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Préambule
Il existe un peuplement juif à Prague, voisin d’un peuplement slave, depuis le Xe siècle. Celui-ci se transforme en ghetto au XIIIe siècle, à la suite d’une directive du Vatican indiquant que Juifs et Chrétiens devaient vivre séparément.
Au cours des siècles qui suivront, les Juifs seront l’objet de massacres (entre autres par les Croisés en route vers la Terre sainte) et d’interdits quant aux métiers qu’ils peuvent exercer.
Durant la guerre de Trente Ans, l’avancée de l’armée suédoise (qui s’était emparé du château de Prague qu’elle avait pillé) est stoppée sur le pont Charles.
Celui-ci est alors le seul pont qui relie le quartier du Petit-Côté — où se trouve le château et où habite la noblesse — au reste de la ville. Durant cette bataille, le 26 juillet 1648, les étudiants de l’université Charles et les Juifs s’illustrent par leur courage à sauver la ville des envahisseurs.
En 1781, l’empereur Joseph II promulgue un édit de tolérance qui garantit à tous les citoyens (y compris aux Juifs), la liberté de culte et le libre accès à la vie publique : emplois publics, université, corps de métier, etc. C’est en son honneur que l’agglomération juive de Prague prendra le nom de Josefstadt (ou ville Joseph).
En 1850, Josefstadt est annexé à la ville de Prague pour devenir le quartier de Josefov. Toutefois la presque totalité de ce quartier est rasée, entre 1893 et 1913, dans le but d’assainir et de remodeler la ville en suivant l’exemple de ce qu’avait fait le baron Hausmann à Paris.
À l’issue de ces travaux, il ne resta plus que six synagogues, le vieux cimetière et l’ancienne mairie de la ville juive. Le quartier juif, tel qu’on peut le visiter aujourd’hui, date de cette époque.
Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, 90 % des Juifs tchèques périrent dans des camps de concentration. Si bien que la communauté juive tchèque, après avoir été l’une des plus importantes, est désormais l’une des plus petites d’Europe. De nos jours, environ 6 000 Juifs vivent à Prague.
Le diaporama
De nos jours, le ‘quartier’ Josefov de Prague n’est plus une entité administrative reconnue. Comme c’est le cas du ‘quartier’ chinois de Montréal.
Le diaporama présenté ici est donc consacré à la partie nord du quartier de la Ville Ville, ce qui inclut l’ancien quartier juif.
Celui-ci débute à 0:04 par un aperçu (en biais) du parc Antonín Dvořák.
Celui-ci est bordé au nord par la Rodolfinum, une salle de spectacle de style néorenaissance construit de 1876 à 1884 par les architectes Joseph Zítek et Joseph Schulz (de 0:06 à 0:09).
L’édifice abrite également une galerie d’art moderne.
En face, de l’autre côté de la rue ‘17 listopadu’ (ou rue du 17 Novembre), on trouve le musée des Arts décoratifs, achevé en 1901 sur les plans de Joseph Schulz (de 0:10 à 0:52).
De 0:53 à 1:08, nous sommes sur la rue Břehová.
De 1:09 à 1:28, nous parcourons la rue Široká. Nous y rencontrons la synagogue Pinkasova (à 1:09) — dont les murs sont un mémorial aux Tchèques victimes de l’Holocauste — et le restaurant Švejk (au Široká 20).
Dans ce dernier, on sert (à 1:28) cette spécialité typique de la nourriture bourrative du pays. Il s’agit de tranches de rôti de porc ou de bœuf noyées de sauce brune, décorées de confiture et de crème fouettée, et accompagnées de tranches de knedlíky (un pain cuit dans de l’eau bouillante, contenant des cubes de pain de la veille).
À 1:30, voici un édifice Art Nouveau (inspiré de la Sécession viennoise) à l’intersection des rues Žatecká et Kaprova.
De 1:32 à 2:00, nous parcourons la rue Maiselova. On y voit (à 1:32) la synagogue Maiselova, deuxième synagogue faisant partie du complexe muséal juif de Prague et construite en 1591 par Mordechai Maisel.
À 1:42, il s’agit de la synagogue Vieille-Nouvelle (qui appartient également à ce complexe), construite vers 1270. C’est le plus vieux sanctuaire juif d’Europe.
Dans une ruelle perpendiculaire, on trouve la synagogue Klaus, construite en 1694 (le mur crème sur le côté gauche de la photo à 1:44). Au centre de cette photo, c’est la Salle des cérémonies, construite en 1906. Par une grille à gauche (à 1:46), on accédait autrefois au cimetière juif.
On y a planté une collection de pierres tombales. Les petites pierres sur le dessus de certaines d’entre elles rappellent la coutume juive de les décorer ainsi plutôt que de fleurs (rares en milieu semi-désertique).
Construit de 1570 à 1577, l’hôtel de ville juif reçut sa façade rococo actuelle en 1763 (à 2:00). À l’étage, il abrite la synagogue Haute. Le reste de l’édifice sert de centre communautaire.
De 2:02 à 2:24, nous parcourons la rue Pařižská (ou rue de Paris). Celle-ci se termine à l’hôtel Intercontinental (à 2:24).
De 2:25 à 2:30, nous voyons deux édifices sur la rue Elišky Kránohorské. Le premier de style Art Nouveau (ressemblant à un autre vu à 2:18), et le second de style cubiste, un style architectural que seule Prague possède.
Puis nous apercevons quelques édifices sur les rues Dušní (de 2:32 à 2:36) et Salvátorská (de 2:38 à 2:40). Nous retournons sur Dušní pour y voir (à 2:42) l’extraordinaire synagogue Espagnole, construite en 1868. Puisqu’il est interdit d’en photographier l’intérieur, on voit à 2:44 une photo tirée de Wikipédia.
Au bout de cette rue, nous apercevons (de 2:46 à 2:50, l’ancienne église Šimon a Juda (Simon et Jude), construite de 1615 à 1620. De nos jours, elle sert d’hôpital et de salle de concert.
Puis nous apercevons les rues Věnzeská (à 2:52), Dlouhá (de 2:54 à 3:08), V Kolkovné (de 3:10 à 3:12), Kozí (de 3:14 à 3:22), U Obechního Dvora (de 3:24 à 3:26), Anežská (de 3:28 à 3:32, où nous apercevons au loin le couvent d’Agrès-la-Bienheureuse), Haštralská (de 3:34 à 3:44), et finalement l’édifice du ministère de l’Industrie et du Commerce, situé au coin nord-est du quartier.
Détails techniques : Ce diaporama est composé de 114 photos prises avec un appareil Canon Powershot G6 et d’une photo tirée de Wikipédia.