Le quartier de Hradčany : le château de Prague (version II)

29 juin 2022
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Introduction

Autrefois indépendante (tout comme la Vieille ville), Hradčany fut une des quatre municipalités fusionnées en 1784 pour donner naissance à la ville de Prague.

C’est aujourd’hui un quartier de 151 hectares où vivent deux-mille résidents.

Nous y consacrerons trois diaporamas, dont celui-ci (consacré au château).

Long de 570 mètres et large de 130 mètres, le château est le siège du pouvoir politique en Bohème depuis plus d’un millénaire. C’est le plus vaste palais du monde. En effet, sans tenir compte des jardins, il est plus grand que celui de Versailles.

Il a la forme d’un « A » couché le long d’un plateau abrupt dominant la ville. Ses ‘remparts’ sont en réalité des bureaux administratifs. L’ex-président Vacláv Havel parcourait ses longs couloirs en trottinette.

Le Jardin royal (de 0:06 à 0:18)

Au nord du château se trouve le Jardin royal (de 0:06 à 0:18). Nous y voyons successivement :
• l’ancienne Villa présidentielle (à 0:06),
• la Fontaine chantante (à 0:08) coulée en 1568 par Tomáš Jaroš de Brno,
• la fontaine d’Hercule (à 0:10) créée en 1670 par Jan Jiří Bendl, et
• le pavillon du Jeu-de-paume (de 0:12 à 0:16) construit en 1569 par Bonifác Wohlmut et décoré de sgraffites. Devant l’édifice se trouve la statue Allégorie de la Nuit d’Antonín Braun.

Les costumes militaires du château (à 0:20) ont été dessinés par Pištěk, le costumier du réalisateur Miloš Forman.

La cour d’honneur (de 0:22 à 0:26)

En plus de l’entrée au nord (du côté du Jardin royal), on accède au château par sa cour d’honneur, située à l’ouest. Depuis toujours, c’est l’entrée principale du château.

La grille qui en limite l’accès est encadrée de deux statues de géants au combat créés en 1768 par Ignác Platzer (à 0:26). Dérobées par les armées suédoises en 1648, elles ont été remplacées depuis par des copies.

Après avoir parcouru les 38 mètres de profondeur de la première cour, on franchit un portail qui donne accès à la deuxième cour. Construit en 1614, ce portail est la première structure baroque construite à Prague.

La deuxième cour (de 0:28 à 0:34)

Large de 109 mètres et profonde de 45 mètres, la deuxième cour est une place vide à l’exception de l’église Sainte-Croix (à 0:30) et de la fontaine Kohl (à 0:32).

Construite de 1756 à 1763 par Anselmo Lurago et Nicolò Pacassi, l’église Sainte-Croix est une chapelle néoclassique dont l’intérieur, sobre, est en marbre blanc. De nos jours, elle abrite le centre d’information du château.

Au milieu de la deuxième cour se trouve la fontaine Kohl, sculptée dans le grès en 1686 par Hieronymus Kohl.

Tout autour se trouvent des bureaux administratifs. On y accède par des entrées (à 0:34) conçues par Jože Plečnik (1872-1957), un architecte précurseur du postmodernisme.

La troisième cour

La Cathédrale Saint-Guy

Lorsqu’on franchit le portail qui donne accès à la troisième cour, la cathédrale Saint-Guy, dont les deux tours de la façade ont 82 mètres, se dresse à moins de vingt mètres devant nous.

Débutée par l’architecte Mathieu d’Arras en 1344 et poursuivie par Petr Parléř, la cathédrale ne fut complétée qu’en 1929. Pendant des siècles, la nef n’allait pas au-delà du transept. Sa façade néogothique est due à son dernier architecte, Kamil Hilbert.

Les portes en bronze de la façade ont été réalisées en 1927 par Otakar Španiel. Le tympan néogothique du portail central illustre la Crucifixion du Christ (à 0:38).

Dans le chœur se trouve le mausolée royal à Ferdinand Ier, son épouse Anne Jagellon et leur fils Maximilien :II (à 0:46), créé en 1589 par le sculpteur flamand Alexandre Collin de Malines.

À 0:48, le maitre-autel de style néogothique a été créé de 1868 à 1873 par Joseph Kranner.

C’est en 1946 que Max Švabinský conçut les vitraux qui ornent le chœur de la cathédrale (à 0:50). Au centre, on y voit la Sainte Trinité. À gauche, c’est la Vierge et, agenouillé, le prince Spythihněv Ier. À droite, on trouve saint Venceslas et saint Guy, de même que l’empereur Charles IV.

