Petite histoire du chocolat

5 septembre 2017
Tasse à chocolat au Museo del Chocolate de La Havane

En 1520, le conquistador Hernán Cortés rapporte du Mexique une recette de chocolat au roi espagnol Philippe II. Il s’agit d’une boisson chocolatée appréciée par le roi aztèque Moctezuma II.

Originellement très taxé en Espagne, le chocolat est alors une boisson de luxe. On boit celle-ci chaude alors que les Aztèques la buvaient à la température ambiante.

Dans des grandes tasses, le chocolat est alors versé à partir d’une chocolatière dont le couvercle est percé d’un trou permettant d’insérer et de retirer le moussoir. Ce moulinet est une tige de bois qu’on fait rouler entre les paumes des mains afin d’homogénéiser et de faire mousser le chocolat.

D’Espagne, le chocolat passe aux Pays-Bas, possession espagnole.

Nommé gouverneur des Pays-Bas espagnols en 1555, Emmanuel-Philbert de Savoie, prince de Piémont, fait connaitre la boisson dans le nord de l’Italie d’où elle dissémine dans les pays voisins (Autriche, Suisse, Allemagne et France).

Chassés par l’Inquisition espagnole en 1609, des Juifs s’installent à Bayonne (au Sud-Est de la France) pour en faire le premier centre de production française de chocolat (position dominante que cette ville conservera jusqu’au XIXe siècle).

En novembre 1615, à Bordeaux, lors du mariage de Louis XIII et de l’infante Anne d’Autriche, une partie de la noblesse française découvre cette boisson espagnole devenue populaire dans la région.

Mais il faudra attendre l’installation de la cour à Versailles, sous Louis XIV, pour que la boisson chocolatée se généralise au sein de l’aristocratie.

Dans sa correspondance, Madame de Sévigny raconte en 1671 que la marquise de Coëtlogon but tellement de chocolat lors de sa grossesse qu’elle accoucha d’un bébé au teint foncé. Sans que cela ait rapport, précisons que le majordome de la marquise était originaire des Antilles…

De Versailles, la mode du chocolat se répand dans toutes les cours d’Europe.

Au XIXe siècle, la fabrication du chocolat subit de profonds bouleversements.

En Hollande, Van Houten invente en 1828 un procédé de solubilisation du cacao débarrassé de son huile. C’est l’invention du chocolat en poudre.

Des chocolateries industrielles naissent en Angleterre, en France, en Suisse et dans les Pays-Bas.

Et pour répondre à la demande, les producteurs européens créent des plantations de cacaoyers dans les colonies africaines de leurs pays respectifs.

Entre 1900 et 2000, la consommation du chocolat augmente de trente fois.

Fèves de cacao

Aujourd’hui, l’Afrique produit 70% du cacao mondial où les neuf dixièmes sont produits par des plantations familiales de très petite taille. Leur rémunération correspond à environ 5% du prix de vente du produit aux consommateurs.

En 1995-1996, El Niño provoque la destruction d’une grande partie des cacaoyers d’Amérique Centrale. Parmi les arbres replantés depuis au Pérou et en Équateur, environ 35% sont des hybrides CCN 51 (surnommé Don Homero).

Son rendement est spectaculaire. Il produit des fèves de cacao après seulement deux ans (au lieu de sept) et ses fèves sont quatre fois plus grosses.

Son seul inconvénient est que le cacao obtenu ne goute pas grand-chose. L’industrie compense donc en ajoutant au chocolat des arômes de synthèse afin de le parfumer.

À votre prochain achat d’une tablette de chocolat, lisez bien la liste de ses ingrédients. Celle-ci pourrait vous indiquer ce à quoi vous avez affaire…

Références :
Histoire et origine du chocolat : de l’Amérique à l’Europe
Origines et essor du chocolat
Ribaut JC. La merveilleuse histoire du chocolat risque de mal finir. La Revue 2016; no 63-4: 131-3.

Détails techniques des photos : Olympus OM-D e-m5, objectifs Lumix 12-35 mm F/2,8 (1re photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (2e photo)
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 23 mm
2e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 24 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les FrancoFolies de Montréal — le 16 juin 2017

17 juin 2017

Occupé en début de soirée à des activités personnelles, j’arrive sur le site des FrancoFolies tardivement, vers 21h50.

Joe Rocca

C’est juste le temps de prendre en photo le chanteur hip-hop/rap Joe Rocca qui termine son spectacle sur la scène Urbaine.

Fishback

Et comme presque aussitôt, Fishback débute le sien sur la scène SiriusXM, je m’exécute aussitôt à photographier la ténébreuse soliste de ce groupe alternatif français.

Karim Ouellet

Après une quinzaine de minutes, je quitte Fishback pour la Place des Festivals où Karim Ouellet est en vedette.

À 23h, le festival nous propose un choix contrasté.

Omnikrom

D’une part le groupe montréalais de hip-hop Omnikrom sur la scène Urbaine que je quitte aussitôt pour…

Chocolat

…le rock bruyant de Chocolat sur la scène Ford.

Puis je rentre à la maison vers 23h30.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
1re photo : 1/125 sec. — F/4,0 — ISO 6400 — 56 mm
2e  photo : 1/200 sec. — F/4,0 — ISO 6400 — 210 mm
3e  photo : 1/250 sec. — F/4,0 — ISO 640 — 210 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 6400 — 95 mm
5e  photo : 1/160 sec. — F/4,0 — ISO 2000 — 67 mm


Cliquez sur 2019, 2018, 2017, 2016, 2015, 2014, 2013, 2012, 2011, pour consulter les reportages photographiques de l’édition des FrancoFolies de cette année-là.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les FrancoFolies de Montréal — le 20 juin 2015

21 juin 2015
Affiches des FrancoFolies 2015

C’est déjà la fin. Beaucoup de gens sur le site du Festival. Sans doute en raison du fait que c’est un jour de congé, mais aussi parce que le temps pluvieux des premiers jours a sans doute incité les curieux à différer leur visite à une journée comme aujourd’hui.

Saratoga

Ma visite débute dès 17h (plus tôt que d’habitude). J’entends pour la première fois le duo québécois Saratoga, venu présenter leur EP éponyme.

Écriture fine et bon sens mélodique. Leur douce valse N’oublie pas joue en boucle sur mon ordinateur depuis ce matin.

Ayrad

À 18, sur la scène Hydro-Québec, le groupe Ayrad chante en français et en arabe sur des rythmes qui rappellent le maghreb de leur premier album éponyme.

À 19, trois concerts sont donnés simultanément.

David Marin

Le Pub Richard’s se transforme en boite de nuit pour accueillir le Benoit Paradis Trio. Sur des rythmes parfois de blues, d’autres fois de jazz, celui-ci présente les compositions de l’album T’as-tu toute ?.

Au bénéfice des lecteurs européens de ce blogue, le barbarisme « tu » s’emploie en patois montréalais pour marquer l’interrogation, comme le fait le barbarisme « ti » dans le vieux langage paysan de certaines régions de France. On dira donc « Ça s’peut-tu ? » de la même manière qu’on pourrait dire « Ça s’peut-ti ? », pour signifier « Est-ce que ça se peut ? ».

Sally Folk

À la Place des Festivals, l’aguichante Sally Folk chante les plages pop tirées de son album Deuxième acte.

Lisbonne Télégramme

Pendant ce temps, sur la scène SiriusXM, Lisbonne Télégramme présente la musique planante de Miroir d’automne.

À 20h, les festivaliers sont sollicités par deux concerts.

Pascal Dufour

Sur la scène Loto-Québec, Pascal Dufour fait connaître son troisième album, intitulé Sur un fil.

Captation vidéo de la finale du concours
Éric Charland
Dominique Breault

Pendant ce temps se déroule la finale de la Quatrième édition du concours L’Étoile montante Ford, organisé par les FrancoFolies, afin de faire connaître de jeunes auteurs-compositeurs-interprètes francophones.

Pendant que j’écoutais Pascal Dufour à l’autre bout du site, je n’ai pas vu la première finaliste, Émilie Cornut. Mais j’ai pu assister aux prestations du sympathique Éric Charland et de la pétillante Dominique Breault.

Michel Rivard

À 21h, la scène Bell accueillait le spectacle de Michel Rivard, accompagné de son Flybin Band.

Je remercie le ciel de nous avoir donné un artiste aussi extraordinaire que Michel Rivard. Celui-ci est un habile raconteur, à la poésie toute simple qui magnifie avec intelligence et délicatesse les petites choses de la vie. Son spectacle de deux heures — sans artiste invité — fut un pur émerveillement.

Je le quitte un peu avant la fin de sa prestation dans le but de photographier les deux autres artistes qui se produisaient depuis 22h au festival, soit…

Bernhari

…Bernhari qui, sur la scène Loto-Québec, est venu présenter la veine mélodique de son album éponyme…

Charles Dubé

…alors que Charles Dubé interprétait les plages de son quatrième opus, soit Variations sur l’ensemble, un album tantôt blues, tantôt pop-rock, d’autres fois folk.

Olivier Garnier, le chanteur du groupe Cabadzi

Hier sur ce blogue, j’ai écrit qu’il était rare que les FrancoFolies permettent à un artiste de jouer deux fois la même année. J’en suis moins certain aujourd’hui puisque le groupe français Cabadzi, en vedette à 21h hier, est sur la même scène ce soir 23h.

Je suis donc heureux de m’être trompé et conséquemment, avoir le plaisir renouvelé d’entendre ce quintette nantais. Je le quitte trente minutes plus tard pour entendre…

Chocolat

…le groupe de rock de garage Chocolat, aux guitares énergiques, aux rythmes obsédants et au volume sonore épais et lourd.

C’est ainsi que se termine le plus important festival de musique francophone au monde. Verdict de l’édition 2015 : un grand cru, que je quitte à mon plus grand regret.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
  1re photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 40 mm
  2e  photo : 1/200 sec. — F/5,6 — ISO 3200 — 100 mm
  3e  photo : 1/160 sec. — F/5,6 — ISO 500 — 62 mm
  4e  photo : 1/100 sec. — F/5,6 — ISO 4000 — 45 mm
  5e  photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 1250 — 150 mm
  6e  photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 1250 — 150 mm
  7e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
  8e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 40 mm
  9e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 150 mm
10e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 150 mm
11e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 250 — 46 mm
12e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 115 mm
13e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 43 mm
14e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 150 mm
15e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 79 mm


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