Comment ajouter l’attribut hreflang à un blogue sous WordPress ?

Publié le 5 juin 2018 | Temps de lecture : 4 minutes

En 2010, l’Internet Engineering Task Force créait l’attribut facultatif hreflang, destiné à faciliter la tâche des moteurs de recherche en leur précisant la langue dans laquelle une page Web est écrite.

Afin de dresser la liste de ses suggestions en fonction de la langue de l’internaute, le moteur de recherche de Google peut déterminer automatiquement la langue d’un document. Mais il arrive que celui-ci renferme des citations dans une autre langue, ce qui complique la tâche du moteur de recherche.

Voilà pourquoi Google insiste de plus en plus pour que les pages Web contiennent l’attribut hreflang.

Normalement, l’auteur d’un blogue choisit de publier sous WordPress parce que cela est extrêmement facile; il lui suffit d’écrire son texte et WordPress s’occupe de créer les pages Web demandées par les internautes.

Malheureusement, WordPress n’a pas cru bon jusqu’ici de modifier son logiciel d’édition de manière à ce que cet attribut soit automatiquement ajouté au code HTML des pages qu’il crée.

Il existe des modules d’appoint qui permettent d’ajouter cet attribut à chaque document, y compris rétroactivement, mais seules leurs versions payantes le font par défaut pour n’importe quel page Web.

Voici ce que je suggère.


 
Après avoir accédé à votre blogue à titre d’administrateur, cliquez sur Apparence/Éditeur…


 
Au côté droit de l’écran, cliquez sur En-tête du thème (ici en rouge) afin d’afficher le code HTML que WordPress ajoute secrètement à l’entête de toutes les pages Web qui lui sont réclamées par vos visiteurs.

N’importe où entre la balise <head> (à la ligne 6) et la balise </head> (ci-dessus à la ligne 14), il faut ajouter une ligne qui contient le code suivant :

<link rel= »alternate » href= »http://www.mon_blogue.wordpress.com<?php echo parse_url($_SERVER[‘REQUEST_URI’],PHP_URL_PATH); ?> » hreflang= »fr » />

On remplacera ici http://www.mon_blogue.wordpress.com par l’hyperlien de votre blogue.

Prenez soin de bien vérifier que les guillemets et les apostrophes soient bien droits (comme en anglais) et qu’ils n’aient pas été remplacés par des guillemets et apostrophes courbes ou inclinés.

Revérifiez attentivement et sauvegardez.

Dorénavant, WordPress ajoutera à la volée cet attribut à toutes les pages Web qui lui seront demandées.


 
Afin de vérifier que tout ait été fait correctement, copiez l’hyperlien d’une de vos pages Web et allez sur le site app.hreflang.org.

Cliquez sur le bouton de droite.


 
Dans la boite de saisie, collez-y l’hyperlien déjà copié, cochez ‘Je ne suis pas un robot’ et cliquez le bouton du bas.


 
À droite, cliquez sur Show Details (en bleu) et notez si, dans la colonne Lang, la langue trouvée est bien le français.

Si tel est le cas, vous avez parfaitement bien procédé.

Lorsque la valeur de l’attribut hreflang est ‘fr’, vos textes auront préséance dans la liste des documents suggérés par tous les sites francophones de Google : google.ca (au Canada), google.fr (en France), google.be (en Belgique) et google.ch (en Suisse). Cette préséance s’exerce à l’encontre des pages Web sans attribut hreflang ou dont la valeur n’est par ‘fr’.

Mais si votre blogue s’adresse spécifiquement aux Francophones d’un de ces pays, il est possible de le préciser.

Si la valeur de l’attribut hreflang est ‘fr-ca’ (au lieu de ‘fr’ tout court), vos textes auront une préséance encore plus grande dans la liste des recommandations de google.ca sans être pénalisés sur les autres sites nationaux (en comparaison avec l’attribut ‘fr’ tout court).

Pour créer une spécificité sur le site de google.fr, la valeur de l’attribut sera ‘fr-fr’. Sur google.be, ce sera ‘fr-be’. Et sur google.ch, ce sera ‘fr-ch’.
 

Compléments de lecture :
Comment ajouter la date de publication sous le titre d’un texte publié sous WordPress ?
WordPress : le message d’erreur au sujet de la constante $table_prefix

2 commentaires

| Informatique | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Google et les sirènes de la bourse

Publié le 21 juillet 2015 | Temps de lecture : 3 minutes
© 2008 — Wikipedia

Dans la mythologie grecque, les sirènes sont êtres fabuleux, mi-femmes mi-oiseaux, qui, en charmant irrésistiblement les marins par leurs chants, amènent les bateaux à échouer sur leurs récifs.

Vendredi dernier, les actions de Google qui ont transité en bourse se sont vendues soudainement plus cher (16,3% de plus) que les actions de Google vendues la veille.

En appliquant ce prix record à l’ensemble des actions existantes de Google, de nombreux quotidiens ont prétendu que Google venait d’engranger 65 milliards de dollars.

La réalité est bien différente.

C’est seulement au cours de l’émission de nouvelles actions qu’une compagnie reçoit de l’argent. L’argent ainsi obtenu sert généralement à augmenter la capacité de production de l’entreprise et conséquemment à créer de l’emploi. L’ensemble de la société bénéficie donc de cet accroissement de capital.

Mais une fois que ces actions ont trouvé preneurs, toute majoration ultérieure de la valeur de ces actions ne profite pas du tout à cette compagnie et ne crée aucun emploi. Cette majoration profite exclusivement aux investisseurs qui ont cru en cette compagnie au moment de l’émission de ces actions.

Donc Google n’a donc pas engrangé un seul centime vendredi dernier.

Quant aux investisseurs, ils seraient plus riches s’ils profitaient du prix record pour vendre leurs actions. Autrement, ils ne sont plus riches que sur papier. Leur fortune pourrait s’effondrer à n’importe quel moment.

Donc les seuls qui se sont vraiment enrichis vendredi dernier, ce sont ceux qui ont vendu leurs actions cette journée-là.

Et ce qu’ils ont gagné, ce n’est pas 65 milliards de dollars. Ce serait 65 milliards$ si tous ceux qui détiennent des actions de Google avaient réussi à vendre leurs actions ce jour-là au prix record.

Mais si tous les détenteurs avaient tenté de vendre leurs actions ce jour-là, ce titre se serait effondré au lieu d’augmenter.

Ce genre de nouvelle sert à leurrer les petits investisseurs en leur faisant croire qu’il est encore possible de s’enrichir, sans effort, en spéculant à la bourse.

En réalité, la bourse, c’est en grande partie du vent, c’est-à-dire un investissement dans l’économie futile qu’est la spéculation boursière.

Cette augmentation de 65 milliards$ de capitalisation boursière de Google a ceci d’extraordinaire : elle n’a créé aucun emploi. Le bénéfice pour l’ensemble de la société est donc nul.

À mon avis, la spéculation boursière effrénée est l’expression ultime de la décadence de l’Occident. C’est la roulette russe auquel se livrent les gens oisifs qui ne savent plus quoi faire de leur fortune.

Références :
Google fait un bond
La valeur de Google a bondi de 65 milliards de dollars en un jour
Pourquoi Google a gagné 65 milliards de dollars en un seul jour

Parus depuis :
China can ride out this crisis. But we’re on course for another crash (2015-08-26)
« L’Union européenne est en train de détruire son avenir » (2015-09-02)
Le courtermisme prépare la prochaine crise (2017-11-08)

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Écrit par Jean-Pierre Martel