Parenthèse canadienne : armement vs matériel militaire

Publié le 12 octobre 2015 | Temps de lecture : 3 minutes

Préambule : Un des avantages de posséder son propre blogue, c’est qu’on est libre de publier ce qu’on veut.

Ce matin, j’ai pris quelques instants pour écrire un commentaire à la suite de la parution d’un article dans quotidien québécois Le Devoir (que je lis en vacances afin de demeurer informé ce ce qui se passe dans mon pays).

Cet article nous informait que le Parti libéral du Canada entend honorer le contrat de véhicules blindés qu’une compagnie canadienne fabriquera pour l’Arabie saoudite.

Selon le chef libéral, ces véhicules ne sont que des jeeps et ne constituent donc pas de l’armement.

Pour des raisons certainement très valables, mon commentaire a été refusé par Le Devoir. Le voici donc ci-dessous.


 
Que ce soit des véhicules blindés ou des hélicoptères, cela demeure du matériel militaire.

Or dans tous les pays du monde, on ne peut exporter du matériel militaire sans l’autorisation des dirigeants du pays puisque cela a une incidence directe sur la politique extérieure de ce pays.

Le contrat de la General Dynamics ne peut avoir été signé sans la permission explicite et secrète du gouvernement Harper.

En accordant cette permission, le gouvernement Harper a violé la loi canadienne. Mais une loi, ça se change. Surtout lorsqu’on est fermement décidé à militariser le pays, comme c’est le cas du gouvernement Harper.

Au-delà de son aspect moral, ce contrat est surtout un marché de dupes.

L’Arabie saoudite possède une longue tradition d’asservir à ses intérêts géostratégiques les armées des pays bénéficiaires de ses contrats lucratifs.

En d’autres mots, par ses contrats, l’Arabie saoudite transforme les soldats étrangers en mercenaires involontaires de ses intérêts.

Après avoir soutenu financièrement les milices de l’État islamique pendant des années, l’Arabie saoudite s’est retourné contre lui le jour où il s’est mis à vendre le pétrole extrait du territoire qu’il contrôle à 10$ le baril, devenant ainsi un concurrent déloyal.

La contrepartie secrète de ce contrat — qui vaut entre 760 millions et 1,5 milliard$ par année — l’Arabie saoudite exige que le Canada bombarde l’État islamique.

Donc pour un contrat au bénéfice d’une compagnie privée (dont les profits seront probablement exportés dans un paradis fiscal), les contribuables canadiens doivent financer des bombardements qui leur coutent plus de 500 millions par année.

Faites le calcul, c’est un marché de dupes.

Mais la question fondamentale est la suivante : dans quel pays voulons-nous vivre ?

Dès qu’on accepte que notre économie repose de manière importante sur la vente d’armements, nous devenons un pays dont les dirigeants ont le devoir de semer la guerre afin de soutenir notre économie.

Parus depuis :
Londres se retire d’un appel d’offres saoudien pour une question de principe (2015-09-14)
Les jeeps de Justin – Le «deal» avec Riyad fait éclater la vitrine morale d’Ottawa (2016-02-18)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Élections fédérales 2015 : comment voter dès maintenant

Publié le 21 août 2015 | Temps de lecture : 4 minutes

Le 19 octobre, les Canadiens éliront les dirigeants du pays.

Ceux qui le souhaitent pourront voter par anticipation une semaine plus tôt, soit du 9 au 12 octobre.

Les électeurs qui ne seront pas disponibles ni le jour du scrutin ni durant la période du vote par anticipation peuvent voter dès maintenant.

Aller au bureau local du Directeur du scrutin

Pour ce faire, vous devez connaitre le nom de la circonscription fédérale où vous habitez et vous rendre au bureau local du Directeur du scrutin.

Si vous savez le nom de votre circonscription, adressez-vous à votre député sortant — son nom se trouve facilement par une recherche sur l’internet — pour qu’il vous précise l’adresse de ce bureau. C’est ce que j’ai fait.

Si vous ignorez le nom de votre circonscription, attendez de recevoir un dépliant publicitaire d’un des candidats en lice. Ce dépliant devrait préciser son adresse électronique. Demandez-lui de vous indiquer l’adresse civique du bureau local du Directeur du scrutin.

Si vous ne désirez pas attendre de recevoir un tel dépliant, le gouvernement du Québec possède un outil en ligne qui vous permet de trouver le nom de votre circonscription provinciale à partir de votre code postal ou du nom de votre municipalité (voir dernière référence).

Une fois que vous connaissez ce nom, utilisez un moteur de recherche comme Google pour trouver les coordonnées de votre député provincial. Il devrait avoir la courtoisie de vous indiquer celles de son collègue au niveau fédéral.

Preuves d’identité

Pour voter, vous aurez besoin de deux preuves d’identité (dont une portant votre photo) et une preuve de résidence (par exemple, une facture d’électricité ou de téléphone).

Connaitre le nom exact du candidat

La date limite pour le dépôt des candidatures est le 28 septembre. Les noms de tous les candidats en lice ne seront connus qu’après cette date. De plus, pour des raisons de sécurité, les bulletins de vote ne seront dévoilés qu’au moment du vote par anticipation.

Donc, si vous votez dès maintenant, le bulletin de vote indiquera le nom de personne. Sur une simple ligne pointillée, vous devrez écrire le nom du candidat pour lequel vous désirez voter. Vous ne pourrez pas simplement écrire le nom d’un parti politique. Il est donc recommandé d’écrire à l’avance le nom du candidat sur un bout de papier que vous recopierez dans l’isoloir.

Au moment où j’ai voté, une seule personne avait présenté sa candidature, les autres partis n’ayant pas encore choisi leur représentant.

Vous pouvez voter pour n’importe qui. Mais si cette personne n’obtient pas l’investiture de son parti ou se désiste entretemps, votre bulletin de vote sera annulé au moment du dépouillement du scrutin.

Le dépouillement

Avant d’aller dans l’isoloir, on vous remettra le bulletin de vote et deux enveloppes. Dans l’isoloir, vous écrirez le nom du candidat de votre choix, insérer ensuite ce bulletin dans une première enveloppe numérotée, et insérer celle-ci dans une deuxième enveloppe anonyme.

Au sortir de l’isoloir, l’électeur dépose le tout dans la boite de scrutin.

Au matin du scrutin, le 19 octobre prochain, les préposés à l’élection ouvriront la deuxième enveloppe. Ils vérifieront le numéro que porte l’enveloppe intérieure et rayeront ce numéro du registre des votes par anticipation. Ils déposeront cette enveloppe numérotée (sans l’ouvrir) dans l’urne.

Le soir même, au moment du dépouillement du vote, les enveloppes numérotées seront décachetées et le bulletin sera lu comme tous les bulletins de vote pliés dans l’urne.

Référence : Élection fédérale canadienne de 2015

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Écrit par Jean-Pierre Martel