Le nouveau PQ et le Covid-19

Publié le 7 mars 2021 | Temps de lecture : 4 minutes

Introduction

Lors de l’exercice de réflexion devant mener à la ‘refondation’ du Parti Québécois, j’ai qualifié le projet de Charte politique du PQ de paroxysme de l’insignifiance.

À l’obsession de ne pas faire de vagues, j’opposais l’avis que pour tous les peuples qui aspirent à l’indépendance, le chemin qui mène à la liberté est un combat contre l’adversité.

Au lieu d’en arriver coute que coute à des décisions ‘rassembleuses’, j’affirmais que par son essence même, la promotion de l’indépendance provoque toujours une polarisation de l’opinion publique. Cela est vrai en Catalogne, en Écosse, et évidemment au Québec.

Bref, on ne peut pas faire avancer l’idée de l’indépendance en demeurant sagement dans son coin.

Vaccination et souveraineté

Israël est un pays de 8,9 millions d’habitants, soit environ autant que le Québec.

Au moment où ces lignes sont écrites, 57 % de sa population a reçu au moins une dose du vaccin de Pfizer : 43 % sont complètement vaccinés et 13 % sont en attente de leur deuxième dose.

Au Royaume-Uni, 32 % des gens ont reçu la première de leurs deux doses du vaccin d’AstraZeneca et 1,6 % ont reçu les deux.

Le taux de vaccination dans ce pays est six fois supérieur à celui qui prévaut dans le marché commun européen (où seulement 5,5 % des gens ont reçu une première dose).

Selon le premier ministre Boris Johnson, il s’agit là d’un avantage du Brexit; n’étant pas plombé par la lenteur de la bureaucratie de Bruxelles, son pays a commandé ses vaccins plusieurs mois avant le reste de l’Europe.

De son côté, le Canada est au 43e rang mondial à ce sujet.

En tant que province canadienne, le Québec n’est pas libre d’acheter des vaccins; les fabricants ne vendent qu’à des pays ou des groupes de pays.

Notre province n’est pas libre non plus d’homologuer un vaccin comme le Sputnik-V, dont l’efficacité a été prouvée le mois dernier par une importante étude publiée dans The Lancet.

Même si les choses sont en train de s’améliorer, le Québec est encore lié aux difficultés d’approvisionnement d’Ottawa.

Une occasion ratée

Si le Parti Québécois reprochait publiquement l’appartenance au Canada d’être un obstacle à la vaccination rapide des Québécois, cette déclaration susciterait la controverse.

Il est à noter que la cible d’un tel reproche doit être précisément l’appartenance du Québec au Canada. Dès qu’on rend responsable un chef d’État, son gouvernement, ou sa formation politique, on abaisse l’argumentaire indépendantiste au niveau de la politique partisane. Et alors le message dérape.

Même en prenant soin d’éviter cet écueil, on accuserait le PQ de semer la discorde. On lui rappellerait qu’en temps de guerre, on évite de tirer dans le dos de nos généraux.

Et la presse fédéraliste se dirait outragée par de tels propos.

En raison de ce tollé généralisé, il est probable que les sondages révèleraient une chute des intentions de vote pour le PQ.

Mais une fois la poussière retombée, une partie des Québécois réaliseraient que cela est l’évidence même.

Un Québec souverain est libre de protéger ses frontières plutôt que de subir le laxisme d’Ottawa envers les voyageurs contagieux.

De plus, l’hécatombe survenue dans nos hospices sous-financés est la conséquence directe de la diminution des transferts fédéraux en matière de santé.

Si Ottawa préfère investir dans l’édification de l’État pétrolier canadien, un Québec indépendant pourrait allouer à la santé les sommes colossales qu’on verse malgré nous au financement étatique des énergies fossiles.

Par contre, si un Québec indépendant recevait au goutte-à-goutte les vaccins dont il a besoin, ce serait de sa faute et non celle d’Ottawa.

Voilà ce que j’aurais aimé entendre de la bouche du nouveau PQ. Du concret. Et de l’actuel.

Références :
Europe’s unified vaccination strategy is splintering as countries turn to Israel, China and Russia for help
Le Canada piétine au 43e rang mondial
Le texte de ‘refondation’ du PQ : le paroxysme de l’insignifiance
L’Europe a-t-elle déjà perdu la course aux vaccins?
Sputnik V COVID-19 vaccine candidate appears safe and effective

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au prix que nous payons pour appartenir au Canada, veuillez cliquer sur ceci.

Laissez un commentaire »

| 2018-202X (années Legault), le prix du fédéralisme, Politique québécoise | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Le pétrole et la vie

Publié le 5 mars 2021 | Temps de lecture : 2 minutes

L’approvisionnement de toute substance essentielle au bon fonctionnement de l’économie est du domaine de la sécurité nationale.

