Vienne — Wieden

Publié le 3 mai 2012 | Temps de lecture : 6 minutes

 
Wieden est un arrondissement rectangulaire dont la superficie n’est que de 1,8 km². Il est situé exactement au sud de la Vieille ville et à l’ouest de Landstrasse (deux arrondissements viennois nous avons visités précédemment).

La proximité du Belvédère (et, par ricochet, du Jardin botanique) compense pour le peu d’espaces verts de Wieden, soit 6,6% de la superficie de l’arrondissement (comparativement à la moyenne de 46,3% pour l’ensemble de la ville).

Les logements occupent 52,5% du territoire : une autre tranche de 15,2% est représentée par des bâtisses autres que résidentielles. La voie publique occupe le reste, soit 26% (alors que la moyenne dans l’ensemble de la ville n’est que 13,4%). C’est donc un quartier relativement densément peuplé.

La vidéo comporte trois parties.

Première partie


 
En gros, cette partie montre le pourtour de Wieden, que nous visitons dans le sens contraire des aiguilles d’une montre.

D’abord, nous empruntons la rue commerciale Favoriten, qui limite l’arrondissement à l’ouest (de 0:07 à 0:52). Puis c’est le tour de quelques bâtisses situées dans le sud du quartier (de 0:53 à 1:25). De 1:26 à 2:18, ce sont principalement des ambassades le long de la rue du Prince-Eugène : cette rue sépare, à l’est, Wieden du Belvédère. Et finalement, on voit de 2:19 à 2:32 quelques immeubles au nord-est de l’arrondissement (près du Ring).

Au passage, signalons :
• de 0:28 à 0:37, l’église paroissiale Saint-François-de-Paule (construite de 1627 à 1651, restaurée en 1686),
• de 0:44 à 0:53, le Theresianum. Construit de 1687 à 1690, cet édifice austère était originellement le palais d’été des Habsbourg. On l’appelait alors « Nouveau palais de la favorite ». Légué aux Jésuites quand la famille impériale l’abandonna au profit de Schönbrunn, le Theresianum devint alors une maison d’enseignement. C’est aujourd’hui le lycée Theresianum, qui jouit d’une excellente réputation,
• de 1:04 à 1:19, l’église néo-gothique Sainte-Élizabeth, construite en 1868,
• à 2:16, l’ambassade de France (ci-dessus). Construit de 1904 à 1912, cet édifice Art nouveau est l’œuvre de Georges Chédanne, l’architecte des Galeries Lafayette à Paris, et
• à 2:24, le monument érigé en l’honneur de Charles Philippe de Schwarzenberg, commandant victorieux des troupes alliées contre Napoléon lors de la bataille de Leipzig, en 1813.

Deuxième partie


 
À l’issue de la première guerre mondiale, Vienne est confrontée à une grave pénurie de logements : 73% de la population vit alors dans de petits pavillons surpeuplés, plus ou moins salubres.

En 1919, l’administration municipale décide d’un vaste programme de logement social prévoyant le contrôle du prix des loyers, l’érection d’immenses blocs d’habitation pouvant loger jusqu’à 5 000 personnes et la construction de cités ouvrières avec jardins et ce, dans les quartiers qui entourent la Vieille ville.

Environ 60 000 nouveaux logements, jardins d’enfants, bibliothèques et cliniques médicales sont donc érigés entre 1922 et 1934. Les meilleurs architectes de la ville y travaillent. La superficie d’un logement moyen est de 33 à 45 m². Partout en Europe, on parle alors de « Vienne la Rouge », une allusion aux sympathies socialistes, sinon communistes, des dirigeants de la ville.

Le tout s’achève avec la montée du nazisme en Autriche au milieu des années 1930 et l’annexion du pays à l’Allemagne en 1938.

Quelques autres habitations à loyers modiques ont été construites depuis. On les distingue extérieurement par le refus de l’ornementation, les façades sobres, les logements fonctionnellement identiques, et la monumentalité de l’ensemble.

Cette partie de la vidéo s’achève par quelques photos d’un restaurant bohémien (de 3:08 à 3:24) et de l’hôtel dans lequel j’ai habité à Vienne (à 3:26).

Troisième partie


 
La Place Charles-VI (ou Karlsplatz) est située au nord-ouest de l’arrondissement. Entre autres, on y trouve un monument en l’honneur du compositeur Johannes Brahms (à 3:29), la sculpture « Hill Arches » (1978) d’Henry Moore (à 4:00), et la cathédrale Saint-Charles-Borromée (de 3:34 à 4:48).

Cette dernière a été créée par l’architecte Johann-Bernhard Fischer von Erlach (et complétée par son fils). Construite de 1716 à 1737, c’est (extérieurement) la plus spectaculaire église baroque de Vienne et probablement une des plus belles au monde.

Décoré de fresques de Johann-Michael Rottmayr, l’intérieur somptueux est malheureusement gâché pas des échafaudages métalliques destinés à permettre aux visiteurs d’accéder à une lucarne qui offre un panorama médiocre de la ville.

La façade est un mariage harmonieux de différents styles : un portail grec, une coupole d’influence romaine, deux colonnes qui les encadrent et qui évoquent à la fois des minarets et surtout la colonne Trajane, tandis que le toit rococo des pavillons latéraux rappelle ceux des pagodes chinoises.

Puis nous voyons successivement :
• de 5:50 à 5:56, les façades d’édifices qui font maintenant partie de l’École polytechnique de Vienne (Technische Universität Wien),
• à 5:58, une école évangélique,
• de 6:02 à 6:20, deux anciens pavillons du métro dessinés par Otto Wagner en 1898-1899 : aujourd’hui, l’un fait office de musée consacré à cet architecte tandis que l’autre est un restaurant,
• de 6:22 à 6:26, un aperçu du Musée des arts décoratifs, présentant une exposition d’Hans Makart (1840 – 1884). Immensément populaire en son temps, ce peintre autrichien a créé des œuvres archi-kitsch qui se caractérisent par la surcharge décorative, un sens de la couleur remarquable, une pâte épaisse et un rendu brouillon,
• de 6:28 à 7:49, une visite du Musée municipal (Wien Museum) qui présente l’histoire de la ville, de l’époque romaine à aujourd’hui. Signalons que de 7:36 à 7:42, il s’agit de trois toiles — Idylle (1884), Histoire (1883) et Athéna Pallas (1898) — de Gustav Klimt, et qu’à 7:50, il s’agit de la toile « La Dame en robe jaune » (1899) de Max Kurzweil,
• à 7:51, c’est la façade du Musikverein (ou Maison des amis de la Musique), édifié de 1867 à 1869, où se produit l’Orchestre philharmonique de Vienne.

La vidéo se termine par des photos prises à l’occasion d’un concert à la Cathédrale Saint-Charles-Borromée et une promenade nocturne dans les environs.


Voir aussi : Liste des diaporamas de Vienne

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La cathédrale de Joliette

Publié le 27 avril 2012 | Temps de lecture : 2 minutes


 
Samedi dernier, je me suis rendu dans ma ville natale, Joliette, à 80 km au nord de Montréal, afin d’assister aux funérailles d’une tante. J’en ai profité pour prendre quelques photos avec mon iPad.

Consacrée au nom de Saint Charles Borromée, la cathédrale de Joliette fut érigée à une époque où la population de cette ville ne comptait que quelques milliers de personnes.

Aujourd’hui vertes, les colonnes étaient peintes autrefois en faux marbre bourgogne. De plus, si ma mémoire est bonne, les chapiteaux étaient uniformément dorés : leurs angelots sont beaucoup mieux mis en valeur de nos jours par ce contraste de la dorure sur un fond sombre.

À proximité de l’église, se trouvait le cloître des sœurs du Précieux-Sang. Ces moniales bénédictines fabriquaient les hosties destinées au culte. Enfant, je venais à leur abbaye acheter des retailles d’hostie.

C’est dans la mezzanine en demi-cercle située derrière l’autel que les sœurs du Précieux-Sang prenaient place, cachées de la vue du public. On distinguait leurs silhouettes sombres et mystérieuses derrière les panneaux de bois ajouré.


 
Détails techniques :
1re photo : iPad2B — 1/15 sec. — F/2,4 — ISO 200 — 4,3 mm
2e photo  : iPad2B — 1/15 sec. — F/2,4 — ISO 640 — 4,3 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel