La Havane – Les rues Obrapia, Lamparilla, Amargura et Brasil

6 mars 2013

 
Ce diaporama débute par une photo qui symbolise à elle seule cette partie de la capitale cubaine. Dans une porte-cochère, on y voit la table de travail d’une manicuriste : à l’arrière-plan, du linge est suspendu à sécher dans une cour extérieure. On y voit donc la symbiose typique du quartier; une activité commerciale artisanale greffée à un bâti résidentiel.

Nous verrons des photos prises le long de quatre rues qui traversent la Vieille Havane d’ouest en est, immédiatement au sud de la rue Obispo. Cette dernière a fait l’objet d’un autre diaporama, vu précédemment).

La rue Obrapía (ou rue de l’Œuvre pieuse)

Cette rue tire son nom d’une disposition testamentaire de Martín Calvo de la Puerta y Arrieta (Procureur général de l’île, décédé en 1679). Ce dernier avait prévu la création d’un fonds colossal de 5 000 pesos destiné à défrayer annuellement la dot de cinq orphelines afin que « sans avoir perdu leur honnêteté et leur pudeur, elles engendrent des fils forts et robustes. »

À 0:52, ce sont les portes de l’ancienne Bourse de La Havane. À 1:03, il s’agit du portail baroque de la maison du procureur Martín Calvo de la Puerta y Arrieta. Le domicile du procureur fut construit vers 1648 mais le portail fut importé de Cadix (en Adalousie) et ajouté plus tard, en 1686.

De 1:06 à 1:08, voilà le parc Simón-Bolívar.

De 1:13 à 1:22, il s’agit de la maison cubaine d’un des plus grands peintres et sculpteurs sud-américains, soit l’équatorien Oswaldo Guayasamín dont le décès, survenu en 1999, fut marqué par un débrayage spontané dans son pays d’origine.

De 1:25 à 1:33, c’est un aperçu de la Casa del Abanico (la Maison de l’éventail). De modestes éventails importés d’Espagne sont décorés magnifiquement, à la main, à des prix variant de 2,4 à 8,5 pesos convertibles (2,4 à 8,5$ ou environ de 2 à 7€). Pour une somme modeste, on peut personnaliser l’éventail en y faisant ajouter un nom ou une dédicace.

La rue Lamparilla (ou rue de la Petite lampe)

À 2:00, on voit des gens qui font la queue avant l’ouverture d’un magasin où on ne vend qu’un seul item : des œufs blancs. Pourquoi des blancs seulement ? Parce que sont les seuls subventionnés par l’État, donc très économiques et très populaires.

De 2:04 à 2:09, on voit la Casa de Carmen y William et, de 2:10 à 2:14, la Casa Colonial 1715. Il s’agit de deux Casas particuliar, c’est-à-dire deux endroits où les touristes peuvent demeurer « chez l’habitant ».

À 2:38, cette boucherie offre sa marchandise à l’air libre et à la température ambiante. Lorsqu’un client y achète de la viande, celle-ci a toujours été manipulée à main nue précédemment, que soit par le boucher lui-même ou par un autre client, à la recherche de la pièce qui lui convient.

De 2:54 à 2:58, on voit une clinique de maternité, puis le parc Guayasamín qui lui est adjacent (de 3:00 à 3:02). Au fond de ce parc se trouve une sculpture d’Oswaldo Guayasamín représentant Rumiñahui, un guerrier inca qui a mené la résistance contre les conquistadors espagnols en Équateur.

La rue Amargura (ou rue de l’Amertume)

Durant chaque soir du carême, les Franciscains entamaient une longue procession à partir de leur cloître (situé tout près de l’extrémité orientale de cette rue), jusqu’à la Place du Christ, située à l’extrémité opposée.

Tout comme cette procession, notre visite de cette rue débute par son extrémité débouchant sur la Place St-François-d’Assise.

De 3:15 à 3:28, on voit le Jardín del Oriente, un des restaurants du quartier qui offrent le meilleur rapport prix/qualité.

De 3:28 à 4:17, c’est le Musée de la céramique. Celui-ci présente quelques-unes des œuvres les plus intéressantes réalisées par des artistes cubains depuis la Révolution. Parmi les pièces exposées, cette femme nue, les yeux clos, dont l’abdomen entr’ouvert laisse voir un fœtus. Ou ces deux hommes, dressés comme Les Bourgeois de Calais, dont une épingle à linge ferme les lèvres de l’un tandis qu’une masse étire la langue de l’autre et les empêchent ainsi de parler : je vous laisse libre d’imaginer le sens de cette œuvre hardie.

De 4:24 à 4:27, on entrevoit une galerie qui présente une exposition d’affiches et d’œuvres contemporaines sous le thème de Cuidad en movimiento (Cité en mouvement).

De 4:30 à 5:05, c’est l’hôtel Raquel, construit en 1905. C’est probablement le plus bel hôtel Art nouveau de la ville.

De 5:09 à 5:43, nous visitons la nouvelle église St-François d’Assise. Construite en 1633 sous le nom d’église St-Augustin, elle prit son nom actuel en 1842 lorsque l’ancienne église St-François d’Assise — celle qu’on peut voir de nos jours sur la place du même nom — fut confisquée par le gouverneur de l’île.

Il s’agit d’un lieu charmant avec ses stucs un peu poussiéreux et ses huit autels latéraux très bien exécutés.

De 5:50 à 6:02, on rend hommage à Julio-Antonio Mella, fondateur d’un parti communiste cubain dans les années 1920.

La rue Brasil (ou rue du Brésil)

De 6:17 à 6:25, nous voyons le Musée de la parfumerie (appelé Maison cubaine du parfum). Des étagères présentent des flacons, des épices et des fleurs séchées utilisées en parfumerie. L’intérêt principal de ce musée est que le visiteur peut y faire fabriquer un parfum, une eau de Cologne ou une lotion après le rasage selon ses spécifications.

De 7:03 à 7:21, c’est le Musée de la pharmacie, plus grand et encore plus beau que la Farmacia y Drogueria Taquechel de la rue Obispo. En face du musée se trouve la Parfumerie Sanna (de 7:22 à 7:25).

De 7:48 à 7:56, c’est le restaurant Hanoï, aménagé dans la Maison de la Vigne, construite au XVIIe siècle.

Le diaporama se termine par un aperçu de l’activité nocturne du restaurant situé à l’extrémité occidentale de cette rue.


Voir aussi :
Liste des diaporamas du premier voyage à La Havane
Liste des diaporamas du second voyage à La Havane

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Écrit par Jean-Pierre Martel