Voyage en Alberta – Jour 8

Publié le 27 août 2016 | Temps de lecture : 6 minutes

Parcourir la Promenade des glaciers nécessite qu’on soit habillé chaudement. Durant notre séjour, la température dans les vallées atteignait 17° Celsius mais seulement 7°C en montagne.

De plus, entre les villes, on doit effectuer de longues distances sans possibilité de se ravitailler et de faire le plein d’essence. Donc il faut en profiter lorsqu’on en a l’occasion.

Ce matin, nous éviterons de prendre le petit déjeuner dans le restaurant trop froid du Maligne Lodge. Nous nous rendons plutôt à l’autre extrémité de la ville pour nous restaurer au Sawridge Inn and Conference Center. Leur buffet est abordable, varié et délicieux.

Notre programme de la journée est de parcourir les 291km qui séparent Jasper de Banff. Chacune de ces villes est le chef-lieu d’un parc national homonyme. Ces deux parcs allongés se suivent en diagonale du nord-ouest au sud-est.

Le glacier Athabasca

À mi-chemin entre Jasper et le lac Louise, nous rencontrons le glacier Athabasca.

Celui-ci est un des six principaux glaciers des parcs nationaux de Jasper et de Banff. C’est également un des glaciers les plus visités d’Amérique du Nord. Des autobus permettent aux visiteurs d’y marcher aux endroits moins inclinés.

En raison des réchauffements climatiques, il s’est retiré de 1,5km depuis 125 ans et a perdu la moitié de son volume.

La borne qu’on peut voir dans le coin inférieur droit de la photo indique la limite du glacier en 1942.

Immédiatement après ce glacier, nous pénétrons dans le parc national de Banff.

Vue du lac Bow
Immensité du paysage au lac Bow

Environ 35km au nord du lac Louise, nous décidons d’arrêter quelques instants au lac Bow. C’est la source de la rivière homonyme qui alimente Calgary, distante d’environ 300km.

Je suis stupéfait devant la beauté du paysage et de la pureté de l’eau. Celle-ci est légèrement turquoise en raison de la petite quantité de soufre qu’elle contient.

Et je réalise que certaines peintures du Groupe des Sept ne sont pas une idéalisation de la nature canadienne, mais des toiles en deçà de la réalité.

Vue du lac Louise

Puis nous prenons le repas du midi au Fairmont Château Lake Louise. J’y prends une soupe et un filet de saumon accompagné de légumes sautés.

Traverse d’animaux

Le long des 58km qui séparent le lac Louise de Banff, la route Transcanadienne est clôturée. Mais à plusieurs endroits, on a fait construire des viaducs plantés d’arbres — au cout d’un million de dollars chacun — afin de permettre aux animaux sauvages de traverser l’autoroute sans danger. On les appelle écoducs ou passages fauniques.

Indicateur des points cardinaux
Tout près des chutes Bow

À Banff, nous allons prendre quelques photos aux chutes Bow.

Immédiatement après celles-ci, la rivière Bow fait un coude, à sa jonction avec la rivière Spray (à droite, hors champ).

Des entreprises offrent aux visiteurs la possibilité de canoter à la surface frémissante des eaux turquoise de la rivière Bow.

L’Islande est renommée pour sa géothermie. On ignore généralement que quelques villes albertaines sont aussi alimentées par des sources thermales. C’est le cas de Banff.

Même si cette eau est potable, on ne s’en sert pas comme eau du robinet en raison du fait qu’il faudrait la refroidir. Toutefois, certains hôtels tirent profit de la géothermie albertaine pour offrir à leur clients la baignade extérieure même en hiver s’ils acceptent toutefois sa très légère odeur d’anhydride sulfureux (c’est-à-dire d’œufs pourris).

Quelques abreuvoirs de ma ville natale sont alimentées par une telle eau — froide à Joliette — très appréciée des Joliettains mais généralement détestée par tous les visiteurs.

Hôtel Fairmont Banff Springs et son golf privé, vus du téléférique

Trente minutes plus tard, nous voilà aux pieds de la montagne Sulfur (ce qui veut dire soufre). Un téléférique (qu’on appelle gondola en anglais) nous transportera au sommet de cette montagne, haute de 2 450 mètres.

Sur la photo ci-dessus, prise en fin de journée, on notera le léger arc-en-ciel au haut de l’image, vers la droite.

Belvédère du mont Sulfur
Vallée de la rivière Bow

Du belvédère, on accède à une promenade de bois qui offre une vue panoramique de la vallée de la rivière Bow. Cette promenade culmine au pic Sanson.

En 1948, ce pic fut nommé en l’honneur de Norman Bethune-Sanson, un météorologiste qui fit construire en 1903 une minuscule station de recherche à cet endroit et dont il fut responsable jusqu’à sa retraite en 1945 (à l’âge de 84 ans).

Puis nous prenons la route vers le ‘village’ Kananaskis, situé à 70km au sud-est de Banff. Il s’agit en fait d’un complexe hospitalier connu sous le nom de Delta Hotels Kananaskis Lodge.

Nous y prenons le repas du soir. Après une entrée de fromages et de charcuteries, je prends un hambourgeois de bœuf Angus (c’est le nom d’une race bovine) accompagné de frites.

Puis nous allons à nos chambres pour la nuit.

Note : si vous consultez ce texte sur un appareil pourvu d’un grand écran, n’hésitez pas à cliquer sur les photos qui vous intéressent pour les voir en plus haute résolution.

Détails techniques : Panasonic GH1 transformé en appareil infrarouge de 720nm et objectif Lumix 14-42 mm II (5e photo), appareil Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (1re, 2e, 3e, 4e, 7e et 10e photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (6e, 8e et 9e photos)
  1re photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 13 mm
  2e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 7 mm
  3e  photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 7 mm
  4e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 7 mm
  5e  photo : 1/100 sec. — F/5,5 — ISO 100 — 36 mm
  6e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
  7e  photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 14 mm
  8e  photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
  9e  photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 22 mm
10e  photo : 1/500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 13 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage en Alberta – Jours 6 et 7

Publié le 26 août 2016 | Temps de lecture : 5 minutes

Au sixième jour, c’était le mariage de ma sœur.

Puisqu’il s’agit d’un évènement privé, je ne vous en ferai pas de compte-rendu si ce n’est pour dire deux mots au sujet de l’hospitalité des Albertains.

Au sein du Canada, il existe une rivalité entre les différentes régions du pays et plus particulièrement entre les provinces de l’Ouest (dont l’Alberta) et les provinces centrales (l’Ontario et le Québec).

À ce mariage, il y avait une centaine d’invités. À aucun moment, je n’ai senti un ressentiment ou entendu une allusion malveillante à notre égard, mes frères et moi qui sommes Québécois.

Nous avons été accueillis comme de nouveaux membres de la famille. Et moi qui suis de nature réservée — ce qui ne parait pas à mes écrits — je me suis senti parfaitement à l’aise, comme si je retrouvais des amis.

En route vers Jasper

Le lendemain vers 11h, les mariés partent en voyage de noces effectuer la Promenade des Glaciers en auto. Ils sont accompagnés de deux chaperons (mon frère François et moi).

Pour nous y rendre et en sortir, nous emprunterons trois routes; la route 16 (à deux voies opposées) entre Edmonton et Jasper, la route 93 (également à deux voies opposées) de Jasper au lac Louise, et l’autoroute Transcanadienne (à quatre voies) du lac Louise à Calgary.

L’Alberta jouit d’un climat continental. Les jours de pluie, les averses durent généralement entre trente minutes et deux heures alors que le reste de la journée est nuageux ou ensoleillé.

Annuellement, une ville comme Calgary reçoit en moyenne 32cm de pluie et 127cm de neige alors que Montréal reçoit environ le double, soit 78cm de pluie et 209cm de neige.

C’est seulement lorsque des nuages nés au-dessus du Pacifique sont poussés par un vent d’ouest au-delà des montagnes Rocheuses que l’Alberta connait de véritables journées pluvieuses. Cela fut le cas au cours de cette septième journée de voyage.

Si beaucoup de personnes préfèrent photographier des paysages baignés de lumière, j’estime que les jours de pluie ont leur propre esthétique, tout aussi valable que celle de journées ensoleillées.

Après avoir parcouru les 362km qui séparent Edmonton de Jasper, nous atteignons finalement cette dernière cinq heures plus tard.

C’est une ville d’environ quatre-mille résidents dont l’économie dépend essentiellement du tourisme. Les maisons y sont à un ou deux étages, généralement aux toits pointus (afin d’éviter l’accumulation de neige). Cette ville est située au centre d’un parc national qui porte son nom.

Au lac Pyramid
Au lac Pyramid

C’est en passant par Jasper qu’on atteint le lac Pyramid, situé à 5km. Il s’agit d’un endroit charmant qui, au moment de notre visite, donnait l’impression d’un lac des Laurentides, au Québec, en raison d’un ciel bas qui cachait les montagnes environnantes.

Wapiti nettoyant ses cornes en les frottant dans des broussailles

Le parc national Jasper — qui fait 10 878 km² — protège 53 espèces de mammifères, dont des carcajous, des caribous, des cougars, des coyotes, des castors, diverses variétés de cerfs, des grizzlis, des lynx, des marmottes, des mouflons, des orignaux, des ours, des picas, des porcs-épics, des spermophiles, des wapitis, etc.

Sans être apprivoisés, ces animaux ne craignent pas les êtres humains. Il est toutefois conseillé de ne pas s’approcher trop près d’eux puisque certains (les carcajous et les ours, par exemple) qui peuvent être dangereux.

Nous revenons à Jasper prendre possession de notre chambre au motel Maligne Lodge, situé à l’extrémité sud de cette ville.

Tables du WickedCup Café

Dans son restaurant trop climatisé, le dessus des tables en acrylique renferme les tranches de troncs d’arbres.

Nous partons prendre le repas du soir au restaurant Miss Italia de Jasper. J’y prends une soupe minestrone et une poitrine de poulet parmesan accompagné de spaghetti.

Et puisque la nuit ne tombe qu’entre 21h et 22h à ce temps-ci de l’année, nous avons le temps d’effectuer une visite au Fairmont Jasper Park Lodge.

Luminaire du Fairmont Jasper Park Lodge

Ce complexe hospitalier est situé un peu à l’Est de Jasper mais on l’atteint en effectuant un long détour de 7km vers le nord.

Il offre 446 chambres. Certaines sont de petites cabines en bois rond, peu fenêtrées, et décorées de manière rustique. D’autres sont de grandes chambres modernes qui offrent une vue splendide sur le lac Beauvert. L’hôtel possède son propre club de golf.

Puis nous revenons à notre hôtel de Jasper pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (1re, 2e, 3e et 5e photos), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (6e photo) et M.Zuiko 75 mm F/1,8 (4e photo)
1re photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 14 mm
2e photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 7 mm
3e photo : 1/500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 7 mm
4e photo : 1/160 sec. — F/3,5 — ISO 320 — 75 mm
5e photo : 1/80 sec. — F/3,5 — ISO 500 — 14 mm
6e photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 30 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel