903), vu de face
Œuf de Pierre le Grand (1903), vu de l’arrière

Offert par Nicolas II à son épouse, l’Œuf de Pierre le Grand célèbre le 200e anniversaire de la fondation de Saint-Pétersbourg par celui-ci. Signalons qu’entre 1712 et 1917, cette ville était la capitale de la Russie.

Dans un décor rococo — un style apprécié par Pierre le Grand — on remarque quatre peintures sur ivoire protégées par une mince couche de cristal de roche qui épouse la courbe de la coquille. Elles représentent successivement Pierre le Grand, la première habitation de ce dernier dans la ville, son successeur Nicolas II, et le Palais impérial d’hiver — situé lui aussi à Saint-Pétersbourg — qui servait de résidence principale à la famille impériale.

L’œuf est en or de différentes teintes, en platine et en vermeil. Il est serti de diamants, de rubis, et d’ivoire.

À l’intérieur, on trouve une réplique miniature (en bronze doré sur un socle en saphir) de la statue de Pierre le Grand que Catherine II commanda au sculpteur français Étienne-Maurice Falconet. L’original se trouve à Saint-Pétersbourg depuis 1782.

Lorsqu’on ouvre l’œuf, un ingénieux mécanisme hausse la statue entourée d’une balustrade; la statue se profile alors sur l’intérieur du couvercle en émail guilloché doré. Elle redescend lorsqu’on ferme l’œuf.

Œuf du tsarévitch (1912)

De style néo rococo, l’Œuf du tsarévitch fut créé pour la Pâques 1912 et était destiné à l’épouse de Nicolas II. Il tire son intense couleur bleue du lapis-lazuli, orné d’or et de quelques minuscules diamants.

À l’intérieur, un aigle impérial russe (à deux têtes) en platine est serti de diamants et de cristal de roche. Décoré d’une peinture sur ivoire représentant l’héritier impérial, il repose sur une base en lapis-lazuli. Fait à noter, l’ivoire est peint recto-verso : à l’arrière, c’est donc l’arrière de la tête l’enfant qu’on voit.

L’année précédente, alors que la famille impériale était en vacances en Pologne, le tsarévitch fut atteint d’une hémorragie d’une extrême gravité et passa à deux doigts de la mort. Le thème choisi l’année suivante par Fabergé pour son œuf pascal eut une résonance particulière pour la famille impériale. En l’ouvrant, la tsarine fut saisie d’émotion et de tous les œufs qu’elle reçut du tsar, celui-ci demeura son préféré.

Œuf de la Croix-Rouge (1912)

D’un style inspiré par la Sécession viennoise, l’Œuf de la Croix-Rouge aux portraits impériaux a été offert à la mère de Nicolas II en 1915. À l’époque, celle-ci présidait la Croix-Rouge russe. L’œuf est en argent et en or guilloché recouvert d’émail nacré semi-transparent blanc ou rouge. Le texte en russe est une citation du chapitre 15 de l’épitre selon Saint Jean : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis

Tapissé de velours, l’intérieur renferme les cadres — en or, en nacre, peintures sur ivoire et en verre — de l’épouse du tsar, de deux de ses quatre filles, de la sœur cadette du monarque (décédée en 1960 en Ontario) et d’une cousine de Nicolas II. Toutes portent l’habit des sœurs de la Miséricorde qu’elles utilisèrent en servant d’infirmières au cours de la Grande Guerre.

À la Révolution, certains œufs ont été emportés par des proches de la famille impériale tandis que d’autres, confisqués par l’État, ont été vendus sous Staline (le Régime soviétique ayant alors besoin de liquidités). C’est ainsi que beaucoup d’œufs de Fabergé ont été achetés par des mécènes américains et se sont retrouvés dans des musées et collections privées des États-Unis.

La plus importante collection privée fut rassemblée par le businessmen Malcolm Forbes (décédé en 1990). En 2004, sa collection a été vendue à l’homme d’affaires russe Victor Vekselberg et transportée en Russie pour donner naissance au Musée Carl-Fabergé de Saint-Pétersbourg, ouvert depuis la fin de 2013. C’est ainsi que l’Œuf à la poule, à l’origine de cette série, est revenue dans son pays d’origine.

Les œufs de Fabergé présentés dans le cadre de l’exposition montréalaise sont quatre des cinq que possède le Virginia Museum of Fine Arts (l’autre étant l’Œuf aux miniatures tournantes, de 1896).

Références :
Fabulous Fabergé at the Montreal Museum of Fine Arts
Musée Fabergé de Saint-Pétersbourg
Œuf de Fabergé
Un oligarque russe ouvre un musée d’oeufs de Fabergé

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 24 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 28 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 250 — 29 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/5,6 — ISO 1250 — 18 mm
5e  photo : 1/100 sec. — F/5,6 — ISO 3200 — 40 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/5,0 — ISO 1000 — 26 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 2500 — 40 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Trois icônes à l’exposition « Fabergé : joaillier des tsars »

Publié le 5 septembre 2014 | Temps de lecture : 2 minutes
« La Vierge d’Iviron » (1914-1917)
« Le Christ Pantocrator » (1914-1917)

Les photos ci-dessus montrent des objets de dévotion réalisés dans les ateliers de Fabergé à la fin du règne de Nicolas II.

Dans chaque cas, la partie centrale du cadre en vermeil a été découpée avec précision afin de ne révéler que le personnage principal de l’icône byzantine sous-jacente.

Les bords du cadre sont décorés de filigranes en argent et sertis de pierres précieuses : grenats, saphirs, topaze, zircon, diamants, et perles.

Triptyque de Pavel Ovchinnkov (1891)

Le triptyque de Pavel Ovchinnkov représente, de gauche à droite, les personnages suivants : Saint Alexandre Nevski, Notre-Dame de Kazan et Sainte Marie-Madeleine (à ne pas confondre avec la pècheresse du Nouveau Testament).

Seuls les mains et les visages des personnages sont peints. Contrairement aux deux créations de Fabergé, le travail d’orfèvrerie fait partie intégrante de l’icône; il se substitue à la représentation peinte des costumes dans l’icône russe traditionnelle. Comme chez elle, on note l’absence de perspective à l’arrière-plan, comme si les trois personnages étaient adossés à un mur richement décoré.

Pour terminer, rappelons que le Musée des Beaux-Arts de Montréal présente cette exposition consacrée au joaillier russe Karl Fabergé jusqu’au 5 octobre 2014.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 17 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 12 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 23 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Pendentifs des Romanov

Publié le 4 septembre 2014 | Temps de lecture : 2 minutes
Aperçu de l’exposition
En or guilloché et émail (vers 1900)
En bowenite, or, rubis et diamants (vers 1900)
En or guilloché et émail (vers 1900)
En agate, or, argent, émail et diamants (entre 1899 et 1908)
En purpurine et or (avant 1899)

Dans la première salle de l’exposition « Fabergé : joaillier des tsars », le Musée des Beaux-Arts de Montréal présente des pendentifs en forme d’œufs de Pâques fabriqués par Fabergé pour la famille impériale.

Puisque ces objets ne sont pas coordonnées avec d’autres parures, il y a lieu de croire qu’il ne s’agissait pas là de bijoux d’apparat mais plutôt de bijoux portés au quotidien par les Romanov.

De taille similaire, ces pendentifs mesurent environ un centimètre de hauteur.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 12 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 38 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 40 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 27 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/2,0 — ISO 3200 — 22 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 40 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


La rétrospective Territoires oniriques

Publié le 10 mai 2014 | Temps de lecture : 1 minute

 
Jusqu’au 31 aout 2014, le Musée des Beaux-Arts de Montréal présente une rétrospective de l’œuvre des créateurs Michel Lemieux et Victor Pilon.