Voilà pourquoi on n’hésitera pas à faire la guerre afin de garantir l’approvisionnement en hydrocarbures, essentiels à notre âge thermo-industriel.

Dans les pays capitalistes, tout est mis en œuvre pour garantir l’enrichissement individuel. Dans les faits, les autres droits ont moins d’importance.

Le droit d’avoir un toit pour se loger est rendu difficile par des décennies de sous-financement dans la construction de logements sociaux.

Pour des centaines de milliers de personnes aux États-Unis, le droit de manger à sa faim dépend du recours à des banques alimentaires.

Dans ce pays, le droit de vote est combattu par ceux qui qualifient de ‘truquées’ les élections qui se sont tenues dans les États où le vote des personnes à la peau pigmentée a été déterminant.

Même le droit à la vie est menacé quand on laisse se répandre une pandémie mortelle dans des lieux d’où on ne peut s’échapper, et là où des familles ont confié leurs ainés aux soins de l’État.

Le caractère secondaire du droit à la vie est illustré également par toutes ces pénuries de médicaments essentiels qu’on laisse perdurer depuis plus d’une décennie.

Ces temps-ci, on nous rapporte le cas de pays qui protestent parce que leur approvisionnement en vaccins est bloqué par un embargo décrété par un pays producteur.

Les pays victimes protestent. Mais ont-ils menacé de guerre les pays qui mettent en danger la vie de leurs citoyens ? Non, probablement parce qu’une guerre pourrait faire plus de victimes que la pandémie.

Mais qu’en serait-il s’il s’agissait d’un embargo sur le pétrole ?

À bien y penser, il me semble que tout cela n’est pas normal…

Références :
Dispute avec l’UE sur le vaccin AstraZeneca : une aubaine pour Johnson et les Brexiters
Le logement social à Vienne
Les pénuries de médicaments
L’Italie bloque l’exportation de doses du vaccin d’AstraZeneca vers l’Australie

Un commentaire

| Sécurité, Sécurité nationale | Mots-clés : , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 : évolution en onze mois

Publié le 1 mars 2021 | Temps de lecture : 2 minutes

Voici la liste des pays les plus durement affectés par la pandémie au Covid-19.

À titre comparatif, cette liste est complétée par le cas de quelques pays d’Extrême-Orient.

Ont été exclus de cette liste, les pays de moins d’un million d’habitants.

Dans ce tableau, l’évolution en 2020 est montrée tous les quatre mois alors que pour 2021, l’évolution est représentée mensuellement.


Tableau comparatif des pays les plus atteints au premier jour de certains mois, en nombre de morts par million d’habitants

Pays Avr. Aout Déc. Jan. Fév. Mars
Rép. Tchèque 4 36 63 1093 1529 1909
Belgique 73 849 863 1681 1815 1899
Slovénie 2 60 717 1312 1694 1854
Royaume-Uni 35 680 868 1089 1565 1805
Italie 206 581 933 1235 1471 1622
Portugal 18 170 449 685 1253 1607
États-Unis 12 477 831 1074 1367 1586
Hongrie 2 62 516 1002 1304 1561
Bosnie-Herzég. 1 100 833 1249 1445 1552
Macédoine du N. 6 237 860 1205 1376 1509
Bulgarie 1 56 583 1099 1322 1491
Espagne 194 608 973 1087 1263 1488
Mexique 0 362 818 971 1222 1430
Pérou 2 588 1087 1136 1239 1403
Croatie 1 35 455 968 1236 1354
Panama 7 335 709 935 1216 1341
Slovaquie 0 5 158 412 863 1331
France 53 464 819 991 1171 1328
Suède 24 568 671 861 1144 1265
Québec 4 669 834 958 1157 1214
Lithuanie 3 30 192 588 1046 1199
Brésil 1 440 815 916 1055 1198
Colombie 0 203 723 850 1060 1168
Pologne 1 46 465 766 984 1158
Suisse 54 229 568 882 1087 1148
Argentine 1 79 854 954 1062 1145
Arménie 1 253 739 953 1040 1077
Chili 1 498 804 868 965 1075
Roumanie 5 124 601 826 960 1065
Bolivie 1 255 763 780 882 989
Moldavie 1 195 576 746 855 987
Autriche 16 80 368 693 861 948
Pays-Bas 68 359 550 672 817 908
Équateur 6 325 760 790 837 888
Géorgie 0 4 327 634 802 884
Irlande 15 357 417 453 667 868
Lettonie 0 17 111 343 641 866
Allemagne 10 110 207 410 696 845
Afrique du Sud 0 137 363 484 743 836
Iran 37 202 576 655 686 710
Liban 2 10 167 240 462 697
Tunisie 1 5 275 398 572 674
Albanie 5 56 286 411 484 631
Grèce 5 20 242 469 561 629
Israel 3 57 313 365 524 626
Ukraine 1 39 288 428 522 598
Russie 0 96 277 394 504 592
Eswatini 0 37 104 185 492 558
Costa Rica 0 30 339 427 514 546
Serbie 3 67 189 373 463 512
Jordanie 1 1 273 376 422 460
Estonie 4 48 93 180 324 451
Paraguay 0 7 245 315 380 445
Honduras 1 135 293 315 361 415
Danemark 19 106 146 227 370 407
RoC* 3 113 175 256 354 401
             
