En 2012, Price Waterhouse évaluait à 33 milliards$ le marché mondial de la traduction. Un marché dont le Canada représente le dixième et dont Montréal est une des capitales mondiales.
De nos jours, seulement au Québec, on estime ce marché à 2,5 milliards$. Il emploie six-mille traducteurs, dont le tiers est membre de l’Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés.
C’est sur cette industrie que s’appuient la postsynchronisation des films américains et la traduction en français des succès de librairie étrangers.
De la même manière, l’obligation imposée aux entreprises cotées en bourse d’offrir leurs prospectus en français crée de l’emploi pour les traducteurs du Québec
Mais la traduction se fait aussi dans le sens inverse. Le rayonnement culturel du Québec hors de la francophonie serait impossible sans la traduction de nos films, romans et manuels scolaires.
L’usage de l’anglais n’étant pas aussi universel qu’on le présume souvent, la traduction des manuels de l’utilisateur dans d’autres langues favorise l’exportation de produits de consommation fabriqués ici.
Le Québec influence même les législateurs étrangers en offrant une traduction de son Code civil en espagnol et en mandarin. À sa manière, le Québec contribue ainsi à la promotion de la démocratie et de l’État de droit dans un grand nombre de pays.
Ce rayonnement culturel et économique est facilité par la présence chez nous de néoQuébécois polyglottes.
L’activité des traducteurs étant indissociable de celui des terminologues et des correcteurs, cette symbiose explique le succès d’éditeurs de logiciels comme Druide Informatique, dont le correcteur d’épreuve Antidote est le meilleur au monde.
De la même manière, la reconnaissance vocale et l’analyse du langage sont les mamelles de l’intelligence artificielle. C’est qui explique les investissements massifs consentis chez nous dans ce domaine et qui ont fait de Montréal et de la ville de Québec des pôles majeurs de l’intelligence artificielle.
Référence : Montréal : capitale de la traduction