Au cours des trente dernières années, ces artistes multimédias se sont illustrés sur la scène internationale, d’abord par des performances d’avant-garde de Michel Lemieux, puis par des spectacles plus accessibles, créés par ce duo pour différentes scènes dont :
• le Festival international de jazz de Montréal (Soleil de minuit en 2004),
• le Cirque du Soleil (Délirium, en 2006),
• la Place des Arts (l’opéra Starmania en 2008),
• le Planétarium Rio Tinto Alcan (Continuum en 2013),
• le Théâtre du Nouveau-Monde (La Tempête en 2005,
La Belle et la bête en 2011, et
Icare en 2014), puis finalement
• le Musée des Beaux-Arts de Montréal (l’exposition et installation immersive Territoires oniriques).

La vidéo ci-dessus donne un aperçu de cette rétrospective.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Peter Doig au MBAM

Publié le 13 mars 2014 | Temps de lecture : 3 minutes
Devant « Grande Rivière » (2001-2002)
Devant « Pelican » (2004)
« Figures on a Red Boat », « Spearfishing » et « Red Boat (Imaginary Boys) »
Devant « 100 Years Ago » (2001)
Seule ou avec d’autres
Devant « Figures on a Red Boat » (2005-2007)
Devant « Balcony (North Coast) » (2013)

En collaboration avec la Galerie Nationale d’Écosse, le Musée des Beaux-Arts de Montréal (MBAM) présente, jusqu’au 4 mai 2014, l’exposition Peter Doig : Nulle terre étrangère.

Né en Écosse en 1959, ce peintre a vécu à Montréal entre l’âge de 7 à 14 ans, et de nouveau entre 27 et 30 ans. Il demeure maintenant aux Antilles, plus précisément à Trinité.

Il a connu une gloire soudaine après qu’une de ses toiles se soit vendue 11 millions$ en 2007, lors d’une vente aux enchères à Londres. À l’époque, c’était la somme la plus importante déboursée pour une œuvre d’un peintre vivant.

Depuis, il a eu droit à une rétrospective à Londres, Paris, Francfort et Édimbourg. La rétrospective montréalaise — la première en Amérique — porte spécifiquement sur les œuvres créées depuis son installation définitive à Trinité, en 2002.

L’intérêt pour son œuvre dépasse l’anecdote de cette vente aux enchères. Les méchantes langues racontent qu’il ne s’agissait que de la surenchère entre deux oligarques russes qui s’étaient juré que l’autre ne l’aurait pas.

Depuis les années 1970, les musées d’Art contemporain se sont intéressés à des peintres qui réalisaient des vidéos et installations (habituellement des ensembles d’objets disposés dans l’espace). Si bien qu’on se plaisait à répéter que la peinture (en tant que moyen d’expression artistique) était morte.

Arrive Peter Doig. Celui-ci réalise de grands formats sur lesquels il redonne un autre souffle à la peinture. Figuratives, ces toiles résument un peu l’histoire de l’Art, avec des modelés souvent entourés de noir (ou d’une autre couleur) comme le faisait Michel-Ange, des sujets qui font penser à Paul Gauguin, une manière qui rappelle Matisse, des dégoulinures (comme chez des peintres modernes), des suggestions de transparence, etc.

Encore une fois, le Musée des Beaux-Arts de Montréal permet aux visiteurs de prendre des photos, pourvu qu’ils n’utilisent pas de lampes-éclairs.

Plutôt que de reproduire les toiles comme le ferait un catalogue d’exposition, j’ai voulu vous présenter des photos dans lesquelles au moins un visiteur est présent.

Dans certains cas, celui-ci ne sert qu’à montrer la taille monumentale de la toile. Dans d’autres cas, elle établit une relation entre le visiteur et le sujet de l’œuvre.

À titre d’exemple, sur la deuxième photo, on peut imaginer que le personnage presque nu marchant sur cette plage soit étonné devant cette spectatrice si chaudement vêtue.

C’est à ce jeu — qui, dans certains cas, inverse le rapport entre le voyeur et le vu — que je vous invite.