Quant à la chaire (à 0:54), elle date de 1618.

En entrant dans la cathédrale par le portail de droite, la première chapelle qu’on rencontre est dédiée à sainte Ludmila de  Bohême. Servant de baptistère, elle est décorée du vitrail intitulé L’Envoi du Saint-Esprit (à 1:00), créé vers 1930 par Josef Cibulka.

Pendant les siècles au cours desquels la cathédrale resta inachevée, son entrée principale était au fond du bras droit du transept. Depuis 1935, celui-ci est décoré d’un vitrail intitulé Le Jugement dernier, de Max Švabinský (à 1:02).

De toutes les chapelles latérales, la plus grande et la plus richement décorée est celle dédiée à saint Venceslas, le saint patron de la République tchèque (de 1:04 à 1:06). Elle fut créée de 1358 à 1367.

La partie inférieure des murs est garnie de fresques illustrant la Passion du Christ, entourées de 1345 dalles polies en pierres semi-précieuses (jaspe rouge, améthyste violette, et chrysoprase verte) réunies par un crépi à la poudre d’or.

Le haut de la chapelle est décoré de 31 fresques décrivant la vie de saint Venceslas, peintes en 1509 par celui qu’on surnomme le Maitre du retable de Litoměřice.

En empruntant le côté droit du déambulatoire, on rencontre le monument au comte Léopold Šlick (à 1:08) — en forme d’obélisque gardé par un lion — conçu par l’architecte František-Maxmilián Kaňka et sculpté en 1723 par Matthias Braun.

Puis nous voyons successivement :
• la porte qui, depuis 1791, mène au trésor royal (de 1:10 à 1:12), nous voyons .
• l’autel de la chapelle Sainte Croix (à 1:14), et
• l’Oratoire royal (à 1:16), une tribune conçue par Benedict Ried en 1493 qui relie la cathédrale au palais royal.

De 1:18 à 1:23, il s’agit du tombeau en argent massif de saint Jean Népomucène, patron de Bohème. Son érection de 1733 à 1736 nécessita 1,8 tonne d’agent. On le doit à l’architecte Joseph-E. Fisher von Erlach, au modeleur Antonio Corradini et à l’orfèvre viennois Joseph Würth.

Jean Népomucène fut torturé à mort pour avoir refusé de révéler les secrets de la confession de la reine Sophie de Bavière à son mari jaloux, le roi Wenceslas IV.

Déjà populaire autrefois, il l’est devenu davantage sous le régime communiste. Ce culte avait pour but de tromper la population alors que beaucoup de confesseurs catholiques étaient des indicateurs de police.

Puis nous apercevons successivement :
• l’autel de la chapelle axiale, dédiée à la Vierge (à 1:26),
• l’autel de l’ancienne chapelle de l’archevêque (à 1:28),
• l’autel de la chapelle Sainte-Anne (à 1:30),
• l’entrée de l’ancienne sacristie (à 1:32),
• l’escalier (à 1:34) qui mène à la chaire (à 0:52),
• la chapelle Saint-Sigismund (de 1:36 à 1:38) (qui renferme les reliques de ce saint). Son autel baroque est l’œuvre de l’architecte František-Maxmilián Kaňka,
• l’orgue rococo de 1763 installé au fond du bras gauche du transept.
La Passion du Christ (1927), une sculpture sur bois de Frantisek Bilek (à 1:46),
• l’escalier qui menait autrefois au Trésor de la cathédrale (à 1:48), et finalement,
• l’extraordinaire vitrail intitulé Les Débuts du christianisme en Bohème, créé de 1928 à 1930 par Alfons Mucha (à 1:50).

Cette visite de la cathédrale Saint-Guy se termine par la rosace La Création du monde (1925-1927) de František Kysela. Le maitre-verrier Josef Vlasak y a assemblé 26 740 pièces de verre.

À la droite de la cathédrale se trouve la Vieille Prévôté (de 2:00 à 2:04). Elle était autrefois le Palais archiépiscopal de Prague, puis la résidence du prévôt de la cathédrale. Sur un de ses coins, on peut voir une statue de saint Venceslas (à 2:04).

Pendant les siècles au cours desquels la cathédrale demeura inachevée, les fidèles y pénétraient par sa façade sud (à 2:06), plus précisément par la Porte d’Or.

