Les feux d’artifice de la France à Montréal, le 23 juillet 2014

Publié le 25 juillet 2014 | Temps de lecture : 3 minutes

 

 
Avant-propos

Pour des raisons de sécurité, on présente les feux Loto-Québec dans un parc d’attractions aménagé sur une île située à l’Est de Montréal. Cet isolement réduit considérablement les risques d’incendie.

À l’ouest d’un lac artificiel, les artificiers installent leur matériel. En face d’eux, de l’autre côté de ce lac, des estrades sont aménagées : le prix des billets y est d’environ 80$ (55 euros).

Théoriquement, c’est le meilleur endroit pour assister aux feux puisque ces derniers sont conçus pour être observés de ce point de vue.

Par contre, je filme les feux à 0,3km au sud-ouest de ce lac, d’un pont — le pont Jacques-Cartier — qui relie cette île à la métropole. L’endroit précis d’où je filme est représenté par le cercle rouge sur la carte ci-contre.

Cette distance et ce point de vue en hauteur me permettent d’avoir un champ de vision qui englobe à la fois les feux bas et une bonne partie de qui explose dans le ciel de Montréal.

Et parce que ce spectacle est filmé de côté, les feux près du sol sont toujours en bas, à droite de l’image, alors que les estrades, situées encore plus à droite, sont toujours hors champ.

Autre avantage : en été, les vents qui balaient la ville viennent du sud ou du sud-est. Conséquemment, jamais la suie et les gaz de combustion ne sont entrainés vers le pont où je me trouve.

Enfin, presque jamais.

Mercredi soir dernier, le vent venait au contraire de l’ouest. Mais un soudain changement de direction s’est produit précisément au moment où on venait de faire exploser des feux qui tombent lentement.

Sur le pont, des milliers de tisons brulants ont alors bombardé les spectateurs dont une bonne partie s’étaient recroquevillés en petit bonhomme afin de se protéger (à 2:43 dans la vidéo).

Personnellement, je regrette moins la dizaine de brulures d’un millimètre de diamètre qui ont troué mon coupe-vent que de ne pas avoir eu la présence d’esprit de photographier la légère panique qui s’était emparée des gens autour de moi.

Bref, beaucoup plus de peur que de mal.

Le spectacle

Sous le thème « Hommage à Nelson Mandella », les artificiers Brezac ont représenté la France.

Un spectacle caractérisé par ses feux variés, plusieurs paroxysmes et une longue et impressionnante finale pourraient très bien valoir à la France une des toutes premières places à cette compétition.

Détails techniques de la vidéo : Appareil photo Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12mm F/2,0.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Trois murales

Publié le 30 juin 2014 | Temps de lecture : 1 minute
Au 21 rue Fairmount
Une des murales
Amateurs de murale
Au 77 rue Laurier
Dans la ruelle du Métro Joliette

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 40-150 mm R (la dernière photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/10,0 — ISO 400 — 18 mm
2e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 32 mm
4e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 4000 — 40 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La promotion du concept des cités États

Publié le 22 mai 2014 | Temps de lecture : 5 minutes
Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Préambule

Au Québec, les municipalités sont des créatures du gouvernement provincial; c’est ce dernier qui détermine leurs pouvoirs — y compris celui de taxer — et qui met en tutelle celles qui sont particulièrement mal gérées.

Choisis par les citoyens, les élus municipaux voient à la bonne marche de leur ville à l’intérieur du cadre législatif déterminé par le gouvernement.

À l’étroit dans ce carcan, l’entreprenant maire de la ville de Québec milite depuis des années afin d’obtenir davantage de pouvoirs. Afin de simplifier les choses, celui-ci parle de faire de sa ville une cité État.

Il fait ainsi référence à ces villes antiques — Athènes et Sparte, notamment — qui constituaient des pays indépendants et qui, à ce titre, ont passé une bonne partie de leur histoire à se faire la guerre.

Une mauvaise idée

Favoriser l’émergence de cités puissantes n’est pas souhaitable tout simplement parce que dans nos municipalités, le pouvoir des villes est concentré dans les mains du maire.

Dans plus de 99% des municipalités du Québec, le chef de police est subordonné au maire (qui le nomme et le destitue à sa guise). Il y a donc concentration des pouvoirs politique et judiciaire entre les mains d’une seule personne.

S’il s’agit d’un visionnaire et d’un bon gestionnaire, c’est parfait. Sauf que cette situation se rencontre exceptionnellement. Les cas des maires Tremblay (à Montréal) et Vaillancourt (à Laval), nous rappellent l’imperfection de la nature humaine.

La corruption peut se développer partout. Mais au niveau municipal, on peut demeurer maire des décennies alors que ce n’est jamais le cas au niveau provincial et fédéral.

L’alternance du pouvoir au niveau des gouvernements supérieurs, au pire, remplace la corruption des uns par celui des autres alors que la stabilité du pouvoir municipal favorise sa généralisation.

Un concept séduisant

L’idée de créer des cités États, promue par le maire de Québec, a rencontré un accueil favorable dans l’Ouest de l’île de Montréal, où habite la majorité des Anglophones de la métropole.

Le Canadian Rights in Quebec est un organisme qui prétend regrouper 17 000 membres. Officiellement, celui-ci réclame plus d’autonomie pour la ville de Montréal. En réalité, ses demandes vont beaucoup plus loin.

La pétition qu’il a initiée réclame non pas simplement davantage de pouvoir, mais un statut spécial pour Montréal. Cette pétition recueille l’appui de la Montréal City-State (en français : la Fondation Montréal cité État), un autre organisme anglo-montréalais.

Que doit-on comprendre de tout cela ?

Le pot-aux-roses

En 1995, les Québécois étaient invités pour la seconde fois à se prononcer en faveur de la souveraineté au Québec. Le projet fut rejeté de justesse, par 50,58% des votants.

Traumatisés par un vote si serré, de nombreux Anglo-Montréalais domiciliés dans l’Ouest de la ville ont exprimé le désir que cette partie de la ville puisse faire sécession du Québec, advenant son indépendance.

Depuis, cette idée piétine puisque le découpage des frontières du Québec est susceptible de provoquer la même chose dans les provinces voisines du Québec, où les Francophones pourraient réclamer leur attachement à un Québec indépendant. Cela créerait un imbroglio juridique dans lequel personne ne désire s’embarquer.

Maintenant que les Francophones sont devenus minoritaires à Montréal, cette idée refait surface, cette fois étendue à l’ensemble de l’île.

Elle est promue notamment par le Canadian Rights in Quebec et le Montréal City-State, deux ONG-bidons soutenus financièrement par le gouvernement fédéral et dont le but est de faire la promotion de son idéologie.

L’idée sans arrière pensée du maire de Québec est donc récupérée dans l’ouest de Montréal avec l’intention inavouée d’essayer de donner des assises juridiques à une sécession montréalaise advenant l’accession du Québec à l’indépendance.

En se faisant le promoteur de la création de cités États au Québec, le maire Labeaume ouvre un nid de guêpes dont il n’a pas la moindre idée de l’étendue des répercussions politiques.

Références :
Des hommes d’affaires veulent faire de Montréal une Cité-État
Labeaume prône le retour aux «cités États»
Référendum de 1995 au Québec

Détails techniques : Appareil Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45mm — 1/20 sec. — F/4,7 — ISO 400 — 23 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le super héros et les salons de massage

Publié le 28 janvier 2014 | Temps de lecture : 7 minutes


 
Introduction

En octobre dernier, la Gendarmerie royale du Canada procédait à l’arrestation de plusieurs ressortissants roumains accusés d’avoir forcé quatre jeunes femmes adultes à la prostitution. D’autre part, ils sont accusés également d’avoir fait entrer illégalement des familles roumaines (dont des enfants) au Canada.

Il n’en fallait pas plus pour que le nouveau maire de Montréal confonde les deux accusations et parle, quelques semaines plus tard, d’enfants et de juvéniles (sic) forcés de donner des massages érotiques à Montréal.

Les relations sexuelles impliquant un mineur sont illégales depuis toujours au Canada. Au cours des quarante dernières années, si les policiers avaient effectué une seule descente dans un salon de massage où des enfants sont réduits à l’esclavage sexuel, cette nouvelle aurait fait la manchette des quotidiens sensationnalistes du Québec. Or cela n’est pas arrivé.

Les policiers, évitent-ils d’effectuer des inspections ou des descentes dans les salons de massages depuis des décennies ? Attendaient-ils le feu vert du maire pour faire appliquer la loi ? Non. Les policiers n’ont pas réussi à faire la preuve de l’existence du travail d’enfants dans les salons de massage de Montréal parce que cet esclavage sexuel n’existe probablement pas.

Montréal, capitale du sexe en Amérique du Nord

Montréal est une ville de haute technologie où l’aéronautique, le multimédia et l’industrie biopharmaceutique occupent une place importante. Tout comme l’industrie touristique.

Depuis un siècle, Montréal est une ville de plaisir. Ce n’est pas la seule raison d’y venir, mais il est indéniable que c’est une facette importante de son attrait pour certains visiteurs.

En raison du puritanisme nord-américain, les retombées économiques de l’industrie du sexe constituent un tabou. On ne les évalue pas et on n’en parle pas parce que d’une part, cela manque totalement de rectitude politique et d’autre part, parce qu’il est difficile d’obtenir des données fiables à ce sujet.

À l’époque de la prohibition, l’alcool coulait à flots dans la métropole. Après la Deuxième Guerre mondiale, elle était devenue une ville de bordels. Puis, celle des danses à 5$. Aujourd’hui, on y vient pour nos festivals et parce que le sexe n’y est pas dispendieux.

Il serait préférable que les touristes visitent notre ville pour y voir des tulipes, comme à Ottawa, mais ce n’est pas le cas.

De nos jours, Montréal est notamment la capitale du sexe en Amérique du Nord. Comme Paris fut la capitale européenne du sexe à la Belle Époque. A posteriori, on peut idéaliser le French Cancan, le Moulin rouge et Toulouse-Lautrec. Mais autrefois, on considérait cette danse comme vulgaire. Ce cabaret était reconnu comme un repère de courtisanes. Et le peintre frayait avec des femmes peu recommandables.

Idéalisera-t-on un jour les salons de massage d’ici ? C’est déjà fait; rappelez-vous de cette jeune universitaire qui, dans le film Le Déclin de l’empire américain, paie ses études en massant (et dont un client est le personnage incarné par le comédien Pierre Curzi).

Le prix caché de l’intolérance

La priorité donnée à la chasse aux salons de massage pose ici la question de l’allocation des ressources policières.

Depuis des années, lorsqu’éclate une querelle de ménage dans mon bloc appartement, les policiers arrivent sur les lieux en moins de dix minutes. Parce qu’on sait qu’un conflit domestique dégénère rapidement. Et lorsqu’il y a une victime, c’est habituellement une femme.

Suis-je enchanté à l’idée que dorénavant, les policiers pourraient prendre plusieurs heures parce qu’ils sont occupés ailleurs, à faire la chasse aux salons érotiques ?

Le cliché de la victimisation

Il y a plus de 260 salons de massage érotiques à Montréal. Ils pullulent (ou polluent, selon le point de vue) parce qu’il y a présentement une explosion de la demande. C’est une mode, comme l’ont été les danses à 5$.

Le maire charrie lorsqu’il affirme (c’est textuel) « Jour après jour, des milliers de femmes sont exploitées derrière des portes closes à Montréal. Et on ne fait rien. Il est urgent d’agir.»

Ce qui se passe entre adultes consentants dans 99,9% des salons de massage, ne regarde pas le maire de Montréal.

Et dans le 0,1% restant, les femmes qui sont forcées à exercer ce métier devraient plutôt cogner à la porte d’un poste de police ou d’un centre d’aide pour femmes plutôt que d’attendre le secours du super héros qui viendra les délivrer.

L’immense majorité des femmes qui travaillent dans des salons de massage érotique aimeraient faire autre chose. Tout comme beaucoup de travailleurs préféreraient gagner leur vie autrement. Il est donc excessif de prétendre que toute personne qui choisit à contrecœur d’exercer un métier est une victime.

Ce n’est pas vrai que les travailleuses de salons érotiques sauteront de joie lorsque le maire enverra ses policiers les délivrer de l’enfer du péché…

À constamment suggérer que les femmes sont des êtres sans volonté, incapables de se prendre en main, exploités par nous — les méchants mâles — qui les forçons à se voiler ou à se prostituer, on a peine à croire qu’une femme dirige maintenant l’État québécois. À mon avis, les femmes méritent mieux que de toujours être représentées par certains comme des perdantes.

Prouver ses dires par des descentes policières

Le maire de Montréal aurait pu très bien déclarer que des milliers de Montréalais se droguent et invoquer un devoir moral de les délivrer de l’enfer de la dépendance. En effectuant des descentes chez tout le monde, les policiers auraient bien fini par trouver quelque chose.

Mais cela n’est pas comme cela qu’on fonctionne en démocratie. Les forces policières ont le devoir d’intervenir contre un citoyen ou une entreprise précise lorsqu’on leur présente des preuves d’infractions commises par ce citoyen ou cette entreprise.

Effectuer des descentes chez tout le monde à partir d’accusations qui ne concernent qu’une minorité d’une population, cela est abusif. La ville s’expose ainsi à être des recours judiciaires dont les contribuables auront à payer les frais.

Conclusion

Depuis la sortie fracassante du maire contre les salons de massage, les policiers cherchent depuis deux mois à faire la preuve qu’il avait raison. En vain. De toute évidence, les déclarations du maire Coderre relativement à l’exclavage sexuel d’enfants dans les salons de massage de Montréal sont dépourvues de fondement.

Quant à ses déclarations relatives au travail forcé de milliers de Montréalaises dans l’industrie du sexe, cela n’est vrai que dans une minorité des cas. Cela ne justifie pas les descentes policières au cas où.

Le nouveau maire de Montréal aime les médias; présentez-lui un micro sous le nez et il frétille de bonheur. Mais puisqu’on se lasse de tout, la surexposition médiatique dont il est l’objet depuis son élection risque de lui nuire à long terme, alors que les citoyens réclameront plus de contenu, et moins de contenant.

Dans ce cas-ci, la vacuité de ses propos au sujet des salons de massage est évidente. Il est à espérer que cela lui serve de leçon et qu’il choisisse dorénavant de manière plus judicieuse les combats pour lesquels il désire s’illustrer.

Références :
Coderre doit s’attaquer à la prostitution
Le maire Coderre veut éradiquer les salons de massage érotique
Un réseau de traite de personnes démantelé par la GRC

Parus depuis :
Montréal songe à tolérer les salons de massage érotique (2014-02-20)
Salons de massage: rien n’a changé à Montréal (2015-03-01)
Comment Paris est passée de « capitale de la prostitution » à « ville de l’amour » (2019-02-14)

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 — 1/1000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Eiffel aux FrancoFolies de Montréal 2013

Publié le 21 juillet 2013 | Temps de lecture : 1 minute


 
Le mercredi 19 juin 2013, le groupe français Eiffel se donnait en spectacle à l’Astral, dans le cadre des FrancoFolies de Montréal.

Voici un diaporama créé à partir des photos que j’ai prises à cette occasion.

Complément de lecture : Compte-rendu de la soirée


Cliquez sur 2019, 2018, 2017, 2016, 2015, 2014, 2013, 2012, 2011, pour consulter les reportages photographiques de l’édition des FrancoFolies de cette année-là.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


FrancoFolies 2013 : Jour 6

Publié le 20 juin 2013 | Temps de lecture : 3 minutes
Kevin Parent
Cardinal
Aqua Negra
Fauve
Ponctuation

Puisque je travaillais jusqu’à 21h, je suis arrivé vers 21h30 à la Place des festivals, où Kevin Parent donnait le grand spectacle de la soirée.

Depuis des années, toutes mes photos sont prises à main levée. Conséquemment, celles prises à une grande distance manquent parfois de netteté. Dans la vidéo du grand spectacle d’hier, c’était le cas des photos d’Isabelle Boulay et de Laurence Jalbert. Mais aujourd’hui, j’ai été agréablement surpris de voir, à l’écran de mon ordinateur, la netteté de la photo de Kevin Parent, pourtant prise sur la rue Balmoral, à 40m du chanteur.

Durant la première moitié de ce spectacle, le groupe Cardinal se produisait sur l’esplanade de la Place des Arts. Dans le programme du festival, on qualifie leur musique de rock indé francophone. Ils m’ont fait penser à un rock progressif plutôt mélodieux. J’ai trouvé le tout suffisamment intéressant pour me procurer leur premier enregistrement, composé de six morceaux, produit à compte d’auteur.

À 22h, deux spectacles entraient en concurrence avec la seconde moitié de celui de Kevin Parent. D’abord le duo hip-hop montréalais Aqua Negra sur la scène La Presse+. Puis, sur la scène Loto-Québec, un groupe français d’avant-garde appelé Fauve.

Dans ce dernier cas, c’est ce que j’ai vu de plus original depuis le début des FrancoFolies. Imaginez une scène peu éclairée, au fond de laquelle on projette des photos glauques. La scène elle-même est peuplée de musiciens (surtout des claviéristes) et de leurs ombres.

Entre eux, d’un pas alerte, se promène un récitant (qu’on distingue dans la photo ci-dessus par le capuchon qu’il porte). Celui-ci ne chante pas : il débite rapidement, de manière non rythmée, le récit de ses angoisses et de ses pensées.

Après dix minutes, j’en avais assez. Mais à bien y penser, j’avais tort; il s’agit au contraire d’un concept très intéressant, qui s’apparente à une installation de sculpture contemporaine.

À 23h, la scène Ford accueillait le duo rock garage Ponctuation.

Mes préférés : Fauve (or, malgré tout) et Cardinal (argent).

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150mm R
1re photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 1600 — 150 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 400 — 40 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 1250 — 40 mm
4e  photo : 1/200 sec. — F/4,8 — ISO 2000 — 85 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 800 — 40 mm


Cliquez sur 2019, 2018, 2017, 2016, 2015, 2014, 2013, 2012, 2011, pour consulter les reportages photographiques de l’édition des FrancoFolies de cette année-là.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le premier gratte-ciel au Canada

Publié le 29 septembre 2012 | Temps de lecture : 6 minutes
Situation géographique
L’édifice de la New York Life Insurance
Portail de style néo-renaissance
Masques de satyres
Horloge publique
Balustrade siglée « NYL »

Au milieu du XIXe siècle, la silhouette de Montréal est dominée par les clochers de ses innombrables églises. Mais cela est à la veille de changer.

L’avènement des gratte-ciels dans la métropole est intimement lié à l’essor du secteur tertiaire. Pour répondre à la demande de bureaux et pallier au coût élevé des terrains, la solution la plus économique est la construction en hauteur.

De 1887 à 1889, alors que la ville compte environ 200 000 habitants, la New York Life Insurance fait ériger à Montréal le premier gratte-ciel canadien, d’une hauteur de 46,3 mètres (incluant la tour), au coût de 750 000$ (équivalent à environ 15 millions$ aujourd’hui). Avec sa tour-horloge, l’édifice fait l’équivalent de dix étages (sans compter les deux étages en sous-sol).

C’est sur prestigieuse Place d’Armes, au cœur du quartier des affaires montréalais, que l’édifice fut construit, selon les plans des architectes Babcock, Cook & Willard, de New-York.

À Montréal, il faudra attendre 1895 pour qu’apparaisse le premier gratte-ciel à ossature métallique sans maçonnerie portante, soit l’édifice Canada Life (au coin des rues Saint-Jacques et Saint-Pierre).

L’édifice de la New York Life Insurance, qui lui est antérieure de huit ans, est une construction hybride combinant une ossature métallique pour ses planchers et pour le toit, et de la maçonnerie portante aux assises puissantes et manifestes. On peut en juger par l’écart entre les fenêtres et par les coins massifs. Les murs de 80 à 100 cm d’épaisseur supportent la structure des planchers à chaque étage.

L’ornementation de la façade est due au sculpteur et décorateur Henri Beaumont. On lui doit les arabesques de style néo-renaissance du portail, les masques sculptés de satyres sous la deuxième corniche, et les différentes décorations qui ornent la façade de l’édifice.

La grille d’entrée en fer forgé a été créée à la fonderie d’Ernest Chanteloup, sur la rue Craig (devenue rue Saint-Antoine), à Montréal.

Au-dessus de la porte d’entrée, une inscription rappelle qu’en 1909, l’édifice est devenu la propriété de la Quebec Bank, une institution bancaire aujourd’hui disparue.

La pierre utilisée pour la façade est du grès rouge provenant du hameau de Gatelawbridge, au sud de l’Écosse. Le soubassement est en granit rose pâle des Mille-Îles, probablement de la région de Kingston (en Ontario). La pierre fut taillée aux ateliers de Lyall, sur la rue Bishop.

Le grès rouge d’Écosse comme matériau de construction

Pourquoi tant d’édifices anciens à Montréal sont-ils construits en pierre rouge ?

Au XIXe siècle, c’est principalement au Canada qu’incombe la tâche d’approvisionner en bois les chantiers maritimes d’Angleterre.

Les forêts québécoises sont alors de véritables scieries à ciel ouvert et nos rivières, des voies de navigation pour transporter les troncs d’arbres vers le port de Montréal, où ils sont chargés pour leur livraison transatlantique.

Mais pour le trajet du retour, on manque de biens à écouler au Canada. Plutôt que de revenir avec presque rien, les compagnies maritimes organisent entre autres le transport du grès d’Écosse pour le bénéfice des marchands écossais qui ont fait fortune à Montréal, et qui sont nostalgiques des belles maisons bourgeoises en grès rouge (à Glasgow) ou en grès blond (à Édimbourg).

Un édifice moderne

Sans l’invention de l’ascenseur en 1853, il n’y aurait jamais eu de gratte-ciel. L’édifice de la New York Life Insurance comporte son propre système de transport vertical des personnes sous forme de trois ascenseurs hydrauliques intégrés au moment de la construction.

En cas d’incendie, la pression de l’eau fournie par les aqueducs municipaux n’aurait pas permis l’arrosage des étages supérieurs d’une construction aussi élevée. Voilà pourquoi la tour-horloge cachait un réservoir d’eau.

Afin de réduire les risques d’incendie, on avait choisi l’éclairage électrique plutôt qu’au gaz, contrairement donc à la grande majorité des édifices de la rue Saint-Jacques, à proximité.

Dans cet immeuble où des bureaux sont offerts en location à des firmes d’avocats, la New York Life Insurance met sa bibliothèque de droit à la disposition de ses locataires.

Les zones publiques du rez-de-chaussée

Plafond du vestibule

Séparé du trottoir par quelques marches, le vestibule en marbre polychrome est décoré d’un plafond en plâtre, de style néo-renaissant (ci-dessus).

Plafond du hall

Après avoir franchi la porte, un hall en marbre lisse lui fait suite. C’est là que se trouvent les escaliers et les trois ascenseurs qui mènent aux étages supérieurs. Le plafond à caissons, orné de rosaces, et recouvert d’un faux fini de couleur bronze, est très différent de celui du vestibule : il est considéré comme postérieur à la construction de l’édifice.

Le décor comprend également des luminaires et d’autres éléments anciens.

Dans son ensemble, l’édifice offre une riche impression qui témoigne de l’importance de cette construction, à la fois siège social et immeuble locatif de prestige.

Références :
Des gratte-ciel depuis 1888
Édifice New York Life
Forget M. Les gratte-ciel de Montréal. Montréal: Éditions du méridien, 1990.
New York Life Insurance Building, Montreal

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150 mm R (photos No 5 et 6) et objectif Lumix 12-35 mm F/2,8 (les autres photos) :
1re photo : 1/160 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 19 mm
2e  photo : 1/500 sec. — F/7,1 — ISO 200 — 14 mm
3e  photo : 1/160 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 18 mm
4e  photo : 1/200 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 28 mm
5e  photo : 1/400 sec. — F/6,3 — ISO 200 — 150 mm
6e  photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 150 mm
7e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 15 mm
8e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 21 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le spectacle de clôture des feux d’artifice, le 3 août 2012

Publié le 5 août 2012 | Temps de lecture : 1 minute

 

 
Sur la musique du groupe britannique Queen, la firme italienne Pierpaolo Serafino de Panzera présentait vendredi soir, hors compétition, le spectacle pyrotechnique de clôture des Feux Loto-Québec.

Entre autres, l’artificier a choisi un grand nombre de feux bas, très lumineux — et qui dégagent donc beaucoup de fumée — ce qui a eu pour effet d’ensevelir la Ronde (le parc d’attractions de Montréal) sous une épaisse couche de gaz irritants, au grand déplaisir de ceux qui avaient payé environ 50$ afin d’assister au spectacle dans les gradins prévus à cet effet.

Pour la très grande majorité de ceux qui ont assisté gratuitement au spectacle sur le pont Jacques-Cartier ou sous le pont, ce feu d’artifice fut un spectacle très agréable…

Détails techniques de la vidéo : Appareil photo Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12mm F/2,0.


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les feux d’artifice des États-Unis à Montréal, le 31 juillet 2012

Publié le 3 août 2012 | Temps de lecture : 1 minute

 

 
Les États-Unis sont les participants les plus assidus au concours international d’art pyrotechnique de Montréal. Pour la troisième fois, ce pays est représenté par Atlas PyroVision Productions.

Le spectacle de cette firme s’est distingué par l’extrême variété des pièces pyrotechniques utilisées et, à l’occasion, par l’aspect très « design » de leurs feux (comme cela fut le cas de l’Italie, il y a une semaine).

J’ignore ce que fut l’appréciation du public mais je ne serais pas surpris de voir Atlas PyroVision se retrouver cette année sur le podium des gagnants de cette compétition.

Détails techniques de la vidéo : Appareil photo Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8.


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les feux d’artifice de l’Italie à Montréal, le 27 juillet 2012

Publié le 28 juillet 2012 | Temps de lecture : 1 minute

 

 
D’Italie, Vaccalluzzo S.R.L. présentait hier soir des feux d’une très grande perfection.

Non seulement la coordination entre les feux et leur bande sonore était remarquable (m’a-t-on dit) mais la confection des pièces pyrotechniques — palmiers, fleurs, roseaux et saules pleureurs, par exemples — était impeccable. Si bien que ces jeux se méritèrent une appréciation du public de 88%, la meilleure jusqu’ici.

Détails techniques de la vidéo : Appareil photo Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12mm F/2,0.


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Écrit par Jean-Pierre Martel