Détails techniques des photos : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 14 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 15 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 29 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 17 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 12 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 16 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 15 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Venise, musicienne

Publié le 12 janvier 2014 | Temps de lecture : 2 minutes
Banderole de l’exposition

C’est le 19 janvier 2014 — soit dimanche prochain — que se terminera l’exposition « Splendore a Venezia — Art et musique de la Renaissance au Baroque dans la Sérénissime » au Musée des Beaux-Arts de Montréal.

Accompagnée de vingt concerts, sept conférences et deux films depuis son inauguration, le 12 octobre dernier, l’exposition multimédia explore l’interaction entre les arts visuels et la musique du début du XVIe siècle à la conquête napoléonienne de la République vénitienne en 1797.

On n’y trouvera donc pas de maquettes, de sculptures, ni de pièces d’orfèvrerie, mais environ 120 peintures, gravures, dessins, instruments de musique, et partitions qui illustrent la place de la musique dans la vie vénitienne de l’époque.

Les plus grands peintres et compositeurs vénitiens y sont représentés. De cet âge d’or, l’exposition présente, entre autres, des toiles de Canaletto (1697-1768), de Francesco Guardi (1712-1793), du Titien (1488-1576), et de Véronèse (1528-1588). Quant aux compositeurs, ils vont de Monteverdi (1567-1643) à Vivaldi (1678-1741).

Étonnamment, il est permis de tout photographier, du moment qu’on n’utilise pas de lampe éclair. Voici donc quelques souvenirs rapportés de cette exposition

« Le Bucentaure au Môle le jour de l’Ascension » de Canaletto (vers 1745)
« Danse champêtre » de Tiepolo (vers 1797)
« Nature morte aux instruments de musique dans un intérieur » d’Evaristo Baschenis (vers 1660)
« Le chanteur » de Giambattista Piazzetta (vers 1730)
Archiluth de Christoph Koch (vers 1654)
Gondole

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 17 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 15 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 21 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 22 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 21 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 22 mm
7e  photo : 1/50 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 12 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Chihuly — Un univers à couper le souffle (fin)

Publié le 10 octobre 2013 | Temps de lecture : 2 minutes
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Les deux barques présentées à l’exposition consacrée à Dale Chihuly sont la « Barque d’ikebana » (2012) et la « Barque de Flotteurs » (2012).

La première fait penser à une embarcation légère — appelée chaloupe au Québec — dans lequel serait placée pêle-mêle la moisson d’un champ de Mille Fiori à la Dale Chihuly.

La « Barque de Flotteurs » — dont personne ne croit vraiment à la flottaison — contient une multitude de boules de verre attrayantes.

Pour terminer, précisons que l’exposition « Chihuly — Un univers à couper le souffle », qui devait se terminer le 20 octobre, est prolongée d’une semaine.

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Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 12 mm F/2,0 (la quatrième photo) et Lumix 12-35 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 14 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 14 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/5,0 — ISO 2500 — 35 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/2,0 — ISO 2000 — 12 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 18 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Chihuly — Un univers à couper le souffle (5e partie)

Publié le 9 octobre 2013 | Temps de lecture : 2 minutes
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En botanique, macchia désigne le maquis caractéristique du bassin méditerranéen. Ce mot est dérivé du latin macula (qui veut dire tache), ce qui fait référence à l’aspect tacheté d’un paysage de maquis.

Depuis 1981, Dale Chihuly crée des bols évasés à bords ondulés qu’il appelle macchia. Regroupés dans une salle, ces grandes tulipes forment l’installation « Forêt de Macchia ».

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 12 mm F/2,0 (les première et cinquième photos) et Lumix 12-35 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/2,0 — ISO 2000 — 12 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 17 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 30 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 35 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/3,5 — ISO 640 — 12 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 35 mm


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| Chihuly : un univers à couper le souffle, Culture, Exposition, Musée des Beaux-Arts de Montréal | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel