Sous le thème « Une meilleure ville, une meilleure vie », l’exposition universelle de Shanghai s’est tenue du 1er mai au 31 octobre 2010.
Avec ses 73 millions d’entrées — dont 94 % de Chinois — ce fut l’exposition universelle la plus populaire de tous les temps. À elle seule, la journée du 16 octobre battit tous les records avec ses 1,03 million de visiteurs.
La contrepartie de ce succès fut d’interminables files d’attente. À titre d’exemple, il fallait compter au moins cinq heures avant de pouvoir visiter le pavillon de l’Arabie saoudite. Or le mercure atteignit plus de 32 degrés Celsius certains jours de septembre 2010 : vous pouvez imaginer la détermination de ceux qui visitèrent l’Expo en plein été…
Afin de rendre cette attente plus confortable, les autorités eurent recours à un procédé ingénieux. On sait que l’évaporation de l’eau est un processus endothermique, c’est-à-dire qu’il absorbe de la chaleur. On a donc installé une multitude de nébuliseurs qui pulvérisaient une bruine d’eau en direction des visiteurs sans jamais les atteindre. En effet, les gouttelettes étaient si petites qu’elles s’évaporaient immédiatement, créant ainsi un vent de fraîcheur à un coût beaucoup moindre que si on avait utilisé des climatiseurs.
Puisque le but de mon voyage à Shanghai était de visiter cette ville et, accessoirement, d’aller à l’Expo, je pris la résolution d’aller à l’exposition universelle seulement le soir, alors que les files d’attente étaient minimales. C’est ce qui explique que les photos que j’en ai rapportées furent toutes prisent de nuit.
Alors que les pavillons commerciaux étaient tous situés au nord de la rivière Huangpu (qui traverse Shanghai), les pavillons nationaux étaient répartis en trois zones situées au sud de cette rivière. En gros, les pavillons des pays orientaux étaient placés à l’est, les pavillons thématiques au centre, tandis que les pavillons de pays occidentaux étaient à l’ouest.
Chacune de ces zones ont fait l’objet d’un diaporama spécifique. Au total, ces trois diaporamas présentent 231 photos et presqu’une centaine de séquences vidéo en haute définition, faisant de ce blogue une importante source de renseignements en français relativement à l’Expo 2010.
Le diaporama publié aujourd’hui concerne les pavillons de la Zone A.
La photo qui sert de titre montre le Centre culturel, en forme de soucoupe volante. Haut de six étages (dont deux souterrains), ce pavillon thématique contenait, entre autres, des boutiques (au rez-de-chaussée), un aréna et un cinéma. Après avoir monté le long d’une rampe en spirale, les visiteurs accédaient à une vue panoramique de l’Expo.
L’image suivante est celle du pavillon de l’Arabie saoudite qu’on distingue du Centre culturel par ses pilotis chromés, son toit plat (sur lequel étaient plantés des palmiers) et sa couronne servant d’écran lumineux.
À 0:15, on voit un des modèles de nébuliseurs dont j’ai parlé plus tôt, suivi d’un extrait d’un spectacle « multimédia » de musiciens saoudiens.
Avec ses 63 mètres de hauteur, le pavillon de la Chine était le plus élevé de tous les pavillons nationaux. Sa pyramide inversée était formée de 56 poutres rouges (représentant les 56 minorités ethniques du pays). À 0:26, on voit le socle sur lequel était bâti ce pavillon, de même que la silhouette des visiteurs le quittant, tard le soir.
Extérieurement, le pavillon de l’Inde se distinguait par son dôme végétalisé. À l’intérieur, on pouvait visiter une foire de produits artisanaux et assister à un spectacle holographique tridimensionnel sur l’histoire de ce pays.
Le pavillon d’Israël avait la forme de deux coquillages géants collés l’un sur l’autre : le premier, transparent, et l’autre, opaque. Dans le premier se trouvaient deux pages authentiques du plus important document scientifique du XXe siècle : le manuscrit d’Albert Einstein sur sa Théorie de la relativité générale. Pour n’importe quel amateur de science, être à 30 cm de la célèbre équation « e = mc2 » écrite de la main d’Einstein, c’est comme être face à face avec La Joconde de Léonard de Vinci.
La partie opaque de ce pavillon renfermait un dôme sous lequel était projeté un film montrant la contribution du peuple israélien au progrès technologique de notre civilisation. Une fois ce film terminé, la présentation se poursuivait sur l’écran individuel placé devant chaque spectateur et visait à présenter quelques citoyens de ce pays.
Puis nous passons devant le pavillon de la Corée du Sud et nous pénétrons dans celui du Népal, dont l’extérieur, spectaculairement beau, renferme une pagode entourée d’ateliers de différents artisans.
Le pavillon du Pakistan était centré sur deux thèmes : l’amitié sino-pakistanaise et la place importante des femmes dans la vie politique de ce pays. Ce dernier thème peut nous sembler étrange aujourd’hui mais on doit se rappeler que le Pakistan fut le premier pays musulman dirigé par une femme. La visite se terminait par une foire de produits artisanaux.
Si l’extérieur du pavillon du Qatar ressemblait à une forteresse, son intérieur prenait l’aspect d’un souk : on y présentait la culture et les richesses naturelles de ce pays côtier.
Autant le pavillon du Sri Lanka était simple, autant celui de Taïwan était spectaculaire, prenant la forme d’une gigantesque lanterne à l’intérieur de laquelle étaient projetées des images d’œuvres d’art chinois, réitérant ainsi la parenté culturelle de cette île avec la Chine continentale.
La dictature du Turkménistan était représentée par un pavillon de style « vintage »…
Le pavillon du Maroc est l’un des plus beaux et des plus intelligents que j’ai visités. Au rez-de-chaussée, les visiteurs étaient accueillis dans une cour intérieure caractérisée par le raffinement et la richesse de sa décoration. La visite se poursuivait au premier étage où, à tour de rôle, étaient présentés chacun des métiers qui avaient été mis à profit pour réaliser ce qui nous avait émerveillés plus tôt.
Note : Pour voir la carte officielle (en anglais) du site d’Expo 2010, cliquez sur ceci.
Voir aussi : Liste des diaporamas de Shanghai