Celle-ci doit son nom à la mosaïque rouge et or qui décore son fronton et qui fut créée à Venise en 1371. Elle représente Le Jugement dernier (à 2:08). C’est derrière cette mosaïque que se trouve la chambre du Trésor (où sont entreposés les joyaux de la couronne de Bohème).

À 2:10, cette fontaine représentant saint Georges terrassant le dragon est une œuvre de Jiří et Martin de Cluj réalisée en 1373.

De 2:12 à 2:14, il s’agit d’une des portes qui mènent aux bureaux gouvernementaux.

Depuis 1920, l’escalier aux Taureaux (de 2:16 à 2:20), dessiné par Josip Plečnik, permet d’accéder aux Jardins du Sud (de 2:22 à 2:34) desquels on a une vue exceptionnelle de la ville (dont, à 2:24, le dôme de l’église Saint-Nicolas du Petit-Côté). Entre autres, on y trouve la maison du jardinier (à 2:30).

En montant l’escalier aux Taureaux (à 2:34), on retourne à la deuxième cour. À 2:36, on y voit le balcon présidentiel.

C’est maintenant le temps de descendre visiter (de 2:38 à 3:10) le Palais Royal. Celui-ci fut la résidence des princes et rois de Bohème du XIe au XVIe siècle.

On y trouve :
• à 2:42, la fresque Le Jugement de Salomon, datant du XVIIIe siècle, et décorant la Chambre verte (à gauche du vestibule),
• de 2:44 à 2:48, la salle Vladislav, longue de 60 mètres et large de 16 mètres, construite entre 1486 et 1502 par Benedikt Ried. Autrefois salle d’apparat, elle représentait une prouesse architecturale en raison de son exceptionnelle largeur sans poutre d’appui. Depuis 1934, c’est là que se déroule la prestation de serment des présidents de la République. Originellement, c’était la plus grande salle profane d’Europe centrale.
• du côté gauche de la salle, un escalier permet d’accéder aux salles des Nouveaux registres provinciaux (de 2:50 à 2:56), ornées des blasons des fonctionnaires de la Diète. C’est là que l’on conservait les registres de propriété foncière, de même que les décisions de la Cour de Justice et de la Diète.
• une deuxième porte est l’escalier des Cavaliers (à 2:58). Celui-ci relie directement l’extérieur du palais à la salle Vladislav. Ses larges marches permettaient aux cavaliers de monter à cheval à la salle afin de participer aux tournois qui y étaient organisés.
• un portail aux colonnes torsadées (à 3:00) donne accès à l’ancienne salle de la Diète (à 3:02), où étaient traitées les affaires publiques en présence du roi.
• au fond de la salle Vladislav, on peut voir la chapelle de Tous-les-Saints (de 3:04 à 3:08), restaurée en 1579 à la suite d’un incendie. La toile qui orne le maitre-autel date de 1732. Sur les murs dégarnis du chœur, une série de douze toiles racontent des scènes de la vie de saint Procope de Sázava. La tombe baroque de ce dernier se trouve dans une chapelle latérale située du côté gauche de la chapelle (hors-champ à 3:06), faisant symétrie avec l’autel à droite qui est décoré d’une toile représentant la Descente de la Croix.
• le côté droit de la salle Vladislav donne accès à une terrasse (à 3:10).

Après une carpe au restaurant Vikárka (à 3:12), nous passons devant le Collège des chanoines de la cathédrale (de 3:14 à 3:16).

À 3:18, nous avons une vue des édifices qui bordent la place Saint-Georges.

D’abord la Nouvelle Prévôté, de style néogothique, construite de 1878 à 1891. De 3:20 à 3:26, on la voit plus en détail, dont la statue de saint Venceslas qui décore un coin de sa façade (à 3:22), analogue à celle sur la Vieille Prévôté (à 2:04), et ces chimères qui enjolivent le coin des fenêtres du toit (à 3:26).

Puis, derrière une façade sobre, l’ancien couvent Saint-Georges. De nos jours, il abrite une partie de la collection de la Galerie nationale (de 3:30 à 3:58). Entre autres, nous y voyons :
Ctirad a Šárka (achevée en 1895) de Josef Václav Mylsbek (à 3:33),
Adam a Eva (1849) de Václav Levý (à 3:35),
La Musique, première ébauche (1892-1894) de Josef Václav Mylsbek (à 3:37),
• neuf paysages de Josef Navrátil (à 3:39),
Une Semaine d’été (1854) d’Antonín Dvořák (à 3:41),
Oldřich a Božena (1884) de František Ženíšek (à 3:43),
• projet abandonné pour le rideau de scène du Théâtre national, dessiné en 1880 par Adolf Liebscher (à 3:45),
• tombeau de sainte Milada (à 3:47),
La Musique, première ébauche (1907-1912) de Josef-Václav Mylsbek (à 3:49),
Sarcophage de Václav Švagrovský, (1881-1883) de Josef Václav Mylsbek (à 3:51),
La Tombée de la nuit (1909-1913) de Jakub Schikaneder (à 3:53).

Derrière une façade corail et crème baroquisée de 1657 à 1680 se trouve la basilique romane Saint-Georges, reconstruite en 1142 (de 4:01 à 4:14).

Le fronton de sa façade est décoré d’un relief représentant saint Georges, alors que sous ce fronton, on trouve la statue de l’abbesse Milada, fondatrice du couvent (à gauche), et à droite, du prince Vratislav I (qui a ordonné la construction de la basilique).

À l’intérieur, on peut y voir (à 4:08) la tombe en bois du prince Vratislav I. Celui-ci est le fils de sainte Ludmilla (à qui une chapelle est dédiée) et le père de saint Venceslas.

S’il y a autant de martyres dans la dynastie princière des Přemyslides, c’est qu’on s’y est beaucoup entretué.

En plus de son entrée principale sur la place Saint-Georges, la basilique en possède une autre sur son flanc droit (à 4:10). Depuis environ 1515, son portail de style renaissance est décoré d’une scène représentant saint Georges terrassant le dragon (à 4:12).

Toujours à la droite de la basilique se trouve une petite chapelle carrée créée au XVIIIe siècle par l’architecte František-Maxmilián Kaňka et dédiée à Saint-Jean Népomucène (de 4:16 à 4:22).

De l’autre côté de la rue Jiřská (ou rue Saint-Georges), on peut voir le portail de l’Institut des dames nobles du château de Prague (à 4:23). Il s’agissait d’un établissement où les fillettes de l’aristocratie étaient élevées selon un mode de vie austère.

En bifurquant vers le nord, on atteint la ruelle d’Or (de 4:32 à 4:36). Adossées au mur d’enceinte du château, ces maisonnettes ont été construites en 1579 pour loger les 24 gardes de Rodolphe II.

Elle tire son nom de la légende selon laquelle les alchimistes de Rodolphe II (amateur d’ésotérisme) y effectuaient leurs recherches en vue de découvrir comment changer le plomb en or.

Vers la fin de la Première Guerre mondiale, l’écrivain Kafka et sa sœur vécurent quelques mois dans celle qui porte le numéro 22 (à 4:34). De nos jours, ce sont des boutiques de souvenirs ou d’artisans.

Au No 6, c’est le portail de l’ancien palais du Burgrave Suprême, premier personnage du pays après le roi et son représentant officiel en son absence. De nos jours, ce palais abrite le musée des Jouets (à 4:38), le deuxième plus grand au monde.

En face se trouve le Palais Lobkowicz, construit en 1570 par le chancelier Vratislav de Pernštejn et qui fut acquis en 1651 par la famille Lobkowicz. Confisqués par l’État à l’arrivée du communisme, le palais et ses trésors artistiques furent restitués à la famille Lobkowicz en 2003.

Son café (de 4:40 à 4:49) offre une vue superbe sur la ville (dont l’église Saint-Thomas, à 4:42).

Servi au café, ce plat typique de la cuisine bourrative tchèque (à 4:46), où la viande est enfouie sous de la sauce brune qu’on mange avec du pain.

À 4:50, la tour Noire, construite au XIIe siècle, complète notre visite du château. Quant à ses abords, la toute dernière photo montre (à 4:56), au premier plan, le vignoble Saint-Venceslas, le plus ancien de Bohême.

Détails techniques : Ce diaporama est composé de 145 photos prises avec un appareil Canon Powershot G6 et d’une photo tirée de Wikipédia.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Prague — Le Quartier du château

11 novembre 2010

 
Cette vidéo débute par une promenade au nord du Quartier du château. Cette partie de la ville, rarement montrée dans les guides de voyage, offre à la vue des visiteurs de nombreux exemples de bâtisses de style Art nouveau inspiré de la Sécession viennoise.

