Voyage à La Havane-II : Jour 7

Publié le 5 novembre 2013 | Temps de lecture : 5 minutes

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Cette nuit, il a plu abondamment. Sous un ciel plutôt gris, je visite aujourd’hui le coin nord-ouest du quartier de Centro.

Le tout débute par l’hôpital Hermanos Almeijeiras. À l’origine, ce gratte-ciel devait être le siège de la banque de Cuba. Inachevé au moment de la Révolution, l’édifice fut plutôt transformé en hôpital, sur ordre de Fidel Castro.

Par l’entrée du côté gauche (sur la rue Padre Varela), on accède à une grande salle d’attente où sont assises plus de 200 personnes, dont aucune n’est en état critique. En somme, il ne s’agit pas de l’urgence.

Par la porte principale, du côté du Malecón, on entre dans un grand vestibule. Plancher en terrazzo. Moitié inférieure des murs en marbre rose. Partie supérieure fait d’une alternance de panneaux verticaux en noyer ou en pierre de taille.

Par un court et large couloir, on accède à la salle principale. Celle-ci est monumentale. Ses dimensions approximatives : 15 mètres de haut, 30 mètres de profondeur et 60 mètres de largeur.

Le plafond à caissons est en béton peint bleu azur. Il est soutenu par huit piliers carrés en béton armé.

Le quart inférieur des murs est en marbre rose. Le reste est soit en pierre de taille, soit en béton recouvert d’un crépi bleu ciel (à droite) ou jaune moutarde (à gauche). Les murs peints sont décorés d’immenses sculptures géométriques en métal chromé.

Les planchers sont en terrazzo ou en marbre cubain. Environ 150 sièges sont recouverts de cuirette blanc cassé ou bleu sarcelle.

Le tout baigne dans une semi-pénombre apaisante : la lumière provient exclusivement non pas du plafond, mais du mur du fond. En béton, d’un mètre d’épaisseur, celui-ci est percé de centaines de grandes ouvertures rectangulaires par lesquelles — chose inouïe — l’air extérieur entre librement. Aucun grillage, pas même un moustiquaire, ne fait obstacle à la circulation de l’air.

Puisqu’il est interdit de photographier l’intérieur de l’hôpital, la photo ci-dessus montre le mur du fond, tel que vu de l’arrière de l’hôpital. Afin d’avoir une idée des proportions, précisons que le bas de ces structures m’arrive au niveau du front. Donc, même du bout des orteils, je n’arrive pas à voir dans l’hôpital.

L’ensemble est un chef-d’œuvre d’architecture contemporaine, parfaitement adapté au climat tropical du pays.

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À proximité se trouve le monument élevé en l’honneur du général Antonio Maceo, héros de la première guerre d’indépendance de Cuba. L’an dernier, on s’affairait à nettoyer ce monument. Étrangement, on a enlevé une bonne partie du vert-de-gris qui recouvrait les éléments en bronze alors qu’on met des années à obtenir cette patine recherchée.

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Il suffit de traverser la rue pour visiter la Chapelle de l’Immaculée-Conception.

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Le repas du midi fut constitué d’une petite pizza au fromage (0,50$) mangée sur le pouce tout en me promenant dans le quartier. Derrière le guichet se trouvait une petite cuisine lumineuse, resplendissante de propreté, dans laquelle s’affairaient trois cuisiniers vêtus de blanc.

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Le Callejón (ou ruelle) de Hamel est un sanctuaire afro-cubain à ciel ouvert, habituellement très prisé des touristes. En raison d’une averse récente, les lieux étaient déserts au moment de ma visite.

Son histoire remonte aux années 1970, au cours de l’effondrement de l’économie cubaine consécutive à l’arrêt des subsides soviétiques. L’entrepreneur Fernando Hamel réussit à convaincre les habitants d’une ruelle de laisser l’artiste Salvador Gonzáles peindre les murs des édifices tout autour.

Je visite ensuite le musée appelé Fragua Martiana (ou Forges Martiennes). Celui-ci est situé dans un bel édifice blanc dont le style est inspiré du Corbusier. Tout y est écrit en espagnol. Ce musée est érigé sur le site d’une ancienne carrière où José Martí, le poète national, était soumis aux travaux forcés à l’époque où il était incarcéré dans une prison située sur le Malecón.

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Dans la partie nord-ouest de Centro, le pavé des rues est relativement peu accidenté, contrairement à celui des rues dans le nord-est de ce quartier. Au point de vue architectural, on y trouve quelques petits bijoux, noyés parmi un grand nombre d’édifices assez ordinaires.

Pour terminer, je passe devant l’église Notre-Dame du Carmen. Elle est fermée à cette heure-ci, mais l’an dernier j’ai pris de nombreuses photos de son intérieur. Ces dernières font maintenant partie du diaporama que j’ai fait relativement au quartier de Centro.

Après le repas du soir au Café Neruda (poitrine de poulet, légumes et verre de vin rouge pour 9$, sans le pourboire), je rentre rédiger le texte que vous terminez de lire.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/1250 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 29 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 26 mm
4e  photo : 1/640 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
5e  photo : 1/500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 15 mm
6e  photo : 1/320 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 12 mm
7e  photo : 1/160 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 35 mm


Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à La Havane, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 6

Publié le 4 novembre 2013 | Temps de lecture : 4 minutes

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Le dimanche, un certain nombre d’artistes havanais exposent leurs œuvres sur le Prado. De plus, sur une base volontaire, un certain nombre de professeurs en art graphique viennent guider de jeunes écoliers à réaliser des desseins qui feront la fierté de leurs parents. Un peu partout, on voit ces bouts de choux s’attabler à l’ombre des arbres qui bordent cette promenade agréable.

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En visitant le nord-est du quartier, j’avais observé une pizzeria devant laquelle des Havanais s’attroupaient à n’importe quelle heure, même tard le soir. Après la publication de mon compte-rendu quotidien, je passe à proximité. Présumant que leurs pizzas devaient être plutôt bonnes, j’en ai donc commandé une au fromage de 17cm de diamètre (0,50$), ce qui en a fait le repas le moins dispendieux que j’ai pris à La Havane jusqu’ici.

En attendant mon tour, j’ai été intrigué au menu par l’item « Pizza de Perro », ce qui signifie littéralement : Pizza au chien. Plus tard, arrivé à la maison, mon hôte m’expliquera qu’il s’agit plutôt d’une pizza garnie de tranches de saucisses à Hot Dog.

Puis je me rends visiter la partie centrale du nord du quartier de Centro. Plus précisément, cette zone est limitée à l’Est par l’avenue d’Italie, au nord par le Malecón, à l’ouest par la rue Padre Varela, et au sud par la nue Neptuno.

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Sur l’avenue d’Italie, on y trouve la sobre église Notre-Dame de Monserrat, en l’honneur du monastère catalan homonyme.

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Immédiatement au sud se trouve la galerie Galiano, dédiée à l’art contemporain cubain. Tous les artistes représentés sont très intéressants. La toile de grand format, ci-dessus, vendue dès le premier jour de l’exposition pour 2 000$ est intitulée « Sans titre XXXII ». Elle est l’œuvre de Niels Reyes.

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En milieu d’après-midi, je prends un expresso (2$) au restaurant Notre-Dame des bijoux. En entrant, le lieux est un capharnaüm d’antiquités. Un mur entier est recouvert de porcelaine. Aux étages supérieurs, le restaurant est décoré de fresques.

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Puis je m’arrête au restaurant La Guarida, situé au deuxième étage d’un édifice d’une très grande beauté, mais dans un état avancé de décrépitude. En dépit de cela, c’est un des restaurants les plus huppés de la ville. J’y commande une gaspacho (délicieuse) et une limonade, le tout pour 9,30$, service compris.

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Sur la rue, je rencontre un Havanais qui m’invite à visiter son logement. Je me doute que son but est de me quêter un peu d’argent mais je me prête à l’opération. Il habite un taudis situé au bout d’un long couloir. Cet ancien professeur est maintenant préposé à l’entretien : il gagne mensuellement l’équivalent de 12$ par mois (soit moins que la moyenne nationale de 19$).

Le logement est presque totalement dépourvu de mobilier et le réfrigérateur de la cuisine sert à entreposer ses médicaments. En le quittant, je lui laisse un peso convertible puis, rendu un peu plus loin, je reviens sur mes pas lui offrir trois autres pesos convertibles soit, au total, l’équivalent de dix jours de salaire.

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Je prends ensuite le repas du soir au restaurant Casa Miglis, spécialisé dans la cuisine cubano-suédoise. J’y commande des boulettes de viande (accompagnées d’une généreuse portion de purée de pommes de terre) et un verre de vin rouge, le tout pour 15,40$ (service compris).

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Je termine la journée au Palais des mariages (situé sur le Prado). À 18h tous les dimanches, on y présente un concert gratuit de musique classique. Ce soir, l’orchestre de chambre Música Eterna interprète les Quatre saisons de Vivaldi. Les musiciens sont de jeunes diplômés de l’Institut supérieur d’art. Chaque saison a été confiée à un soliste différent. Le tout est assez bien exécuté.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
2e  photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 16 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/4,5 — ISO 1000 — 23 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 250 — 25 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/3,5 — ISO 2500 — 12 mm
6e  photo : 1/3200 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 21 mm
7e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 12 mm
8e  photo : 1/60 sec. — F/5,6 — ISO 6400 — 32 mm
9e  photo : 1/50 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 17 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 5

Publié le 3 novembre 2013 | Temps de lecture : 5 minutes

Après la publication de mon compte-rendu de la vieille, je retourne à la maison en faisant un petit détour par la Vieille ville afin de donner suite à une demande spéciale.

À cause de la lenteur de l’internet à Cuba, je ne peux pas me permettre de prendre le temps de me documenter et de répondre à vos messages, comme je fais d’habitude. Toutefois, sachez que je lis vos commentaires et je suis heureux de voir l’intérêt que vous portez à mes récits de voyage.

J’ai donc pris connaissance de la requête de M. Marc Dinet et je suis retourné au Depósito del Automóvil à la recherche de cette Citröen Méhari ayant appartenue à Celia Sanchez. Puisque je suis sur place, j’aime mieux savoir lorsque je suis en train de manquer quelque chose d’intéressant et d’en profiter pour ajuster le tir, plutôt que de l’apprendre à mon retour, alors qu’il est trop tard.

Je n’avais pas noté de quoi il s’agissait, comptant sur le personnel de ce musée pour m’aider. Malheureusement, en leur disant « Automóvil de la Doña de Fidel Castro », les préposées se regardèrent les unes les autres d’un air médusé.

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Dans ce musée, les automobiles sont disposées dans deux salles adjacentes : dans la première, des voitures datant de la première moitié du XXe siècle sont alignées sur deux rangées.

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Dans la deuxième, les voitures sont placées un peu n’importe comment. Bref, je n’ai pas vu la Citröen de Mme Sanchez

Après avoir allégé mon sac à dos à la maison, je poursuis mon exploration du quartier de Centro.

J’ai pris le repas du midi au café Neruda, situé sur le Malecón. Le filet de poisson (cuit à la perfection), accompagné d’un verre de vin blanc m’ont couté 9,50$.

L’an dernier, j’avais exploré méticuleusement la Vieille Havane, documentant chaque rue sur laquelle j’avais déambulé. Cette année, je procède différemment; j’ai divisé arbitrairement Centro en neuf territoires que je compte explorer. Aujourd’hui j’ai terminé, au nord-est, un territoire délimité par le Prado à l’Est, le Malecón au nord, l’avenue de l’Italie à l’ouest et la rue Neptuno au sud.

Plutôt que de vous faire un long discours, on trouvera à la fin du texte quelques photos que j’en ai rapporté et qui témoignent de la vie de ce quartier.

Le repas du soir a été pris de nouveau au café Neruda: entrée, filet de porc et deux verres de vin blanc — pour avaler le porc hyper cuit — m’ont coûté 11,50$.

Après avoir rédigé le texte que vous lisez, je me rends au Prado pour assister à un récital d’opéra. Présentement, le Gran Teatro est fermé pour rénovation (tout comme le Capitolio). En contrepartie, le café-concert Adagio, situé tout près du Gran Teatro, présente le jeudi soir, de 23h à 1h du matin, un récital d’airs de Zarzuelas (des opérettes sur des rythmes espagnols) et, le samedi soir, un récital d’airs d’opéra.

L’an dernier, j’avais passé presque toutes mes soirées à rédiger mes récits de voyage. Et à chaque fois, j’imaginais que toute la ville était en train de fêter pendant que moi, misérable esclave de son sens du devoir, tapais du texte au lieu de s’amuser.

J’ai donc profité du changement d’heure cette nuit (qui permet de se lever une heure plus tard le demain), pour partir à la découverte de la vie torride de La Havane, un samedi soir.

Au café Adagio, la salle fait environ 20 mètres par 20 mètres. Le marbre du plancher, les miroirs derrière de bar, de même que les murs et plafond de pierre, en font un lieu où la réverbération est excessive, ce qui rend l’endroit inapproprié à servir de salle de concert.

Vers 23h15, je quitte l’Adagio pour traverser la rue et me rendre à l’hôtel d’Angleterre. Un orchestre de musique latino-américaine (excellent) y joue dans la galerie à arcades située devant l’hôtel. Afin de ne pas nuire au sommeil des clients de l’établissement, l’orchestre s’arrêtera de jouer peu après.

Je me rends ensuite sur la rue Obispo. L’an dernier, tous les soirs vers 19h ou 20h, un grand nombre d’orchestres latino-américains y divertissaient la clientèle des restaurants. Mais ce soir, à 23h30, tout est calme. La seule musique qu’on y entend est préenregistrée. Je présume donc que les fêtards havanais se réunissent ailleurs.

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Sur mon chemin, je fais la découverte d’une galerie d’Art encore ouverte où deux peintres hyperréalistes travaillent consciencieusement … alors que tous les fêtards de la ville sont réunis ailleurs dans des lieux qu’il me reste à trouver.

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Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 15 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 15 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 35 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 26 mm
5e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 12 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/5,6 — ISO 1600 — 31 mm
7e  photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
8e  photo : 1/500 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 32 mm
9e  photo : 1/60 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 14 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 4

Publié le 2 novembre 2013 | Temps de lecture : 4 minutes

Après avoir terminé la rédaction du récit de la 3e journée, je vais à l’hôtel Saratoga le publier sur le blogue.

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En retournant à la maison, je m’arrête à l’hôtel Sevilla. Inauguré en 1908, c’est un des rares hôtels du centre historique à disposer d’une piscine extérieure. Celle-ci est située à l’arrière de l’établissement. Mais comme l’entrée principale se situe sur une rue perpendiculaire au Prado — la promenade autrefois huppée de la capitale — cette piscine occupe donc un précieux lot le long de cette promenade.

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Si la façade principale ne fait que quelques étages, la tour qui donne sur le Pardo fait neuf étages. À son sommet, le restaurant panoramique Torre del Oro est décoré, tout comme le reste de l’hôtel, en style mauresque. En haute saison, les chambres doubles s’y louent entre 150 et 200$ la nuitée.

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En retournant à la maison par un détour sur le Malecón, je suis invité à photographier la mer depuis le balcon du 2e étage d’un logement. Pendant que l’épouse s’affaire à la cuisine, ce locataire me fait visiter les deux minuscules chambres qu’il loue aux touristes pour 20$ par jour. Chacune d’elles dispose de sa propre salle de bain. Une donne sur le Malecón tandis que l’autre, sans fenêtre, est accessible depuis la galerie du puits de lumière de la cour extérieure autour de laquelle l’édifice est construit.

Afin de m’y retrouver plus facilement, je décide aujourd’hui de visiter le quartier, plus particulièrement la rue Crespo, sur laquelle j’habite. Cette rue a le défaut de ne pas être indiquée aux intersections. Si bien que tous les chauffeurs de taxi que j’ai pris jusqu’ici se voyaient dans l’obligation de demander l’aide aux passants.

C’est une rue qui fait cinq pâtés de maisons et dont le pavé est accidenté.

Puisque cette année, je me propose de visiter systématiquement le quartier de Centro — comme je l’ai fait l’an dernier pour la Vieille Havane — je débute donc aujourd’hui mon exploration, très tôt interrompue par le repas du midi à La California, le restaurant situé le plus près de l’appartement où j’habite.

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Cet établissement possède plusieurs salles dont deux climatisées. Le potage tiède — il parait que cela est voulu — et le rôti de porc trop cuit (mais présenté de manière attrayante), accompagné d’un verre de vin, me coûteront 13$, sans le pourboire.

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Le long des rues que je parcours, de nombreux citoyens se sont transformés en entrepreneurs, soit en offrant des chambres à louer, soit en perçant le mur de cuisine qui donne accès à la rue afin de créer un guichet destiné à offrir des en-cas aux passants. Jusqu’ici, je n’ai pas vu d’épiceries ou de supérettes — qu’on appelle dépanneurs au Québec — mais plutôt de nombreux petits commerces de proximité, offrant surtout des aliments.

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Dans cette partie de la ville, la circulation automobile est beaucoup moindre dans les rues nord-sud que dans les rues Est-Ouest. En effet, Centro est une voie de passage pour aller et venir de la Vielle ville aux autres quartiers touristiques de la capitale. Conséquemment, les piétons empruntent plus volontiers la rue que les trottoirs dans les rues secondaires.

La journée se termine par le repas du soir au California (une grande pizza et un verre de vin rouge, pour 19$).

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
3e  photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 2500 — 23 mm
5e  photo : 1/100 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 19 mm
6e  photo : 1/500 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 18 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 3

Publié le 1 novembre 2013 | Temps de lecture : 6 minutes

Après avoir finit de taper le texte que vous lisez, je me rends à l’hôtel Parc central. D’habitude j’apporte une clé USB sur laquelle se trouve le texte à publier, de même que les photos qui l’accompagnent. Et je me sers des ordinateurs fournis par l’hôtel.

Mais ils ont une vieille version de Firefox qui ne permet pas la navigation privée. Le résultat, c’est que la communication a été interrompue à trois reprises. Or la rétablir prend entre quinze et vingt minutes à La Havane. Si bien que téléverser le compte-rendu du jour No 1 a pris environ 90 minutes.

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J’ai donc apporté cette fois-ci mon ordinateur portable dans le but de me connecter par Wi-Fi. Mais leur réseau est en panne. On me suggère plutôt de me rendre à l’hôtel Saratoga (ci-dessus). Le paradis (ou presque). Téléverser le résumé du 2e jour, ses six photos, ajouter une photo supplémentaire au résumé du premier jour, a pris trente minutes.

Puis je me rends sur la rue Obispo dans le but de donner un appareil photo infrarouge dont je ne me sers plus à un artiste que j’ai rencontré l’an dernier. Évidemment, j’ai pris soin de lui montrer d’abord mon diaporama infrarouge de La Havane — qui l’a sidéré, comme prévu — pour ensuite, comme un magicien bienveillant, sortir du sac (que j’avais déposé par terre), l’appareil photo que je lui destinais.

J’avais soigneusement planifié ma mise en scène et le résultat fut exactement ce que j’avais anticipé. Comme j’ai horreur des remerciements qui s’éternisent, je l’ai quitté en lui disant que je repasserai chercher la clé USB que je lui prête, et sur laquelle se trouvent les diaporamas du premier voyage à La Havane.

Je me rends ensuite à la Place de la cathédrale afin de visiter le Musée de l’art colonial, fermé l’an dernier. Malheureusement, il l’est encore. Toutefois, le Palais des comtes de Lombillo, fermé l’an dernier, est aujourd’hui ouvert au public.

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Construit en 1741, ce palais se caractérise par ses cadres de porte et ses poutres bleu azur, qui se démarquent des murs d’un blanc immaculé. À l’époque, le bas des murs était décoré de fresques (mis à jour par endroits). Dans les pièces d’apparat, on a restauré la décoration peinte des plafonds à caissons.

Ce palais abrite aujourd’hui une petite exposition de mobilier et d’objets domestiques d’époque. Une salle présente des agrandissements de proxiphotographies (c’est-à-dire des gros plans de petits objets). Au rez-de-chaussée, on expose une petite collection de figurines.

Je prends le repas du midi au restaurant La Giraldilla. La gaspacho et le filet de porc parfumé au poivrons verts (délicieux) me couteront 18,70$, service compris.

Puisque deux des photos du diaporama infrarouge ont été prise de ce restaurant, je profite du fait que je suis le seul client pour monter ce diaporama à la serveuse. Épatée, elle fait venir le patron. Enthousiaste, ce dernier voudrait décorer son restaurant de mes photos. Il fait venir son fils qui étudie la photographie. Après avoir tenté de noter toutes les photos qui l’intéressent, il y a en tant que nous convenons que du Canada, je lui graverai et posterai la totalité des photos du diaporama sur un CD-ROM.

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Je me rends ensuite au Depósito del Automóvil. Il s’agit d’un grand entrepôt mal éclairé où s’entassent une trentaine de vieilles bagnoles poussiéreuses.

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Puis je visite la Maqueta de la Habana Vieja. Ce devait être une maquette de la Vieille Havane. En réalité, on y voit également le Prado, une bonne partie du quartier de Centro et un bon kilomètre de la rive orientale de la baie de la Havane. Le tout est exécuté avec une précision extrême. J’y découvre un complexe résidentiel moderne, situé dans le sud de Centro, que je me propose de visiter.

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Après un arrêt dans une parfumerie — où je me procure 50ml d’un extrait de bois de santal — je visite le Musée Simón Bolívar. C’est un centre culturel vénézuélien (et non bolivien) où on fait la promotion l’amitié entre Cuba et ce pays. Précisons que Bolívar aurait séjourné dans cet édifice lors de son séjour à La Havane en mars 1799.

Lors de mon voyage à Barcelone en 2007, j’avais goûté à une tasse de chocolat. Il s’agissait d’un breuvage épais, intermédiaire entre la pudding et le lait chocolaté. C’était délicieux. Lors de mon premier voyage à La Havane, j’avais découvert qu’on en fait ici du pareil. Je vais donc au Musée du chocolat afin de répéter l’expérience. Mais parce qu’il fait très chaud, je commande cette fois-ci un verre de lait chocolaté (1$). C’est bien, mais moins velouté que le chocolat offert en tasse.

Je prends ensuite le taxi afin rentrer à la maison pour ensuite prendre le repas du soir au restaurant Castropol, situé à proximité, sur le Malecón (c’est à dire le bord de mer de La Havane). On me l’a recommandé en raison du fait qu’au premier étage, on peut admirer le coucher de soleil sur l’océan.

Mais occupé à taper le texte que vous lisez, lorsque j’ai levé la tête, il était trop tard.

La soupe aux fruits de mer, une généreuse portion de rôti d’agneau (recouvert d’une sauce faite avec du concentré de boeuf), accompagné de ratatouille, coûte au total 22$, service compris.

Finalement je rentre à la maison pour poursuivre la rédaction de ce compte-rendu et aller au lit.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 15 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 14 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 31 mm
4e  photo : 1/125 sec. — F/4,2 — ISO 2000 — 49 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 2500 — 12 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 2

Publié le 31 octobre 2013 | Temps de lecture : 6 minutes

L’appartement

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Avant de vous résumer cette deuxième journée, j’aimerais vous présenter l’endroit où j’habite. Le quartier de Centro s’est essentiellement développé au XIXe siècle et dans le premier quart du XXe siècle, après la destruction des remparts qui étouffaient la ville. Mais la maison où je me trouve est antérieure à cet étalement urbain.

Elle date du XVIIIe siècle. C’est une maison à deux étages construite autour d’une cour extérieure qui sert de puits de lumière à tous ses locataires actuels. À l’origine, une seule famille l’habitait. À la Révolution, le rez-de-chaussée a été morcelé en plusieurs logements tandis que le premier étage a été coupé en deux dans le sens de la profondeur.

Toutes les pièces de la maison ont sept mètres de hauteur. Dans le but sans doute de masquer les fils électriques qui traversent les poutres des plafonds, on a ajouté des panneaux entre les poutres sans chercher à oblitérer leur présence.

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J’habite au premier, dans une chambre sans fenêtre extérieure. La seule lumière naturelle qu’elle reçoit lui vient de la cours extérieure. On accède à ce logement par un long escalier recouvert de marbre de Carrare. La toilette commune est d’une propreté impeccable.

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La cuisine, alimentée au gaz naturel, est garnie de tous les accessoires modernes, ce qui révèle le statut social de l’occupant.

La journée

Ce devait être une petite journée. Après avoir rédigé mon compte-rendu de la veille, je pars donner mon premier appareil photo infrarouge (qui je n’utilise plus depuis presque deux ans). Après avoir échoué à le vendre sur eBay, j’ai décidé de l’offrir à un artiste talentueux de La Havane. Malheureusement, il n’est pas à l’endroit où il tient boutique un jour sur deux. Je me reprendrai demain.

À mes hôtes de l’an dernier, j’apporte une poêle Héritage antiadhésive en excellent état mais dont je ne sers plus. J’en profite pour leur monter les photos que j’ai prises de leur ville l’an dernier.

Puis je me rends à la Maison de l’éventail pour leur apporter un livre d’Art à ce sujet (encore scellé) et j’en profite pour acheter quatre éventails dont le plus dispendieux (15$) sera décoré de tournesols peints à la main et que passerai prendre d’ici la fin de mes vacances.

Jusqu’ici, ce qui me frappe, c’est que les rues de la Vieille ville ont été brossées et que leurs imperfections les plus dangereuses ont disparues. Ce n’est pas parfait, mais c’est une amélioration considérable par comparaison avec l’an dernier.

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Et puisque dans la Vieille Havane, tout est à proximité, de fil en aiguille, je m’arrête dans une ancienne église sur la rue Aguiar, transformée depuis en salle de concert.

En me rendant au parc dédié à la princesse Diana, j’arrête par hasard à l’officine de l’historien de la ville (adjacent au parc dont je n’ai pas encore trouvé l’entrée). C’est un des hommes les plus influents du pays. Il est absent mais, plein d’audace, j’en profite pour laisser à sa secrétaire — qui parle très bien français — la suggestion de végétaliser la Vieille place avec des palmiers royaux.

Après le repas du midi au Jardín del Oriente — une soupe, un rôti de lapin légèrement parfumé à la moutarde, un verre de vin rouge et une pudding au pain, le tout pour 8$ — je reviens sur mes pas visiter le Jardín Diana de Gales.

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C’est un secret de Polichinelle : le communisme est avare d’élans monarchiques. Ce parc, consacré au triste sort d’une princesse anglaise, est donc une curiosité qui témoigne d’une certaine pipolisation du régime cubain. Agréable, il est dominé par une sculpture de l’artiste cubain Alfredo Sosabravo. Ce dernier a représenté symboliquement, de bas en haut, la vie de la jeune princesse qui s’arrête prématurément.

Après un arrêt dans une galerie d’Art tout près de l’ancienne église St-François d’Assise, je visite une exposition qui commémore la campagne d’alphabétisation qui a fait de Cuba, dans les années 1960, le pays où le pourcentage de la population capable de lire et écrire, était le plus élevé d’Amérique.

Au premier étage de l’ancienne Chambre des représentants, on présente une exposition où, à partir des croquis de Leonardo da Vinci, on a réalisé les machines qu’il avait imaginées.

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Puis à deux pas, c’est la visite du Musée du rhum. De la cueillette à la distillation, en passant par l’extraction du jus de canne et sa fermentation, chacune des étapes de la fabrication du rhum est présenté. Le tout est également résumé par une maquette d’une usine traversée par un train électrique.

La visite se termine par la dégustation d’un peu de cette boisson emblématique du pays. Les visiteurs peuvent ensuite se procurer du rhum à moitié prix (par comparaison avec les prix de la Société des alcools du Québec).

Après le retour en taxi à la maison, je me dirige à l’Hôtel du Parc central pour y téléverser mon résumé de la journée d’hier. Je prends le repas du soir à l’Hôtel Plaza : soupe, filet de poisson, verre de vin blanc et flan pour 17$.

Puis je retourne à la maison. J’y tape une bonne partie du texte que vous lisez puis, douche et dodo.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 12 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 12 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 12 mm
4e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 14 mm
5e  photo : 1/500 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 12 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 1

Publié le 30 octobre 2013 | Temps de lecture : 3 minutes

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Par Air Canada, le trajet entre Montréal et la capitale cubaine se fait en deux étapes: un vol Montréal-Toronto, suivi d’un autre de Toronto à La Havane.

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À l’aéroport de Montréal, ce qui a attiré mon attention, c’est cette machine distributrice — j’en verrai une semblable à Toronto — à partir de laquelle ont peut acheter des articles électroniques. Celle de Toronto, alimentée par le magasin électronique Best Buy, offre un choix plus varié — adaptateurs, écouteurs, cartes-mémoire, ardoises et appareils photos — alors que certains types d’items ne sont pas encore disponibles pour l’instant dans celle de Montréal.

D’habitude, en avion, j’aime bien être placé près des fenêtres. Mais ce matin, je suis arrivé à l’aéroport alors que presque toutes les places avaient été attribuées. Donc je n’ai pas filmé le décollage de l’avion, comme j’en ai l’habitude. Mais, surprise, après avoir atterri à Toronto, on m’a permis de photographier l’intérieur de la cabine des pilotes.

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Cela est d’autant plus étonnant qu’à bord d’un train traversant la campagne anglaise à partir de Londres, en 2006, on m’avait interdit de photographier l’intérieur du wagon qui servait de cantine. Pour des raisons de sécurité, disait-on.

Et là, on me permet de photographier l’endroit le plus stratégique d’un avion, l’endroit au programme de toutes les académies d’Al-Qaida autour du monde. Étrange.

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Dans certains restaurants de l’aéroport de Toronto, chaque personne a sous les yeux une ardoise qui, par défaut, affiche des réclames. Il suffit d’interrompre leur défilement pour accéder à un petit nombre d’applications.

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À La Havane, l’aéroport international José Martí — inchangé depuis probablement cinquante ans — subit présentement une cure de rajeunissement. Alors qu’il faisait quelques degrés au-dessus du point de congélation en après-midi, à notre départ de Montréal, il fait 26 degrés Celsius à notre arrivée à La Havane, à 22h20.

L’an dernier, le chauffeur de taxi qui m’amenait à la Casa particular où je devais passer mes vacances, avait choisi un trajet qui montrait la capitale sous des aspects peu avantageux. Mes toutes premières impressions avaient été celles d’une ville vieillotte, grise, sale et dans un état avancé de décrépitude.

Le chauffeur de cette année a choisi d’éviter les bâtisses industrielles et de suivre plutôt un trajet le long duquel plein de gens se promènent ou discutent au sortir de restaurants. En empruntant les plus belles avenues de Vedado, il me montre la Place de la révolution — que je n’avais jamais vu éclairée de nuit — l’université, le Musée napoléonien, etc. Bref, une toute autre impression.

Après les présentations d’usage, je défais mes bagages, prends une douche et me mets au lit.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
2e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
3e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 22 mm
4e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
5e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 12 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les 23 diaporamas du premier voyage à La Havane

Publié le 20 octobre 2013 | Temps de lecture : 2 minutes
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Pour beaucoup d’étrangers, l’intérêt de Cuba se limite au sable fin et aux palmiers de ses stations balnéaires. En réalité, la capitale de l’ile est un coffre aux trésors méconnu que les vidéos ci-dessous permettent d’entrevoir.

Les diaporamas qui suivent représentent plus de deux-mille photos en haute-définition et plus d’une centaine de séquences vidéo au sujet de la capitale cubaine, pour une durée totale de près de deux heures.

Diaporamas Durée Photos Vidéos
De Montréal à La Havane 2:13 27 8
La Place d’Armes 3:48 80 3
La Plaza de la Catedral 2:44 50 3
Plaza de San Francisco de Asis 3:00 54 4
Plaza Vieja 4:16 66 7
Le nord de la Vieille ville 6:42 158 6
La rue Obispo 7:32 198 7
Les rues Obrapia, Lamparilla, Amargura et Brasil 8:28 247 4
Plaza del Cristo 1:23 24 0
Le Sud de la Vieille Ville 8:25 229 1
Les rues nord-sud de la Vieille ville 8:37 217 5
El Prado 10:44 253 10
Le quartier de Centro 7:45 156 17
L’Est du quartier de Vedado 6:52 173 3
L’Ouest du quartier de Vedado 5:24 138 8
Le Musée napoléonien 2:04 54 0
L’hôtel Nacional 2:41 18 13
Le quartier de Miramar 4:32 83 19
Le Malecón 1:47 40 2
Les forteresses à l’Est de la baie de La Havane 5:42 126 9
Nostálgica 4:25 129 0
Les infrarouges de La Havane 4:08 75 1
Puertas y ventanas 3:18 122 0
Total 1h56:30 2 717 130


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les forteresses à l’Est de la baie de La Havane

Publié le 19 octobre 2013 | Temps de lecture : 6 minutes

 
Historique, première partie

Fondée en 1519, La Havane devint rapidement le port le plus important d’Amérique.

À l’origine, c’était simplement une base logistique pour la conquête du continent. Mais à partir du moment où les Espagnols pillaient les richesses du Nouveau monde pour les ramener en Espagne, La Havane prit une importance stratégique qu’elle conserva pendant plus de 150 ans.

En effet, sur le chemin du retour, les convois en provenance du Mexique et du Pérou passaient par le golfe de Floride et s’arrêtaient dans cette ville à chaque printemps pour y faire provision avant d’entamer leur traversée de l’Atlantique.

À l’époque, la ville était protégée des fureurs de l’océan Atlantique par sa situation dans la baie de La Havane, sans accès direct à la mer. Mais cela ne la mettait pas à l’abri des convoitises. Si bien qu’en 1555, la ville fut pillée par le corsaire français Jacques de Sores.

Conséquemment, en 1577, on édifia une première forteresse, le Castillo de la Real Fuerza (le Château de la force royale) sur la rive occidentale de la baie de La Havane, là où était construite la ville à protéger.

Également, à un km plus au nord, on verrouilla l’entrée de la baie par la construction, 1589 à 1630, de deux forts supplémentaires, un de chaque côté de son embouchure.

Du côté de la ville, c’était le Castillo de San Salvador de la Punta (ou Château Saint-Sauveur de la pointe, fermé au public). Du coté opposé, c’était le Castillo de los Tres Reyes del Morro (ce qui signifie le Château des trois rois du promontoire). Celui-ci constitue la première des deux fortifications en vedette dans le diaporama.

Le Castillo de los Tres Reyes del Morro

Castillo de los Tres Reyes del Morro vu du Malecón, en fin de journée

De 0:19 à 0:41, un long panoramique nous présente la ville, à partir de son port (situé dans la baie de La Havane) jusqu’au Malecón (son bord de mer). Il vous faudra sans doute revenir sur vos pas pour finalement distinguer le modeste Castillo de San Salvador de la Punta (0:34), qui fait face au Castillo de los Tres Reyes del Morro.

Autrefois, à chaque soir, une lourde chaine métallique était tendue entre les deux afin de fermer le port durant la nuit.

Le tarif de l’admission au château est le même pour les touristes (en pesos convertibles) que pour les Cubains (en monnaie nationale). Puisque celle-ci vaut 24 fois moins, les Cubains paient donc le 24e (à 0:57).

Dans différentes salles du château, on a aménagé des expositions thématiques : sur l’électrification du phare (ajouté en 1845), sur les expéditions de Christophe Colomb (qui a découvert Cuba en explorant le sud de l’ile seulement), sur la conquête anglaise de La Havane en 1762, etc.

De nos jours, ses canons sont recouverts d’une gaine métallique peinte en noir qui masque la rouille sous-jacente. Cette rouille a fait gonfler le métal et rendu les canons inopérants.

Puisqu’il n’y avait pas de système d’égouts, des cabinets d’aisance sont aménagés sur les remparts, de manière à ce que les déjections tombent à l’extérieur du fort.

Construit définitivement en 1845 après avoir été détruit plusieurs fois, le phare offre aux visiteurs une vue spectaculaire de la ville.

Histoire, deuxième partie

En 1761, l’Espagne signait un traité d’alliance avec la France (en guerre avec la Grande-Bretagne depuis 1756). Lorsque l’Espagne entra en conflit armé avec l’Angleterre, l’émissaire qui devait annoncer la nouvelle aux autorités de La Havane fut capturé par les Anglais, si bien que la ville fut totalement prise de surprise le 6 juin 1762, vers 10h du matin, lorsqu’apparut à l’horizon une flotte de plus de 200 vaisseaux anglais équipés de 2 292 canons et peuplés de 25 000 soldats. À ce jour, c’était la plus grande flotte de guerre à traverser l’océan Atlantique.

Pour y faire face, La Havane disposait de dix navires, de 1 200 canons et d’une garnison de 10 000 hommes.

L’investissement massif mis en œuvre pour capturer La Havane — qu’on peut comparer avec les ressources beaucoup moindres dont disposait le général Wolfe pour conquérir la ville de Québec — illustre l’importance stratégique de la capitale cubaine à l’époque.

L’année suivante, un traité de paix signé entre l’Espagne et l’Angleterre redonnait Cuba aux Espagnols en échange de la Floride (colonie espagnole jusque-là).

Parmi les moyens de renforcer les défenses de La Havane, les Espagnols décidèrent de protéger la ville d’un mur de 1,4 mètre d’épaisseur, de dix mètres de haut et de 4,8 km de long.

De plus, dès la fin de l’occupation anglaise et ce, jusqu’en 1774, on construisit une deuxième forteresse du côté opposé de le baie, soit la Fortaleza de San Carlo de la Cabaña. Celle-ci est construite sur le promontoire de Cabaña, duquel les Anglais avaient bombardé le Castillo de los Tres Reyes del Morro pour finalement s’emparer de la ville.

Entre les deux forteresses

Casse-croute insalubre

Les visiteurs qui transitent d’une forteresse à l’autre trouveront sur leur chemin un restaurant (de 2:42 à 3:03) et plusieurs casse-croutes dont l’un (3:22 à 3:32) permet de goûter à un limonade à base de sève de canne à sucre, extraite à l’aide d’un pressoir. Avis aux intéressés : le lendemain, j’ai été confiné à ma chambre, victime d’une violente diarrhée.

La Fortaleza de San Carlo de la Cabaña

Portail de la Fortaleza de San Carlo de la Cabaña

Immense, cette deuxième vedette du diaporama mesure 0,7 km par 2,3 km. À chaque soir à 21h, des fantassins costumés aux couleurs de l’Espagne tirent un coup de canon. Originellement, cette coutume visait à annoncer la fermeture des portes de la ville et la mise sous tension de la chaine qui interdisait l’accès maritime à la baie.

Pendant la période coloniale, la forteresse servit de baraquement pour quelques milliers de soldats. Ce fut une prison et un lieu de torture avant la révolution et finalement, le quartier général de Che Guevara.

À l’intérieur de la forteresse

De nos jours, on y trouve deux restaurants, un exposition d’armes et armures, une chapelle, quelques missiles russes, un minuscule musée de la torture, un musée dédié à Che Guevara, et une garderie.

Bureau de Che Guevara


Voir aussi :
Liste des diaporamas du premier voyage à La Havane
Liste des diaporamas du second voyage à La Havane

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Malecón de La Havane

Publié le 14 octobre 2013 | Temps de lecture : 3 minutes

 
Le Malecón n’est pas un quartier de La Havane. C’est une voie rapide et une promenade de 7 km qui s’étend le long du détroit de Floride. Elle débute légèrement à l’Est du Prado et se termine à la rivière des Amandiers.

En somme, c’est la frontière nord de deux quartiers de la capitale cubaine : Centro et Vedado.

Au Centro, les façades des maisons de style qui la bordent ont tellement été abîmées par l’air salin du large qu’elles sont — d’ici la fin de leur restauration en cours — totalement dépourvues d’intérêt.

Au Vedado, aucun bâtiment n’est adjacent au Malecón. La vue y est donc dégagée des deux côtés de cette promenade.

Du coté maritime, oubliez le sable fin qui fait la réputation de beaucoup de stations balnéaires cubaines : à cet endroit, la rive est rocailleuse et l’océan très souvent déchainé.

En dépit de tous ses défauts, le Malecón est un des lieux de rassemblement favoris des Cubains à toute heure du jour. On vient y pêcher, y jouer de la musique ou y passer le temps en admirant la vue sur la mer. Les amoureux apprécient ses couchers de soleil magnifiques par beau temps (ce qui est habituellement le cas).

Petite anecdote. En dépit de la rupture de ses relations diplomatiques avec Cuba en 1961, les États-Unis ont conservé à La Havane une présence consulaire officieuse sous la forme d’un « Bureau des intérêts américains » (de 0:52 à 0:55), situé dans l’édifice qui leur servait d’ambassade depuis 1952.

En 2000, le gouvernement cubain a fait aménager la « Tribune antiimpérialiste José Martí » composé d’une plate-forme surélevée faisant dos à l’ex ambassade et devant laquelle quatre arches métalliques sont disposés.

En janvier 2006 (sous G.W. Bush), les États-Unis ont répliqué en installant aux fenêtres de l’avant-dernier étage du bâtiment, un affichage électronique d’environ deux mètres de hauteur, dont les messages hostiles au régime castriste défilaient jour et nuit.

Piquées au vif, les autorités cubaines ont érigé, dès le mois suivant, une forêt de 138 mats originellement décorés de drapeaux noirs arborant une étoile blanche. Depuis les drapeaux ont disparus.

De nos jours, l’édifice est l’objet d’une surveillance policière constante : il est strictement interdit de le photographier. Toutefois, à la différence de l’ambassade américaine à Berlin, cette interdiction n’origine pas des États-Unis, mais plutôt dans ce cas-ci des autorités cubaines.


Voir aussi :
Liste des diaporamas du premier voyage à La Havane
Liste des diaporamas du second voyage à La Havane

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Écrit par Jean-Pierre Martel