Japon 0,4 8,0 16,9 27,4 45,3 62,5
Corée du Sud 3,2 5,8 10,2 17,9 27,8 31,3
Hong Kong 0,5 4,5 14,5 19,7 24,3 26,7
Singapour 0,5 4,5 4,9 4,9 4,9 4,9
Chine 2,4 3,3 3,2 3,2 3,2 3,2
Vietnam 0,0 0,0 0,4 0,4 0,4 0,4
Taïwan 0,2 0,3 0,3 0,3 0,3 0,4

*— ‘RoC’ signifie le Canada sans le Québec.

En février, les augmentations les plus importantes ont été rapportées en Slovaquie (+468), en République Tchèque (+380), et au Portugal (+354), ces deux derniers aux prises avec le variant britannique.

Dans un tout autre ordre de grandeur, la situation sanitaire se dégrade au Japon (+17), un pays dont la population est une des plus âgées au monde.

Références :
Covid-19 : le nombre de cas en temps réel
Covid-19 Coronavirus Pandemic
Données COVID-19 au Québec

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au Covid-19, veuillez cliquer sur ceci

2 commentaires

| Covid-19, Santé | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Histoire d’un fiasco – 1re partie : la lutte québécoise contre le Covid-19 en février 2020

Publié le 28 février 2021 | Temps de lecture : 3 minutes

Sur les médias sociaux, lorsque quelqu’un affirme que la pandémie au Covid-19 n’est pas plus dangereuse qu’une petite grippe, on accuse cette personne de propager des nouvelles fallacieuses.

Il y a un an, c’est le directeur de la Santé publique du Québec en personne qui affirmait au Devoir que la grippe saisonnière était plus à craindre que le coronavirus.

Il est facile d’imaginer que derrière des portes closes, la Santé publique se préparait au pire, mais que le Dr Arruda disait cela pour être rassurant afin d’éviter à la population québécoise de paniquer.

Hélas, c’était vraiment ce que les autorités sanitaires du Québec pensaient.

À preuve, un médecin de la Santé publique était venu quelques jours plus tôt à l’Hôpital chinois de Montréal (un hospice, en dépit de son nom) afin de déconseiller le port du masque de protection, autant pour les travailleurs de la santé que pour les personnes hébergées.

Une mesure déconseillée parce que prématurée et dangereuse, disait-on.

En février 2020, l’Alberta se préparait à la pandémie en achetant massivement de l’équipement de protection pour ses travailleurs de la santé. Cette province en a tellement acheté qu’elle devait en donner plus tard au Québec, pris de court.

L’Alberta en aurait bien acheté plus tôt. Mais en décembre 2019 et en janvier 2020, la Chine était occupée à combattre la pandémie chez elle.

Or sa propre production nationale ne suffisait pas à ses besoins. La Chine s’est donc procuré tout ce qui était disponible sur le marché international.

Mais en février, la pandémie était contrôlée chez elle. La première moitié de ce mois fut donc une brève fenêtre d’opportunité pour se préparer à la pandémie.

Ce mois-là, la Santé publique n’avait pas la tête à la pandémie. Le Dr Arruda était alors occupé à préparer la conférence sur le cannabis qu’il allait prononcer au Maroc à la fin du mois. Un voyage dans ce pays qui coïncidait avec ses vacances personnelles, du 26 février au 8 mars 2020.

Comme le capitaine du Titanic québécois qui quitte le navire à l’approche de l’iceberg de la pandémie.

À son retour de vacances, c’était déjà la panique à Québec; rien n’était prêt pour faire face à la suite des choses.

(À suivre)

Références :
Au Québec, la grippe saisonnière est plus à craindre que le coronavirus
Covid-19 et l’hôpital chinois de Montréal
COVID-19: l’Alberta donne des équipements médicaux
Gestion des équipements de protection dans le réseau québécois de la santé
Panique à Québec : dans les coulisses de la course aux masques
Voyage au Maroc : le Dr Arruda s’est absenté 12 jours au début de la crise

Parus depuis :
Les tensions au sein de l’État québécois face à la crise révélées dans un livre (2021-03-01)
Les couleuvres du mammouth de la Santé (2021-11-23)

Pour consulter tous les textes de la série sur l’histoire de la lutte québécoise contre le Covid-19, veuillez cliquer sur ceci

3 commentaires

| Covid-19, Histoire d’un fiasco, Santé | Mots-clés : | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 : justifier à postériori l’espacement des doses du vaccin de Pfizer

Publié le 18 février 2021 | Temps de lecture : 5 minutes

En raison de leurs difficultés d’approvisionnement, certains États américains ont décidé de reporter à six semaines l’administration de la deuxième dose des vaccins de Pfizer/BioNTech et de Moderna.

Un sondage d’opinion effectué par The New England Journal of Medicine révèle que 58 % des médecins désapprouvent cette décision et que seulement 41 % sont d’accord.

S’il avait été question d’espacer les doses de douze semaines (comme au Québec et non de six, comme dans ces États américains), on peut présumer que le pourcentage de la désapprobation médicale aurait été encore plus grand.

De plus, la décision de retarder de beaucoup l’administration de la deuxième dose est l’objet d’une poursuite judiciaire au Québec.

On ne doit donc pas se surprendre que la Santé du publique du Québec ait senti le besoin d’opérer une campagne de relations publiques pour ‘vendre’ sa décision arbitraire.

Plus tôt aujourd’hui, on apprenait dans La Presse qu’une nouvelle étude justifierait la décision de la Santé publique du Québec d’espacer de trois mois les deux doses du vaccin de Pfizer contre le Covid-19.

En réalité, il s’agit d’une courte lettre d’opinion parue dans The New England Journal of Medicine. Dans cette lettre, les deux signataires — dont le Dr Gaston De Serres, de la Santé publique du Québec — donnent leur avis sans apporter de faits nouveaux.

Sans parler d’une nouvelle étude, le quotidien Le Devoir rapporte aujourd’hui les propos tenus récemment par le même Dr De Serres lors d’un breffage technique.

À cette occasion, celui-ci déclarait :

Pour le moment, selon ce qu’on peut voir dans les données au Québec, il n’y a pas de grande urgence à donner la deuxième dose parce que cette première dose-là protège bien. Les données scientifiques sont très rassurantes.

De quelles données scientifiques parle-t-on ?

La semaine dernière, la Santé publique du Québec publiait des données préliminaires selon lesquelles une seule dose protège 80 % des travailleurs de la Santé vaccinés (d’où le titre du Devoir).


 
Dans le graphique ci-dessus, l’efficacité (la courbe en rouge) s’exprime selon l’échelle placée au côté gauche du graphique. Effectivement, on y voit que l’efficacité d’une seule dose de vaccin atteindrait 80 %.

Toutefois, l’incidence — le nombre de cas par dix-mille travailleurs — diminue à la fois chez ceux vaccinés (en vert) et chez ceux qui ne le sont pas (en bleu), passant de neuf cas par dix-mille personnes à environ un seul.

Quant à la diminution plus rapide de la contagion chez les vaccinés, rien n’indique ici que cette différence soit statistiquement significative.

En réalité, ce qu’on observe, c’est l’effet du confinement actuel; la contagion diminue au sein de la population québécoise, notamment chez les travailleurs de la Santé, qu’ils soient vaccinés ou non.

L’utilité de cette publication, c’est de révéler l’abyssal manque de rigueur scientifique des autorités sanitaires du Québec, justifiant leurs décisions à partir d’études tellement mal faites qu’elles seraient refusées par n’importe quelle revue scientifique digne de ce nom.

Ceci étant dit, il est possible que des études scientifiques justifient un jour la décision d’espacer de trois mois les deux doses du vaccin de Pfizer/BioNTech. Mais pour l’instant, cette décision québécoise ne repose sur aucune base scientifique.

Références :
Données préliminaires sur l’efficacité vaccinale et avis complémentaire sur la stratégie de vaccination contre la COVID-19 au Québec en contexte de pénurie
DLes vaccins contre la COVID-19 sont efficaces à 80% après la première dose, constate l’INSPQ
Safety and Efficacy of the BNT162b2 mRNA Covid-19 Vaccine
Une seule dose serait presque aussi efficace, selon une étude

Parus depuis :
Mourir en attendant sa deuxième dose (2021-05-25)
Pfizer vaccine second dose has ‘sweet spot’ after eight weeks, UK scientists say (2021-07-23)

Postscriptum du 21 février : Ce matin, sur les ondes de CNN, le Dr Anthony Faucy — une des plus grandes autorités mondiales au sujet du Covid-19 — s’opposait pour l’instant à l’espacement des deux doses du vaccin de Pfizer/BioNTech et ajoutait :
Lorsqu’on administre une dose du vaccin de Pfizer suivie d’une deuxième dose 21 jours plus tard, on obtient une efficacité de 94 ou 95 %. Or les taux d’anticorps sont dix fois plus grands après deux doses qu’après une seule. Cette différence est importante puisque c’est le ‘coussin’ qu’on aimera avoir pour combattre un variant contre lequel le vaccin offre moins de protection.

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au Covid-19, veuillez cliquer sur ceci

3 commentaires

| Covid-19, Santé | Mots-clés : , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 : l’intervalle entre les injections des vaccins à deux doses

Publié le 10 février 2021 | Temps de lecture : 4 minutes


 
Qu’il s’agisse du vaccin d’AstraZeneca, de Moderna, de Pfizer/BioNTech, ou du Sputnik-V, tous les vaccins contre le Covid-19 actuellement homologués en Occident sont des vaccins à deux injections.

Typiquement, leur homologation a été accordée sur la base d’études effectuées sur environ trente-mille sujets dont les deux tiers ont reçu le vaccin. On compare alors leur taux d’infection avec celui qui prévaut dans le dernier tiers (qui sert de groupe témoin).

Dans le cas des deux seuls vaccins approuvés au Canada — celui de Moderna et celui de Pfizer/BioNTech — leur efficacité a été prouvée lorsqu’ils sont administrés à raison de deux injections espacées de trois ou quatre semaines.

Peut-on imaginer que ces vaccins puissent être également efficaces lorsqu’administrés selon des protocoles de vaccination complètement différents ?

Probablement. Mais l’homologation est un processus rigoureux qui exclut les approximations et les spéculations.

Voilà pourquoi les autorités fédérales, tant au Canada qu’aux États-Unis, ne recommandent que les protocoles de vaccination qui respectent scrupuleusement les données scientifiques.

Pourtant, en Grande-Bretagne, on autorise les deux doses du vaccin d’AstraZeneca à être espacées de trois mois. Pourquoi ?

C’est que dans le cas précis de ce vaccin, une étude effectuée auprès de 17 177 participants (répartis en deux groupes égaux) a prouvé qu’une seconde dose administrée trois mois après une première conférait une protection de 82,4 %. De plus, entre les deux doses, l’efficacité ‘temporaire’ se maintenait à 76 %.

Chez ceux qui attrapaient le Covid-19 en dépit de leur vaccination à l’aide d’une première dose, la charge virale dans leurs voies respiratoires supérieures diminuait de 67 %, reflétant ainsi une diminution de leur contagiosité.

Le même phénomène a été observé avec le vaccin de Pfizer/BioNTech lorsque les deux doses sont espacées de trois semaines. Chez les vaccinés qui contractent le Covid-19 quand même, on observe une réduction de la charge de 1,6 à 20 fois.

Le mois dernier, les autorités sanitaires du Québec annonçaient leur intention de repousser l’administration de la deuxième dose du vaccin de Pfizer/BioNTech à trois mois. Comme la Grande-Bretagne le fait pour le vaccin d’AstraZeneca.

La décision québécoise aurait été prise à la suite de la recommandation d’un comité consultatif dont les délibérations sont secrètes et dont les procès-verbaux sont confidentiels.

La conseillère médicale principale de Santé Canada, la Dre Supriya Sharma, a comparé cette décision à du gribouillage sur un bout de papier fait par des amateurs.

Cette controverse est devenue secondaire depuis que les délais de livraison des vaccins importés par le Canada ont compromis pour l’instant tous les protocoles de vaccination au pays.

Radio-Canada estime aujourd’hui qu’au rythme actuel, la vaccination québécoise contre le Covid-19 sera complétée dans neuf ans, plus précisément en février 2030.

On devra donc s’armer de patience…

Références :
Covid-19 : après la Hongrie, le vaccin russe Spoutnik pourrait séduire d’autres pays européens
La stratégie du Québec compromet de futures livraisons de vaccins au pays, selon Ottawa
Le vaccin russe Spoutnik V contre la COVID-19 efficace à 91,6%
Pfizer/BioNTech vaccine reducing viral load, data from Israel suggests
Oxford coronavirus vaccine shows sustained protection of 76% during the 3-month interval until the second dose
Report de la deuxième dose des vaccins : Ottawa met en doute la stratégie de Québec
Single Dose Administration, And The Influence Of The Timing Of The Booster Dose On Immunogenicity and Efficacy Of ChAdOx1 nCoV-19 (AZD1222) Vaccine
Suivez la campagne de vaccination en continu

Parus depuis :
Mourir en attendant sa deuxième dose (2021-05-25)
Pfizer vaccine second dose has ‘sweet spot’ after eight weeks, UK scientists say (2021-07-23)

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au Covid-19, veuillez cliquer sur ceci

2 commentaires

| Covid-19, Santé | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 : les mutants

Publié le 4 février 2021 | Temps de lecture : 4 minutes

La mutation fréquente des virus

Au cours de sa maladie, l’humain infecté par le Covid-19 produit entre un et cent-milliards de copies du virus.

Contrairement aux bactéries, les mécanismes de contrôle de la réplication virale sont tellement grossiers que leur matériel génétique peut être qualifié d’instable.

Si bien que parmi les milliards de copies produites par un seul malade, celui-ci donnera naissance à des dizaines, voire des centaines de mutants, dont l’immense majorité d’entre eux ne sont pas viables.

Et du petit nombre de mutants viables, seuls s’imposeront ceux qui s’avèreront plus aptes à se propager.

Cherchez et vous trouverez

Le ‘variant’ britannique et celui d’Afrique du Sud sont des exemples de mutants qui ont réussi à s’imposer.

Contrairement aux pays d’Amérique du Nord (qui en font peu), la Grande-Bretagne est un chef mondial dans le domaine du séquençage génomique, c’est-à-dire de la détermination de la composition des gènes d’êtres vivants.

Environ la moitié de toute la recherche de séquençage génomique au monde est effectuée dans ce pays.

Cet effort de recherche a eu comme conséquence que c’est sur son territoire que le variant qualifié de ‘britannique’ a été trouvé. Ce qui ne veut pas dire qu’il y soit né.

De la même manière, le variant d’Afrique du Sud a été trouvé dans ce pays parce que le Network for Genomic Surveillance in South Africa s’y est donné la peine de le chercher.

On estime qu’il y aurait plus de quatre-mille mutants viables du Covid-19 parmi les personnes infectées à travers le monde.

Les mutations et le passage du temps

Le virus du Covid-19 ne peut pas muter s’il ne se reproduit pas. En d’autres mots, plus une pandémie virale dure, plus des mutants dangereux ont le temps d’apparaitre.

La seule manière d’empêcher cela, c’est d’arrêter la contagion.

Évidemment, les pays qui ont éradiqué le virus du territoire national n’ont pas ce problème.

Là, comme au Québec, où on s’est contenté d’aplatir la courbe, on a maintenu une contagion résiduelle qui fait office de pouponnière à mutants.

D’où l’importance, maintenant, d’effectuer une campagne de vaccination aussi brève que généralisée. Idéalement, 70 % des Québécois devraient être complètement immunisés en moins de deux mois (comme en Israël).

La tortue québécoise

Si demain matin, des millions de doses des vaccins étaient livrées à la porte de la Santé publique du Québec, l’immense majorité d’entre elles atteindraient leur date de péremption avant d’avoir été administrées.

Une année après le début de cette pandémie, la Santé publique ne s’est toujours pas dotée de la logistique nécessaire à une campagne de vaccination d’envergure.

Avant même que des délais de production ne retardent le rythme de la vaccination au Québec, on espérait avoir vacciné environ six-millions de personnes — 70 % des 8,5 millions de Québécois — en vingt mois. C’est trop lent.

On nous promet la deuxième dose trois mois après la première… si tout va bien.

Depuis un an, ‘si tout va bien’, cela veut dire ‘quand les poules auront des dents’.

Espacer les deux doses de trois mois, cela constitue un protocole de vaccination ne repose sur aucune base scientifique. Seulement sur l’avis de comités consultatifs dont les délibérations sont maintenues secrètes.

Le fiasco de la lutte sanitaire du Québec devrait donc se poursuivre tout au long de la campagne de vaccination ‘broche à foin’ qui s’annonce et au cours de laquelle les mutants auront tout le temps d’apparaitre et de faire des ravages.

Références :
Covid-19 : ‘aplatir la courbe’ ne suffit pas
Covid-19 : la force du nombre
Denmark is sequencing all coronavirus samples and has an alarming view of the U.K. variant
Le fiasco prévisible de la vaccination québécoise contre le Covid-19
Quels sont les variants du coronavirus qui inquiètent les experts?
South African scientists who discovered new COVID-19 variant share what they know
UK could make Covid variant vaccine in 30 to 40 days, minister says
‘We were in the dark’: why the US is far behind in tracking Covid-19 variants
Wuhan coronavirus hunter Shi Zhengli speaks out

Paru depuis :
Suivez la campagne de vaccination en continu (2021-02-09)

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au Covid-19, veuillez cliquer sur ceci

Un commentaire

| Covid-19, Santé | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 : évolution en dix mois

Publié le 1 février 2021 | Temps de lecture : 2 minutes

Voici la liste des pays les plus durement affectés par la pandémie au Covid-19.

À titre comparatif, cette liste est complétée par le cas de quelques pays d’Extrême-Orient.

Ont été exclus de cette liste, les pays de moins d’un million d’habitants.

Dans ce tableau, l’évolution en 2020 est montrée tous les deux mois alors que pour 2021, l’évolution est représentée mensuellement.


Tableau comparatif des pays les plus atteints au premier jour de certains mois, en nombre de morts par million d’habitants

Pays Avr. Juin Aout Oct. Déc. Jan. Fév.
Belgique 73 834 849 863 1434 1681 1815
Slovénie 2 54 60 76 717 1312 1694
Royaume-Uni 35 593 680 621 868 1089 1565
Rép. Tchèque 4 30 36 63 783 1093 1529
Italie 206 554 581 594 933 1235 1471
Bosnie-Herzég. 1 47 100 263 833 1249 1445
Macédoine du N. 6 70 237 357 860 1205 1376
États-Unis 12 330 477 642 831 1074 1367
Bulgarie 1 20 56 121 583 1099 1322
Hongrie 2 55 62 81 516 1002 1304
Espagne 194 581 608 684 973 1087 1263
Portugal 18 140 170 194 449 685 1253
Pérou 2 149 588 983 1087 1136 1239
Croatie 1 25 35 69 455 968 1236
Mexique 0 81 362 601 818 971 1222
Panama 7 80 335 551 709 935 1216
France 53 432 464 490 819 991 1171
Québec 4 549 669 689 834 958 1157
Suède 24 442 568 583 671 861 1144
Suisse 54 224 229 239 568 882 1087
Argentine 1 12 79 448 854 954 1062
Colombie 0 19 203 513 723 850 1060
Brésil 1 149 440 680 815 916 1055
Lithuanie 3 26 30 34 192 588 1046
Arménie 1 46 253 325 739 953 1040
Pologne 1 28 46 67 465 766 984
Chili 1 66 498 669 804 868 965
Roumanie 5 66 124 253 601 826 960
Bolivie 1 27 255 680 763 780 882
Slovaquie 0 5 5 9 158 412 863
Autriche 16 74 80 89 368 693 861
Moldavie 1 76 195 331 576 746 855
Équateur 6 210 325 646 760 790 837
Pays-Bas 68 347 359 374 550 672 817
Géorgie 0 3 4 10 327 634 802
Afrique du Sud 0 12 137 283 363 484 743
Allemagne 10 105 110 114 207 410 696
Iran 37 98 202 313 576 655 686
Irlande 15 343 357 365 417 453 667
Lettonie 0 13 17 19 111 343 641
Tunisie 1 4 5 27 275 398 572
Grèce 5 18 20 39 242 469 561
Israel 3 31 57 176 313 365 524
Ukraine 1 16 39 96 288 428 522
Costa Rica 0 2 30 180 339 427 514
Russie 0 33 96 143 277 394 504
Eswatini 0 3 37 95 104 185 492
Albanie 5 11 56 135 286 411 484
Serbie 3 28 67 86 189 373 463
Liban 2 4 10 60 167 240 462
Jordanie 1 1 1 7 273 376 422
Paraguay 0 2 7 121 245 315 380
Danemark 19 98 106 112 146 227 370
Honduras 1 21 135 237 293 315 361
Palestine 0 1 16 61 144 275 356
RoC* 3 94 113 120 175 256 354
               
Japon 0,4 7,1 8,0 12,4 16,9 27,4 45,3
Hong Kong 0,5 0,5 4,5 14,0 14,5 19,7 24,3
Corée du Sud 3,2 5,3 5,8 8,1 10,2 17,9 27,8
Singapour 0,5 4,1 4,5 4,6 4,9 4,9 4,9
Chine 2,4 3,4 3,3 3,2 3,2 3,2 3,2
Vietnam 0,0 0,0 0,0 0,4 0,4 0,4 0,4
Taïwan 0,2 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3

*— ‘RoC’ signifie le Canada sans le Québec.

En janvier, les augmentations les plus importantes ont été rapportées au Portugal (+568), au Royaume-Uni (+476), en Lithuanie (+458), en Slovaquie (+451), en République Tchèque (+436), et en Slovénie (+382).

Au Québec, avec ses 199 morts supplémentaires par million d’habitants — le double des provinces anglophones du pays — le mois de janvier 2021 fut le troisième plus meurtrier depuis le début de la pandémie, après mai (+311) et avril (+234) de l’an dernier.

Références :
Covid-19 : le nombre de cas en temps réel
Covid-19 Coronavirus Pandemic
Données COVID-19 au Québec

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au Covid-19, veuillez cliquer sur ceci

2 commentaires

| Covid-19, Santé | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 : un plan d’éradication du virus

Publié le 27 janvier 2021 | Temps de lecture : 3 minutes

La réactivité

— confier la lutte sanitaire à des dirigeants capables de s’appuyer directement sur la science et non sur l’interprétation qu’en font des institutions lourdes, lentes et technocratiques comme l’Organisation mondiale de la Santé.

Mettre sur pied une capacité de vaccination

— faire adopter dans les plus brefs délais un règlement de délégation d’actes qui autorise de simples préposés — formés rapidement mais adéquatement — à procéder à la vaccination (plutôt que des professionnels de la santé, plus utiles ailleurs),
— passer des contrats d’approvisionnement directement auprès des fabricants de vaccins plutôt que de dépendre du fédéral,
— si les fabricants ne font affaire qu’avec des gouvernements centraux, aviser le fédéral de nos besoins et l’informer à chaque étape de la montée en puissance de notre capacité de vaccination afin de démontrer le sérieux de nos demandes de vaccins,
— embaucher un nombre de préposés permettant de vacciner six-millions de Québécois (70 % de la population du Québec) en moins d’un mois,
— acheter les réfrigérateurs qui permettront d’entreposer et d’acheminer les vaccins aux sites de vaccination.

