L’arrondissement de Misericórdia, à Lisbonne

20 janvier 2019
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Introduction

La division territoriale de Lisbonne en différents quartiers est moins précise que son partage en unités administratives, appelées frequesias.

Pour faire simple, nous avons choisi de traduire frequesia par arrondissement.

L’arrondissement de Misericórdia englobe le quartier touristique de Bairro Alto et quelques paroisses situées plus à l’ouest.

Des 24 arrondissements de Lisbonne, Misericórdia est le 4e moins peuplé; sur ce territoire de 3 km², treize-mille personnes y vivent.

Le diaporama présente l’arrondissement du sud au nord, soit des rives du Tage jusqu’au Bairro Alto, la partie haute de l’arrondissement (et dont le nom signifie justement Haut quartier).

Nous y visiterons successivement :
• la rive du Tage,
• le Mercado da Ribeira,
• l’Igreja das Chagas,
• le Miradouro de Santa Catarina,
• l’Igreja de Santa Catarina,
• l’Igreja de São Roque,
• le Museu Igreja de São Roque,
• le Miradouro São Pedro de Alcântara,
• le Museu Geológico, et
• le Museu Nacional de História Natural e da Ciência.

Les rives du Tage

Notre entrée dans Misericórdia se fait au sud-est par l’escalier qui borde le Tage au sud du quartier du Chiado. Il se prolonge dans Misericórdia par une promenade bordée de restaurants et d’échoppes de produits artisanaux.

À 0:20, nous atteignons la gare de Cais de Sodré, puis le Mercado da Ribeira (ou Marché de la Rive).

Le Mercado da Ribeira

De toutes les aires de restauration de la capitale, le Marché de la Rive est l’endroit le plus agréable (de 0:23 à 1:03).

Ce vaste espace rectangulaire est bordé de restaurants spécialisés. Au centre, de longues tables obligent les clients à côtoyer des inconnus.

Tout s’achète à la pièce. Et tout est bon.

Immédiatement à l’ouest (à 1:05), on trouve le Jardim Sá da Bandeira (Jardin du Drapeau), au centre duquel se dresse le monument en hommage au premier ministre Bernardo de Sá Nogueira de Figueiredo (1795-1876).

À 1:07, il s’agit du Museu das Comunicações.

L’Igreja das Chagas

De 1:15 à 1:22, voici un aperçu de l’église des Plaies, complètement reconstruite dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle (à la suite du tremblement de terre de 1755).

Au plafond, une piéta intitulée La Vierge de la Pitié pour les plaies du Christ donne son nom à l’église. Elle est l’œuvre de Francisco de Figueiredo.

Ce lieu de culte adopte le plan rectangulaire typique des églises catholiques de la capitale, avec son chœur plus étroit et, dans ce cas-ci, quatre autels latéraux encastrés, protégés par une balustrade.

Le Miradouro de Santa Catarina

De 1:23 à 1:32, il s’agit du belvédère de Sainte-Catherine. La vue n’y est pas exceptionnelle, mais c’est un endroit ombragé où le visiteur sera heureux de faire une halte.

On y trouve la sculpture Adamastor, exécutée en 1927 par Júlio Vaz Júnior (à 1:31).

Ce géant des tempêtes est tiré du poème épique Les Lusiades, écrit à la Renaissance par Luís de Camões. Adamastor représente l’esprit maléfique du cap de Bonne-Espérance, ce cap redoutable qu’essayaient de franchir les navigateurs portugais au péril de leur vie.

À quelques pas de là se trouve un musée de pharmacie exceptionnel (qui fera le sujet d’un diaporama séparé).

L’Igreja de Santa Catarina

Commandée au XVIe siècle par le roi Joãn III de Portugal afin d’honorer la patronne de son épouse, Catherine d’Autriche, cette église fut rasée par le séisme de 1755 et reconstruite deux ans plus tard (de 1:35 à 2:06).

Derrière une façade austère qu’on remarque à peine (au loin, à 1:35), se cache une église rococo dont on admirera la richesse du plafond (exécuté par les stucateurs João Grossi et Sebastiano Toscanelli), l’orgue spectaculaire, et les autels latéraux en bois doré.

Une restauration en cours devrait révéler les coloris originaux des toiles hautes, assombries par la pollution, des peintres portugais Vieira Lusitano et André Gonçalves.

Par le bras gauche du transept, on accède au trésor de l’église (de 2:07 à 2:22).

De 2:27 à 3:32, nous apercevons quelques-uns des plus célèbres restaurants de la capitale à présenter des concerts de Fado hors du quartier d’Alfama (renommé à ce sujet).

L’Igreja de São Roque

De 2:37 à 3:18, nous visitons l’église Saint-Roch. C’est un des plus beaux lieux de culte de la ville.

Construite de 1565 à 1573 dans ce qui était le nord de Lisbonne à l’époque, cette église fut relativement épargnée par le séisme de 1755.

Contrairement à la plupart des autres églises de la ville dont la nef est décorée d’autels encastrés, les murs intérieurs de l’église Saint-Roch sont percés de profondes chapelles latérales richement décorées et clôturées par une balustrade.

L’exécution des œuvres témoigne du très haut degré d’expertise des artisans (parfois italiens) responsables de leur exécution.

Le Museu Igreja de São Roque

De 3:19 à 4:02, vous visitons de musée de l’église Saint-Roch, adjacent à celle-ci.

Lisbonne possède plusieurs musées d’art religieux. Celui-ci, très peu fréquenté, est un des plus beaux.

À 4:04, il s’agit de l’Elevador da Glória. Il ne parcourt qu’une distance d’environ 200 mètres. Il relie la Praça dos Restauradores au Miradouro São Pedro de Alcântara.

Le Miradouro São Pedro de Alcântara

Tourné vers l’Est, ce belvédère est situé dans un parc sur deux niveaux décoré de bustes de personnages célèbres de l’histoire portugaise, dont Ulysse, fondateur mythologique de la ville.

En effet, sous l’Empire romain, Lisbonne portait le nom d’Olissipo en honneur d’Ulysse. Selon la mythologie romaine (héritière de la mythologie grecque), Ulysse aurait fondé Olissipo après avoir quitté Troie.

Et d’Olissipo, la ville a porté le nom latin d’Olissipona au début du Moyen-Âge, puis Ulishbona en visigoth et finalement Lisboa en portugais.

De ce belvédère, on voit notamment le château Saint-George (à 4:25) et la cathédrale (4:27).

Le Museu Geológico

De 4:47 à 5:30, il s’agit du Museu Geológico. Celui-ci n’est ouvert que les lundis et les mercredis.

En dépit de son apparence vieillotte, ce musée est très intéressant.

Essentiellement, il comprend quatre salles. Dans des présentoirs anciens, le musée montre des fossiles, des minéraux, des outils préhistoriques et des répliques de crânes d’ancêtres évolutifs de l’homme.

Pour illustrer la provenance d’un artéfact (un minerai ou la mâchoire fossilisée d’un dinosaure, par exemple), on reliera, à l’aide d’une corde colorée, cet artéfact à une aiguille plantée dans une carte du Portugal. C’est simple, mais c’est efficace (à 4:59).

Au fond, la quatrième salle, rénovée récemment grâce à une subvention de neuf minières portugaises, permet de voir tout le potentiel de ce musée.

Bref, il intéressera tous les amateurs de géologie.

À 5:33, il s’agit de la maison où est né le marquis de Pombal, le 13 mai 1699. Ce premier ministre fut responsable de la reconstruction de Lisbonne après le séisme de 1755.

Le Museu Nacional de História Natural e da Ciência

Situé un peu au nord de l’arrondissement de Misericórdia, le musée des Sciences et d’Histoire naturelle clôt ce diaporama.

On y voit principalement des laboratoires et des instruments scientifiques qui ont déjà été à la fine pointe du progrès.

Le musée vise à illustrer les principes de la physique, à parcourir l’histoire de grandes découvertes scientifiques, à exposer l’histoire de notre planète, etc.

C’est ainsi que le professeur de Lisbonne qui veut parler de la pendule de Foucault à ses élèves trouvera les outils didactiques pour rendre son cours plus intéressant.

Par contre, pour le touriste pressé, ce musée est une attraction mineure de la capitale.

Conclusion

Se promener dans Misericórdia, c’est comme voyager dans le temps.

Le long de certaines rues et à l’intérieur de certains lieux, on se croirait au XVIIIe siècle. Dans les rues les plus achalandées, on baigne dans le style éclectique du XIXe et du début du XXe siècle.

Et partout ailleurs, on voit d’innombrables rues sans prétention qui, comme celles du quartier d’Alfama, respirent l’âme de Lisbonne.

Détails techniques : Le diaporama présente 198 photos et un clip vidéo réalisés à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (85 photos), le PanLeica 25 mm F/1,4 (68 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (42 photos), et le M.Zuiko 75 mm F/1,8 (3 photos).

Référence : Carte des arrondissements de Lisbonne

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Écrit par Jean-Pierre Martel