Festival Montréal Baroque – le 23 juin 2019

Publié le 24 juin 2019 | Temps de lecture : 5 minutes

Certains festivaliers estiment qu’un festival de musique baroque serait incomplet sans chant. D’autres pensent que sans ballet, il serait moins vivant.

En cette dernière journée du Festival Montréal Baroque, il y en avait pour tous les gouts.

L’art de laisser faire

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Madeleine Owen (téorbe)
Sara Lackie (harpe)

À 9h, à la Maisonnette des parents, deux membres du quintette La Cigale (Sara Lackie et Madeleine Owen) interprétaient des œuvres de compositeurs italiens et espagnols de la Renaissance et du début du baroque.

Certaines de ces pièces étaient accompagnées de danses effectuées avec grâce par Anne-Marie Gardette.

Dans les œuvres instrumentales pour solistes, la harpiste fut remarquable. Ce fut également le cas de la luthiste dans la deuxième partie du concert, après que son instrument fut accordé.

Guitares 666

David Jacques ajustant sa guitare battente

Un des charmes du festival est la proximité entre les mélomanes et les artistes. Mais il arrive que cette promiscuité prive ces derniers de l’intimité qu’ils aimeraient parfois maintenir.

À l’aide d’une application sur son téléphone multifonctionnel, c’est dans un passage très fréquenté que David Jacques ajusta une des guitares dont il se servira quelques instants plus tard.

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David Jacques possède la plus importante collection de guitares anciennes en Amérique du Nord.

Les violons ont leurs facteurs célèbres (exemple : Stradivarius). Les guitares ont les leurs. Les instruments utilisés par David Jacques dans son concert de 10h15 sont dus aux plus grands facteurs de guitares.

Ce qui fut une occasion de comparer leurs sonorités.

Dans le clip vidéo ci-dessus, le guitariste beauceron utilise une guitare battente (à cordes métalliques) créée en 1806 par Marcus Obbo. Il y joue une pièce de Santiago de Murcia (1673-1739).

A Mio Modo

Esteban La Rotta, Elionor Frey, Anthony Harvey et Stéphanie Brochard

De nouveau la musique se maria à la danse dans le spectacle qui débuta à 11h30 et qui mit en vedette Esteban La Rotta (luth), Elionor Frey (viola d’arco), Anthony Harvey (luth) et Stéphanie Brochard (metteuse en scène et danseuse).

La chorégraphe créa une série de tableaux afin de caractériser chaque pièce musicale. Des tableaux auxquels les musiciens participèrent. Ce qui en fit un spectacle original et intéressant.

Persona

Les Méandres

Vers 15h, à l’église Notre-Dame-de-la-Défense, l’ensemble Les Méandres interprétèrent des œuvres instrumentales et vocales des XVIe et XVIIe siècles.

Dans l’ordre habituel, la photo présente Jonathan Stuchbery (luth, debout), Tristan Best (viole de gambe), Justin Luchinski (clavecin), Élodie Bouchard (soprano), Élyse Lamanque-Girard et Jérémie de Pierre (flutes à bec).

Il Cortegiano

Les chanteurs

Le grand spectacle qui cloturait le festival à 17h s’appelait Il Cortegiano (ou Le courtisan).

Sur un texte de Jean-François Daigneault, on y voit un jeune comédien — interprété par Renaud Paradis, le 4e à partir de la gauche sur la photo ci-dessus — qui doit passer une entrevue devant un grand réalisateur français.

Puisqu’il s’agit d’un film d’époque, le comédien croit qu’il augmenterait ses chances de décrocher le rôle s’il maitrisait le chant, la danse et le maniement des armes.

Évidemment, on songe au Bourgeois gentilhomme de Molière, transposé à notre époque.

Et pour respecter le thème du festival, le comédien était préoccupé par souci de maitriser ces arts de manière à pouvoir les interpréter avec sprezzatura.

L’acoustique mate de la salle de cinéma où avait lieu le spectacle permettait d’entendre parfaitement le texte des comédiens-chanteurs.

Sur la photo ci-dessus, on voit Pierre Rancourt, Dorothéa Ventura, Ghislaine Deschambault, Renaud Paradis, Jean-François Daigneault et Philippe Gagné.

Si on exclut Renaud Paradis, les comédiens-chanteurs sont membres de l’Ensemble Alkemia.

Vue d’ensemble

Le lien entre les parties dites et chantées d’une part, et d’autre part les parties dansées était un peu mince, à mon avis. Mais personne ne s’en plaindra tellement les festivaliers ont été séduits par les chorégraphies et la splendeur des costumes.

L’orchestre

La partie orchestrale était assumée par la réunion du quatuor Flûte alors! et de la Bande Montréal Baroque. Impeccables, comme toujours, puisqu’il s’agit de plusieurs parmi les meilleurs musiciens baroques du Québec.

Les Jardins chrorégraphiques

Exécutant une chorégraphie de Marie-Nathalie Lacoursière, les autres membres de l’ensemble Les Jardins chorégraphiques voleront évidemment la vedette.

Sur la photo, on voit Stéphanie Brochard, Jean-François Dollé, Marie-Nathalie Lacoursière et Tom Robin.

Cela termine de manière fastueuse cette 17e édition du Festival Montréal Baroque.

Merci donc aux organisateurs de nous présenter quelques-uns des meilleurs musiciens baroques d’ici et d’ailleurs et de nous faire découvrir les œuvres séduisantes de compositeurs moins connus.

Détails techniques des photos : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs PanLeica 8-18 mm (3e photo), M.Zuiko 25 mm F/1,2 (4e, 5e et 7e photos) et M.Zuiko 75 mm F/1,8 (les autres photos)
1re photo : 1/200 sec. — F/1,8 — ISO 800 — 75 mm
2e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 800 — 75 mm
3e  photo : 1/20 sec. — F/3,7 — ISO 6400 — 15 mm
4e  photo : 1/100 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 25 mm
6e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 640 — 75 mm
7e  photo : 1/160 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
8e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 800 — 75 mm
9e  photo : 1/200 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Montréal baroque 2017 : Jour 2

Publié le 24 juin 2017 | Temps de lecture : 2 minutes
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Cette deuxième journée du festival débutait par un spectacle appelé Circus Musicus.

Au cours de celui-ci, quatre formations de musique de chambre se succédaient, accompagnées de jongleurs, de mimes et d’acrobates. Les artisans musiciens étaient : Flûte Alors, l’Ensemble Alkemia, Passiflore, et Rendez-vous baroque français.

À part les drôleries du mime et de certaines situations amusantes, les prouesses réussies du fildefériste, des acrobates et des funambules m’ont parues plaquées sur une trame musicale avec laquelle elles avaient peu de rapport.

La comparaison est cruelle avec le spectacle génial que la même metteuse en scène avait conçu il y a exactement quatre ans pour la finale du Festival baroque de 2013.

Cette année-là, en dépit d’une salle dont l’acoustique était excessive, ce spectacle mariant musique, danse baroque et acrobaties demeurera un des dix divertissements les plus extraordinaires que j’ai vus dans ma vie.

Celui d’hier soir était bien, sans plus.

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À 21h, dans l’église Saint-Jean-l’Évangéliste (l’église au toit rouge située derrière la Place des Arts), les festivaliers étaient conviés à écouter de la musique instrumentale et surtout vocale du compositeur Alessandro Stradella (1638-1682).

Peu connu, ce dernier a laissé une musique intéressante.

Les interprètes étaient le groupe instrumental Infusion baroque accompagné de la soprano Rebecca Dowd-Lekx.

Malgré le fait que l’acoustique de l’église rendait presque inaudible le clavecin, Infusion baroque a réussi son objectif de nous faire découvrir et apprécier ce compositeur.

Quant à la soprano Rebecca Dowd-Lekx, elle est douée d’une voix blanche très agréable, d’une puissance vocale adéquate, et d’une diction qui m’a semblé impeccable. Bref, il s’agit-là d’une artiste vouée à un brillant avenir.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 40 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 34 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Montréal Baroque 2014 : Jour 3

Publié le 22 juin 2014 | Temps de lecture : 2 minutes

Le programme de la journée débutait à 9h par un concert gratuit de l’Ensemble Eya, consacré à des chansons médiévales.

Ensemble Alkemia

À 11h, l’ensemble Alkemia devait se produire au Musée Redpath. J’avais bien hâte d’y mettre les pieds puisque c’est le seul musée d’histoire naturelle de Montréal et je n’y suis jamais allé. Mais c’est finalement à la salle Redpath, située à proximité, que le concert eut lieu (comme presque tous les autres de la journée).

Le quatuor nous présentait à capella des œuvres du compositeur Johannnes Ciconia (vers 1370-1412), totalement méconnu mais remarquable.

À 12h30, j’ai manqué le concert solo du percussionniste Ziya Tabassian, consacré à de la musique du dernier quart du XXe siècle.

Ensemble Scholastica et compagnie

Après la rédaction et la publication de mon compte-rendu de la deuxième journée du festival, je suis retourné à l’université McGill entendre le concert de l’ensemble Scholastica, auquel s’étaient joints trois musiciens invités (Élise Guay, Gary Nagels et Daniel Stillman). Le programme, assez intéressant, comprenait des œuvres de la fin du Moyen-Âge.

Les Voix Humaines

Puis à 16h, les Voix humaines présentaient de manière impeccable des fantaisies pour violes du compositeur anglais Thomas Lupo (1571-1627). Sur la photo ci-dessus, la violiste Susie Napper est hors cadre, ce dont je tiens à m’excuser.

La Bande Montréal Baroque

Le programme de la journée culminait avec cinq cantates de Jean-Sébastien Bach, exécutées par la Bande Montréal Baroque et un quatuor vocal composé de quatre nouveaux chanteurs; la soprano Odéi Bilodeau, l’alto Elaine Williams, le ténor Philippe Gagné et le baryton Drew Santini.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les trois premières photos) et M.Zuiko 40-150 mm R (la 4e photo)
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 250 — 16 mm
2e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 40 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/5,6 — ISO 1600 — 12 mm
4e  photo : 1/125 sec. — F/4,2 — ISO 2500 — 49 mm


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