Éradiquer le virus du territoire national

— une fois la vaccination effectuée, tester toute la population du Québec tous les quinze jours pendant 45 jours à la recherche des foyers résiduels d’infection (note : la Slovaquie a testé toute sa population en deux jours),
— mettre en quatorzaine hôtelière toutes les personnes contagieuses qui auront été trouvées positives et emprisonner toutes celles qui refuseront d’être testées sans justification médicale (comme on le fait pour ceux qui refusent la conscription obligatoire),
— pour ces dépistages généralisés, utiliser des tests dont les résultats sont connus en quelques minutes, mais dont la fiabilité est moindre (d’où la nécessité de répéter les campagnes de dépistage),
— confier la recherche de contacts à une armée de 8 500 personnes (mille par million d’habitants) au lieu des 750 personnes actuelles,
— louer des hôtels complets pour y loger les personnes en quatorzaine obligatoire et les y nourrir gratuitement à partir du menu de l’hôtel, vin compris (raisonnablement),
— mettre sur pied un service de livraison qui apporte aux confinés les articles qu’ils ont à leur domicile et dont ils ont besoin pour continuer de s’acquitter de leurs obligations professionnelles à partir de l’hôtel,
— une fois le virus éradiqué du territoire national (ce qui devrait prendre moins de deux mois après la vaccination), libérer complètement l’économie et éliminer toutes les contraintes sanitaires à l’exception du port du masque qu’on devra continuer de porter dans les endroits clos jusqu’à la fin mondiale de la pandémie.

Empêcher le retour de la pandémie

— mettre en quatorzaine hôtelière tous les voyageurs qui entrent au Québec et ne libérer le lendemain que ceux dont la charge virale aura été démontrée nulle d’après de vrais tests de laboratoire (plus fiables que les tests rapides).

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au Covid-19, veuillez cliquer sur ceci

2 commentaires

| Covid-19, Santé | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 : les données québécoises selon le sexe

Publié le 18 janvier 2021 | Temps de lecture : 3 minutes

Selon l’Institut national de Santé publique, il y a eu jusqu’ici 244 348 cas confirmés de Covid-19 au Québec, dont 54,0 % sont des femmes. Ce pourcentage est de 53,4 % parmi les 9 087 décès.

Toutefois, au sein de la population québécoise, les femmes sont plus nombreuses que les hommes (50,3 % vs 49,7 %).

Lorsqu’on tient compte de cette différence, les personnes atteintes représentent 3 038 cas par cent-mille femmes et 2 648 cas par cent-mille hommes.

Puisque la proportion des femmes est plus grande chez les vieillards (en raison de leur plus grande espérance de vie), est-il possible que plus de femmes soient atteintes parce plus d’entre elles se retrouvent dans des groupes d’âge vulnérables à la pandémie ?

Lorsqu’on examine le nombre de cas confirmés en fonction de l’âge, les femmes sont nombreuses dans presque tous les groupes d’âge. Par cent-mille cas du même sexe, on observe grossièrement la même chose.

Soulignons toutefois que le Covid-19 est plus mortel chez les hommes.

Le taux de mortalité par cent-mille personnes du même sexe est de 82 pour les femmes et de 107 chez les hommes. Un taux de mortalité plus élevé est observé dans tous les groupes d’âge.

Mais dans le groupe des vieillards de 90 ans ou plus, la pandémie a fauché 2 012 femmes et 1 016 hommes (deux fois moins). Est-ce que ce groupe d’âge fait exception ?

Non. L’explication vient du fait que les femmes y sont beaucoup plus nombreuses que les hommes. Lorsqu’on examine les données par cent-mille personnes du même sexe, il y a eu 3 315 victimes chez les femmes et 3 853 chez les hommes dans ce groupe d’âge.


Atteinte du Covid-19 par tranche de cent-mille personnes du même sexe

Femmes Hommes △ F/H      
   Cas confirmés 3 038 2 648 + 14,7 %   
   Hospitalisation 166 209 – 20,6 %   
   Soins intensifs 21 40 – 47,5 %   
   Décès 82 107 – 23,4 %   

En conclusion, les femmes contractent davantage le Covid-19 que les hommes. Cette différence pourrait s’expliquer par une plus grande exposition occupationnelle au virus (ce que nous n’avons pas considéré).

Par contre, le risque d’être atteint sévèrement et de décéder du Covid-19 est plus grand chez les hommes.

Référence : Données COVID-19 par âge et sexe au Québec

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au Covid-19, veuillez cliquer sur ceci

2 commentaires

| Covid-19, Santé | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel