Festival de musique Montréal baroque 2013 : Jour 2

23 juin 2013

Le programme de cette deuxième journée a débuté avec un atelier de flûte à bec, une conférence gratuite au sujet de l’histoire de la musique mexicaine, et la deuxième partie de l’intégrale du recueil Le Jardin des plaisirs de la flute du compositeur néerlandais Jacob van Eyck.

Le ténor Rodrigo del Pozo, le claveciniste Eric Miles et Daniel Zuluaga à la guitare

Je me présente sur le site pour le concert intitulé La Rose des vents donné par les musiciens Mélisandre Corriveau à la viole de gambe (absente sur la photo ci-dessus), Eric Milnes au clavecin, Daniel Zuluaga à la guitare et au théorbe, et le ténor Rodrigo del Pozo.

On interprétera des œuvres instrumentales européennes et quelques œuvres vocales en espagnol, dont une chanson particulièrement mélodieuse intitulée Esperar, sentir, morir du compositeur madrilène Juan Hidalgo (1614-1685).

La Fontegara
Décoration de la table d’harmonie du clavecin utilisé par La Fontegara

À 14h, le groupe baroque mexicain La Fontegara (et la soprano Irasema Terrazas, absente de la photo ci-dessus) interprète des cantates du Mexique, d’Amérique latine et d’Espagne.

Pallade Musica

Après une parade dans les divers locaux du Théâtre St-James (anciennement une succursale de la banque CIBC), le programme reprend à 16h par un concert de Pellade Musica, gagnant à New York du premier prix 2012 de l’Early Music America Baroque Performance.

À l’affiche, des œuvres de divers compositeurs baroques dont le Quatuor parisien No 1 de Telemann, interprété avec brio.

De droite à gauche, Constantinople, Suzie LeBlanc et l’Euskalbarrokensemble

À 21h, le groupe Constantinople s’associent avec le groupe basque Euskalbarrokensemble pour un concert sous le thème du métissage des cultures musicales entre l’Orient et l’Occident, et entre l’Ancien et le Nouveau monde.

Ce concert est une magistrale démonstration du talent d’improvisateur des musiciens qui, à partir d’œuvres très anciennes, vaguement notées, comblent les vides, brodent, ornent, se lancent dans des solos créés sous l’inspiration du moment tout en paraissant brulants d’authenticité.

En particulier, les musiciens Kiya Tabassian (de Constantinople) et Enrique Solinis (de l’Euskalbarrokensemble) qui — en dépit du fait qu’ils n’ont jamais travaillés ensemble — s’épauleront, dialogueront, répliqueront aux inventions musicales de l’autre, relanceront le discours lorsque le partenaire semble s’essouffler, est un modèle d’écoute mutuelle et feront de ce concert un moment mémorable dont la magie pourrait difficilement être crée de nouveau de manière identique.

Ce concert mettait également en vedette la soprano acadienne Suzie LeBlanc qui interprète des chansons en langue basque, en latin et en français, notamment. J’ai connu Mme LeBlanc à ses débuts. La dernière fois que je l’ai vue, elle tenait le rôle titre dans l’opéra L’incoronazione di Poppea de Monteverdi à la Place des Arts.

Ce fut un plaisir de la retrouver maintenant, avec toujours cette voix blanche, sans vibrato, pleine de fraîcheur en dépit d’une puissante d’émission accrue, et comme bonus, une diction souveraine qui fait défaut à tant de ses collègues sopranos lorsqu’elles chantent en français.

Bref, ce concert fut à mon avis le meilleur d’une journée pourtant remarquable.

Le tout se terminait par un concert de transcriptions pour flutes à bec d’œuvres baroques et modernes interprétées par de jeunes musiciens, et un spectacle auquel je n’ai pas assisté.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 35 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 35 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 21 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 20 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 19 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel