La Havane-II : El Prado

Publié le 6 février 2014 | Temps de lecture : 3 minutes

 
Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, lorsqu’on détruisit les remparts autrefois nécessaires à la protection de la capitale cubaine, il fut décidé d’attribuer le territoire devenu disponible à la création d’une promenade de prestige à l’ouest de la Vieille Havane.

La Promenade Martí (ou Paseo de Martí, en espagnol) suit le pourtour de la Vieille Havane à 200m plus à l’ouest et ce, sur une distance de 1,3 km.

De 0:06 à 0:09, voici le superbe édifice néo-rococo de l’ambassade espagnole, bâti à l’extrémité nord de la Promenade Martí.

De style mauresque, l’hôtel Sevilla (1908) est l’œuvre des architectes Antonio et Rogelio Rodriguez (de 0:14 à 1:10). Longtemps point de rencontre de la haute société et de la pègre de La Havane, l’établissement s’est doté en 1918 d’une tour adjacente de dix étages au sommet de laquelle le restaurant gastronomique Roof Garden offre une vue impressionnante de la ville.

Parmi les immeubles visibles du restaurant, mentionnons l’immeuble Bacardí (de 0:53 à 1:02), construit en 1930 pour héberger le siège social de la compagnie de rhum homonyme. Il constitue un des plus beaux édifices Art Deco de la ville. Œuvre des architectes Rafael Fernández-Ruenes, Esteban Rodríguez-Castell et José Menéndez, c’était le plus haut gratte-ciel de la capitale au moment de son inauguration.

Également visible du Roof Garden, le Palacio de los Matrimonios (de 1:11 à 1:22) fut terminé en 1914 d’après les plans de l’architecte Luís Dediot. Comme son nom l’indique, c’est l’endroit idéal pour célébrer un mariage. Sa salle de réception sert également à des concerts. Son plafond est décoré des armoiries des principales villes d’Espagne puisqu’à l’origine, l’édifice était le siège du Club espagnol de la Havane.

Comme toutes les fins de semaine, des artistes exposent leurs créations le long du Prado. Ici et là, des professeurs en dessin enseignent bénévolement aux enfants du quartier.

De 3:15 à 4:04, nous visitons l’Hôtel du parc Central, dont le toit offre une de mes vues préférées de la capitale cubaine.

De l’autre côté de la rue Agramonte, se situe l’hôtel Plaza, construit en 1909 (de 4:05 à 5:03).

Une décennie après le décès du poète José Martí, on élevait au parc Central une première statue à Cuba en son honneur et ce, en présence de sa mère, de sa veuve et de sa sœur (de 5:03 à 5:06).

Faisant face au Capitolio, le restaurant Los Nardos (de 5:28 à 6:16) est un des plus huppés de la ville. Les portions y sont habituellement gargantuesques.

Le toit de l’hôtel Saratoga (de 6:17 à 6:24) est le meilleur endroit pour photographier le Capitolio (construit sur le modèle du Capitole américain), de même que le parc de la Fraternité. Ce dernier tire son nom de la Sixième conférence panaméricaine qui eut lieu à cet endroit en 1928. À cette occasion, on y a planté l’arbre de la fraternité (à 6:39), protégé par une grille, dans un sol fait de terreaux provenant des 21 pays participants.


Voir aussi :
Liste des diaporamas du premier voyage à La Havane
Liste des diaporamas du second voyage à La Havane

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Havane-II : La Vieille ville

Publié le 15 janvier 2014 | Temps de lecture : 3 minutes

 
Les 249 nouvelles photos et 7 clips vidéo de ce diaporama constituent la moisson rapportée d’une deuxième exploration du quartier de la Vieille Havane. Essentiellement, il s’agit de quelques sites touristiques qui n’ont pas été visités lors de mon premier voyage dans la capitale cubaine.

De 0:15 à 2:27, il s’agit du Jardín Diana de Gales, créé en hommage à la princesse Diana Spencer. Il est dominé par une sculpture de l’artiste cubain Alfredo Sosabravo représentant symboliquement, de bas en haut, la vie de la jeune princesse qui s’arrête prématurément. À 0:24, la plaque de schiste est un don de l’ambassade britannique : elle provient de la demeure de la famille Spencer à Althorp.

De 0:57 à 1:10, c’est l’exposition permanente consacrée à la grande campagne d’alphabétisation. Lancée au début de la Révolution cubaine, cette campagne a fait de Cuba le pays où le taux d’analphabétisme est le plus faible d’Amérique. À cette occasion, des dizaines de milliers d’écoliers ont été envoyés dans les campagnes cubaines afin d’enseigner aux paysans comment lire et écrire.

Au premier étage de l’ancienne Chambre des représentants, on présente une exposition (de 1:13 à 1:41) où, à partir des croquis de Leonardo da Vinci, on a réalisé les machines qu’il avait imaginées (roulement à billes, hélicoptère, aéroglisseur, sous-marin, mitraillette, machines de guerre, scaphandre, bicyclette).

De 1:46 à 2:11, c’est la visite du musée du Rhum et, de 2:24 à 2:27, un aperçu de l’église Notre-Dame de Belén (construite en 1718, présentement en rénovation).

De 3:18 à 3:52, il s’agit du Palais du Maquis d’Arcos (construit en 1741). Il est suivi d’un aperçu de la cathédrale de l’Immaculée-Conception de la Vierge (construite de de 1748 à 1777) et que tout le monde appelle Catedral de San Cristóbal de La Habana (soit le nom de ce temple à l’époque où il abritait la dépouille de Christophe Colomb, rapatriée depuis en Espagne).

De 7:13 à 7:29, nous voyons les véhicules exposés au Depósito del Automóvil, dont la fameuse Citröen Méhari beige (à 7:24) de Celia Sanchez (confidente de Fidel Castro et la femme la plus influente du régime jusqu’à son décès en 1980).

De 7:37 à 7:47, nous voyons la maquette du quartier, exposée au musée qui lui est consacré.

De 8:15 à 8:42, c’est la Maison Simón Bolívar (financée par le Venezuela), en hommage au héros de l’émancipation des colonies espagnoles d’Amérique du Sud.


Voir aussi :
Liste des diaporamas du premier voyage à La Havane
Liste des diaporamas du second voyage à La Havane

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le coq de La Havane

Publié le 19 décembre 2013 | Temps de lecture : 6 minutes
Jeunes Grecs faisant battre des coqs (modifié, d’après Jean-Léon Gérôme)

L’histoire se déroule au cours de mon premier voyage dans la capitale cubaine.

J’avais réservé une chambre dans la demeure d’un particulier qui habitait la Vieille ville. Cette chambre s’ouvrait sur la rue par une petite porte à deux volets.

Un climatiseur avait pour fonction de non seulement rafraîchir la pièce, mais également d’atténuer les bruits extérieurs.

Mais puisque je déteste l’air climatisé, coucher dans cette chambre, c’était comme coucher sur le trottoir. Les voitures klaxonnaient à côté de mon lit, ou presque. Le matin, s’entendais les écoliers se chamailler, la criée des vendeurs ambulants de pain, de fruits et d’autres aliments frais, quand ce n’était pas la clochette des aiguiseurs de couteaux.

Et puis, dans la Vieille ville, les sonnettes aux portes ont cessé de fonctionner depuis longtemps. Alors on crie. « Maria… Mariaaaaa… MARIA! » jusqu’à ce que cette maudite Maria finisse par répondre ou jusqu’à ce que celle qui l’appelle finisse par comprendre que Maria est absente, peut-être parce que justement, deux coins de rue plus loin, elle est en train de crier « Dolorès » alors que celle-ci l’appelle chez elle.

Donc dès le premier matin, j’avais demandé à mes hôtes : « Vous avez aussi une deuxième chambre qui donne à l’arrière. Est-ce qu’elle sera libre bientôt ? » « Oui, cet après-midi… » m’avait-on répondu « …mais il y a un coq. »

Effectivement, cette chambre donnait sur une cour extérieure assez sombre, qu’on entrevoyait en ouvrant une porte encore plus petite à deux volets. Or un voisin, apparemment, y élevait un coq. Ce coq ne devait pas chanter très fort parce que je ne l’entendais pas du tout de la chambre qui donnait sur la rue.

Entre une chambre dans laquelle on est réveillé par le crissement des pneus de chaque voiture qui passe, et une autre où on entend le coq chanter une fois, au lever du jour, la deuxième option me semblait préférable. Afin de ne pas rater l’occasion, le jour même, je déménageais dans l’autre chambre.

Entretemps, j’avais découvert qu’un festival de ballet se tenait dans la ville. Je ne suis pas très friand du ballet mais comme La Havane est le deuxième meilleur endroit au monde — après le Bolshoï — j’avais décidé d’acheter des billets pour cinq galas.

Ces spectacles débutaient à 20h et se terminaient vers 23h30. Je rentrais donc à minuit et je m’endormais un peu plus tard.

Dès le premier matin, vers 5h30, je découvris qu’un coq, ça ne chante pas qu’une seule fois; ça entonne son cocorico aux vingt secondes pendant des heures. Donc impossible de se rendormir.

Après quelques nuits de cinq ou six heures de sommeil, j’avais les yeux cernés.

Au petit déjeuner j’ai donc demandé à mes hôtes : « Écoutez, j’aurais un service à vous demander. Pour marcher toute la journée dans votre ville, j’ai besoin d’être en forme. Or le coq du voisin m’embête au plus haut point. Au Québec, un gros poulet coûte 12$. J’aimerais que vous alliez rencontrer ce voisin pour lui offrir 15$ pour son coq. Pas un sou de plus. Et s’il est d’accord, j’aimerais que vous m’en fassiez une soupe, et que vous la fassiez cuire trrrrrrès len-te-ment. »

Et puis je suis parti explorer la ville. À mon retour, vers 16h30, j’ai demandé : « Eh puis ? »

« Oh, la la. Cela a très mal tourné. Le voisin a été insulté par votre offre. Il vous a traité de sale capitaliste. Il a dit : ‘Ce n’est pas un étranger qui va commencer à me mener dans mon propre pays’. Bref, un véritable scandale. Tous les gens autour en ont été témoins. »

Aussitôt j’ai pensé : « En d’autres mots, ce qu’il dit c’est ‘Je suis pauvre mais on ne m’achète pas’. Parfait, je respecte ça. »

«Mais, » ajoutèrent mes hôtes, « on l’a vu sortir en fin d’après-midi avec une grosse boite sous le bras. Donc il est possible que demain matin, vous n’entendiez plus ce coq. »

Effectivement, la nuit suivante — et toutes les autres — je dormis comme un bébé.

Je croyais toute cette histoire terminée lorsque, quelques jours plus tard, j’appris un nouveau développement.

Dans cette partie du quartier, il n’y avait pas un coq, mais deux. L’autre — audible au loin lorsque j’occupais la chambre qui donnait sur la rue — ne m’avait jamais empêché de dormir; je l’entendais faiblement une fois réveillé.

Lorsque les gens qui demeuraient à proximité de l’autre coq eurent vent du scandale provoqué par mon intervention réussie, ils se dirent : « Nous aussi, nous aimerions dormir le matin. Nous aussi, nous aimerions arriver au travail en pleine forme plutôt que de chercher toute la journée une petite occasion de faire la sieste en cachette. Nous ne sommes pas à la campagne. Etc, etc. »

Forts de l’exemple de ce Canadien — qu’ils ne connaissaient que de réputation — ils réussirent à se débarrasser de cet autre coq et enfin dormir en paix.

On imagine bien que l’élimination de l’élevage urbain de coqs complique l’organisation de combats. Mais le développement de gites touristiques chez des particuliers provoque la reconsidération d’habitudes anciennes, au déplaisir des uns et au plus grand bonheur des autres.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Havane-II : De Montréal à La Havane

Publié le 15 décembre 2013 | Temps de lecture : 2 minutes

 
Cette vidéo comporte deux parties. La première résume le début de mon deuxième voyage à La Havane, le 29 octobre 2013; il s’agit du vol de Montréal à La Havane, avec escale à Toronto.

De 1:13 à 1:17, on voit un exemple de feux de circulation à Cuba qui indique, lorsqu’il est rouge, le temps qui reste à attendre, en plus d’indiquer, lorsqu’il est vert, le temps pour traverser la rue.

La dernière partie de la vidéo présente la Casa particular — ce qui signifie Maison d’un particulier — où j’ai habité au cours des trois semaines que j’ai passées dans la capitale cubaine. J’y suis arrivé dans la nuit : les photos ont été prises plus tard, en plein jour.

Il s’agit d’une bâtisse avec des plafonds à 7 mètres de hauteur, dont les fenêtres ne sont jamais fermées hermétiquement. Des volets permettent de bloquer les rayons solaires mais l’air ambiant y circule librement.

Le gazouillis qu’on entend de 1:34 à 1:40 n’est pas celui des Diamants de Gould, mais plutôt celui de votre humble serviteur. Ce sifflement avait immanquablement pour effet d’attirer la curiosité du pinson mâle qui s’approchait alors des côtés de la cage, comme pour dire : « Mais veux-tu me dire ce qu’il raconte… ».

Dans le coin de la toilette (à 1:55), la petite corbeille à papier est tapissée d’un sac de plastique. Elle est destinée à recevoir le papier hygiénique souillé. En effet, à Cuba, le débit de la chasse d’eau n’est pas très puissant et la toilette se boucherait si on y jetait ce papier.

La dernière photo est celle de ma chambre.


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Bilan financier du deuxième voyage à La Havane

Publié le 28 novembre 2013 | Temps de lecture : 1 minute

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Le détail de mes dépenses pour ce deuxième voyage de trois semaines à La Havane est le suivant :

Assurance-maladie : 210$ ou 146 €
Transport aérien : 636$ ou 441 €
Taxe de voyage : 27$ ou 18 €
Hébergement (23 nuits) : 624$ ou 433 €
Œuvres d’Art : 14$ ou 10 €
Souvenirs (quatre éventails, parfums, timbres et un cigare) : 118$ ou 82 €
Quatre spectacles : 35$ ou 25 €
Lunettes (2 paires) : 196$ ou 136 €
Chemise cubaine : 36$ ou 25 €
Publication sur le blogue : 59$ ou 41 €
Tout le reste (nourriture, transport, etc.) : 1 368$ ou 950 €
Pour un total de 3 323$ ou de 2 307 €.

Cela revient à 144$ ou à 100 € par jour, soit à peu près le même coût que l’an dernier.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8 — 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 2500 — 19 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Vaisseau fantôme (La Havane 2003-11-16)

Publié le 24 novembre 2013 | Temps de lecture : 4 minutes

 
Chef d’orchestre : Eduardo Díaz
Metteur en scène : Andreas Baesler
Orchestre symphonique du Gran Teatro de La Havane
Chœur du Teatro Lirico Nacional de Cuba et Chœur de l’ICRT

Distribution :
Le Hollandais : Andrey Maslakov
Senta (la fille de Daland) : Johana Simón

Daland (un capitaine norvégien) : Marcos Lima
Le timonier de Daland : Bryan López
Erik (un chasseur) : Yuri Hernández
Mary (la gouvernante de Daland) : Lily Hernández ou Dayami Pérez


L’an dernier, au cours de mon premier voyage à La Havane, j’avais assisté à plusieurs galas dans le cadre du festival de ballet. Ce festival se tient aux deux ans dans la capitale cubaine.

Lorsqu’un orchestre était présent, il jouait habituellement faux. Si bien que j’en avais conclu que les musiciens cubains sont très bons pour jouer de la musique latino-américaine, mais que la musique classique ne faisait pas partie des domaines où ils excellaient.

Au milieu de mon deuxième séjour à La Havane, j’apprends qu’on y présente (pour la première fois dans cette ville) Le Vaisseau fantôme de Wagner (dont le titre, en espagnol, signifie L’Hollandais errant).

Évidemment, je m’attends au pire. « Ils ont de la difficulté à jouer Mozart : imagine Wagner » pensais-je. Mais je décide d’y aller quand même, par curiosité.

J’avais apporté un appareil afin de photographier les interprètes sous les applaudissements, à la fin de la représentation. Mais dès le premier acte, j’entends plusieurs airs particulièrement agréables. Si bien que je ne peux résister à la tentation d’enregistrer deux airs, clandestinement.

En fait, le premier acte est tellement mélodieux que j’en viens à soupçonner que le livret est bien de Wagner, mais qu’on y a ajouté des airs d’opéras italiens, probablement de Verdi, pour faire plus joli (en d’autres mots, pour faire « avaler » Wagner au public cubain).

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Effectivement, je me rappelle qu’à la billetterie, une affiche calligraphiée présentait Le Vaisseau fantôme de Richard… Basler (c’est le nom de famille du metteur en scène). Donc j’en viens à croire qu’il s’agit tout simplement d’une fantaisie basée sur l’opéra de Wagner.

Malgré mes doutes quant à l’authenticité de ce spectacle, je réalise qu’au stricte point de vue documentaire, c’est une occasion exceptionnelle : celle de créer une vidéo qui témoignerait d’un aspect de la vie culturelle havanaise — la pratique de l’opéra, avec le décor unique, le tabagisme sur scène, la banderole patriotique, etc. — au crépuscule d’une époque, c’est-à-dire quelque temps avant la levée de l’embargo américain. N’importe quel documentariste rêve du jour où il serait en mesure d’immortaliser un monde qui tire à sa fin.

À l’entracte, je me suis donc dirigé dans la cinquième rangée du fond de la mezzanine, pour filmer cette série de clips. Et c’est en captant ce spectacle que j’ai été renversé par la performance ahurissante de la soprano cubaine Johana Simón, d’où l’attention que je lui ai portée.

De retour de mes vacances, je me suis empressé d’écouter le DVD de cet opéra, tel que capté à Bayreuth : c’était bien la musique de Wagner, mais jouée et chantée comme jamais je ne l’avais entendue auparavant.

Pour terminer, l’Opéra de Montréal, l’Orchestre symphonique de Montréal et Franz Muzzano (auteur d’un blogue où l’opéra tient une place importante) ont été invités à prendre connaissance de cette vidéo.

Ce dernier a répondu :

« Merci infiniment pour cette petite perle !

Bien-sûr, il y a des maladresses, mais aussi beaucoup de fraîcheur dans cette production, visiblement donnée avec les moyens du bord.

Johanna Simón mérite d’être entendue dans d’autres conditions. Des hommes un peu légers peut-être, mais la prise de son est telle…

Et le choeur du III, qui serait ridicule partout ailleurs, ici apparaît plein d’enthousiasme.

Pour une fois qu’on ne m’insulte pas, mais qu’on contribue à enrichir ce blog, c’est inestimable !

Merci encore, cher Jean-Pierre 🙂 »


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 23

Publié le 23 novembre 2013 | Temps de lecture : 3 minutes

Aujourd’hui, c’est la dernière journée de ce voyage.

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Construite en 1718, l’église baroque Notre-Dame de Belén était en restauration l’an dernier : tout l’intérieur avait été mis à nu. Je me rends sur la rue Compostella en espérant que les travaux soient achevés. Ce n’est pas le cas.

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Sur le chemin du retour vers la maison, je fais un détour par l’animalerie du magasin Fin de Siglo pour acheter un sac de graines pour les deux pinsons que j’ai donnés à mes hôtes, afin de m’assurer qu’ils auront les moyens de les nourrir pendant encore un certain temps.


 
Puis j’entreprends de photographier les immeubles du Malecón situés dans le quartier de Centro. Rappelons que le Malecón n’est pas un quartier, mais plutôt la célèbre promenade très photogénique, qu’on définirait comme le bord de mer de toute la capitale s’il n’était pas limité aux quartiers de Centro et de Vedado.

Les édifices du Malecón qui se trouvent dans le quartier de Centro s’alignent tous en bordure de trottoir : ceux de Vedado sont généralement plus distanciés. De plus, ceux de Centro sont principalement des édifices de style alors que ceux de Vedado sont des immeubles modernes, construits en hauteur.

Tout comme nos routes, soumises au pouvoir corrosif du calcium répandu en hiver, les édifices du Malecón subissent les outrages des gouttelettes d’eau salée dont les asperge le vent du large. Heureusement, la partie du Malecón située dans Centro est présentement un des grands chantiers de la ville.

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Parmi les édifices restaurés, celui-ci date de 1880.

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Je me rends ensuite dans le quartier de Vedado afin de visiter l’édifice López-Serrano (sur la rue L), construit en 1932. Il ressemble à une version tronquée de l’Empire State Building de New York. Son lobby est décoré d’un bas-relief en métal intitulé Time (le Temps).

Après le retour à pied à la maison, je prends le repas du soir — mon dernier à La Havane — au restaurant Los Nardos, en face du Capitolio. Crème de champignons (fade) et tranche de porc (excellent) accompagné de légumes et d’un verre de vin rouge.

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Puis je rentre faire mes valises puisque je dois quitter ma chambre à 4h demain pour l’aéroport et laisser la chaleur des tropiques…

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…pour un climat plus rigoureux.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
3e  photo : 1/800 sec. — F/9,0 — ISO 200 — 29 mm
4e  photo : 1/1000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 19 mm
5e  photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 17 mm
7e  photo : 1/1600 sec. — F/6,3 — ISO 200 — 12 mm
8e  photo : 1/3200 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 23 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 22

Publié le 20 novembre 2013 | Temps de lecture : 5 minutes

Ce matin, à l’hôtel Parc central, le réseau Wi-Fi est de nouveau à haute vitesse. Mon compte-rendu et ses neuf photos ont été publiés en moins de quinze minutes.

Ma première visite de la journée a été au Monument et musée José Martí. Rappelons que ce dernier est l’écrivain et le poète national. À ce titre, il est l’objet d’une immense vénération de la part des Cubains. Des centaines de statues en son honneur sont parsemées à travers le pays. L’aéroport international de La Havane porte son nom, de même que des dizaines d’écoles, de places et de parcs cubains.

Il existe même une réplique en plastique blanc de son buste qu’on retrouve dans le lobby de certains hôtels et d’édifices gouvernementaux. En fait, José Martí est aussi représenté à La Havane que Mozart à Vienne. On le voit donc partout sauf sur les gaminets pour touristes (où Che Guevara règne sans partage).

Quelques années après son décès, on élevait déjà une première statue en son honneur, en marbre de Carrare, au Parc central de La Havane, en présence de sa veuve et de sa fille.

Le monument qui se dresse en son honneur à la place de la Révolution est gigantesque. Il est en granit gris pâle. Normalement, il sert également de mirador. Toutefois, l’ascenseur pour s’y rendre est en réparation pour plusieurs mois.

À la base de la tour triangulaire, derrière la statue, se trouve un musée en son honneur. Contrairement à l’autre musée havanais qui lui est consacré — situé celui-là dans la maison natale du poète — celui à la place de la Révolution est réalisé avec des matériaux nobles.

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Le musée est circulaire. Au centre, des aires de repos décorées de citations du poète en mosaïque dorée sur fond vert.

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Une promenade en anneau permet aux visiteurs d’accéder aux différentes salles tout autour. Les moyens didactiques mis en œuvre sont modernes et professionnels.

Le tout est présenté de manière chronologique et se termine par une salle présentant les étapes de la construction du monument et les différents projets qui ont été élaborés avant l’adoption du devis final.

À proximité, sur l’avenue Roncho-Boyeros, se trouve la Musée postal de Cuba. L’endroit est très quelconque et peu fréquenté (j’étais le seul visiteur). Mais c’est un musée que tout philatéliste à La Havane doit absolument visiter.

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Essentiellement, le musée comprend deux salles rectangulaires. Dans les six présentoirs de la salle principale, on peut voir des documents (surtout des facsimilés) qui ne m’ont rien dit.

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Mais parmi ceux-ci, un objet ahurissant : un exemplaire du premier timbre de l’histoire de la philatélie, le Black Penny (émis en 1840). À ma connaissance, c’est le timbre le plus rare au monde.

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À la gauche de ces présentoirs, 525 panneaux coulissants numérotés contiennent des timbres de tous les pays. C’est un véritable trésor.

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Un index permet de savoir que les timbres du Canada — et ceux émis par les colonies britanniques devenues provinces canadiennes depuis — débutent au panneau No 380. Je crois me rappeler que le timbre illustré par un castor vaut, de nos jours, une petite fortune.

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Les sept panneaux recto verso consacrés à la France débutent par le timbre ci-dessus.

La salle consacrée aux timbres cubains contient la collection complète de tous les timbres émis par le pays, c’est-à-dire de 1855 à nos jours.

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Puis je prends l’HabanaTourBus jusqu’au parc des Amandiers et j’emprunte les rues Nos 32, 30, 26 et 24 jusqu’à l’embouchure de la rivière des Amandiers. Sur mon chemin, dans une partie assez moche de Vedado, je rencontre une église néo-romaine ignorée par toutes le cartes que je possède.

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J’arrive enfin au but de cette promenade : le restaurant 1830, dont l’extérieur est de style colonial espagnol, tandis que l’intérieur hésite entre le néo-classicisme anglais et le style colonial cubain avec de remarquables demi-lunes de verre coloré, typiques de Cuba.

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À l’arrière, un jardin de rocaille à la Gaudí…

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…puis une très belle rotonde arabisante, un peu abîmée.

Je rentre à la maison en taxi et je prends le repas du soir au restaurant Los Nardos, en face du Capitolio. Carpaccio, assiette du pêcheur et verre de vin blanc pour 12,65$ (sans le pourboire).

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
  1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 16 mm
  2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 12 mm
  3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 19 mm
  4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 35 mm
  5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 21 mm
  6e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 250 — 30 mm
  7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 31 mm
  8e  photo : 1/640 sec. — F/9,0 — ISO 200 — 13 mm
  9e  photo : 1/640 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 12 mm
10e  photo : 1/640 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 24 mm
11e  photo : 1/640 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 27 mm


Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à La Havane, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.

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| Récit du voyage à La Havane No 2, Récits de voyage | Mots-clés : | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 21

Publié le 19 novembre 2013 | Temps de lecture : 4 minutes

La Havane est une ville extraordinaire, entre autres pour son architecture. Celle-ci reflète son histoire — qui remonte à la Renaissance — jusqu’à aujourd’hui, avec des époques qui ont successivement marqué son développement.

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Ayant essuyé ce matin le refus définitif des autorités de me permettre de photographier l’École des Beaux-Arts (ou Instituto Superior de Arte) — chef-d’œuvre d’architecture contemporaine cubaine — je me suis intéressé à des réalisations architecturales nées depuis la Révolution. Sur les conseils de mon hôte, j’ai visité trois endroits, tous trois situés à moins de 15km à l’Est de la capitale : la cité ouvrière Camilio-Cienfuegus, le stade olympique créé à l’occasion des jeux panaméricains de 1991 et la ville d’Alamar.

La ville de Camilio-Cienfuegus

À Camilio-Cienfuegus, les autorités n’ont pas imposé un modèle exclusif de développement. On trouve donc des tours résidentielles d’une douzaine d’étages, mais surtout des groupes de bâtiments de quatre étages (ni plus ni moins) regroupés autour d’un espace public réservé au jeu ou à la détente mais qui, sauf exception, est peu végétalisé (donc sous-utilisé).

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Les parties des bâtiments qui servent à des fins communautaires — les escaliers notamment — sont parfois placées à l’extérieur, à l’instar des escaliers montréalais du premier tiers du XXe siècle.

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Ceux qui sont placés à l’intérieur ne sont jamais dans un endroit clos comme ils le sont, au contraire, les escaliers montréalais contemporains. Ici à Cuba, sous l’effet du climat tropical, ils deviendraient étouffants. On les isole généralement avec blocs de béton ajourés, ce qui constitue une solution économique et parfaitement adaptée au climat du pays.

Le stade olympique des Jeux panaméricains

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Il n’y rien qui ressemble plus à l’intérieur d’un stade, que l’intérieur d’un autre stade. Les nécessités de la tenue des jeux ont fait que les architectes cubains ont créé un stage d’une capacité de 55 000 places d’aspect conventionnel.

Alamar

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À la Révolution, Alamar fut choisie pour devenir la première ville-dortoir érigée selon les principes qui animaient les nouveaux dirigeants du pays. La plomberie venait d’Union soviétique, le système électrique de Chine, les poêles de Corée du Nord, et des brigades de volontaires vinrent assembler les blocs de béton pré-fabriqué sur lesquels les unités d’habitation étaient basées.

À l’origine, la ville devait compter 10 000 habitants : elle en compte aujourd’hui dix fois plus.

Alamar ressemble à Camilio-Cienfuegus. Sauf que les tours d’habitation atteignent jusqu’à 18 étages et que les groupes de bâtiments ont cinq étages (au lieu de quatre). La ville est aussi végétalisée que le quartier de Vedado à La Havane, sans être basée sur un plan d’urbanisme aussi rigoureux.

Après une journée à marcher au soleil, le fait d’être assis dans un taxi en mouvement, la fenêtre ouverte, à voir le paysage tropical défiler devant soi, est un de ces petits plaisirs (d’apparence insignifiante) qui font le charme des vacances dans le Sud.

De retour dans la capitale, je prends le repas du soir au restaurant Los Nardos. Gaspachio, gigantesque brochette au poulet, et verre de vin rouge pour 13.70$ (sans le pourboire).

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Puis je vais prendre mon premier daïquiri à la nouvelle annexe de l’hôtel Parc central. Je ne sais pas si c’est le climat, la magie de la ville ou simplement mon imagination, mais il me semble que même la cerise goûte meilleure qu’ailleurs…

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/2500 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 25 mm
2e  photo : 1/3200 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 12 mm
3e  photo : 1/500 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 29 mm
4e  photo : 1/160 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 30 mm
5e  photo : 1/2500 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 12 mm
6e  photo : 1/2000 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
7e  photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
8e  photo : 1/1250 sec. — F/6,3 — ISO 200 — 15 mm
9e  photo : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 2500 — 19 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 20

Publié le 18 novembre 2013 | Temps de lecture : 5 minutes

Ayant consacré mon samedi soir à voir deux spectacles (un opéra et un gala en hommage aux Beatles), j’ai n’ai eu le temps de rédiger mon compte-rendu quotidien que le dimanche matin. Si on ajoute l’heure à publier mon texte — la connexion internet étant soudainement redevenue lente à l’hôtel Parc central — et la demi-heure consacrée au repas du midi, je suis devenu disponible à visiter la ville que vers 14h.

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Le repas du midi a été pris au restaurant Paseo y Neptuno : calzone aux légumes et verre de vin rouge pour 10$ (sans le pourboire).

Ayant décidé de revoir dès 17h la production havanaise du Vaisseau fantôme de Wagner, je saute dans un taxi pour me procurer un billet au Théâtre national et pour visiter le Monument à José Martí, également situé à la place de la Révolution.

Mais le monument est fermé le dimanche. N’ayant pas le temps d’entreprendre un autre projet de visite, je retourne à la maison afin de me prendre une pile supplémentaire pour mon appareil-photo.

C’est alors que je suis confronté à un problème que vous aurez à vivre si vous décidez de visiter La Havane : l’impossibilité de prendre un taxi à la place de la Révolution et ses environs.

L’offre de taxi est abondante à La Havane. Les chauffeurs que vous croiserez un peu partout prendront même l’initiative de vous offrir leurs services. Sauf à la place de la Révolution. Les bureaux du ministère de l’Intérieur et ceux de la Défense nationale s’y trouvent : pour des raisons de sécurité, les autorités ont décidé que les taxis ne s’y arrêteraient pas pour prendre de passagers.

Avant 18h, celle-ci est desservie par les HabanaTourBus (aux trente minutes). Après 18h, même au terminus d’autobus situé à proximité, vous pourrez monter à bord des autobus qui desservent ce terminus. Mais aucun autre mode de transport.

Jeudi soir, après être descendu du dernier HabanaTourBus afin d’acheter des billets au Théâtre national, j’ai probablement marché 1,5km le long du Paseo (une des deux plus importantes voies de circulation nord-sud du quartier de Vedado) avant de finalement trouver un taxi disponible.

Le Théâtre national est une des plus importantes salles de spectacle de la ville. On y présente des opéras, des zarzuelas (des opérettes en espagnol) et des concerts de musique symphonique. À la sortie d’un spectacle, votre seule alternative à la marche sera le taxi illégal.

Tous les guides touristiques vous mettront en garde des risques d’accepter l’offre de taxi de simples citoyens. Comme dans toute autre ville, vous pourriez tomber sur n’importe qui, et plus spécifiquement sur des malfaiteurs. Mais à la place de la Révolution, vous n’aurez pas le choix.

Ceci étant dit, cela est comme la mise en garde relative à l’eau potable. Les guides ne recommandent que l’eau embouteillée (dont vous aurez débouché vous-mêmes le contenant). Pourtant, tous les Mojitos et les Daïquiris sont faits avec de la glace. Donc pour connaître le goût authentique de ces cocktails, vous aurez à prendre des risques. C’est la même chose pour les taxis.

L’an dernier, en trois semaines à La Havane, je n’ai pris aucun taxi illégal. Cette fois-ci, j’en ai pris quatre. J’entends déjà les reproches que certains pourraient m’adresser. Toutefois on doit comprendre qu’à titre d’auteur — qui vous présente la capitale cubaine hors des sentiers battus — j’ai à prendre des risques qui vous permettent de juger jusqu’où vous pouvez aller.

Après cette longue digression, revenons au vif du sujet.

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Donc de 17h à 20h, j’ai assisté à la dernière des trois représentations du Vaisseau fantôme de Wagner. Contrairement à hier, certains instruments à cordes n’étaient pas parfaitement accordés. Cela ne sonnait pas faux, mais c’était un tantinet à côté de la note, ce qui donnait à l’orchestre un son très légèrement acidulé qui me rappelait la musique de certains films des années 1930.

Tout comme hier, les chœurs ont été remarquables et les principaux chanteurs, aussi bons.

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Puis j’ai pris un taxi (illégal) pour le restaurant Los Nardos, en face du Capitolio. Gaspacho, paella et verre de vin rouge pour 11$ (sans le pourboire). À noter : l’intérieur de ce restaurant est principalement éclairé par les chandelles aux tables. Le temps d’exposition de la photo ci-dessus, prise à main levée, est d’un cinquième de seconde. Ce qui en dit long sur les performances exceptionnelles du stabilisateur d’image de l’appareil que j’utilise.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 40-150 mm R (deuxième photo) et Lumix 12-35 mm F/2,8 (les deux autres photos)
1re photo : 1/30 sec. — F/5,6 — ISO 6400 — 23 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 2000 — 40 mm
3e  photo : 1/5 sec. — F/5,6 — ISO 6400 — 13 mm


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