Le manque de jugement de l’avocate Wong

Publié le 25 novembre 2020 | Temps de lecture : 3 minutes

L’avocate Cathy Wong est conseillère municipale. En plus, elle est la présidente du Conseil municipal de la ville de Montréal.

Hiérarchiquement, elle est donc la deuxième personne d’importance après la mairesse Valérie Plante.

Marvin Rotrand est un conseiller municipal qui représente l’arrondissement de Snowdon depuis 1982.

Le 17 novembre dernier, ce dernier présentait une motion visant à inciter les partis politiques municipaux à présenter davantage de candidats issus des minorités visibles aux prochaines élections, prévues dans un an.

Tout en appuyant sa motion, Mme Wong en a profité pour accuser publiquement M. Rotrand de s’accrocher à son poste depuis 28 ans, empêchant ainsi des candidats issus des minorités visibles de lui succéder et ainsi d’être élus.

C’est que M. Rotrand n’appartient pas à la formation politique de Mme Wong. Pour donner une chance au parti municipal de cette dernière de s’emparer enfin du château fort de Snowdon, Mme Wong veut que M. Rotrand dégage.

Au lieu de voir en M. Rotrand un allié dans sa volonté de faire une plus grande place aux personnes issues des divers groupes ethniques qui composent la métropole, l’avocate Wong s’est abaissée à de la vulgaire partisanerie politique.

Voilà le fond de cette histoire.

M. Rotrand est réélu depuis des décennies parce qu’il est aimé de ses concitoyens et, présumons-le, parce qu’il fait du bon travail pour les gens de son quartier.

Sa longévité au Conseil municipal est le résultat du choix démocratique de ses électeurs. Bref, M. Rotrand mérite le respect.

Critiquée sur les médias sociaux, Mme Wong joue maintenant à la victime. En réalité, la victime est son collègue de Snowdon. Des deux, c’est elle l’agresseur en position d’autorité. Pas lui.

Dire à un collègue qu’il est là depuis trop longtemps et qu’il doit dégager, cela est discourtois et indigne d’une personne qui occupe la présidence du Conseil municipal.

Mme Wong doit donc des excuses publiques à M. Rotrand. Le temps trop long qu’elle y met trahit son entêtement.

D’où la question : à un an des élections municipales, ne serait-il pas prudent pour la mairesse de Montréal de confier la présidence du Conseil municipal à quelqu’un capable de plus de maturité politique ?

Quant à nous, électeurs montréalais, les principaux critères qui devraient nous guider l’an prochain dans le choix de nos dirigeants, c’est leur compétence à gérer les affaires publiques et leur dévouement envers nous.

Le reste n’a pas d’importance.

Références :
Le néo-racisme multiculturel du NPD
L’invention des races humaines
Marvin Rotrand

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Écrit par Jean-Pierre Martel