En nous dirigeant vers le château, nous traversons les jardins royaux où sont situés le Belvédère (en restauration au moment de ma visite) et la Maison Jeu de paume (devenue salle d’exposition).

Quant au château lui-même, il est le siège du pouvoir politique en Bohème depuis plus d’un millénaire. C’est le plus vaste palais du monde. En effet, sans tenir compte des jardins, il est plus grand que celui de Versailles. Il a la forme d’un « A » couché le long d’un plateau abrupt dominant la ville.

Dans l’espace délimité par ses remparts (devenus bureaux ministériels), le public peut accéder à un certain nombre d’édifices : ce sont la Cathédrale Saint-Guy (dont la construction s’étendit sur près de six siècles), le Vieux palais de style gothique flamboyant, l’église romane Saint-Georges (dont la façade fut baroquisée) et à sa gauche, le cloître Saint-Georges (devenu pavillon de la Galerie nationale).

La Ruelle d’or longe la partie nord-est du château. Il s’agit d’une des rues les plus pittoresques de Prague avec ses maisonnettes de couleurs vives. Elle tire son nom d’une légende selon laquelle les alchimistes de Rodolphe II y effectuaient leurs recherches en vue de découvrir comment changer le plomb en or. S’il est vrai que l’empereur était amateur d’ésotérisme, en réalité ces maisonnettes hébergeaient les archers du château. L’écrivain Franz Kafka a séjourné brièvement chez sa sœur, au numéro 22 de cette rue.

En face du château, à l’ouest, se trouve un parc autour duquel sont construites un certain nombre de demeures aristocratiques dont le Palais Schwarzenberg, le Palais Martinic et le Palais Šternberk (tous trois devenus musées).

Le complexe religieux de Notre-Dame-de-Lorette est situé un peu plus à l’ouest. Son clocher abrite un carillon de 27 cloches qui joue une mélodie aux heures. Quant à son trésor, au premier étage, il est logé dans un coffre-fort grand comme un appartement de quatre pièces, où sont entreposés des articles religieux somptueux donnés par la noblesse tchèque dont des ostensoirs en or massif sertis de diamants, de perles ou de grenats de Bohème.

Dans la cour du couvent, on peut voir la copie tchèque de la Santa Casa. Selon la légende, alors que la Terre sainte allait tomber entre les mains de barbares, des anges ont soulevé la maison dans laquelle avait grandi Jésus de Nazareth, et l’ont transportée par la voie des airs jusqu’à la ville de Loreto, en Italie, où un écrin en pierre sculpté lui a été ajouté. Au couvent, une réplique de la Santa Casa italienne a été construite. L’original et sa copie tchèque sont aujourd’hui des lieux de pèlerinage.

Le Couvent de Strahov est situé plus au sud. Son minuscule musée d’histoire naturelle renferme le seul spécimen complet au monde d’un animal aujourd’hui disparu, soit le dodo. Dépourvu de son plumage, cet oiseau manque évidemment de charme, pour ne pas dire de panache.

Sans pouvoir y pénétrer, les visiteurs du couvent peuvent avoir un aperçu de deux bibliothèques extraordinairement belles : la Salle philosophique et la Salle théologique. Au fond de cette dernière, dans une armoire verrouillée et protégée par un grillage de métal, se trouvent des livres interdits (dont un exemplaire du Coran).


Note : Les titres de certaines photos sont précédés d’une pomme rouge : c’est par ce moyen que signale que cette photo n’est pas de moi. C’est également le cas des vues aériennes tirées de Google Earth. Dans tous les cas, les crédits apparaissent au générique.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Château de Prague

2 mars 2010
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Siège du pouvoir politique en Bohème depuis plus d’un millénaire, le château de Prague est le plus vaste palais du Monde. Sans tenir compte des jardins, il est en effet plus grand que celui de Versailles.

Il a la forme d’un « A » couché le long d’un plateau abrupt dominant la ville.  De nos jours, ses « remparts », percés de centaines de fenêtres, sont en fait une longue suite de bureaux ministériels s’élevant sur plusieurs étages. L’ex-premier Président de la République Tchèque, Václav Havel, avait l’habitude de s’y déplacer en trottinette.

Délimitée par ces bureaux, se trouve la zone publique du château, accessible aux touristes, et de laquelle se dresse la cathédrale Saint-Guy.

Détails techniques : Canon Powershot G6 — 1/250 sec. — F/3,5 — ISO 50 — 11,2 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel