Le Courlis corlieu

6 novembre 2015
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Le Courlis corlieu (Numenius phaeopus) fait partie de ces oiseaux dont le long bec arqué sert à fouiller les milieux humides et vaseux à la recherche de nourriture.

À partir de sa base, ce bec est presque rectiligne sur les deux tiers de sa longueur et ne se courbe véritablement vers le bas que dans le dernier tiers.

Son plumage est beigne et brun, dans une succession de motifs indistincts qui, par moments, ressemblent à des chevrons.

Le plumage de la tête est essentiellement une succession de bandes qui vont de l’avant vers l’arrière. D’abord, une fine raie pâle au somment, bordée de part et d’autre par une large bande brune qui s’amincit aux extrémités, une bande pâle juste au-dessus de l’œil et finalement, une ligne brisée de chaque côté de l’œil.

Il a les yeux brun foncé et les pattes grises.

On trouve cet oiseau terrestre dans le nord de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique. Sa population approximative est d’un à 2,3 millions d’individus.

Même si la sous-espèce canadienne a diminué de plus de 80% au cours des quarante dernières années, elle n’est pas encore considérée comme menacée.

L’hiver, cet oiseau migre vers le sud en volant à des altitudes telles qu’il n’est visible sur son parcourt qu’au moment des haltes.

Il se nourrit d’invertébrés marins, de crustacés, et des petits poissons. Durant la période de nidification, il ajoute à sa diète de gros insectes et parfois des fleurs. Il aime aussi les baies lorsqu’elles apparaissent à la fin de l’été.

Le retour de la migration se fait en avril ou mai, alors que la température commence à peine à être plus clémente. La formation des couples et la nidation suivent dès que la fonte des neiges commence à révéler le sol.

Placé à même le sol de la toundra ou au pied d’un arbuste, le nid mesure environ 14cm de diamètre et 4cm de profondeur. La ponte est habituellement de quatre œufs vert clair ou olive tachetés de brun.

La couvée dure 24 à 28 jours et est assurée en alternance par la femelle (les deux tiers du temps, surtout au début) et le mâle (dans le tiers restant).

À peine quelques heures après l’éclosion, l’oisillon commence à chercher sa nourriture pour revenir se réchauffer au nid peu de temps après. Il quitte définitivement ses parents après un mois.

À la troisième semaine de couvée, la femelle laisse au mâle seul le soin de continuer la garde des petits.

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Le Rêve du Courlis

Pour terminer, précisons que les photos qui illustrent ce texte ont été prises au Biodôme de Montréal. Son seul Courlis corlieu a été obtenu à la suite d’une blessure dont il ne s’est jamais complètement remis, d’où son aile droite pendante.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
1re photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
2e  photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
3e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel