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Introduction
En 1755, Lisbonne fut frappé par un séisme d’une magnitude de 8,75 suivi d’un tsunami. La partie de la capitale la plus touchée fut la Basse Ville (Baxia), cœur économique et politique de Lisbonne à l’époque.
Ailleurs, on se contenta de masquer la façade lézardée des immeubles à l’aide de tuiles de céramique — une mode encore populaire de nos jours — mais la Basse Ville, complètement anéantie, dut être reconstruite à neuf.
Doté de tous les pouvoirs en raison de cette catastrophe, le premier ministre portugais (le maquis de Pombal) fut à Lisbonne ce que le baron Haussmann fut à Paris un siècle plus tard.
Immédiatement au nord de la Place du Commerce (qui donne sur le Tage), on pava un réseau de rues parallèles se coupant perpendiculairement.
Les trottoirs étaient recouverts de pavés composés de cubes de calcaire blanc et de basalte d’environ 6 cm de côté. Le long d’eux s’alignent des édifices commerciaux de trois ou quatre étages, dotés souvent de balcons-juliette.
Les différents corps de métier de la ville se regroupèrent le long de certaines rues comme ils le faisaient déjà dans une ville comme Paris depuis le Moyen-Âge.
En raison de son plan d’aménagement parfaitement géométrique, Lisbonne devenait ainsi une des premières villes modernes d’Europe.
Dans cette visite du quartier, le diaporama présente successivement :
• l’Igreja Nossa Senhora da Conceição Velha,
• la Praça do Comércio,
• la Praça do Município,
• l’Igreja de São Nicolau
• la Capela de Nossa Senhora da Saúde, et
• les escaliers São Cristóvão.
L’Igreja Nossa Senhora da Conceição Velha
Notre premier arrêt est à la Vieille église Notre-Dame-de-la-Conception (de 0:09 à 0:33).
Son portail de style manuélin — un style exubérant apparu sous le roi Manuel Ier du Portugal — est tout ce qui reste d’une première église, achevée en 1534, mais entièrement détruite en 1755.
Elle se caractérise par sa nef rectangulaire, ses murs rose pâle, et son plafond magnifiquement décoré d’un bas-relief rococo en stuc peint de couleurs délicates (rose, jaune, orange brulée et bleu poudre).
Sur la rue da Magdalena, se trouve la boutique The Libon Walker (de 0:36 à 0:39).
On y vend des souliers et du vin. Mais quel rapport y a-t-il entre les deux ?
Un riche fabricant de souliers s’est acheté un vignoble. Et plutôt que de louer deux locaux, il a décidé de promouvoir tous ses produits au même endroit.
On peut gouter à son vin et en acheter une bouteille. Mais si vous décidez d’acheter plutôt des souliers, ils vous seront offerts dans un coffret de bois où une bouteille de vin gratuite séparera la paire de souliers.
La Praça do Comércio
Au centre de la place du Commerce se trouve la statue équestre du roi José Ier accueillant les navires qui venaient autrefois y décharger leur cargaison.
Du côté nord de cette place, la plateforme au sommet de l’Arco da rua Augusta (ou Arc de triomphe de la rue Augusta) offre une vue intéressante sur cette place.
Celle-ci s’ouvre sur le Tage au sud. Et sur ses autres côtés, cette place est bordée d’immeubles dont le rez-de-chaussée laisse courir une galerie qui protège les visiteurs des intempéries.
On y trouve le Musée de la bière (de 1:00 à 1:23).
Celui-ci présente l’histoire de cette boisson et plus précisément sur celle des principaux brasseurs du pays. Il est bilingue (portugais et anglais). La visite coute 3,5€ et donne droit à environ 125ml de bière Bohemia.
Au restaurant du musée, on peut déguster un Pastel de Bacalhau (à 1:20), c’est-à-dire une croquette à la morue truffée au fromage.
Ici, le fromage utilisé est le Queijo Serra da Estrela. Il s’agit d’un fromage d’appellation contrôlée fait de lait de brebis dont l’aire de pâturage est la Serra da Estrela. Ce lait est coagulé par macération avec des fleurs de cardon (et non avec de la présure). Son gout est intense.
La Praça do Município
C’est sur la Place municipale que sont situés l’Hôtel de Ville (de 1:39 à 1:44) et le Museu do Dinhero ou Musée numismatique (de 1:46 à 2:28).
À l’initiative de la Banque du Portugal, ce musée a été aménagé dans une ancienne église.
En plus d’exposer des pièces de monnaie depuis l’Antiquité, il explique l’histoire des devises, les métaux et alliages employés, les méthodes utilisées pour frapper la monnaie, les procédés d’impression pour les billets de banque, les poinçons et instruments de gravure, etc.
Bref, c’est un musée exhaustif, attrayant, disposé sur plusieurs étages, que tout collectionneur de monnaie devrait visiter.
L’Igreja de São Nicolau
Détruite par le séisme de 1755, l’église Saint-Nicolas (de 2:51 à 3:12) fut reconstruite en 1780. En voie d’achèvement, la restauration entreprise en 2003 lui a redonné sa splendeur d’origine.
Essentiellement, elle adopte la composition de Vieille église Notre-Dame-de-la-Conception. Toutefois, sa décoration intérieure fait appel à des matériaux plus nobles (différentes teintes de marbre).
La Capela de Nossa Senhora da Saúde
La chapelle Notre-Dame-de-la-Santé (de 3:13 à 3:18) fut construite en 1506 à l’initiative des artilleurs de la garnison de Lisbonne.
À l’origine, elle était dédiée à leur patron, Saint-Sébastien, protecteur de la peste dont une épidémie avait décimé leurs rangs cette année-là. Elle prit le nom d’église Notre-Dame-de-la-Santé (son nom actuel) en 1662.
Des azuléjos représentant des prophètes ornent le bas de ses murs. Immédiatement au-dessus d’eux, des croix de bois sont ornées des stations du chemin de croix.
Les escaliers São Cristóvão
Sur les murs qui bordent les escaliers qui mènent à l’église Saint-Christophe (située dans le quartier d’Alfama), différents artistes ont créé la murale ‘Fado Viado’ qui rend hommage au fado (de 3:19 à 3:26).
Détails techniques : Le diaporama présente cent photos réalisées à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5.
En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (63 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (28 photos), le PanLeica 25 mm F/1,4 (7 photos), le M.Zuiko 75 mm F/1,8 et l’hypergone 8 mm F/1,8 (1 photo chacun).