Façade de la cathédrale
La ville de Saint-Jérôme est une municipalité d’environs 70 000 habitants située à 45 km au nord de Montréal.
Sa cathédrale, construite de 1897 à 1900, est l’oeuvre de l’architecte montréalais Casimir St-Jean. On lui doit également, l’église Saint-Jean-Baptiste, construite sur la rue Rachel à Montréal en 1914.
À l’extérieur, l’église de St-Jérôme était originellement de style romano-byzantin avec une façade polychrome et des clochers surmontés de coupoles en forme de mitre orthodoxe (remplacés en 1924 par des clochers pointus de style néo-gothique, plus conventionnels).
De plus, toujours en 1924, on lui a ajouté un portique semi-circulaire du plus bel effet, de même qu’une rosace.
Comme à ses débuts, la façade présente une tour centrale surmontée d’un clocher. Elle est flanquée de deux tours circulaires, coiffées de clochetons, dont les fenêtres allongées rappellent les meurtrières des châteaux forts.
Au moment où ces lignes sont écrites, cette cathédrale est une des rares églises catholiques du Québec — peut-être la seule — dont le clocher n’est pas surmonté d’une croix.
Coq destiné à surplomber la croix du clocher
C’est qu’en novembre 2014, des vents violents ont eu raison de cette croix. La nouvelle, surmontée d’un coq, attend dans une chapelle latérale son installation future.
Intérieur de l’église
La nef à trois vaisseaux est spacieuse. Originellement, le maitre-autel — disparu depuis le Concile Vatican II — était surmonté d’un baldaquin imposant, supprimé en 1924.
Icônes derrière l’autel
Le tout a été remplacé par un autel sobre derrière lequel se trouvent cinq icônes de style byzantin, réalisées par deux soeurs bénédictines sous la direction d’Alexandre Sobolev.
Lampe du sanctuaire
La superbe lampe du sanctuaire, en argent, fait partie améliorations apportées en 1924.
‘Ecce homo’ (2011), de Pierre Leblanc
Dans le transept de droite, on trouve les fonts baptismaux, de même que le retable d’aluminium ‘Ecce homo’, créé en 2011 par le sculpteur Pierre Leblanc.
Chapelle de la reconnaissance
Dans le transept de gauche, dans la chapelle de la reconnaissance, on peut voir le vieil autel de l’église du Parc sur lequel le curé Labelle (1833-1891) – figure légendaire de la colonisation des Laurentides — célébrait la messe.
Normalement éclairée par son abondante fenestration, la nef bénéficie, au moment du culte, de l’éclairage électrique d’une série de lustres imitant celui, importé de Murano, qui fut donné en 1926 par une bienfaitrice et qui se trouve au centre de la nef, près du choeur.
‘Jésus bénissant les enfants’ (1923-1925), de Delphis-Adolphe Beaulieu
Toutes les fenêtres de l’église sont décorées de vitraux du montréalais Delphis-Adolphe Beaulieu (1849-1928). On lui doit également l’ensemble de treize verrières de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, située dans le Vieux Montréal.
Son style se caractérise par l’utilisation minimale des lignes de plomb. Par contre, les bordures sont très colorées et richement agrémentées de fioritures.
Confessionnal
On pourrait présumer de la vertu des Jérômiens puisque leur cathédrale ne compte que trois confessionnaux (si j’ai bien compté) dont un a été transformé en installation moderne.
Arrière de la nef
Dans la partie arrière de la nef, les grandes orgues de Casavent Frères datent d’avant 1912. Leurs tuyaux ne sont qu’en partie fonctionnels.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 160 — 13 mm
2e photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 38 mm
3e photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 12 mm
4e photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 15 mm
5e photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 38 mm
6e photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 12 mm
7e photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 16 mm
8e photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
9e photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 20 mm
10e photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 12 mm