Le Groupe de Beaver Hall (5e partie)

Publié le 4 février 2016 | Temps de lecture : 4 minutes
Scénographie de la cinquième salle
Devant Nus de Regina Seiden (vers 1925)

Le Groupe de Beaver Hall s’est formé à partir d’un groupe d’élèves et de professeurs de l’Art Association of Montreal, auquel se sont greffés quelques amis.

Par la suite, certains ont poursuivi une carrière artistique tandis que d’autres n’auront été un temps que de talentueux amateurs issus de la bourgeoisie anglo-montréalaise.

Tandis que le Groupe des Sept — formé quelques semaines plus tôt que le groupe montréalais — sublimait la nature nordique canadienne, le Groupe de Beaver Hall présentait un large panorama de la manière de vivre — donc la culture nordique — du pays et plus précisément du Québec.

Entre les deux groupes, pourtant liés par l’amitié et les relations professionnelles, il s’agit-là d’une distinction fondamentale.

Les membres du groupe torontois sont renommés en tant que paysagistes (malgré qu’ils n’ont pas fait que cela) alors que les membres du groupe montréalais ont brillé dans tout, y compris dans le nu féminin, le réalisme psychologique et l’ethnologie.

Intérieur d’Edwin Holgate (1933)

Dans une chambre modeste, une femme place ses cheveux devant son miroir. Pour Holgate, ce sujet banal devient une occasion de faire briller la lumière grâce à une vibrante palette de couleurs.

Plutôt que d’isoler son sujet en le plaçant devant un fond abstrait, Holgate préfère l’inscrire dans son contexte sociologique, comme en témoigne le titre de l’œuvre.

Nu dans l’atelier de Lilias Torrance-Newton (1933)

Manifeste audacieux du féminisme de Torrance-Newton, ce nu frontal montre une femme svelte et fière, presque hautaine, maquillée et peignée à la mode, une main sur la hanche tandis que l’autre, placée en diagonale sur l’épaule opposée, établit une séparation entre elle et le spectateur. Comme pour affirmer que pour une femme, exposer son corps n’est pas le synonyme d’un consentement à quoi que ce soit d’autre.

Ultime provocation; cette femme tourne le dos et cache partiellement la représentation d’un homme emmitouflé dans sa fourrure.

Ludivine d’Edwin Holgate (1930)

Dans le village québécois de Natashquan, Ludivine Landry a quinze ans lorsqu’Edwin Holgate en fait le portrait en juillet 1930.

Sa mère est décédée quelques mois auparavant, obligeant Ludovine (ici en robe de deuil) à assumer la charge de sa famille.

Holgate la montre lasse et inquiète, les mains jointes en signe d’appréhension, propulsée malgré elle dans le monde des adultes.

À l’époque, les critiques avaient salué unanimement la puissance d’expression de cette toile, en dépit de son économie de moyens.

Indian Grave d’Edwin Holgate (1926)

En vue d’une expédition en Colombie-Britannique (la province la plus à l’ouest du Canada), l’ethnologue Marius Barbeau invitait quelques artistes montréalais à l’accompagner, dont Edwin Holgate.

Celui-ci réalise donc en 1926-1927, des toiles qui témoignent de la culture des autochtones de la côte ouest.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (1re photo), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (2e et 3e photos), Voigtländer 17,5 mm F/0,95 (4e photo) et PanLeica 25 mm F/1,4 (les deux autres photos)
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 7 mm
2e photo  : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 40 mm
3e photo  : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 40 mm
4e photo  : 1/250 sec. — F/0,95 — ISO 200 — 17,5 mm
5e photo  : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 320 — 25 mm
6e photo  : 1/80 sec. — F/1,6 — ISO 200 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Groupe de Beaver Hall (4e partie)

Publié le 3 février 2016 | Temps de lecture : 4 minutes
Scénographie de la quatrième salle
Devant Les Immigrantes de Prudence Heward (1928)

Ville la plus populeuse du Canada jusque vers 1960, Montréal est le ‘Paris’ de l’Amérique du Nord dans les années 1920.

L’offre culturelle — cinémas, cabarets, club de jazz, salles de concert — y est extrêmement variée et l’ouverture d’esprit des habitants incitent les impresarios à y présenter des spectacles novateurs et de qualité.

De plus, la prohibition américaine, en vigueur de 1919 à 1933, incite de nombreux Américains fortunés à venir s’amuser dans la métropole.

Au Musée des Beaux-Arts de Montréal, la quatrième salle de l’exposition consacrée au Groupe de Beaver Hall avait pour sujet principal la vie culturelle de Montréal dans les années 1920.

Portrait de Frances Holgate de Lilias Torrance-Newton (vers 1920-5)

Élève puis épouse du directeur de l’Art Association of Montreal, Lilias Torrance-Newton est l’une des dix membres féminines du Groupe de Beaver Hall.

Elle peint ici Frances Holgate, épouse d’Edwin Holgate.

Miss Mary Macintosh de Randolf-Stanley Newton (1924 ou avant)

Époux de Lilias Torrance-Newton, Randolf-Stanley Newton est également membre du Groupe de Beaver Hall.

Il représente ici Mary Mactintosh, une élève de l’Art Association of Montreal qui participera aux expositions du groupe.

Portrait de Jean Chauvin d’Edwin Holgate (1933)

Jean Chauvin était un des plus brillants critiques d’art de la métropole. Ses sympathies modernistes le disposaient favorablement à de nombreux peintres qui avaient été membres du groupe.

Au Théâtre de Prudence Heward (1928)

Cette toile représente de dos deux jeunes femmes assises dans une salle de spectacle qui se détachent sur un arrière-plan formé de spectateurs rendus de façon plus abstraite.

Au premier plan, un châle bleu posé négligemment sur un dossier en velours rouge vient élargir la gamme chromatique de l’ensemble, dominé incontestablement par l’éclat des chairs féminines.

Cette composition vigoureuse, une des plus réussies dans toute l’œuvre de Prudence Heward, a fait l’objet d’un timbre canadien émis en 2010 en 220 000 exemplaires.

Suzy d’Edwin Holgate (1923)

Représentée deux ans plus tôt dans une composition plus conventionnelle, cette Suzie est cette fois-ci cadrée de près, dans une composition en diagonale parfaitement équilibrée en dépit de son asymétrie.

Flapper d’Henri Hébert (1927)
Danseuse au repos d’Henri Hébert (1926)

Frère du seul peintre francophone du Groupe de Beaver Hall, Henri Hébert fut sculpteur, tout comme son père. On doit à ce dernier une bonne partie des sculptures qui ornent la façade du parlement de Québec.

Sans avoir la carrière remarquable de son père dans la sculpture de monuments, Henri Hébert réalisa des œuvres de style Art déco qui révolutionnèrent la sculpture québécoise, jusque là dominée par le régionalisme et l’académisme.

Le Soulier d’André Biéler (1931)

Élève du peintre nabi Maurice Denis à l’académie Ranson, le peinte canadien d’origine suisse Henri Biéler rend ici hommage à son maitre par le choix des teintes pastel.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (1re photo), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (2e photo), Voigtländer 17,5 mm F/0,95 (8e photo), et PanLeica 25 mm F/1,4 (les autres photos)
 1re photo : 1/50 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 7 mm
 2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 40 mm
 3e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 1000 — 25 mm
 4e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 500 — 25 mm
 5e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 1250 — 25 mm
 6e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 800 — 25 mm
 7e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 500 — 25 mm
 8e  photo : 1/100 sec. — F/0,95 — ISO 3200 — 17,5 mm
 9e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 640 — 25 mm
10e photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 500 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Groupe de Beaver Hall (3e partie)

Publié le 2 février 2016 | Temps de lecture : 5 minutes
Scénographie de la troisième salle

C’est dans la représentation de Montréal (et dans une moindre mesure, de Québec) que le Groupe de Beaver Hall affirme sa modernité.

Les membres du groupe sont des citadins enthousiastes, fascinés par la frénésie commerciale et industrielle de la métropole, synonyme dans leur esprit du progrès.

Cet attrait pour la modernité fait en sorte que le Vieux-Montréal, en dépit de son pittoresque, est plutôt ignoré d’eux.

Mais ce modernisme est moins lié au choix de leurs sujets qu’à la manière de les représenter. Une audacieuse synthèse de formes, de motifs et de couleurs constitue le véritable attrait de leurs œuvres.

Ils entretiennent avec la ville un rapport d’intimité en la montrant, entre autres, tel qu’on peut l’observer de leur studio ou de la fenêtre arrière de leur logis de l’ouest de la ville.

Flocons. Fenêtre de l’atelier de Mabel May (1921)

L’omniprésence du patrimoine architectural religieux à Montréal ne pouvait échapper à la représentation de la ville par les membres du groupe.

La silhouette tronquée de la coupole de la cathédrale Marie-Reine-du-Monde sert de fond à la vue planante des toits enneigés des maisons voisines. L’averse de neige, représentée par un rideau de taches grises, sert à unifier la composition et à accentuer la planéité du tableau.

Toits. Vue de mon atelier. Rue University de Mabel May (1925)

Contrastant avec la grisaille précédente, Mabel May montre ici l’éclat de la ville ensoleillée, telle que vue au quotidien de ceux qui l’habitent.

L’intimité de la vie urbaine est suggérée par ce linge séché à froid et soulevé par le vent.

Les élans verticaux du bâti et l’horizontalité des toits enneigés sont liés par les arabesques des branches et de leurs ombres.

Vieux-Fort. Séminaire des Sulpiciens de Sarah Robertson (1931)

Au début des années 1930, l’appartement de Sarah Robertson est situé à deux pas du séminaire des Sulpiciens.

Ce lieu devient l’occasion d’une composition vive où la simplification des objets et des personnages les réduit à des formes géométriques.

Neige fraîche d’Edwin Holgate (1933)

Cette vue plongeante de l’édifice de La Baie sur la rue Sainte-Catherine est un affrontement saisissant entre deux masses colorées, l’une rouge et l’autre blanche, décorées de lignes formant entre elles une multitude d’angles obtus ou aigus.

Le statisme du bâti est atténué par la vie urbaine, entrevue au sol.

Rue Saint-Denis d’Adrien Hébert (1927)

Dans cette composition, les piétons, les arbres et les édifices contribuent à la verticalité de l’ensemble.

Principalement bleue et gris bleuté, la toile est égayée par quelques taches vives, surtout orangées.

Rue Sainte-Catherine d’Adrien Hébert (1926)

Vêtements à la mode, nouveaux moyens de transport, enseignes lumineuses et affiches, rien n’échappe au chantre de la vie moderne qu’est ce Montréalais né à Paris.

Silo à grain No 3 d’Adrien Hébert (vers 1928)
Le Port de Montréal d’Adrien Hébert (vers 1924)

Aussi séduisantes que soient les toiles d’Adrien Hébert représentant l’effervescence des rues du centre-ville, ces œuvres ne sont modernes que par leur sujet.

Mais ce sont plutôt ses vues audacieuses de l’activité portuaire de la ville qui font de l’artiste un des plus originaux peintres Art Deco du pays.

Depuis la fondation de Montréal, le port joue un rôle essentiel dans l’économie de la ville. De nombreux photographes mais peu de peintres s’y sont intéressés.

C’est Hébert, en focalisant sur ses immenses silos et hangars plutôt que sur les navires accostés, qui révèle la beauté plastique du lieu.

La complexité architecturale des bâtiments, le jeu des perspectives en plongée et en contreplongée, et les lignes des mats, des poutres, et des passerelles qui se heurtent en partant dans toutes les directions, contribuent à décrire une bruyante activité portuaire plus suggérée que montrée explicitement.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (1re photo), Voigtländer 17,5 mm F/9,95 (4e et 9e photos), et PanLeica 25 mm F/1,4 (les autres photos)
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 7 mm
2e photo  : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 500 — 25 mm
3e photo  : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 400 — 25 mm
4e photo  : 1/100 sec. — F/0,95 — ISO 640 — 17,5 mm
5e photo  : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 640 — 25 mm
6e photo  : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 500 — 25 mm
7e photo  : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 800 — 25 mm
8e photo  : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 500 — 25 mm
9e photo  : 1/100 sec. — F/0,95 — ISO 400 — 17,5 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Groupe de Beaver Hall (2e partie)

Publié le 1 février 2016 | Temps de lecture : 4 minutes
Scénographie de la deuxième salle

C’est sous le thème du Paysage humanisé qu’était consacrée la deuxième salle de l’exposition intitulée Une modernité des années 1920 – Montréal, le Groupe de Beaver Hall, au musée des Beaux-Arts de Montréal.

Alors que le Groupe des Sept — créé à Toronto quelques semaines avant le Groupe de Beaver Hall à Montréal — a fait de la nature sauvage et désertique du Nord canadien un symbole identitaire du pays, le Groupe de Beaver Hall préférait peindre des paysages de la vallée du Saint-Laurent peuplés d’humains, conformément à tradition picturale d’ici.

Les peintres québécois du XIXe siècle aimaient montrer le travail aux champs et des représentations passéistes de la paysannerie québécoise.

Au contraire, le groupe de Beaver Hall traduit la contemporanéité de l’habitant, posant dans son environnement, habillé de vêtement de l’époque.

Le modernisme de la représentation se retrouve également dans les scènes villageoises où les humains sont des éléments de la composition de l’image, dominée par des formes simplifiés, de même que des couleurs vives et contrastées.

Par ailleurs, la nature pouvait être reléguée à un arrière-fond décoratif dans des portraits de riches montréalais en villégiature.

Le Bûcheron d’Edwin Holgate (1924)

Dans les années 1920, Holgate réalise un grand nombre de gravures ayant pour thème le travail rural québécois.

Ici, il porte son attention sur le travail forestier, escamotant la misère et la dangerosité du métier afin de privilégier la dignité de son sujet.

Rollande de Prudence Heward (1929)

Prudence Heward est une des peintres les plus remarquables du groupe montréalais.

Si son style fait penser ici à son célèbre contemporain torontois Lawren-S. Harris (sans qu’on sache qui a influencé qui), la Montréalaise fait preuve de beaucoup plus d’originalité par la variété de ses sujets.

En 2010, cette toile a été reproduite sur un un timbre canadien tiré à 1,5 million d’exemplaires.

Nonnie de Lilias Torrance (vers 1920)

Cette ‘Mona Lisa’ moderne, volontairement décentrée, surprend par le contraste de ses couleurs.

Nonnie était le surnom d’Honour Heward-Grafftey, sœur de la peintre. Cette dernière était âgée de 24 ans. Alors célibataire, Lilias Torrance prendra le nom de Lilias Torrance-Newton à son mariage.

Le Garçon au cormoran, Gaspé d’André Biéler (1930)

Après un séjour en Europe, Biéler choisit de s’installer en 1925 dans la ville de Gaspé afin d’y peindre le mode de vie traditionnel de ses habitants.

Vite découragé par le froid hivernal de la péninsule, il se replie en 1927 à l’ile d’Orléans. En 1930, il retourne en Gaspésie pour peindre quelques tableaux, dont celui-ci.

Les pommettes saillantes et le yeux du sujet laisse deviner son hérédité autochtone. L’artiste peint un jeune homme au regard franc et direct, animé de détermination.

Jeune femme sous un arbre de Prudence Heward (1931)

Résolument Art Deco, cette toile oppose un nu dont se dégage une tension menaçante, placé sur un fond peuplé de formes géométriques aux couleurs froides.

L’artiste manifeste ici son refus d’adhérer aux canons de la représentation convenue de la féminité.

L’Hiver. Baie-Saint-Paul d’Albert-H. Robinson (vers 1923)
Après la grand-messe, Berthier-en-Haut de Kathleen Morris (1927)
Dimanche matin, Sault-au-Récollet de Robert-W. Pilot (1925)
Paysage de campagne d’Anne Savage (1920)

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (1re photo), Voigtländer 17,5 mm F/0,95 (5e photo), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (6e photo), et PanLeica 25 mm F/1,4 (les autres photos)
 1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 7 mm
 2e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 400 — 25 mm
 3e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 250 — 25 mm
 4e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 250 — 25 mm
 5e  photo : 1/100 sec. — F/0,95 — ISO 500 — 17,5 mm
 6e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 23 mm
 7e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 250 — 25 mm
 8e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 250 — 25 mm
 9e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
10e photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 320 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Groupe de Beaver Hall (1re partie)

Publié le 31 janvier 2016 | Temps de lecture : 2 minutes
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Constitué presque exclusivement d’artistes anglo-montréalais, le Groupe de Beaver Hall est une association de peintres née en 1920 et dissoute en 1923.

Ses 19 membres fondateurs s’étaient connus à l’École des Beaux-Arts de l’Art Association of Montreal.

Première association artistique canadienne à parité entre les sexes, le groupe joua un rôle essentiel dans l’affirmation des femmes en tant qu’artistes peintres professionnelles à Montréal.

Beaver Hall Hill de Kathleen Morris (1936)

C’est dans un studio situé au 305 de la côte du Beaver-Hall que ce groupe a tenu ses réunions et ses expositions. Le groupe doit donc son nom à cette rue pentue (ci-dessus vue de la rue Saint-Jacques) qui relie le quartier des affaires au centre-ville de Montréal.

Carton d’invitation de la première exposition du groupe

Cette association éphémère eut une influence considérable puisqu’elle marque le début de la modernité dans l’art pictural québécois.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Plus tôt aujourd’hui, au Musée des Beaux-Arts de Montréal, se terminait la première grande rétrospective à ce sujet. Cette exposition couvrait la période de 1920 à 1933, soit de la naissance du groupe jusqu’à la fondation du Groupe des peintres canadiens en 1933.

Pour ceux qui n’ont pu assister à cet événement, nous vous présenterons, dans les jours qui viennent, un aperçu de cette exposition.

Aperçu de la première salle
Aperçu de la première salle

Le volet d’aujourd’hui se contente de montrer la scénographie de la première salle, consacrée à la présentation des membres du groupe.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, hypergone M.Zuiko 8 mm F/1,8 (6e photo) et objectifs M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re et 4e photos), PanLeica 25 mm F/1,4 (2e et 3e photos), et M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (5e photo)
1re photo : 1/125 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 12 mm
2e photo  : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 500 — 25 mm
3e photo  : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
4e photo  : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 27 mm
5e photo  : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 7 mm
6e photo  : 1/60 sec. — F/1,8 — ISO 1000 — 8 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Cinq oeuvres africaines au MBAM

Publié le 2 mai 2015 | Temps de lecture : 3 minutes
Masque cérémonial glé (XXe siècle)

Les glés sont des esprits qui habitent les forêts profondes de Côte-d’Ivoire. Ils souhaitent participer à l’ordre du monde mais en sont incapables parce qu’invisibles. Afin d’y parvenir, le glé apparait en songe et dévoile ses intentions.

Chaque glé possède sa propre personnalité. Celui qui en a vu un doit rapporter son rêve à un Conseil des ainés qui doit alors décider de la création d’une représentation (masque et costume) de ce glé. Seul ce rêveur est autorisé à sculpter et à porter ce masque.

Celui-ci est en bois, décoré de laiton.

Figure anthropomorphe ofika (début XXe siècle)

Les ofikas sont des sculptures représentent des pendus. Ils servent à mettre en garde ceux qui seraient tentés de transgresser les lois au sein de la société des Mboles de la République démocratique du Congo.

On les utilise lors des rites de passage ou afin de résoudre des crises sociales au sein d’un village.

Cet ofika est en bois peint.

Cimier de danse nigérien (XIXe – XXe siècle)

Portrait d’un ancêtre important, cette tête est destinée à être fixée sur la tête d’un danseur ekoï.

L’aïeul représenté peut donc revenir tangiblement au sein de sa communauté, le temps d’une cérémonie d’initiation ou d’un conseil des anciens.

Originaire du Nigéria, cette sculpture est en bois, cuir, pigments et fibres.

Figure masculine n’duléri (seconde moitié XVIIe siècle)

Le style N’duléri s’est développé dans la région du centre et du nord du plateau de Bandiagara, au Mali, pour connaître son apogée au XVIIIe siècle

Photographiée pudiquement de dos, cette sculpture est en bois et en métal.

Masque de danse mwana pwo (XIXe – XXe siècle)

Les masques de l’ethnie tshokwe se distinguent par ce symbole particulier au front, l’immense orbite des yeux mi-clos, le nez étroit et la forme ovoïde du visage.

Uniquement portés par les hommes, ces masques représentent une ancêtre idéalisée décédée jeune. Ils invoquent cette aïeule afin qu’elle exerce une influence favorable sur la fécondité de sa descendance.

Originaire de la République démocratique du Congo, ce masque est en bois, fibres végétales et pigments.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs Lumix Leica 42,5mm F/1,2 (les 4 premières photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (la dernière photo)
1re photo : 1/100 sec. — F/1,2 — ISO 250 — 42,5 mm
2e  photo : 1/100 sec. — F/1,2 — ISO 250 — 42,5 mm
3e  photo : 1/100 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 42,5 mm
4e  photo : 1/100 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 42,5 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 25 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Benjamin-Constant au MBAM

Publié le 1 mai 2015 | Temps de lecture : 4 minutes
Pavillon Jean-Noël Desmarais du MBAM
Devant « Intérieur de harem au Maroc » (1878)
Devant « Portrait d’Emma Calvé » (1898)
Aperçu de la deuxième salle de l’exposition
Devant « La Mort de Cléopâtre » (1874) de Jean-André Rixens
Aperçu de la troisième salle de l’exposition
« Les Soldats du pacha » (vers 1880)
« Les Derniers rebelles, scène d’histoire marocaine » (vers 1880)
Devant « Le Lendemain d’une victoire à l’Alhambra » (1882)

Depuis le 31 janvier et ce, jusqu’au 31 mai 2015, le Musée des Beaux-Arts de Montréal (MBAM) présente la première grande exposition canadienne sur l’orientalisme. Celle-ci est centrée sur un ses plus célèbres représentants, soit Jean-Joseph Benjamin-Constant (1845-1902).

Dans le cadre de cette exposition, la production orientaliste de Benjamin-Constant est complétée par quelques portraits et des toiles historiques, d’inspiration byzantine ou biblique.

Cet événement est organisé par le MBAM, de concert avec le Musée des Augustins de Toulouse (une ville où le peintre vécut une vingtaine d’années). Sur la cinquantaine de toiles de Benjamin-Constant, treize viennent de Toulouse et quatre de Montréal.

À Montréal, il était défendu de photographier la toile Les Derniers rebelles, scène d’histoire marocaine (l’avant-dernière photo). L’œuvre fut donc photographiée quelques mois plus tard au Musée d’Orsay, où il est permis de le faire.

En peinture, l’orientalisme n’est pas un mouvement artistique mais plutôt un thème qui, au XIXe siècle, a inspiré plusieurs artistes de styles différents. L’Orient dont il est question dans cette exposition est celui de l’Espagne mauresque, du Maroc et de l’Algérie, principalement.

Ce sont les campagnes napoléoniennes en Égypte en 1798 et la conquête française de l’Algérie en 1830 qui ont déclenché l’intérêt pour l’histoire et la culture des peuples de ces pays.

Les peintres orientalistes ne se sont pas donné le mandat de réaliser une œuvre ethnographique. Ils ont plutôt représenté un Orient fantasmé, lieu de plaisir et de cruauté où, entre autres, les femmes passent leurs journées étendues mi-nues sur des coussins et des étoffes précieuses quand elles ne sont pas entre elles au bain.

Les toiles sont peintes dans les studios des artistes, souvent des années après les croquis qu’ils ont réalisés sur place. Les couleurs sont empruntées aux objets rapportés de leurs séjours. Quant aux femmes, ce sont des Européennes qui ont accepté de poser pour eux.

L’orientalisme a donné un nouveau souffle à l’académisme pictural en lui insufflant de nouveaux thèmes.

Bien des décennies plus tard, les peintres orientalistes ont été accusés d’avoir occulté la violence du colonialisme derrière la splendeur et le pittoresque de leurs représentations.

Ce discrédit a fait en sorte que certaines des toiles de Benjamin-Constant ont été retrouvées enroulées dans des voûtes de musées et sont donc vues pour la première fois depuis des décennies.

Les deux musées organisateurs se sont engagés auprès des prêteurs à restaurer les œuvres qui auraient besoin. Cela permet aux visiteurs de cette exposition de les voir dans leur splendeur originelle. Or Benjamin-Constant est un peintre flamboyant, doté d’une palette éclatante.

Le format de ses toiles indique pour qui ces oeuvres étaient conçues; celles de taille monumentale ont été peintes dans le but d’éclipser leurs rivales à des expositions ou dans l’espoir d’être achetées par des musées ou de décorer les vastes demeures de riches collectionneurs.

En plus de son talent de coloriste, le peintre est un maitre dans la composition de l’image, toujours équilibrée dans l’asymétrie. C’est un peintre décoratif dont l’oeuvre magistrale suscite toutefois peu d’émotion au-delà du caractère spectaculaire de ce qui est représenté.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les 4 premières photos), Lumix 7-14 mm F/4,0 (la 6e photo), PanLeica 25 mm F/1,4 (8e photo) et Voigtländer 17,5 mm F/0,95 (les autres photos)
1re photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 23 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 22 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 12 mm
5e  photo : 1/125 sec. — F/0,95? — ISO 250 — 17,5 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 800 — 7 mm
7e  photo : 1/100 sec. — F/2,8? — ISO 500 — 17,5 mm
8e  photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
9e  photo : 1/100 sec. — F/2,8? — ISO 1000 — 17,5 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Fabergé, un joaillier académique

Publié le 11 septembre 2014 | Temps de lecture : 4 minutes
Coupelle (néphrite, or, saphirs et perles) et Gobelet & couvercle (néphrite, vermeil et rubis)
Charka (ou coupe à vodka) en héliotrope, or, émail et rubis
Étui à cigarettes (or et rubis)
Sceau (bowenite, or, vermeil, perles et calcédoine)
Calendrier perpétuel (néphrite, or, vermeil, émail et agate)
Broche Scarabée (grenat, or, diamants, rubis, émail et argent)
Bouton de sonnette (néphrite, or, argent, rubis et diamants)
Aubépine (néphrite, calcite rubanée, or, calcédoine, aventurine et corail)
Encrier (néphrite, or, vermeil, émail et cristal de roche)

Entre 1882 — l’année où il vendit un premier bijou à l’épouse du tsar Alexandre III — et 1918, soit l’année où il cesse toute production et s’enfuit en Suisse, il s’écoula 36 ans.

Il aura donc fallu à Fabergé moins de quatre décennies pour devenir le joaillier le plus célèbre de tous les temps. Et cette réputation, il l’a acquise non pas en faisant carrière dans la capitale culturelle de son temps — Paris, où toutes les modes étaient lancées — mais à partir de Russie, un pays qui s’était ouvert à la civilisation occidentale à peine quelques siècles plus tôt.

En plus de son centre de production à Saint-Pétersbourg, il n’eut de succursales qu’à Moscou (1887), Odessa (1901), Londres (1903) et Kiev (1906-10). Essentiellement, c’est donc un créateur d’Europe de l’Est disposant d’un comptoir à Londres, ce dernier étant plus accessible pour la famille royale britannique et les riches clients américains du joaillier.

À l’opposé de son contemporain Lalique — connu aujourd’hui comme verrier, mais qui devint célèbre d’abord à titre de bijoutier Art Nouveau — Fabergé n’est pas un innovateur.

Si Fabergé est capable de fantaisie et d’imagination, s’il peut s’illustrer par la virtuosité de son art — notamment par l’utilisation de 142 teintes d’émail, un record inégalé — il n’invente pas un style à lui dans ses compositions. Il pige çà et là dans le répertoire stylistique de ce qui est déjà connu.

Conséquemment, s’il est permis de parler de peintres « académiques », souvent eux aussi brillants et doués, on peut alors utiliser ce qualificatif en bijouterie : il convient parfaitement à Fabergé.

Essentiellement, Fabergé crée des objets d’une absolue perfection technique, parfois d’un luxe inouï, aptes à séduire l’aristocratie conservatrice de son temps.

Beaucoup de ses rivaux, desservant la même clientèle richissime que lui, n’ont pas su résister à l’apothéose du kitch de l’époque. Au contraire, Fabergé a toujours fait preuve d’un classicisme de bon goût qui permet à ses créations de bien traverser le temps.

Au sommet de sa gloire, Fabergé employait plus de 500 employés. Son entreprise produisit au total 200 000 objets d’art, bijoux et articles d’argenterie.

Sa production s’étend des œuvres d’art (que sont ses œufs pascals) jusqu’aux objets du quotidien : tabatières, calendriers, bibelots en forme d’animaux ou de plantes, bonbonnières, et jusqu’à des boutons de sonnette.

L’infime partie de ses créations qui a réussi à se rendre jusqu’à nous, atteint actuellement des prix inégalés sur le marché de l’Art. Un œuf impérial qu’on croyait perdu — et qui a été retrouvé cette année — se serait vendu pour vingt millions de dollars.

Il faut donc remercier le Musée des Beaux-Arts de nous offrir la chance d’observer de près les précieuses créations du bijoutier, créations à ce point merveilleuses qu’on ne remarque pas la scénographie par endroit insipide destinée à les mettre en valeur.

S’il vous est possible de voir cette exposition remarquable, je vous invite à le faire le plus tôt possible : elle se termine le 5 octobre 2014.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs Voigtländer 25 mm F/0,95 (la sixième photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/60 sec. — F/5,6 — ISO 4000 — 25 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 1250 — 40 mm
3e  photo : 1/100 sec. — F/5,0 — ISO 3200 — 40 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 40 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/5,0 — ISO 1600 — 40 mm
6e  photo : 1/200 sec. — F/2,0 — ISO 200 — 25 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 40 mm
8e  photo : 1/80 sec. — F/5,0 — ISO 1600 — 40 mm
9e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 36 mm


Pour consulter les textes de ce blogue consacrés l’exposition « Fabergé : joaillier des tsars », veuillez cliquer sur ceci

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Tabatière et cadre photo de Fabergé

Publié le 10 septembre 2014 | Temps de lecture : 2 minutes
Tabatière (entre 1899 et 1908)

Une tabatière est un objet contenant du tabac à priser. De style Art nouveau, celle-ci a été créée dans les ateliers de Fabergé à Moscou (selon le programme de l’exposition) ou à Saint-Pétersbourg (selon le carton qui l’identifie dans la salle où elle est exposée).

Haute de seulement 2,5 cm, elle est en feldspath brun décoré d’une plante rampante en or dont la fleur, également en or, est émaillée rose-orangé et jaune.

Tout autour courre une série de petites feuilles alignées, interrompue par un diamant, un rubis, une émeraude, un saphir et une perle.

Cadre Étoile (1896)

Trois ans après avoir inventé le film sur celluloïd, Georges Eastman commercialise en 1888 le premier appareil photo portable sous la marque « Kodak ». Son invention connaît un succès instantané.

Pour répondre à l’engouement pour les photographies, Fabergé réalise un large assortiment de cadres. Réalisé en or et en argent, celui-ci montre une photo de la seconde fille du tsar.

Il est formé de la superposition de deux triangles. Celui émaillé jaune brillant est guilloché en rayons de soleil tandis que l’autre, émaillé de blanc opalescent, est guilloché en ondulations. Le cadre interne circulaire est bordé de perles.

À la suite de l’abdication du tsar, les autorités soviétiques exilèrent la famille impériale en Sibérie. Après l’exécution du tsar, de son épouse et de leurs enfants en 1918, tous les objets qu’ils avaient apportés furent dispersés et disparurent. Sauf ce cadre. Il est le seul survivant de cette époque tragique.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 40 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 36 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Globe terrestre de Fabergé

Publié le 9 septembre 2014 | Temps de lecture : 2 minutes
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Une des prouesses de miniaturisation de Fabergé est ce bibelot — d’à peine 13,5 cm de hauteur — qui représente un globe terrestre.

Ce dernier est en cristal de roche et tout le reste est en or rose.

Sur le globe, les continents se distinguent par leur surface mate alors que les latitudes et longitudes sont gravées plus profondément. Le globe peut pivoter sur son axe inclinable.

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La calotte — qui cache le pivot situé au pôle Nord — indique le décalage horaire par rapport à une longitude d’origine.

On retrouve sur l’un ou l’autre des anneaux qui entourent le globe, les indications des mois, années et signes du zodiaque. L’anneau vertical, qui précise les latitudes, suit le globe lorsqu’on l’incline.

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À la base du trépied se trouve une minuscule boussole.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 60 mm F/2,8 (dernière photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/60 sec. — F/4,5 — ISO 3200 — 28 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 4000 — 36 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 40 mm
4e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 60 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel