Certains festivaliers estiment qu’un festival de musique baroque serait incomplet sans chant. D’autres pensent que sans ballet, il serait moins vivant.
En cette dernière journée du Festival Montréal Baroque, il y en avait pour tous les gouts.
L’art de laisser faire
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Madeleine Owen (téorbe)
Sara Lackie (harpe)
À 9h, à la Maisonnette des parents, deux membres du quintette La Cigale (Sara Lackie et Madeleine Owen) interprétaient des œuvres de compositeurs italiens et espagnols de la Renaissance et du début du baroque.
Certaines de ces pièces étaient accompagnées de danses effectuées avec grâce par Anne-Marie Gardette.
Dans les œuvres instrumentales pour solistes, la harpiste fut remarquable. Ce fut également le cas de la luthiste dans la deuxième partie du concert, après que son instrument fut accordé.
Guitares 666
David Jacques ajustant sa guitare battente
Un des charmes du festival est la proximité entre les mélomanes et les artistes. Mais il arrive que cette promiscuité prive ces derniers de l’intimité qu’ils aimeraient parfois maintenir.
À l’aide d’une application sur son téléphone multifonctionnel, c’est dans un passage très fréquenté que David Jacques ajusta une des guitares dont il se servira quelques instants plus tard.
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David Jacques possède la plus importante collection de guitares anciennes en Amérique du Nord.
Les violons ont leurs facteurs célèbres (exemple : Stradivarius). Les guitares ont les leurs. Les instruments utilisés par David Jacques dans son concert de 10h15 sont dus aux plus grands facteurs de guitares.
Ce qui fut une occasion de comparer leurs sonorités.
Dans le clip vidéo ci-dessus, le guitariste beauceron utilise une guitare battente (à cordes métalliques) créée en 1806 par Marcus Obbo. Il y joue une pièce de Santiago de Murcia (1673-1739).
A Mio Modo
Esteban La Rotta, Elionor Frey, Anthony Harvey et Stéphanie Brochard
De nouveau la musique se maria à la danse dans le spectacle qui débuta à 11h30 et qui mit en vedette Esteban La Rotta (luth), Elionor Frey (viola d’arco), Anthony Harvey (luth) et Stéphanie Brochard (metteuse en scène et danseuse).
La chorégraphe créa une série de tableaux afin de caractériser chaque pièce musicale. Des tableaux auxquels les musiciens participèrent. Ce qui en fit un spectacle original et intéressant.
Persona
Les Méandres
Vers 15h, à l’église Notre-Dame-de-la-Défense, l’ensemble Les Méandres interprétèrent des œuvres instrumentales et vocales des XVIe et XVIIe siècles.
Dans l’ordre habituel, la photo présente Jonathan Stuchbery (luth, debout), Tristan Best (viole de gambe), Justin Luchinski (clavecin), Élodie Bouchard (soprano), Élyse Lamanque-Girard et Jérémie de Pierre (flutes à bec).
Il Cortegiano
Les chanteurs
Le grand spectacle qui cloturait le festival à 17h s’appelait Il Cortegiano (ou Le courtisan).
Sur un texte de Jean-François Daigneault, on y voit un jeune comédien — interprété par Renaud Paradis, le 4e à partir de la gauche sur la photo ci-dessus — qui doit passer une entrevue devant un grand réalisateur français.
Puisqu’il s’agit d’un film d’époque, le comédien croit qu’il augmenterait ses chances de décrocher le rôle s’il maitrisait le chant, la danse et le maniement des armes.
Évidemment, on songe au Bourgeois gentilhomme de Molière, transposé à notre époque.
Et pour respecter le thème du festival, le comédien était préoccupé par souci de maitriser ces arts de manière à pouvoir les interpréter avec sprezzatura.
L’acoustique mate de la salle de cinéma où avait lieu le spectacle permettait d’entendre parfaitement le texte des comédiens-chanteurs.
Sur la photo ci-dessus, on voit Pierre Rancourt, Dorothéa Ventura, Ghislaine Deschambault, Renaud Paradis, Jean-François Daigneault et Philippe Gagné.
Si on exclut Renaud Paradis, les comédiens-chanteurs sont membres de l’Ensemble Alkemia.
Vue d’ensemble
Le lien entre les parties dites et chantées d’une part, et d’autre part les parties dansées était un peu mince, à mon avis. Mais personne ne s’en plaindra tellement les festivaliers ont été séduits par les chorégraphies et la splendeur des costumes.
L’orchestre
La partie orchestrale était assumée par la réunion du quatuor Flûte alors! et de la Bande Montréal Baroque. Impeccables, comme toujours, puisqu’il s’agit de plusieurs parmi les meilleurs musiciens baroques du Québec.
Les Jardins chrorégraphiques
Exécutant une chorégraphie de Marie-Nathalie Lacoursière, les autres membres de l’ensemble Les Jardins chorégraphiques voleront évidemment la vedette.
Sur la photo, on voit Stéphanie Brochard, Jean-François Dollé, Marie-Nathalie Lacoursière et Tom Robin.
Cela termine de manière fastueuse cette 17e édition du Festival Montréal Baroque.
Merci donc aux organisateurs de nous présenter quelques-uns des meilleurs musiciens baroques d’ici et d’ailleurs et de nous faire découvrir les œuvres séduisantes de compositeurs moins connus.
Détails techniques des photos : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs PanLeica 8-18 mm (3e photo), M.Zuiko 25 mm F/1,2 (4e, 5e et 7e photos) et M.Zuiko 75 mm F/1,8 (les autres photos)
1re photo : 1/200 sec. — F/1,8 — ISO 800 — 75 mm
2e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 800 — 75 mm
3e photo : 1/20 sec. — F/3,7 — ISO 6400 — 15 mm
4e photo : 1/100 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
5e photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 25 mm
6e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 640 — 75 mm
7e photo : 1/160 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
8e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 800 — 75 mm
9e photo : 1/200 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm
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