Au musée Nissim de Camondo
Au musée parisien ci-dessus, le revêtement du plancher de cuisine porte le nom de ‘carrelage octogonal à cabochon’.
En Europe, ce motif ancien est demeuré populaire pour décorer les planchers de cuisine ou de salle de bains.
De 15 cm, 20 cm ou 31,6 cm de côté, les carreaux peuvent être en grès ou en céramique. Et ce à des prix variant entre 25 et 45 euros du m².
Offerts en plusieurs couleurs, les cabochons se vendent à l’unité à des prix variant entre 0,8 et 1,5 euro.
On trouve également des carreaux aux coins noirs, ce qui donne l’illusion d’un carrelage octogonal à cabochon.
Tous les carreaux rigides ne peuvent être posés que sur un sol parfaitement plat à défaut de quoi ils finissent par se fissurer.
Les maisons québécoises étant généralement des maisons de bois recouvertes de briques, tout recouvrement de plancher en céramique ou en pierre de taille exige la pose préalable de grandes plaques de ciment. Ce qui augmente le cout d’installation de tout plancher en carreaux rigides.
À l’époque où j’avais entrepris de faire refaire mon plancher de cuisine, les grands magasins de matériaux de construction n’offraient pas de carreaux en vinyle qui permettaient de créer ce motif. Sauf à l’aide de carreaux autoadhésifs minces, de mauvaise qualité.
Pose des carreaux de vinyle directement sur l’ancien carrelage
J’ai donc acheté des carreaux blancs mouchetés de 30 cm de côté et des carreaux noirs que j’ai fait tailler par un ouvrier.
Ce dernier a taillé le coin des carreaux blancs et créé des petits cabochons de 7 cm de côté à partir des carreaux noirs.
J’ai préféré le noir afin de souligner l’éclat des carreaux blancs. Et le motif irrégulier sur ces derniers les rend moins d’entretien.
Le tout a nécessité plus de neuf-cents coupes. De quoi occuper un ouvrier pendant de longues heures réparties sur un jour ou deux de travail. Et ce, à une fraction du prix d’un plancher semblable en matériaux rigides.
Depuis juillet 2012, ce plancher a été lavé plusieurs fois, mais n’a jamais été ciré. Principalement pour lui éviter de jaunir à la longue. Et accessoirement pour des raisons écologiques.
En huit ans, je ne me suis jamais lassé de ce recouvrement dont l’aspect change subtilement selon qu’on l’observe en s’approchant ou qu’on le regarde sous nos pieds.